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21 octobre 2020 3 21 /10 /octobre /2020 21:32

반도 Bando – Yeon Sang-ho – 115' - 2020

La voiture passe sans s'arrêter devant le cadavre, qui pourtant est animé, et continue son chemin, à l'intérieur Jung-seok conduit, il est capitaine de l'armée et conduit la famille de sa sœur pour la mettre à l'abri. Un homme les arrête et les supplie de les prendre à bord lui, sa femme et sa fille, mais le militaire ne s'arrête pas, le danger est trop grand.

À la télévision américaine un ''expert'' évoque le virus responsable de la transformation des morts qui se passe en Corée, les rumeurs sont nombreuses, les questions aussi, en revanche les réponses restent introuvable.

En Corée du Sud un navire embarque autant de gens qu'il le peut, une population qui va s'entasser où elle peut. Il est détourné vers Hong Kong alors qu'à bord un infecté se manifeste causant une panique bien compréhensible.

Le capitaine intervient, en ''tue'' un mais dans la cale des dizaines d'individus sont contaminés, d ont le fils, Dong-wan, de sa sœur alors qu'elle ne l'est pas. Mais elle ne veut pas quitter son rejeton...

Que feriez-vous à sa place ?

Le spécialiste à la télévision annonce qu'il n'y a qu'une chose à faire, confiner la Corée, pour 4 ans !

À Hong-Kong, des bandes s'organisent, l'une d'elle se voit confier la mission d'aller récupérer un camion, et son contenu, de grande valeur, avec la promesse de gagner 2;5 millions de dollars au retour. Jung-seok en fait partie, survivre est compliqué.

Le bateau cette fois va dans l'autre sens, à son bord les hommes s'organisent, préparent leurs armes, ils en auront sûrement besoin. Le chef les avertis, ils auront trois jours pour remplir leur mission et revenir avec leur objectif et qu'importe s'ils ne sont pas tous au rendez-vous.

Un canot pneumatique est mis à l'eau, il se rapproche d'Incheon, du moins de ce qui en reste, et ce ne sont que des ruines, des véhicules abandonnées, le silence, et sur le sol une demande !

Du quatuor de mercenaires comprends une ancienne habitante de la ville, elle était taxi, et puisqu'une voiture fonctionne encore autant l'utiliser ?

Mais la lune se lève et leur montre que le danger n'a pas disparu, au contraire, il attend, il les attend !

En attendant le camion qu'ils cherchaient est là, bien sage, et rempli de dollars américains, comme prévu. À l'intérieur le chauffeur essaie de les mordre, sans y parvenir, bientôt suivi d'une horde de zombis qui se lance à leurs trousses.

C'était du gâteau s'exclame un des hommes en riant, la preuve va lui prouver que non.

Loin de là !

Des fusées éclairantes les contraignent à l'accident, les morts-vivants se précipitent sur Jung-seok, qui ne doit son salut qu'à l'intervention d'une voiture, conduite par deux enfants Joon-I et Yoon-jin qui ne semblent pas effrayés ni craindre de rouler sur les infectés qui, s'ils sont dangereux, sont idiots et se laissent distraire par une voiture télécommandée alors que deux autres se cachent dans le camion. Celui qui attendait dans la cabine n'aura pas de chance avec les survivants qu'il rencontrera, quand à celui qui se cache à l'arrière il sera vite repéré.

Des survivants se sont regroupés, ont construit un fort où ils sont à l'abri et essaient de vivre comme ils peuvent en ne craignant pas d’éliminer des concurrents, il n'y a pas de quoi vivre pour tous.

Les temps sont durs et comme les distractions sont rares les prisonniers servent de gladiateurs et doivent lutter contre des contaminés pendant 120 secondes, les survivants gagnent quelques jours de vie.

Jusqu'au prochain combat.

Les enfants conduisent leur trouvaille jusque dans le refuge de leur famille, avec leur mère Min-jung, leur grand-père, Elder Kim, un ancien militaire.

Un groupe qui n'a rien à voir avec l'autre. Une famille d'un côté, des individus capables de tout de l'autre.

Le hasard, aidé par le scénariste, faisant ''bien''les choses, Jung-seok retrouve la femme qu'il n'avait pas voulu prendre dans sa voiture. Quand il le lui avoue elle ne paraît pas lui en vouloir, 31 voitures passèrent devant eux sans les prendre.

Mais survivre veut dire combattre, prendre des risques, la mère et Jung-seok ont quelque chose à faire, récupérer le camion qui pourrait être leur porte de sortie et qui se trouve dans le camps des méchants...

les zombies se sont regroupés et marchent.

Jung-seok et Min-jung parviendront-ils à quitter la péninsule avec les enfants et le père de cette dernière, avec ou sans l'argent ?

Bien sûr je ne vais pas vous le dire. Après Train to Busan Yeon Sang-ho, utilise d'autres moyens de locomotions pour ses zombies, et surtout pour les humains qui, mais comment en être surpris, sont bien pires.

S'il y a une suite il pourrait employer des vélos ou des trottinettes...

Un film d'horreur (Si ! Si ! ) avec beaucoup d'actions et un virus inconnu, si cela vous rappelle quelque chose... peut-être un avertissement sur ce qui nous attend.

Espérons.

 

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8 octobre 2020 4 08 /10 /octobre /2020 08:14

Jean-pierre Sinapi – 2000 – Arte

Dans la fourgonnette chante un petit groupe de handicapés revenant d'un pélerinage.

Dans le centre où sont ils sont hébergés la vie s'organise autour des difficultés des uns et des autres, problèmes entre eux mais aussi pour faire face à ses propres contraintes. Les soignants font ce qu'ils peuvent pour supporter les ''caprices'' et manies des uns et des autres comme aux mauvais caractères. Difficile métier que de comprendre ceux qui ne s'expriment que par un geste, un regard.

Les courses c'est tout un programme, les discussions aussi, principalement avec René qui joue à l'obsédé sexuel et martyrise ses aides comme les autres pensionnaires pour supporter son mal être. Le foyer est souvent en bute au voisinage qui le supporte à condition de ne pas en voir les résidents, surtout qu'ils évitent leur chemin privatif.

René veut du dessert, sa gaufre, il en profite pour insulter tout le monde, seul moyen, croit-il, pour exister et faire semblant d'oublier ses frustrations. Bien sûr qu'il se met tout le monde à dos, il le sait, mais il supporte mal sa situation, son désir qu'il ne peut pas soulager. C'est faire l'amour qu'il veut, en fauteuil c'est peu pratique, surtout qu'il rêve de femmes ressemblant à celles qu'il voit dans des films X. il veut une prostituée.

En toute discrétion dans une chambre une aide soignante rapproche les lits la nuit.

Julie est éducatrice spécialisée, elle est jeune et découvre les réalités du métier. En réunion d'équipe elle transmet la demande de René. Ses collègues sont mal à l'aise, la vie sexuelle des adhérents est un problème dont ils évitent de parler, rien n'est prévu, rien n'est organisé.

Cela n'empêche pas Julie de ne pas être insensible au charme du psy du foyer qui malheureusement est allergique aux chats.

René fait exprès de ne plus manger pour forcer la décision, s'il veut bien faire un effort, être moins désagréable et participer à la vie du foyer il aura ce qu'il veut. Bien sûr l'équipe soutient Julie dans son projet mais personne n'entend y participer. La jeune femme part donc en exploration pour trouver une ''professionnelle'' qui accepterait un client inhabituel et dont le véhicule permettrait le passage du fauteuil, pas question d'amener une de ces dames dans un lieu officiel.

Un autre problème se pose, juridiquement la situation est compliquée, Julie pourrait être accusée de proxénétisme et la directeur du foyer impliqué s'il y avait une plainte déposée.

Pourquoi attendre un certificat, une ordonnance pour du viagra ? Julie prend les choses en mains, du moment que René peut payer les 400 F demandés.

La première rencontre se passe mal, le fauteuil ne passe pas la porte, les rails sont trop larges. Ce n'est pas une raison pour renoncer !

Les choses avancent... et pas que pour les pensionnaires du foyer.

C'est vrai qu'il ne faut pas abdiquer. Vie sexuelle et handicap ne faisaient pas bon ménage, en France, à l'époque du film. Vingt ans après est-ce mieux ?

 

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27 septembre 2020 7 27 /09 /septembre /2020 14:18

비스트 (Biseuteu) – 2019 – Lee Jung-ho – 130'

Les routes ne sont pas sûres, encore moins pour un daim qui traverse sans regarder alors qu'arrive une voiture qui ne peut pas l'éviter.

Deux hommes cagoulés en sortent qui s'approchent de l'animal agonisant et le jette dans le fossé avant de retourner à leur véhicule où ils flanquent un coup de pied à un homme, Kim Nam-chul, mécontent d'être attaché à l'arrière du SUV.

Ils reprennent leur route jusqu'à un champ où ils font descendre M. Kim et lui flanquent une bonne raclée avant de repartir.

Mi-jin a disparu, la police n'a aucune piste et pourtant elle fait le maximum pour retrouver l'adolescente de 17 ans, jusqu'à ce qu'il s'en présente une. Sur une plage un corps démembré vient d'être découvert.

Le temps de retrouver la tête et preuve est faite qu'il s'agit de la jeune fille kidnappée 17 jours plus tôt.

Puisqu'il s'agit d'un meurtre particulièrement horrible obligation est faite aux équipes 1 et 2 de la brigade criminelle de collaborer, ce qui déplait à chacune. Leurs chefs, Jeong Han-soo et Han Min-tae ne s'apprécient pas et sont en concurrence pour le poste de capitaine qui sera à pourvoir bientôt. Celui qui résoudra l'affaire succèdera donc au capitaine Seong. Ce dernier a un préféré, Han-soo qu'il couvre souvent et voudrait voir lui succéder alors bien que parfois ses méthodes soient à la limite de la procédure mais Han est soutenu par des individus douteux, comme lui.

L'enquête avance jusqu'à l'arrestation d'un diacre, Cha Pil-gyo qui possédait des photos de jeunes filles, dont celle de la victime. Il nie, affirme que Mi-jin était amoureuse de lui alors qu'il la repoussait. Malheureusement, pour lui, ce n'était pas la première fois qu'il s'intéressait à des adolescentes. Il finit par avouer sous la pression de Jeong mais les faits disent le contraire, il n'est pas l'assassin, ce qui ne consolera pas le père de la victime qui le poignarde avec un tournevis. Certes Cha est un pervers mais il ne peut supporter la vue du sang, comment aurait-il pu tuer Min et la dépecer ?

Han et Seong sont d'accord sur deux points, le tueur n'en était pas à son coup d'essai et l'agonie de Mi-jin dura plus d'une semaine.

Lin Chun-bae est libérée après 3 ans de prison, période qu'elle mit à profit pour peaufiner sa vengeance envers ceux qui conduisirent à son arrestation. D'abord elle propose un rendez-vous à l'inspecteur Seong pour lui parler de cette affaire de kidnapping. Un piège dans lequel tombe le policier, alors qu'ils sont en voiture elle s'empare de son arme, sort de l'automobile et tue le dealer qui l'a dénonça, Cho Du-sik, une façon de faire d'une pierre deux coups, tuant d'un côté, impliquant Jeong de l'autre. Le policer est de méchante humeur mais elle a l'habitude des coups. Ce qui n'empêche pas d'écouter le renseignement fourni par Chun-bae qui mène la police vers la mafia chinoise.

Le coup de filet sera important, saisie de drogue et arrestations, dont celle d'un tueur, Choi Chul-gi, coupable d'au moins 18 meurtres, son passe-temps était de torturer de jeunes filles et d'enregistrer leurs agonies qu'ils réécoutait comme on réentend un air que l'on apprécie.

Dommage que trois policiers aient perdu la vie à cette occasion.

Une bonne intervention pour Jeong, jusqu'à ce qu'il apprenne que le corps de Cho Du-sik a été retrouvé, dans le coffre de la voiture qu'il avait immergée, un problème aussi pour Chun-bae, sa victime était le neveu du grand patron d'une triade pour qui la famille importe et pourrait avoir envie de rentrer dans le cercle, vicieux de la vengeance.

Surtout que Han mène l'enquête sur ce meurtre et devine que son ennemi personnel est impliqué après avoir remonté une piste et trouvé des images de l'assassinat. Il va tout tenter pour que son implication, même indirecte, soit démontrée, Han-soo faisant le contraire.

En attendant Chun-bae court pour échapper à ses poursuivants.

Les ennuis s'enchaînant pour Jeong il apparaît que Choi Chul-gi ne peut avoir assassiné Mi-jin, manier un scalpel était au delà de ses capacités, mais avec d'autres instruments il se débrouillait fort bien. Son père le remplace comme suspect, impossible qu'il ait ignoré ce qu'était devenu son fils après qu'il l'ait torturé pendant toute son enfance et hébergé. Que Chul-gi ait transformé l'appartement voisin du sien en maison des tortures ne pouvait lui avoir échappé.

C'est le jeu du chat et... du chat, l'un court après l'autre qui cherche une véritable bête.

Si vous cherchez une comédie, un film laissant filtrer une lueur d'espoir, allez voir chez Disney, la ville est sombre mais pas autant que ses habitants, le ciel est en deuil et la terre avide de s'ouvrir pour que disparaisse une espèce capable de tels comportements.

Autant de raison qui font que j'ai beaucoup aimé alors que je n'avais pas vu le film français dont il est le remake : 36 quai des Orfèvres.

 

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15 septembre 2020 2 15 /09 /septembre /2020 08:00

Vicky Jewson – 94' – 2019

Sam Carlson est militaire, elle escorte deux journalistes, Sarah et Joe, sur un terrain de guerre quand leur voiture est prise pour cible par des combattants. Le conducteur est tué mais Sam est capable de se défendre seule, et elle le prouve en éliminant les agresseurs.

Dans cette immense propriété Zoé Tanner est pressée de se préparer, la cérémonie religieuse approche. C'est l'enterrement de son père, le président de Hassine Mining.

Sam est de retour à Los Angeles, elle écoute les messages sur son smartphone, et cette voix se demandant si le numéro est bon, une certaine Beth...

Zoé se retrouve héritière d'une grosse entreprise, et menacée à cause d'intérêts qu'elle comprend mal. Il lui faut quelqu'un pour la protéger, une femme serait idéal, Zoé aime beaucoup les hommes, comme l'alcool, la drogue... alors qu'elle est moins à l'aise avec l'argent qui pourtant lui permet de s'offrir tout ça. Il faut dire qu'elle s'entend mal avec la seconde épouse de son défunt père, sa mère s'étant suicidée alors qu'elle avait dix ans. La jeune fille voit d'un mauvais œil la survenue de Sam, Adam était bien plus à son goût, même si sa garde du corps est en mission temporaire limitée à un transfert jusqu'à une autre propriété familiale.

Il reste une nuit à Sam avant que son engagement touche à sa fin.

Cette demeure marocaine que Zoe appelle sa ''prison'' est une forteresse mais ses remparts sont électroniques, c'est dire qu'ils sont encore plus faillibles que des protections humaines. La preuve, quelque chose a due se détraquer puisque les volets se ferment, la forteresse ressemble de plus en plus à une véritable prison. Heureusement Sam n'est pas du genre à se laisser surprendre.

Un commando pénètre dans la maison, nul doute que Zoé soit leur cible. Sam a pu faire sortir sa protégée alors que la police arrive, encore qu'il semble que ces policiers ne soient pas là pour leur protection. Heureusement fera preuve de réflexes inattendus, et salvateurs.

Et si le plus simple était de revenir à la case départ, la ''forteresse'' et utiliser le système informatique pour trouver des informations et des preuves.

Et si Sam répondait à Beth ?

Pour parler franchement ce n'est pas le film du siècle, pas d'imprévu mais la présence de Noomi Rapace suffit à faire passer une réalisation heureusement courte.

 

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1 septembre 2020 2 01 /09 /septembre /2020 08:03

Clint Eastwood – 2018 – 116'

Earl Stone est fier de son métier d'horticulteur, et plus encore des prix qu'il reçoit pour ses productions. En 2005 il ne fait pas attention à Internet qui pour lui n'aura aucun avenir. Douze ans plus tard il révise son opinion et doit fermer son entreprise, celle-ci ne peut affronter une concurrence désormais impitoyable. Il a 90 ans et il doit faire face à des difficultés qu'il n'avait pas anticipées.

Lors d'une réunion de famille il affronte la rancœur de sa fille qui refuse de rester puisqu'il est présent, n'a-t-il pas été absent à chacun des événements qui marquent la vie d'un enfant : baptême, confirmation, mariage... mais Earl est plus proche de sa petite fille. Alors qu'il s'en va un homme le rejoint, il a, lui aussi, remarqué que le pick-up était plein d'affaires semblant indiquer un déménagement. Il donne au vieillard une carte portant un numéro de téléphone, s'il a besoin d'argent...

Il appelle donc et se retrouve à convoyer de la drogue dans son vieux camion, arguant qu'il n'a jamais eu le moindre pv depuis qu'il conduit. Ce premier convoyage se passe parfaitement, et, bien qu'il ait affirmé que ce serait le seul, Earl revient pour un deuxième, qui sera suivi d'un autre et ainsi de suite. Comme tout se passe bien la quantité qu'il transporte augmente de plus en plus jusqu'à dépasser les cent kilos.

Earl gagne désormais bien sa vie, il en fait profiter ses amis anciens combattants de la guerre de Corée en finançant la restauration de leur local associatif.

Parallèlement, à Chicago, la DEA tente de lutter contre les cartels, un nouvel agent vient d'arriver, Colin Bates, pour cela. Mais les mois passent sans résultat. Qui verrait dans un nonagénaire un trafiquant, même au volant d'un luxueux pick-up, l'ancien ayant fini par renoncer.

Devant son succès Earl est invité par Laton, le boss du cartel, dans sa propriété du Mexique, il est reçu avec les honneurs et de jolies filles pour lui faire passer une nuit inoubliable. Acte qui déplait, après d'autres, à son second qui le trouve trop laxiste et le fait abattre, désormais les règles seront strictes et le plan prévu sera respecté sinon la mule sera abattue. Earl avait trop l'habitude de suivre ses envies, s'il recommence il sera abattu.

Un nouveau voyage commence avec ces obligations. Mais le destin est mutin et Earl va recevoir un coup de téléphone qui va lui poser un cas de conscience.

Eastwood est de nouveau devant et derrière la caméra pour ce film basé sur une histoire vraie sur un homme qui fit passer toute sa vie son travail avant sa famille et tente, alors que se profile la ligne d'arrivée de son existence, de rattraper le temps perdu.

C'est illusoire bien sûr mais pourquoi ne pas tenter le coup ?

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30 août 2020 7 30 /08 /août /2020 15:15

괴물 (Gwoemul – monstre) – Bong Joon-ho – 2006

9 février 2000 dans la morgue de la base américaine de Yongsan le chef de l'établissement ordonne que soient versés dans l'évier des flacons de formaldéhyde. Son employé, coréen, a beau lui dire que ce sont des produits toxiques il ne veut rien savoir, force est au second d'obéir et de vider dans les égouts des dizaines de bouteilles contenant des produits délétères.

En juin 2002 des pécheurs se livrent à leur passe-temps favori dans le fleuve Han quand l'un des deux attrape avec une tasse un petit animal étrange, ayant plusieurs queues, qu'il montre à son collègue. La bestiole ne l'entend pas ainsi et s'échappe avant de s'enfuir en nageant.

Octobre 2006, deux hommes traversent le pont enjambant le fleuve Han, ils rejoignent un ami qui affirme voir dans l'eau un monstre. Eux ne voient rien et se font traiter d'aveugle par le troisième, avant de sauter.

Park Gang-du dort au lieu de tenir le snack familial, sur une berge du Han, il faut que Hee-bong, son père, le réveille pour qu'il fasse son travail. Sa fille, Hyun-seo, arrive pour assister à un important tournoi de tir à l'arc auquel participe la sœur de Gang-du, Nam-joo, arrivée en demi-finale, pas question de perdre son temps à regarder les informations montrant un corps retiré du fleuve...

Le concours commence, Nam-joo se concentre mais il faut travailler pour Gang-du qui doit livrer des bières à des clients, et rejoint un attroupement observant une créature bizarre accrochée sous le pont, avant de se laisser tomber dans l'eau et d'y disparaître.

Temporairement, des promeneurs lancent des aliments dans l'eau. Une mauvaise idée puisque la créature monte sur la rive et leur fonce dessus avec de mauvaises intentions et un grand appétit.

Dans le snack, indifférents au vacarme venant de l'extérieur Hyun-seo et son papi regardent la compétition, Nam-joo malheureusement n'a pas lâché son dernier coup, trop de temps d'hésitation, et est déclarée perdante. Hyun-seo est triste, elle sort sur la berge et à ce moment là seulement se rend compte de ce qui se passe le temps de se faire attraper par la créature qui l'entraine dans le fleuve où elle s'enfonce avec sa proie sans que son père puisse faire quoi que ce soit.

Gang-du se sent coupable de n'avoir pu sauver son enfant mais refuse de croire à sa mort. Il fait bien puisqu'il reçoit un appel de la disparue qui avait son portable sur elle, elle a juste le temps de lui dire qu'elle est quelque part dans les égouts.

Impossible de compter sur la police ou l'armée, la famille Park va devoir se débrouiller elle-même et prendre des risques pour tenter de retrouver Nam-joo, jusqu'à briser la quarantaine mise en place, officiellement parce que la créature serait porteuse d'un virus.

Une simple famille peut-elle être plus efficace que l'armée, avoir le courage nécessaire et le sens du sacrifice pour réussir ?

La réponse est trop évidente pour que je la dévoile.

Sorti en 2006 le film fut un triomphe en Corée où il établit un record d'entrées, dépassé depuis, le portant à plus de 13 millions d'entrées.

Outre ses qualités cinématographiques, mise en scène, scénario, distribution, menée par Bae Du-na et Song Kang-ho, et j'en passe, il faudrait tout citer. Le film est aussi une mise en cause des dommages causés par le comportement humain, le monstre pourrait fort bien être lui plutôt qu'une créature agissant instinctivement, sans oublier des allusions à des désaccords entre coréens et étasuniens.

Un film à voir et à revoir, je viens de le faire, il n'a pas vieilli. Je n'en dirai pas autant de l'auteur de ces lignes...

 

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23 août 2020 7 23 /08 /août /2020 08:00

The Kid Brother – Ted Wilde, Lewis Milestone & J.A. Howe – 1927 – 84'

Harold Hickory est le cadet de la famille et il diffère physiquement de son père comme de ses frères Leo et Olin. Eux sont grands et forts, lui est... différent, ce qui dans son environnement campagnard est mal vu. Il ne peut participer aux ''vrais'' travaux et se vois réduit aux tâches ménagères que les autres méprisent.

Son apparence n'implique pas un manque d'aptitudes, malgré ce que pensent les autres et l'arrivée d'un spectacle ambulant, auquel participe Mary Powers, pourrait l'amener à révéler ses talents.

Inutile de vous en dire plus, le voir vous fera du bien en vous souvenant de l'époque du tournage, de l'inventivité qu'il fallut à l'équipe technique et la réalisation pour rendre la saveur et la virtuosité des gags. Rassurez-vous, une musique a été ajoutée.

Ce (vrai) film est considéré comme un des tout meilleurs de Harold Lloyd, après en avoir vu quelques-uns pour préparer ces dimanches cinématographiques je ne peux qu'abonder dans ce sens. L'histoire est bien écrite, a le temps de se développer, les personnages ont leurs caractères et personnalités, les héros luttent pour exister dans un environnement hostile et trouvent en eux la force d'y parvenir.

 

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17 août 2020 1 17 /08 /août /2020 08:00

George Miller – 2015 – 120'

 

Ancien policier de la route, Max Rockatansky (Tom Hardy) erre au volant de son bolide (une Ford Falcon XB 351) dans un univers post-apocalyptique, dévasté, où les clans de cannibales, les sectes et les gangs de motards s'affrontent dans des déserts sans fin pour l'essence et l'eau. L'un de ces clans est celui de Immortan Joe (Hugh Keays-Byrne). Autant dire qu'il ne fait pas partie des gentils.

Sa capitaine, l'impératrice Furiosa (Charlize Theron) décide de quitter cet enfer pour retrouver la ''Terre verte'', oasis situé quelque part, loin... mais elle ne part pas seule, elle embarque les ''épouses'' du chef, jeunes femmes censées assurer l'avenir et produire des enfants ''sains et normaux''.

Immortan Joe est mécontent, on le comprend, et se lance à la poursuite de Furiosa avec sa troupe sur un ensemble de véhicules motorisés, improbables mélanges d'engins différents customisés pour être plus effrayants, plus efficaces, plus redoutables.

Max se retrouve par malchance, mais c'est une habitude chez lui, ou plutôt un désir inconscient, mêlé à cette poursuite après avoir été capturé et enchaîné par Nux (Nicholas Hoult) qui veut l'emmener à la Citadelle, le royaume de Joe, comme réserve de sang sur pied. Le hasard le met sur le chemin de Furiosa, ça tombe bien, ils fuient tous, pourquoi ne pas prendre la même direction ? Mais Max ne voyage pas seul, les fantômes de son passé l'accompagnent, ceux qu'il avait promis de protéger, de sauver, ceux qui sont morts par sa faute, ceux qu'il feint de fuir en les supportant pour chercher une impossible rédemption.

 

Le voyage va être long, dangereux, comme le titre l'indique, les gens sont méchants, vindicatifs, et toujours prêt à vous tirer dessus s'ils peuvent en tirer un avantage, et même dans le cas contraire, juste pour le plaisir, pour se soulager. La petite équipe, Furiosa et ses ''girls'' et Max avancent aussi vite que possible dans un désert qui semble sans fin, en direction de la terre (verte) promise. Finalement elle n'est pas si loin que cela, et rien ne dit que ce dont se souvient Furiosa soit encore d'actualité...

Beaucoup de bruit, de fureur, et de sable, dans ce nouvel opus de Mad Max, le premier que je vois. Le scénario, écrit normalement, tiendrait sur le dos d'un timbre poste. L'important est ailleurs, dans l'action quasi incessante, seulement coupée par des retours du passé, souvent noyés dans la peine, le chagrin et la culpabilité. Impossible donc de faire la différence entre Max le vieux et Max le jeune. Tom Hardy s'en tire très bien. Charlize Theron également, George Miller est toujours derrière la caméra.

Rendez-vous au 5 !

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16 août 2020 7 16 /08 /août /2020 08:00

The cat's paw – Sam Taylor – 1934 – 102'

Originaire de Stockport, Ezekiel Cobb est fils de missionnaire en Chine, c'est dire qu'il ne connaît rien de la civilisation occidentale en générale et de la vie aux états-unis en particulier. Vingt années passent, il arrive à l'âge de se marier et pour cela retourne dans son pays d'origine avec l'ambition de trouver une mère à ses futurs enfants pour, cela fait, revenir.

Il débarque dans une nation qu'il ne connaît pas, où personne ne l'attend et se retrouve, assis dans la rue sans savoir quoi faire ni où aller. Heureusement, si l'on peut dire, quelqu'un, Jack Mayo le remarque et lui propose de venir au Parti de l'Ordre le soir. En attendant il lui indique une pension où il va faire la rencontre de Bébé, charmante jeune femme qui déteste son vrai prénom : Bégonia, et préfère ce surnom. On la comprend. Mais Ezekiel n'est pas amusé, en Chine ne donne-t-on pas souvent des noms de fleurs aux filles.

Le hasard fait que les élections sont dans deux jours et Withers, le candidat de ce parti meurt ce qui laisse son organisation orpheline. Force est donc de trouver un remplaçant pour affronter Morgan, lequel est sûr d'être réélu quoi qu'il arrive.

Sur ces entrefaites Cobb arrive au siège du parti, justement lui était un ami de Withers qui finançait l'église de son père et chez qui il pensait aller.

Mayo et ses amis se demandaient quel candidat choisir pour remplacer le défunt et voilà que le hasard leur envoie un fils de missionnaire, un réformiste arrivant de Chine.

C'est l'homme idéal.

Le convaincre ne sera pas si facile mais finalement il se laisse tenter. Après tout la quête de sa future épouse peut attendre 48 heures et la défaite semble évidente.

Comme le spectateur s'y attend c'est lui qui gagne ! Sa fraîcheur, sa spontanéité, sa gentillesse, font merveilles, et quand il frappe Morgan parce que celui-ci a frappé un enfant, sa popularité augmente.

De candidat dévolu à perdre il se retrouve maire de Stockport. Lui qui ignore tout de la politique, qui est honnête à paraître naïf sinon benêt, n'avait jamais voulu ce mandait de deux ans.

Même Bébé l'avertit qu'il ne peut être à la hauteur du rôle face aux profiteurs et escrocs qui gangrènent la ville.

Finalement Cobb accepte, se révoltant contre son ''propre'' parti qui espère qu'il se satisfera d'être un pantin. Pas question qu'il ne soit qu'un homme de paille. La culture chinoise, une civilisation millénaire qui en a vu d'autres, d'Ezekiel sera d'une grande aide pour affronter ses obligations et imposer ses ambitions.

À la différence des autres films de Lloyd présentés ces derniers dimanches celui-ci est parlant mais aussi engagé. Il ne s'agit pas d'une histoire prétexte à une succession de gags mais d'une vraie dénonciation de certaines mœurs politiques et Harold est aussi à l'aise dans ce genre.

Tout en restant une vraie comédie.

L'histoire originale, de Clarence Budington Kelland, parut dans le Saturday Evening Post en août et septembre 1933. Lloyd en acheta les droits avant qu'elle fut entièrement publiée. il raconta avoir hésité, avec Sam Taylor, sur le style de film qui conviendrait, hésitant entre les gags comme il en avait l'habitude ou un écriture nouvelle convenant mieux au parlant. incapable de choisir il tira au sort.

Il n'est pas sûr que l'autre option eut donné un si bon résultat.

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16 août 2020 7 16 /08 /août /2020 08:00

The Kid Brother – Ted Wilde, Lewis Milestone & J.A. Howe – 1927 – 84'

Harold Hickory est le cadet de la famille et il diffère physiquement de son père comme de ses frères Leo et Olin. Eux sont grands et forts, pas lui, ce qui dans son environnement campagnard est mal vu. Il ne peut aider aux ''vrais'' travaux et se vois réduit aux tâches ménagères que les autres méprisent.

Son apparence n'implique pas un manque d'aptitudes, malgré ce que pensent les autres et l'arrivée d'un spectacle ambulant, auquel participe Mary Powers, pourrait l'amener à révéler ses talents.

Inutile de vous en dire plus, le voir vous fera du bien en vous souvenant de l'époque du tournage, de l'inventivité qu'il fallut à l'équipe technique et la réalisation pour rendre la saveur et la virtuosité des gags. Rassurez-vous, une musique a été rajoutée.

Ce (vrai) film est considéré comme un des tout meilleurs de Harold Lloyd, après en avoir vu quelques-uns pour préparer ces dimanches cinématographiques je ne peux qu'abonder dans ce sens. L'histoire est bien écrite, a le temps de se développer, les personnages ont leurs caractères et personnalités, les héros luttent pour exister dans un environnement hostile et trouvent en eux la force d'y parvenir.

 

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Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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