Slvain Meyniac, jean-François Cros
mise en scène : Éric Civanyan
Pierre maillard est un avocat dont la vie est rythmée par sa rigueur et ses tocs, il ne peut supporter qu'il manque un stylo, que son cochon-tirelire ne soit pas à sa place, que l'honnêteté ne soit pas scrupuleuse. Il est à la veille d'un important procès qui va déterminer son avenir. Lui qui ne pense qu'à être envoyé à Londres pense que de sa réussite dépend cette mutation.
Tout est en place, il a tout vérifié, et revérifié, il y a une chose qu'il ignore pourtant, c'est que ses associés sont malhonnêtes et veulent qu'il perde, ce qui leur rapporterait beaucoup d'argent, tout en permettant de le virer pour faute. Pour ce faire ils s'introduisent de nuit dans le cabinet et vont changer une importante pièce du dossier que Maillard doit apporter et qui est censé assurer son triomphe.
La journée commence, Pierre arrive, énervé comme à l'habitude, de mauvaise humeur, stressé et tout ce que vous voudrez, il découvre une nouvelle secrétaire, en effet aucune ne peut rester et supporter ses exigences plus d'une ou deux semaines. Le pire est qu'il connaît celle-ci pour avoir eu une relation avec elle quelques années plus tôt.
Tout va donc de mal en pis, surtout quand Maillard se rend compte que quelque chose est bizarre, n'a-t-il pas déjà signé ces papiers que lui présente la nouvelle secrétaire, son patron n'est-il pas déjà venu lui piquer un cigare, et cet homme qui vient le voir pour lui parler de quelque chose d'important. Mais il n'a pas le temps, pas aujourd'hui, prenez rendez-vous avec ma secrétaire !
Ainsi commence, rapidement résumée, la pièce de Sylvain Meyniac et Jean-François Cros. Créée en 2013 au Théâtre des Bouffes Parisien. Je l'ai vu avec Laurent Gamelon dans le rôle de Pierre Maillard, Zinedine Zoualem dans celui de Michel Verdier, cet homme qui ne comprend pas pourquoi il se retrouve devant la porte de l'avocat alors que la femme, ou devrais-je dire, la veuve... mais je vous en ai déjà trop dit, et je ne voudrais pas que vous relisiez encore et encore cet article, bien qu'il le mérite.
Non ?
Recommencer une situation encore et encore est un bon point de départ de comédie, celle-ci tient autant sur son histoire que sur l'énergie, et le talent, de ses interprètes.