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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 09:00

B. R. BRUSS – Éditions Fleuve Noir – Collection Angoisse - 1971

Le docteur Blaine est dans son cabinet, son dernier client vient de partir quand le téléphone sonne. Il décroche, s'attendant à un appel de Lucie, sa fiancée.

Mais non, il reconnaît la voix du professeur Robert Scheelring. Conversation laconique, son interlocuteur lui disant qu'il va mettre fin à ses jours dans deux minutes avant de raccrocher. Il rappelle, personne. Que faire ? Aller à la gendarmerie semble la solution.

Le lieutenant Boze auquel il s'adresse est surpris, le matin même il rencontrait le professeur, souriant et affable comme d'ordinaire. Il ne peut rester sans rien faire et propose d'accompagner le docteur chez Scheelring. Ils en auront le cœur net. Au passage ils prennent Léon Nelsy, chirurgien qui pourrait être utile.

Hercenat est une petite ville, bourgeoise, le professeur réside dans la Tour Blanche, dans la périphérie.

Sur le chemin Blaine s'interroge, après tout il connaissait mal le professeur, l'ayant seulement croisé au hasard de réunions plus ou moins formelles. Qui est réellement ''l'ermite de la Tour Blanche'' ? Plus ils approchent plus le docteur est convaincu que Scheelring est bien mort, le malaise s'installe dans le véhicule alors qu'ils traversent un paysage que l'obscurité nimbe d'étrange.

La maison semble déserte. Ils s'interrogent devant la grande porte noire, mais ils ne sont pas venus pour repartir ainsi. Le carillon résonne dans la demeure sans que rien ne se passe. Un deuxième, puis un troisième essai ne donnent rien. Machinalement Blaine pose la main sur la poignée, appuie. La porte s'ouvre, la lumière dans le hall s'allume. Nelsy hésite, les autres se souviennent de l'appel, pas question de rester inactif. Jamais le professeur ne serait parti, avec ses trois serviteurs qui plus est, en laissant sa maison ouverte.

À l'autre bout du hall une porte métallique doit communiquer avec les laboratoires où le professeur conduisait ses recherches. Pas de serrure, aucun moyen visible de l'ouvrir. Pourquoi ne pas visiter les six étages de la tour. La cuisine est bien approvisionnée, personne dans les chambres, une pièce immense avec en son centre un socle métallique surmonté d'une grosse boule de cristal taillée de mille facettes. Ils continuent leur exploration, arrivent dans le cabinet de travail. Blaine trouve l'interrupteur, Nelsy pousse un cri. Le professeur est allongé sur un divan, il semble dormir mais ses yeux ouverts contredisent cette impression.

Aucun doute, il est mort. Une perte immense pour la science !

Tous pensaient que Scheelring était un génie, mais aussi un franc-tireur. Né à Hercenat cinquante ans plus tôt, il y avait vécu jusqu'à 11 ans. Prodige intellectuel il avait fait ses études dans les meilleures universités d'Europe et d'Amérique, se spécialisant en physique nucléaire et faisant faire des pas de géants à cette science, sans pour autant ignorer la chimie, l'informatique, la biologie...

Ignorant médailles et récompenses il avait fait savoir qu'il refuserait le Nobel avant que celui-ci ne lui soit attribué.

À 45 ans il avait quitté ses fonctions pour revenir à Hercenat, fait construire la Tour Blanche sur le plateau des Vorgnes, y vivant depuis en ermite.

Les trois hommes se décident à rendre officielle ce décès, mais au moment de prendre le téléphone ils découvrent une enveloppe posée sur le bureau sur laquelle était écrit : Pour ceux qui entreront les premiers ici. Deux feuilles à l'intérieur, l'une couverte de signes incompréhensibles, entre hiéroglyphes, figures géométriques et séries de points assemblés. L'autre portait la fine écriture du professeur portant les dernières volonté du mort. Il souhaitait être inhumé dans le tombeau proche de sa maison, dans le cercueil de verre qui s'y trouve, pas de cérémonie, pas de nom sur le caveau.

Rien de plus.

En attendant l'ambulance et les autorités Blaine demanda s'il pouvait faire une copie de la première feuille, le décrypter était un défi qu'il souhaitait relever.

 

Après enquête, tests et autres investigations le professeur fut porté dans sa dernière demeure comme il le souhaitait. Bien des questions subsistaient mais aucune réponse n'était accessible. Quand au personnel de Scheelring, aucun ne fut retrouvé.

 

Petit à petit la curiosité s'estompa, la Tour Blanche fut promise à des chercheurs, aucune cause au suicide du professeur n'avait été découverte, pas plus que le moyen qu'il avait utilisé. L'actualité joua son rôle, il disparut des gazettes et les journalistes quittèrent la région. L'automne finit, vint l'hiver, en décembre Blaine épousa Lucie Bersang. Tout s'annonçait parfait pour le jeune couple. Nelsy lui-même préparait son mariage, la mort du professeur n'était plus qu'un curieux souvenir.

 

Mais cela n'était qu'un prélude à ce qui allait arriver !

 

Tout commença par la visite d'une mère et de son fils, la première inquiète qu'un index de son rejeton fut plus court que l'autre. Rien de rare lui dit Blaine. Mais l'enfant ne l'entendait pas ainsi, il se mit à pleurer, affirmant que son doigt diminuait régulièrement. Aucune raison de s'inquiéter affirme le médecin. Il en est persuadé.

À quelques jours de là ce sont deux fermiers qui viennent en visite, cette fois c'est de nez dont il est question, celui du fils, Firmin, change, raccourcit...

Blaine est intrigué, doute, s'interroge, et reste sans réponse. Le soir même il est invité chez Nelsy, alors qu'il s'apprête à lui parler du dernier cas en date celui-ci le précède pour évoquer une visite récente, celle d'un mécanicien se plaignant qu'un gros orteil ait si grandi qu'il en devient gênant.

Malformation affirme Nelsy, pas du tout répond le patient, cela ne fait qu'un mois qu'il est embêté par son pied.

Et puis c'est M. Huglan qui lui demande de passer chez lui. Dont acte. Ce monsieur lui explique qu'il s'est mit à boiter sans raison, avant d'en comprendre la cause, une de ses jambes est plus longue que l'autre. Cinq centimètres en un mois c'est beaucoup.

D'autres cas se présentent, neuf en quelques jours ! La chose se sut et la peur d'une épidémie apparut. Ce qui n'était pas une raison pour que Léon Nelsy retarde son mariage avec Clara, celui-ci fut célébré le 2 août. Le soir même ils partaient en voyage de noces.

Un soir Blain a un accident de voiture, sous une pluie torrentielle il se retrouve prisonnier éjecté de sa voiture. L'étrange cette fois était que l'orage n'avait eu lieu que sur une vingtaine de mètre, au-delà la route était sèche et le ciel radieux.

Quelques jours se passent, avant qu'il ne remarque cette fois sur sa fiancée que celle-ci a des lobes très court.

Une étape va être franchie avec le premier mort, Pierre est fermier, il s'occupait de ses vaches quand il tomba foudroyé pendant un orage qui n'eut lieu que sur quelques mètres carrés.

Les médias s'en mêlent, Hercenat refait la une de l'actualité. Des questions, pas de réponse.

 

Il est temps d'agir, en pratiquant l'exérèse d'une excroissance que Mme Dorne présentait sur le cou depuis quelques temps. Opération brève, sans difficulté. L'analyse de la chair donnera peut-être une explication de tout ces phénomènes inhabituels.

Mais avant celle-ci Mme Dorne, meurt, d'une crise cardiaque apparemment, encore que rien ne prouve celle-ci. La peur commence à s'imposer chez tout ceux qui sont atteint de ce mal étrange, croissance ou diminution, en attendant que tous soient frappés.

Cela va continuer par un homme ayant cherché à s'opérer lui-même d'excroissances qu'il avait dans la main.

 

La foudre continue de frapper, provoquant plusieurs morts simultanément ; les dérèglements cellulaires se multiplient, les spécialistes s'arrachent les cheveux. Les décès se succèdent sans qu'aucune explication ne soit trouvées, y compris par les scientifiques installées à la Tour Blanche.

Un événement différent va avoir lieu ; le maire, alors qu'il regardait la télévision voit à la place des variétés un homme masqué le regardant et affirmant ''Vous vous appelez Léonard Grel, vous êtes maire de Hercenat. Vous mourrez subitement cette nuit, à minuit précis''. après quoi l'émission repris comme si de rien n'était.

Il n'y croit pas, Blaine non plus.

Ils ont tort !

 

Que se passe-t-il à Hercenat, et dans sa région, ces événement ont-ils un rapport avec le professeur Scheelring et la Tour Blanche. Quels secrets avaient découvert ce scientifique, et quelles conséquences avaient-ils sur l'environnement du caveau du savant ?

Si vous voulez en savoir davantage vous pouvez, et devez, lire ce roman de B.R.BRUSS. L'histoire aujourd'hui serait traitée tout autrement, progrès oblige. Sa lecture est une agréable façon de retrouver un imaginaire toujours d'actualité.

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 09:00

Science &Vie – HS 270 – Mars 2015

 

                                Les mêmes microbes

 

L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest amène la question de la responsailité des singes. En 1967 le virus de Marburg, proche d'Ebola, découvert en Allemagne sur des singes verts avait tuée 7 laborantins. En réalité Ebola viendrait des chauves-souris. Reste le risque que des maladies simiesques soient transmissibles à l'homo sapiens comme le furent le sida, passé chez l'homme au début du XXe et le paludisme, transmis par l'intermédiaire des moustiques.

Une nouvelle forme de cette maladie vient d'être mise en évidence en Asie. Cette fois des macaques sont impliqués, à la faveur de la déforestation les cas humains se font de plus en plus nombreux. Le plus inquiétant étant que le pathogène pourrait avoir évolué pour se reproduire chez l'homme, celui-ci devenant vecteur de contagion.

Les exemples sont pourtant rares de passages d'un virus du singe à l'homme tant les pathogènes doivent surmonter d'obstacles adaptatifs avant de s'établir dans une population humaine. L'inverse est bien plus facile. Des virus respiratoires bénins chez l'homme font des ravages chez les grands singes.

Il est plus judicieux de considérer les grands singes comme des sentinelles nous signalant les pathogènes des forêts tropicales qui pourraient s'approcher de nous. Q'ils infectent les grands singes montrent la menace qu'ils représentent pour nous. Le décès de nombreux gorilles par l'Ebola était indicatif que celui-ci se modifiait pour s'adapter à l'homme. Si un vaccin contre Ebola était mis au point il serait judicieux de vacciner les grands singes. Les vaccins humains se sont toujours montrés efficaces chez le chimpanzés.

 

        Le modèle chimpanzé 

Yves Sciama

 

le 29 novembre 1961, Enos est expédié dans l'espace par la NASA pour préparer le premier vol habité. Malgré un voyage difficile et très douloureux il put revenir sur Terre où il retrouva ses soigneurs avec joie. La chienne Leika n'eut pas cette chance et connut une pénible agonie. Le voyage d'Enos se révéla superflu, le vol de Youri Gagarine ayant déjà démontré que le vol spatial était permis.

Aujourd'hui l'expérimentation sur les grands singes est interdit, sauf rares dérogations. La communauté scientifique est majoritairement hostile aux expériences ''invasives'' su ces primates.

Notre proximité génétique avec le chimpanzé amène une alternative contradictoire. S'ils sont si proches de nous, des ''quasi-hommes'' l'éthique exige la suppression des expérimentations, à l'inverse, cette proximité rendrait ces tests plus efficaces.

Longtemps les recherches conduites le furent par des émules de Mengele tant certains firent preuve d'un véritable sadisme et d'un goût marqué pour la torture gratuite.

Un suivi est pourtant utile, ne serait-ce que pour anticiper une évolution de pathogènes trouvant chez les grands singes un pont vers l'homo sapiens. Sans parler de vaccins possibles dont ils pourraient profiter. Ce qui serait un juste, mais tardif, remerciement.

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 20:16

Un excellent article de Tchintcha :

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 08:31

해적: 바다로 간 산적 (hae-jeok: ba-da-ro gan san-jeok : Pirates : Bandits allant sur mer) Lee Seok-hoon – 2014 - 130'

Être pirate n'est pas une sinécure, encore moins en mer Jaune et sur un vaisseau dont Soma, le capitaine, est une ordure avide d'or et prêt pour en accumuler à vendre ses propres hommes, et femmes, d'équipages. Malheureusement, pour lui, son bras droit,Yeo-wol est experte dans le maniement des armes et elle a le soutien des autres membres de l'équipage. Aussi quand le capitaine est prêt à vendre 7 de ses marins prend-t-elle la tête de la rébellion et le vainc en duel.

Alors qu'on lui propose de renoncer à son titre pour rejoindre le nouvel équipage il préfère se laisser tomber à l'eau et disparaître dans la mer.

Être marin au service du roi n'est pas simple, surtout quand le navire emportant des pièces inestimables, le nouveau nom d'un royaume, Joseon remplaçant Guryeo, et un sceau royal donné par l'empereur Ming croise le chemin d'un bébé baleine. Les marins veulent l’attraper, lui tirent dessus, le ratent, et voient trop tard que le petit n'était pas seul, sa mère l'avait juste laissé se promener tout seul. Maman n'est pas contente que des hommes veuillent tuer sa progéniture, et l’embarcation ne fera pas long feu contre elle.

Au passage elle avalera le sceau royal, pas plus gros que du plancton pour elle.

De retour sur la terre ferme, les marins survivants racontent leur histoire en la modifiant, plus question qu'un cétacé les ait ridiculisé, ils préfèrent affirmer que des pirates les ont attaqués et volés. C'est plus acceptable. Le roi est bon, il leur donne deux semaines pour retrouver les assaillants et récupérer ce qu'ils ont pris. Bien sûr puisqu'ils savent la vérité ils vont tout faire pour retrouver le cétacé, et vont demander aux pirates de s'en charger.

Être bandit n'est pas de tout repos non plus, tigre-fou le sait bien, d'autant qu'il n'est pas le meilleur dans son domaine, ni le plus chanceux. Après quelques aventures il va comprendre que la terre ne lui convient pas et se retrouver en concurrence avec les pirates, toujours conduit par leur belle capitaine, en chasse de la baleine et de son contenu avec sa bande peu aguerrie aux manœuvres que nécessite un navire.

La chasse à la baleine promet d'être périlleuse, malgré un armement riche et varié même si l'animal est d'autant plus facile à repérer qu'au cours de sa confrontation avec les humains un drapeau s'est planté sur son dos, peu gênant pour elle mais simplifiant les choses pour ceux qui lui courent après.

La situation se compliquera davantage avec le retour du premier capitaine qui a survécu à son séjour en mer et a pu retrouver bateau et équipage afin d'assouvir sa vengeance.

Soma et Yeo-jon finiront par se retrouver, être sur le point de s'affronter quand entre eux va se glisser, par hasard, le navire de Tigre-fou, à croire que le destin fait tout pour rapprocher ce dernier et Seo-yon...

Finalement tout est difficile pour tout le monde, heureusement il s'agit là d'un film d'aventure parodique associant humour et effet spéciaux, pas toujours des meilleurs il est vrai, mais la présence de Son Ye-jin me donne envie de partir chasser le cétacé. Et tant pis si je ne l’attrape pas.

Je parle de la baleine bien sûr !

Un des plus gros succès en Corée du Sud en 2014.

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 08:08
 新年好 (Xinnian Hao)
Expressions et proverbes sur le singe.
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7 février 2016 7 07 /02 /février /2016 09:00

Angels with Dirty Faces – Michael Curtiz – 1938 - 97'

Rocky Sullivan et Jerry Connolly grandissent dans l'est de New York, Hell's Kitchen n'est pourtant pas le quartier le plus favorable pour des enfants. Comme tous les gamins de ce quartier ils sont livrés à eux-mêmes et ont devant eux des exemples de ce qu'il ne faudrait pas faire. Mais puisqu'ils n'en ont pas d'autres...

Monter un cambriolage était une mauvaise idée, surtout avec si peu de compétences. Logique donc que la police intervienne rapidement. Ils sont coincés, un seul peut fuir, c'est pourquoi Rocky aide Jerry sachant que personne ne sera là pour lui rendre la pareille. Ainsi leurs chemins vont-ils diverger du tout au tout.

 

Les années ont passées, Rocky sort de prison, il est devenu un caïd. Quelle meilleure idée pourrait-il avoir que revenir dans le quartier de son enfance, lequel n'a pas tellement changé. À l'exception de son ami Jerry. En effet celui-ci est devenu prêtre et s'efforce de remettre sur le droit chemin les jeunes qui pourraient être tentés de prendre l'autre, le plus facile, le plus accessible. Jerry est heureux de revoir son ami d'enfance mais craint que celui-ci n'ait une mauvaise influence sur ses ouailles. Difficile en effet de contrebalancer la personnalité de Rocky en cette époque ou un truand est une personnalité dont la réussite semble enviable, par ceux qui ne voient pas ce qu'il dut faire pour l'atteindre.

Quoi de plus tentant en effet que de faire partie des gens importants, de fréquenter les stars de cinéma, gouverneurs et autres sénateurs, de sortir avec les plus belles femmes, dans les meilleurs restaurants, au volant de la dernière voiture de luxe. Tout un clinquant qu'admire les jeunes de Jimmy. L'argent semble si facile, les policiers sont corrompus, la presse met en valeur des personnalités qui font vendre, peu importe sur quoi s'assoie leur célébrité.

Rocky est conscient de sa situation, de l'impact qu'il a, du chemin que lui-même suivit. Qui vit dans la misère voit ses possibilités d'améliorer son sort réduites, et la criminalité est la plus directe, bien qu'elle soit semée d'embuches limitant drastiquement le nombre de ceux qui arrivent au sommet, où ils sont d'excellentes cibles, pour leurs concurrents comme pour la police.

 

Entre dénonciation sociale et film d'action, une réalisation inspirée de Curtiz, une interprétation magistrale de James Cagney, pris entre l'image qu'il veut donner et celui qu'il est, qui sait d'où il vient, et peut penser que ce qui l'attend n'est pas enviable.

 

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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 09:00

X

(エックスekkusu) ou X/1999, - CLAMP – 1992

Pré-publié dans Monthly Asuka, publié en France par les éditions Tonkam. L'œuvre devait comporter 21 volumes mais en est restée à 18, plus 5 chapitres prépubliés.

Ce manga s'appuie sur l'Apocalypse selon Saint-Jean, en agrégeant au passage divers textes et rites ésotériques.

1999, depuis six ans Kamui Shirō et Toru ont quitté Tôkyô, abandonnant derrière eux leur vie et leurs amis, principalement Fuma et Kotori. Toru espérait ainsi protéger son fils. Mais les pouvoirs de celui-ci finissent par émerger. Toru se sacrifie pour sauver son enfant mais lui demande de retourner dans la capitale. Impossible pour Shirō de refuser le dernier souhait de sa mère, il retourne dans la capitale, retrouve ses anciens amis mais en prenant garde de ne manifester à leur endroit aucune amitié afin de ne pas mettre leurs vies en danger. Malheureusement ceux-ci ne l'entendent pas de cette oreille et ne cessent de le suivre. Kamui est pourtant continuellement soumis à des agressions, des intrusions, des manifestations étranges, plus ou moins violentes. Il finira par comprendre qu'il tient une place spéciale, il est ''Celui dont le destin n'est pas écrit''. Celui qui peut tout faire basculer d'un côté ou de l'autre. En effet, s'affrontent six Anges et six Sceaux.

Les premiers sont les Dragons de la Terre qui veut se débarrasser d'une espèce qui l'agressent continuellement, les seconds, les Dragons du Ciel, pensent qu'il est possible que tous vivent en harmonie.

Mais six contre six, l'équilibre est parfait, pour le faire pencher d'un côté, ou de l'autre, il faut un septième membre. Matsui doit être celui là. Il lui reste à choisir.

Quel côté de la balance va-t-il faire pencher ? Sur quel critère baser sa préférence. Lui n'est pas spécialement intéressé par la fin du monde, l'Apocalypse ne l'inquiète pas plus qu'elle ne le concerne.

Le choix pourtant devra être fait.

Les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être, l'équilibre devra être respecté d'une façon ou d'une autre... mais seul la lecture du manga vous en apprendra davantage. Sans oublier que celui-ci est encore incomplet !

 

Conflit planétaire autant qu'intérieur, prétexte pour CLAMP de mettre en valeurs des oppositions : déterminisme vs libre-arbitre, société moderne et croyances anciennes. Le studio utilise le même univers que ses autres productions : Tokyo Babylon, Bukalyon... usant d'une violence dans certaines images qui fut controversée, après l'affaire Seito Sakakibara, le manga fut temporairement retiré des ventes.

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5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 09:00

Science & Vie - HS 270 – Mars 2015

 

''Notre esprit est très semblable à celui des primates.''

Propos reueillis par Yves Sciama

 

Pour Frans de Waal la primatologie perce des trous dans le mur étanche que l'humanité a érigé entre elle-même et le reste du monde animal, depuis que Wolfgang Köhler a, le premier, proposait que les chimpanzés fussent perspicaces dans la résolution de problèmes. Ce mur a fini par s'écrouler car aucune des affirmations des tenants d'une essence humaine différente n'a pu résister aux faits. Exception faite peut-être du langage. Cette capacité à communiquer par des systèmes symboliques à propos du passé, de l'avenir, d'autres lieux, et le maniement de concepts.

Voilà les domaines où nous sommes vraiment spéciaux.

Encore qu'en décomposant cette aptitude en ses différents éléments certains sont présentes chez les grands singes. Mais la totalité n'est présente que dans l'espèce humaine. La continuité homme/animal est devenue le point de vue dominant de toutes les réunions de scientifiques. Les capacités cognitives impressionnantes que la primatologie a mises en évidences chez les singes y ont énormément contribué ainsi que les neurosciences. Au début les primatologues étaient réticents à parler de cognition et d'émotions chez l'animal, ils étaient soupçonnés d'anthropomorphisme [l'animalocentrisme est à conceptualiser], les neuroscientifiques n'avaient pas ces barrières. Étudiant les manifestations de la peur dans l'amygdale du rat et de l'homo sapiens, constatant leurs similitudes, ils en déduisaient que ce sont des processus homologues, postulant que c'est probablement vrai pour d'autres émotions. De même pour la reconnaissance facile, c'est la même zone particulière du cerveau, l'aire fusiforme des visages (FFA), qui est mise en chez chez l'homo sapiens comme chez les singes.

L'étude des possibilités cognitives des primates reste superficielle. 2 millions de chercheurs se penchent sur la psychologie humaine, il n'y a que 2000 primatologues, pour 200 espèces. D'autres groupes animaux suscitent des travaux : les corvidés, les dauphins, les éléphants, dont les capacités n'ont rien à envier aux singes anthropoïdes, sans parler des chiens.

L'homo sapiens séparé de la nature est une vision s'expliquant par le contact tardif avec les singes. Les monothéismes sont nés dans le désert, au contrat de chèvres, chameaux, serpents... Lorsqu'au début du XIXe les premiers singes hominoïdes ont été montrés à Londres et Paris ce fut un choc ; la reine Victoria exprima publiquement son malaise face à ces animaux si humains. Cette absence d'exposition aux primates explique les résistances de notre civilisation à la notion d'évolution. En Asie c'est différent, au Japon il y a une forte tradition primatologie. Les pays bouddhistes ou hindouistes n'ont pas eux les résistances des monothéistes aux idées darwiniennes. L'âme est vue comme pouvant circuler entre l'humain et l'animal dans un contexte où tout est fluide et interconnecté. Le folklore chinois ou indien est plein de primates, les primatologues de ces pays n'ont jamais hésité à donner des noms aux animaux, à parler de leur caractère et de leur culture.

Les philosophies et science sociales occidentales n'admettent l'évolution que jusqu'au cou. Les primatologues pensent que notre esprit est semblable à celui des primates et que les idées évolutionnistes s'appliquent aussi à la cognition humaine. L'école kantienne sépare émotions et morale, excluant les émotions pour se consacrer à la rationalité et à la logique.

Frans de Waal adopte le point de vue de David Hume, très populaire chez les neuroscientifiques, qui sans nier la rationalité mettait l'accent sur les émotions, affirmant que ''la raison est l'esclave des émotions''. La psychologie expérimentale confirme que l'on effectue d'abord un jugement émotionnel, instinctif, et par la suite on en trouve les justifications et les rationalisations, qui sont secondaires.

Son travail sur les primates indique que nombre des tendances morales élémentaires que nous avons intégrées dans nos systèmes moraux peuvent être trouvées, dans une certaine mesure, chez d'autres primates. L'empathie, le sens de l'équité, le sens des règles sociales... capacités plus vieilles que notre espèce, laquelle ne les as pas inventé mais en a hérité.

L'empathie par exemple n'est pas le produit d'une décision, de la représentation mentale de la situation de quelqu'un d'autre. C'est un processus automatique difficile à contrôler et qui se retrouve chez tous les mammifères [neurones miroirs!]. Elle n'est pas positive pour autant. La capacité à ressentir et comprendre émotions et sentiments peut être utilisée à toutes sortes de fins. Par les vendeurs par exemple. Un bourreau pourrait ainsi comprendre ce qui fait souffrir sa victime... [sympa!]

Aujourd'hui, conclut de Waal, l'intérêt pour la primatologie vient plus des sciences humaines, et du public, que de la biologie. Une chance pour l'avenir de cette science alors que les singes se raréfient plus vite que leur habitat naturel.

 

À lire :

Primates et philosophes, éditions Le Pommier, 2008

L'Âge de l'empathie, éditions Les Liens qui libèrent, 2010

Le Bonobo, dieu et nous, éditions Les Liens qui libèrent, 2013

 

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4 février 2016 4 04 /02 /février /2016 09:00
Phylloméduse et Phylobate
Phylloméduse et Phylobate
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3 février 2016 3 03 /02 /février /2016 09:09

Jean-François Richet – 2015 - 105'

Antoine et Laurent sont ami depuis longtemps, pour les vacances ils partent dans la maison de famille du premier, en Corse, où il n'est plus allé depuis quelques années, pour régler l'héritage après la mort de ses parents. S'ils y vont en célibataire c'est que le second est divorcé alors que le second a décidé, avec son épouse, de faire une ''pause''. Mais ils ne sont pas seuls pour autant, chacun est venu avec sa fille, Marie, fille de Laurent, Louna, fille d'Antoine. Celui-ci la considère toujours comme un bébé alors qu'elle aura 18 ans dans quelques mois. Marie, elle, est déjà majeure. Elle sont de leur génération, obsédées par la communication, ou du moins l'utilisation des réseaux sociaux, du portable, elle doivent rester en contact avec leur monde.

La réception est mauvaise dans la maison, l'endroit où elle est optimale est la tombe familiale, après un moment de doute elles s'y installent et font même un selfie sur la tombe. Par Facebook interposées elles retrouvent des amis dans les environs, le prétexte idéal pour sortir le soir et aller s'amuser, et boire un peu trop. Marie apprécie la compagnie de jeunes de son âge, Louna au contraire rêve de rencontrer l'homme avec lequel elle passerait toute sa vie, et ça ne peut pas être un gamin, trop superficiel !

Un homme plus âgé ferait l'affaire. Ça tombe bien, elle en connaît un qui la trouble de plus en plus, au point qu'elle n'hésite pas à se faire tentatrice devant lui, dévoilant son corps à la moindre occasion, et remarquant que Laurent n'y est pas indifférent.

Il serait difficile !

Louna va profiter d'une soirée arrosée, voir Laurent se faire draguer par une ''vieille'' lui est insupportable, elle fait mine de vouloir rentrer, puis se fait payer un verre, avant d'aller faire un tour sur la plage. Il ne peut pas conduire bourré n'est-ce pas ?

Elle se déshabille, complétement, l'embrasse, fait mine de regretter son geste, impulsif, avant de recommencer.

Il dit non, le redit, moins fort, puis cesse de le dire, puis de penser.

Il n'attendait que ça.

Antoine va être déçu que sa fille chérie ait perdu sa virginité sans l'avoir prévenu. Elle aurait pu lui envoyer un sexto ! Il va être furieux quand il apprendra que le mec l'a largué, et quand il saura que c'est un ''vieux'' de 45 ans il est prêt à sortir son fusil. Laurent regrette ce qui s'est passé, un moment d'égarement, ça arrive, l'alcool aidant comment faire autrement ? La situation devient difficile, sa fille devine ce qui s'est passé, Antoine cherche le responsable, Laurent voudrait lui dire mais se méfie de son caractère. Il évite Louna qui est malheureuse. Bref tout va de travers et ça menace d'empirer.

Ce film de Jean-François Richet est un remake de celui de Claude Berri, dont Thomas Langmann, le producteur, est le fils, c'est une sorte d'hommage du second envers le premier. J'avoue conserver peu de souvenir de celui-ci, vu à la télévision il y a quelques années déjà. Pour ce qui est de la version 2015 elle tient toute sur les épaules des acteurs en général et sur celles, ravissantes, de Lola Le Lann, le cœur, et le reste, du film, à la différence de l'original. Question de génération sans doute.

Et c'est tant mieux. Elle donne tout son intérêt au film

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Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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