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18 octobre 2020 7 18 /10 /octobre /2020 08:15

Les chaussures sont lacées, serré !

Ma tenue est complète, il me faut m'en aller,

J'ai tout abandonné commençant par mes clés,

Sur la table en sapin je les ai déposées.

 

Ni bagage, ni sac, je n'ai rien à porter,

Que les souvenirs vains du temps passé.

Un moment j'ai douté, et puis je l'ai claquée

Cette porte en sapin que je peux oublier.

Je ne sais où je vais mais j'y accéderai

Puisque c'est le destin que je ne peux changer

J'irais par cent chemins, de prairies en forêts,

Évitant ces sapins qui voulaient m'enfermer.

 

L'avenir ? Je ne sais plus, que peut-il signifier ?

Maintenant j'ai trouvé, mon sentier est tracé

Après tout moi aussi je dois l'accepter

En prenant comme amie, pour ne pas m'égarer

Cette caisse en sapin où je pourrai rêver.

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14 octobre 2020 3 14 /10 /octobre /2020 08:00

Ce discours lénifiant est de ceux qui rassurent.

Qu'il se tienne en criant ou bien dans un murmure

Jamais il n'a couvert les grincements stridents

Des roues de la charrette où sont les innocents.

 

J'y suis monté, jadis, charmé par l'apparence,

L'esprit abasourdi par trop de doléances.

Elle était si jolie et moi je fus si fol,

Insecte captivé par l'étrange corolle

De cette créature, mi plante, mi reptile.

À la première elle prit l'apparence fragile,

Du serpent elle avait les crochets à venin,

Poison de mots, de pleurs, de promesses que demain...

 

Mais les jours se suivaient, et l'encre s'effaça,

Des serments affirmés seule l'ombre subsista.

Sans doute en appréciais-je l'inquiétante saveur,

Par lâcheté d'abord, et ensuite par peur.

 

Seul je l'avais été d'avoir été lucide,

Craignant la trahison et son mortel acide.

Finalement dans ses rets je me jetais, honteux,

Est-on si abruti de se voir amoureux ?

 

Ainsi est le fatum de qui se veut meilleur,

N'est point privilégié qui se sait supérieur,

Trop malin, trop finaud, finalement trop con,

Face à qui, par instinct, se passe d'autre dons.

 

J'accepte la sanction, telle est ma culpabilité,

La vipère fascine la proie qu'elle a choisi.

Celui à qui elle dit : ''Vous connaissiez mes prix !''

Celui-là, à coup sûr, elle le séduisait !

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7 octobre 2020 3 07 /10 /octobre /2020 08:00

Et si c'était ça

L'absence, une porte claquée,

C'est le calme,

Il me reste l'horloge

Qui peut me guider.

Le soleil est criant

Dans un ciel incendié.

C'est le bonheur extérieur,

Le solfège du passé.

Je fume le calumet

En pensant à la paix.

Dans le jacuzzi

L'écume vient m'engloutir.

La raison du plus fort

Est bien souvent la pire.

Par le vitrail j'aperçois la lune

Tout en restant dessous,

La vaisselle est salie,

Je crois que je suis saoul.

Je ne sais pas justement.

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4 octobre 2020 7 04 /10 /octobre /2020 09:45

Souvent il nous racontait

Des histoires de sa jeunesse

Dites comme contes de fées

Hantées de goules et d'ogresses.

 

Un petit homme cherchant fortune

Voulu vendre son âme au diable,

Elle ne valait pas une tune,

Sa bourse fut remplie de sable.

 

Ce chevalier voulant la gloire

Se proposa pour délivrer

Une princesse qui par un soir

Par un sorcier fut capturée.

 

Il combattit tant et si bien

Qu'il triompha de l'adversaire ;

Quand le royaume devint sien

Le trône accueillit son derrière.

 

Lui-même avait couru la Terre,

Trouvés trésors et aventures,

Parfois vainqueur, souvent aux fers,

Couverts de plaies et de blessures.

 

Nous affections en l'écoutant

De croire en toutes ses paroles ;

Il savait si bien faire semblant

Qu'il croyait en ses fariboles.

 

Le réel est convenance,

La vérité, un accord

Préservant les apparences ;

Le plaisir est réconfort.

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30 septembre 2020 3 30 /09 /septembre /2020 08:00

Nous embarquâmes sur frêle esquif,

Petit aisseau de bois mêlés,

Évitâmes digues et récifs,

Pour voguer vers l'étranger

 

C'était un rêve qui me guidait,

Nom d'un jadis, de mon enfance,

La magicienne nommée Circé

Était le but de mon errance.

 

Sa flèche, au cœur, m'avait touché

Quand le réel n'était qu'offenses,

Je l'arracherai au papier

Pour justifier ma délivrance.

 

C'était promis, c'était juré

J'étais porté par la démence.

L'onde longtemps, sembla figée

Avant qu'un souffle d'arrogance

Me fit mettre le pied

Sur une île aux bois immenses.

 

Des ruines d'espoirs avortés

M'observaient avec indifférence

Jusqu'au puits d'éternité

Ma fontaine de jouvence.

 

J'hésitais, puis avançais

Dans l'eau noire des apparences

Vers le gardien qui m'attendait

Pour provoquer ma déchéance.

 

Triple gueule aux crocs d'acier

Pesant mon âme sur sa balance

Comment pouvais-je l'amadouer ?

 

Laudatif par innocence

Face à la sagacité

De cent mille ans d'expérience ?

 

J'entendis, au loin, mon nom hurlé

Comme un éclair, une fulgurance.

Par cerbère dévoré

Je m'enfonçais dans l'absence.

 

Les lectures ont un effet,

Comme un onguent sur la souffrance

Répercussions d'échos glacés

Dans un dédale d'impatience.

 

Nous embarquâmes sur frêle esquive

Barque âme de mots habiles

Sur le pelage de l'émotion

Le sable submergera l'asile.

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23 septembre 2020 3 23 /09 /septembre /2020 08:00

Le cor chanta sur son tas de fumier,

Résonnèrent les notes en des échos multiples.

Des sixties par l'ardeur réveillées.

Jadis transi de foi par un passé peignible.

Retrouvèrent des studios le chemin musical,

Déblayant vieux pétards et bourbon colonial,

Craquèrent allumettes et articulations

Quand revint le rythme des pendiculations.

La mort seule un jour arrêtera

Des cadets, des aînés, de tous les rastas

Farisme et mouvements, 1, 2, 3 4 temps,

Un tempo nécessaire, vachement !

 

Pour oublier, bouger, danser, feignons d'être dévots,

Dance floor de feu, où s'achève bien les chevaux.

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16 septembre 2020 3 16 /09 /septembre /2020 08:00

Mignonne, allons voir en hors piste

Si la rose est toujours triste

Elle qui voit passer des pilotes

Respire les gaz d’échappements.

Décolorée, bien trop palote,

Et oubliée par les amants,

Mais sa vengeance elle prépare,

En multipliant ses épines

Pour qu'aillent s'écraser les chauffards

Et les cortèges de coquines.

Crois-moi mignonne, une calèche est

Plus confortable qu'un bolide.

Je vais de ce pas téléphoner

D'une façon que même Ovide

N'aurait jamais imaginé.

 

Tu vois ma mie, pour te séduire

J'ai pas besoin d'une Ferrari,

Je sais comment me mal conduire

Pour t'amener jusqu'à mon lit.

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9 septembre 2020 3 09 /09 /septembre /2020 08:00

Les chaussures sont lacées, serré !

Ma tenue complète, il me faut m'en aller.

J'ai tout abandonné, commençant par mes clefs,

Sur la table en sapin je les ai déposées.

 

Ni bagage, ni sac, je n'ai rien à porter

Que les souvenirs vains du temps passé.

Un moment j'ai douté et puis je l'ai claquée

cette porte en sapin que je veux oublier.

 

Je ne sais où je vais mais j'y accéderais

puisque c'est le destin que je ne peux changer.

J'irai par cent chemins, de prairies en forêts

Évitant ces sapins qui voulaient m'enfermer.

 

L'avenir ? Je ne sais plus, que peut-il signifier ?

Maintenant j'ai troué, mon sentier est tracé

Après tout moi aussi je dois l'accepter

En prenant comme amie, pour ne pas m'égarer

Cette caisse en sapin où je pourrais rêver.

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2 septembre 2020 3 02 /09 /septembre /2020 08:00

Des mots extraits de ma pauvre caboche

Ceux entendus que ma mémoire conserve.

Je les répète, ils tournent, phrases en broche,

En rupture d'un présent, qui, là, m'observe.

 

Captif de murs que les autres ignorent,

Que je ne sais dire, que je ne peux voir.

Construit de l'intérieur, prison sans bord,

Un roi sans sujet dans sa tour d'ivoire.

 

Nous nous ressemblons, mêm' génération

Avec en commun, dé illusions à perdre,

Des espoirs nés de l'imagination.

Je suis un pin dans une forêt de cèdres.

 

Eux sont déjà en mai, moi en novembre,

Tous boitillant pour avoir le même pas.

Automne et printemps peuvent-ils se comprendre ?

Eux lancent l'invitation, mais suis-je là ?

 

Les animaux sociaux doivent mentir,

Qu'ont-ils de réel cachés dans leur tête ?

S’esclaffer en chœur, mimer le plaisir,

Transformer le succès en amère défaite.

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26 août 2020 3 26 /08 /août /2020 08:00

C'était le temps jadis, d'aucuns la disaient Belle,

L'époque où l’existence paraissait évidence,

Ou en chaque occasion pousser la ritournelle

Faisait naître sourires et entamer la danse.

L'ondulation des soies, telles la robe de l'once,

Dissolvait les semaines en souvenirs d'hier.

Un ménestrel jadis en aurait fait l'annonce

D'un chant doux et amer évoquant la manière

Dont les âges se suivent utilisant l’éclipse,

Strophes et refrains mêlés, à l'image d'un psaume,

Cantiques pour soirées, présageant l'éclipse

Qui nourrit les terreurs près du lac de Côme.
 

Celui qui est nommé lia la retranscription

Soufflé par les esprits qui par jeu s'aventurent

Pour parler de l'ailleurs comme d'une fiction,

Dessinant l'au-delà pour la littérature.

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Bienvenue...

Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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