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29 juin 2019 6 29 /06 /juin /2019 08:00

The Canterville Ghost – Oscar Wilde – 1887

Tout le monde affirma à M. Hiram B. Otis, ministre américain, qu'acheter Canterville Chase était une folie car les lieux étaient hantés. Lord Canterville le lui avait précisé, affirmant avoir refuser d'y résider depuis que sa grand-tante, la duchesse douairière de Bolton fut prise d'une peur panique en voyait sur ses épaules les mains d'un squelette. Entre autres témoins de ces apparitions ! Le ministre ne montra aucune crainte, qu'avait-il à craindre d'un spectre et s'il existait nul doute qu'il finirait montré au public dans un musée ou une foire. Il ne croyait pas qu'une telle créature existât.

L'affaire fut faite, la maison acquise et la famille Otis vint s'installer à Canterville Chase. Le père, son épouse, le fils aîné Washington, Miss Virginia, jeune fille de 15 ans fort téméraire puis des jumeaux, surnommés Stars and Stripes.

Par une très belle journée de Juillet ils à ils furent accueillis à CC par Mme Umney, la gouvernante que Mme Otis avait maintenue dans sa position à la demande de lady Canterville. La nouvelle maîtresse des lieux remarque rapidement une tache de sang sur le sol, celui de lady Eleanore de Canterville, assassinée par son mari, Simon de Canterville en 1575. celui-ci survécut 9 ans puis disparu dans des conditions mystérieuses. Quand à la marque sur le sol elle est ineffaçable !

Sur ce un violent éclair illumina la pièce tandis qu'un fracas de tonnerre faisait se dresser tous les présents et s'évanouir Mme Umney.

Peu importait pour les Otis, ils n'étaient pas impressionnable et l'orage ne les effrayait pas. Quand à la tache, bien qu'ils l'aient nettoyé elle réapparu. Il en fut ainsi plusieurs jours de suite. Une nuit M. Otis fut réveillé par un son métallique auquel s'ajoutait un bruit de pas. Il garda son calme et ouvrit sa porte, tombant sur un vieil homme d'aspect rebutant aux yeux rouges, aux longs cheveux tombant sur les épaules alors que ses vêtements étaient de coupe antique étaient souillés et déchirés et qu'à ses poignets et chevilles pendaient de pesants fers mangés de rouille. Le ministre sans se démonter tendit à l'apparition une fiole qu'il affirma contenir un lubrifiant qui ferait disparaître les grincements. Le spectre s'en offusqua, jeta la fiole et reprit son chemin, jusqu'à croiser deux petites silhouettes qui lui jetèrent un oreiller à la tête.

Pour le fantôme la situation était inédite, jamais il n'avait inspiré si peu de respect, et de crainte. Ses victimes en 3 siècles étaient nombreuses, prouvant ses capacités et voici que son pouvoir d'effroi était remis en cause par de misérables Américains modernes.

Sous le coup de la déception sans doute il se tint coi pendant une semaine. Il préparait son retour...

Que peut un vrai fantôme, avec tous les attributs du rôle face à des individus oublieux du passé, des traditions et ancrés dans un siècle qui entend affronter, sinon expliquer, les mystères qui effrayèrent les humains si longtemps ? À vous de le découvrir bien sûr, avec le plaisir du style et de l'esprit d'Oscar Wilde. L'argument est une chose mais c'est son traitement qui en fait tout le charme. Il en va de même pour les autres contes de ce, trop court, recueil, dans lequel l'auteur souligne les travers des hypocrites de son temps, et du nôtre. Confrontant ceux qui défendent les ''valeurs'' qu'ils ne respectent pas et ceux qui font l'inverse, méritant sans s'étaler.

Les adaptations du Fantôme furent diverses, autant pour les supports que pour leurs qualités, diverses. Cinéma, télévision, bande dessinée, opéra, théâtre... Aucune ne vaut le livre de OW.

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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 08:00

Oscar Wilde – 2016 – traduction de François Dupuigrenet

Desroussilles 

Qu'un pêcheur tombe amoureux d'une sirène aux cheveux d’or humaine, au corps semblant fait d'ivoire, à la queue d'argent et de perle, n'a rien de surprenant, si ce n'est qu'ici cette dernière ne pourra l'aimer que s'il abandonne son âme. Celui-ci accepte, après tout une âme est-ce que c'est utile et pas, souvent, une gène ? Reste qu'il faut trouver le moyen de s'en débarrasser ce qui n'est pas facile. Entre l'âme et l'amour la différence est-elle grande ? Sous le regard lucide, armé du style acéré qui est le sien, Wilde dessine le jeu du désir, l'apparence de l'amour et les risques qu'il fait prendre. Pour le corps de sa belle sirène le pêcheur fait appel à la sorcellerie afin de se séparer de l'obstacle le séparant de son amour. L'âme ne renonce pas pour autant à son hôte et se rappelle à son bon souvenir régulièrement.

Ainsi que l'écrit Wilde ''On ne peut sacrifier son âme à l'amour d'une chimère, fût-elle d'une beauté sublime, sans avoir à en payer le prix''. Tout est dit, le pêcheur renonce à son âme pour aimer une image, ce qui ne peut que le conduire à un destin funeste. Dont l'auteur semble se délecter, et nous avec lui.

La mort comme solution... oui, c'est la seule.

La beauté est un avantage, Oscar nous l'a démontré dans son Portrait de Dorian Gray, à nouveau il est question de l'apparence et de ce que celle-ci peut dissimuler, de moins beau, quand l'esprit est trop conscient du masque physique qui est le sien et en est perverti par le pouvoir qu'il possède.

L'enfant étoile renie sa mère naturelle en découvrant qu'elle n'est qu'une mendiante mais la vie est impitoyable et ses errements vont altérer son apparence jusqu'à l'amener à s'interroger, et, peut-être, espérer le pardon de sa mère. À mépriser autrui on en devient méprisé, méprisable. La rédemption est-elle accessible ?

Des animaux peuvent représenter des humains, nous le savons depuis longtemps mais ici quand l'un veut ouvrir les yeux à l'autre sur ce qu'il est nous savons que la morale ne sera pas celle que La Fontaine eut rédigée.

Et c'est tant mieux.

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20 juin 2019 4 20 /06 /juin /2019 08:00

HENRI VERNES – WILLIAM VANCE – EDITIONS DU LOMBARD –

1970

 

Condamné par Merlin à errer pour l'éternité dans l'univers l'Ombre Jaune dort dans sa gangue de matière vivante du Zungowll, indifférent à ce qui se passe autour de lui. Son esquif finit par atteindre une planète désolée, couleur de soufre où il n'est pas le premier arrivant. En effet une créature cosmique ressemblant à une vapeur rose en quête d'un organisme vivant avec lequel entrer en symbiose en lui donnant les immenses pouvoirs dont elle dispose.

Ming ouvre les yeux, surpris de se sentir libre, de pouvoir quitter sa prison, et, surtout, de survivre dans une atmosphère hostile à sa forme de vie.

Il commence par découvrir son environnement et les trésors que celui-ci recèle. Il ne lui reste qu'à attendre une opportunité de quitter cet endroit pour retrouver sa planète. Sa patience est récompensée quand arrive un vaisseau de Gnur en exploration ne demandant qu'à trouver des formes de vies inattendues. Il se laisse capturer, prendre le contrôle de l'appareil ne sera qu'une partie de plaisir.

Sur Terre Morane se promène avec Ethelwed quand leurs chevaux se cabrent. Au sol Bob ne peut résister à la bulle qui s'empare de lui.

À Londres c'est Sophia Paramount qui subit le même sort alors qu'en Écosse c'est Ballantine qui se retrouve emprisonné.

Quand Bob retrouve ses esprits il réalise rapidement où il se trouve, au sommet d'un building, à New York. Mais la ville est en ruine et au milieu trône une pyramide qu'il ne connaît pas. Il descend, récupère des jumelles au passage et explore son environnement. Des formes humaines attirent son attention mais leur aspect ne lui dit rien qui vaille. La nature a repris ses droits et le décor associe la ville et la jungle, ce qui n'empêche pas la progression vers le port de notre ami. La nuit tombe et le sommet de la pyramide commence à émettre une forte lumière. Attiré par un feu il découvre une jeune femme attachée, impossible de passer en la laissant promise à un fort funeste. Celle-ci lui parle de Niviork, d'Ubémé, la pyramide et la chose brillante à son sommet. Elle lui raconte la destruction de la ville au cours d'une guerre atomique, des survivants qui se scindèrent en deux camps, les irradiés formèrent la race des Khops, les autres constituèrent une communauté non violente, les ''enfants de la rose''. Elle lui parle aussi du 4 juillet, à cette date de nombreux survivants sont attirés pour être sacrifiés sans qu'ils puisse résister.

Quand il voit une femme courir il intervient à nouveau, avant de reconnaître Sophia, ensemble, avec Sheeba, ils rejoignent la communauté et découvrent la rose. Peu après c'est Bill qui les rejoint, le trio est réuni, il est temps de comprendre ce qui s'est passé et d'y faire face alors que la patrouille du temps est incapable de les retrouver. Une seule explication, ils sont dans la zone noire.

Nos amis ne peuvent rester sans rien faire, surtout que le 4 juillet approche, ils vont s'approcher d'Ubémé, et la détruire, en passant par les égouts et le métro ce devrait être possible.

Non sans difficulté Morane et Paramount atteignent leur but et découvrent qu'Ubémé n'est qu'un ordinateur. Il reste à placer les explosifs et s'échapper.

Une violente détonation leur apprend que leur but est atteint. Ubémé est morte, son pouvoir ne se fera plus sentir.

Tout semblait terminé quand des dizaines de bulles font leur apparition, suivit de M. Ming lui-même qui ne doute pas de son succès en affrontant Morane, jusqu'à ce que...

 

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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 08:00

Oscar Wilde – 1889 

Cyrille et Vivian discutent dans la bibliothèque d'une maison de campagne dans le comté de Nottingham.

À l'invitation de Cyrille le conviant à venir jouir de la nature, Vivian affirme sa joie d'en avoir perdu la faculté. Alors qu'on leur enseigne que l'Art fait aimer la Nature en en révélant les secrets il en est arrivé à la conclusion que l'étude de l'Art incite à moins se soucier de la Nature parce qu'en révélant l'état d’inachèvement absolu. Elle a de bonnes intentions mais comme le fit remarquer Aristote, manque des moyens de les réaliser. Regarder la Nature c'est en voir les imperfections. Ainsi l'Art put-il naître du désir de lui enseigner sa vraie place. Pire, elle est dépourvue de confort, l'herbe est dure, humide, pleine d'aspérités et d'affreux insectes noirs. De plus il doit corriger un article.

À la question de son ami lui en demandant le sujet il répond qu'il pense l'intituler : Le Déclin du Mensonge ; protestation.

Cyrille lui fait remarquer que les politiciens en entretiennent l'habitude. Vivian peut lui rétorquer qu'ils sont loin du caractère du vrai menteur avec ses dires francs et sans peur, sa superbe irresponsabilité, son dédain naturel et sain de preuve d'aucune sorte. Quand à son texte il est destiné à la Revue rétrospective ressuscitée par le club des Hédonistes Fatigués dont le but principal est l'ennui réciproque. Du reste il peut lui lire ce qu'il a écrit, ce sera plus simple.

Vivian-Oscar peut alors expliquer que le Déclin du Mensonge, considéré comme un art, science et plaisir social, est la cause de la banalité de la littérature de l'époque.

L'imagination doit être mise à l'honneur, non l'exactitude et le respect des informations.

Wilde peut souligner les qualités de Robert Louis Stevenson, maître délicieux de la prose fantastique et délicate alors que Henry James écrit la fiction comme s'il remplissait un devoir pénible et gaspille sur des sujets médiocres son style soigné et littéraire. En France Guy de Maupassant avec sa pénétrante et mordante ironie et son style éclatant et solide, dépouille la vie des pauvres haillons qui la couvre et nous montre des plaies hideuses et des sanies. Zola, quand à lui, s'acharne à prouver que s'il n'a pas de génie au moins est-il stupide même si dans Germinal il y a quelque chose d'épique. Daudet est mieux mais il vient de se suicider littérairement.

Wilde continue sa lumineuse démonstration, parcourt l'art pour argumenter et étayer sa thèse que la vie est peu plaisante et le serait moins encore sans l'Art qui vise la perfection et le sublime.

Les atteint-il ? Parfois sans doute, mais si rarement que cela relève de l'exception. La nature imite l'art et celui-ci repose sur le mensonge et la trahison de son modèle puisqu'il est invention, élégance et beauté face au réel qui n'est rien de tout ça. La vie imite comme elle peut et suscite chez certains l'envie d'en faire autant, ainsi l'art devient générateur et n'est plus seulement un produit.

Dans le meilleur des cas, nous savons bien que dans la réalité du marché c'est ce qu'il est dans la majorité des cas.

Vanité d'imaginer l'intelligence humaine observée par une nature en manque d'idée ? Sans doute, mais cela fait plaisir de penser que c'est possible. Et si c'est un mensonge au moins est-il élégant et permet-t-il de supporter une réalité qui sans littérature, sans art, ne serait, comme nous, qu'elle même. Mentons pour nous supporter, pour sourire en attendant l'inéluctable conclusion.

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17 juin 2019 1 17 /06 /juin /2019 08:00

S&V786   

Masse manquante de l'Univers, énergie noire... le Higgs ouvre de nouvelles perspectives théoriques dans la compréhension de l'histoire du cosmos. S'il est prouvé que la particule découverte est la bonne il reste de nombreuses questions : par exemple, la diversité des masses particules. Pourrait-il rendre compte de la matière... et, aurait-il un lien avec l'ambition principale des physiciens, concilier la relativité générale et la physique quantique, les galaxies et le monde subatomique ?

Le Higgs explique pourquoi le photon, médiateur de la force électromagnétique, n'a pas de masse alors que le boson W en a une, bien que les deux forces soient les facttes de la même interaction. Il rendrait aussi compte de la masse des autres particules, des électrons jusqu'aux neutrinos.

Christophe Grojean, théoricien du Commissariat à l'énergie atomique précise : On considère qu'avant l'apparition du Higgs, aucune particule n'avait de masse. Puis il survint avec cette nouvelle propriété, interagissant de manière plus ou moins grande avec toutes les particules existantes pour apporter un panel de masses différentes. Sauf que... du point de vue mathématique, il n'y a aucune indication sur la valeur de ces couplages. Ce sont des paramètres libres du modèle, c'est-à-dire que leur valeur a été déterminée de façon ad hoc.

Autre faiblesse du modèle standard : il ne prédit rien au sujet de la masse cachée de l'Univers ? Les astronomes doivent supposer l'existence d'une grande quantité de matière invisible dont la force d'attraction gravitationnelle est indispensable à la bonne tenue des galaxies et des amas. Toute la matière des étoiles et planètes ne représenterait que 4% de la masse de l'Univers. Le reste serait invisible. La quête est lancée depuis un siècle mais aucune piste sérieuse n'a été retenue. La théorie de la supersymétrie, supposant que chaque particule possède son ''double supersymétrique'' a des énergies plus élevées qui seraient les constituants de la matière noire. Stables depuis les premiers instants de l'Univers, elles ne sont pas désintégrées et n'ont pas émis de radiations, ce pourquoi elles seraient indétectables. Le boson de Higgs ne contredit pas la supersymétrie mais ne renforce pas cette théorie.

Autre énigme, celle de l'énergie noire qui indique que l'expansion de l'Univers s'accélère au cours du temps sans qu'aucune cause en soit déterminée.

Pour l'heure le Higgs n'aide pas les théoriciens qui recherchent la gravité quantique pour concilier la relativité général et la physique subatomique et décrire l'Univers avant le temps de Planck. Deux théories sont au coude à coude, celle des cordes et celle des boucles. Si les particules supersymétriques étaient identiques, la première serait privilégiée qui suppose que l'espace

est continu avec des dimensions supplémentaires et enroulées sur elles-mêmes. La découverte du Higgs ferait pencher la balance vers la seconde pour laquelle l'Univers est discontinu, tel un tableau pointilliste.

La réponse viendra sûrement, serons-nous là pour la connaître, et la comprendre ?

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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 08:00

S&V786

La découverte du boson de Higgs est aussi importante pour

l'histoire de la pensée humaine que la loi de la gravitation universelle de Newton ! S'enthousiasme Carlo Rovelli. Cela reste à prouver mais cette trouvaille signe le triomphe du ''modèle standard'' de la physique qui prédit les détails les plus infimes du monde et fut élaboré par les plus grands scientifiques de dernier siècle. Le Higgs devrait permettre l'exploration de la texture de l'espace-temps ou de plonger dans les premiers moments de l'univers. Ce ''modèle'', élaboré patiemment, prétend expliquer le monde par des raisonnements logiques, décrire de quoi est faite la matière et quelles forces agissent sur elle. Nombre de ses prédictions furent vérifiées, manquait cette particule, la dernière à se refuser à la curiosité avide des chercheurs. Elle trouve enfin sa place dans le tableau des particules élémentaires. Ainsi le monde fut-il expliqué par la seule force de la pensée et la logique des mathématiques.

Nombres de prix Nobel y participèrent, mettant à contributions les centres de recherches des plus grandes ville d'Europe, dans un premier temps, puis étasuniens du fait de la guerre. Ses

bases furent posées par Joseph John Thomson (Nobel 1906) qui mit en évidence les électrons. La théorie de John Dalton définissant l'atome comme l'ultime constituant de la matière était mise à bas. En 1911 Ernest Rutherford bombarde une feuille d'or avec des particules alpha devant la traverser. Or 1 sur 800 rebondit sur une structure inconnue. Il en déduit que l'atome contenait un noyau minuscule. Rutherford poursuit son raisonnement : si l'atome comporte des charges négatives par le biais de l'électron il postule qu'existent des charges positives pour que la matière soit neutre. En 1919 il découvre le proton, l'atome est donc bien neutre. En 1932 son élève, James Chadwick, observe un rayonnement inexpliqué qu'il interprète comme le signe de l'existence d'une particule neutre ayant la même masse que le proton : le neutron. Les physiciens savent alors que le noyau de l'atome comporte des neutrons et des protons, des nucléons, d'une taille d'environ 10-15 mètre. Ces découvertes bouleversent les théoriciens, ces particules sont-elles similaires à des billes où

assimilables à des ondes ? Peut-on les localiser avec précision ? À Berlin, Max Planck a l’intuition que les échanges d'énergie s'effectuent de manière discontinue, par paquets, qu'il appelle quanta. Ainsi naîtra la physique quantique. Niels Bohr modélise l'atome, faisant graviter les électrons autour du noyau comme les planètes autour du soleil. Erwin Schrödinger poursuit les travaux de Louis de Broglie pour les considérer comme des ondes : pour lui la matière est une monde, et la matière aussi. Werner Heisenberg définit le grain de matière comme un insaisissable nuage de points où chaque point constituerait une position probable du grain.

Une limite est pourtant atteinte, frapper sur la matière ne suffit plus à en obtenir des débris plus petits, il faut les accélérer, d'où la mise au point par Ernest Orlando Lawrence du premier accélérateur de particules, le Cyclotron. Wolfgang supposera l'existence du neutrino qui sera observé en 1958. le quark fut définit en 1964.

avant d'aller plus loin il faut rappeler les 4 interactions expliquent tous les phénomènes. À notre échelle : la gravitation et l'électromagnétisme, rendant compte de la chute des corps, des phrases de la Lune, de l'électricité, du magnétisme et de la lumière. À l'échelle du noyau : l'interaction ''faible'' explique certaines désintégrations, tandis que la ''forte'' assure la cohésion des nucléons au sein du noyau. L'électromagnétisme et l'interaction ''faible'' seraient les 2 facettes d'une même interaction qui quand l'Univers était bien plus chaud et dense à des énergies dépassant 100 GeV elle formaient l'interaction ''électrofaible''. Elles se découplèrent avec le refroidissement de l'Univers. Reste un problème : pourquoi la force électromagnétique aurait-elle des messagers sans masse (les photons) alors que les messagers de l'interaction faible sont massifs ?

Peter Higgs entre alors en scène, en 1965, avec ses collaborateurs il émet l'hypothèse d'une particule responsable de cette différence de masse, le ''boson de Higgs''. Restait à déterminer à quelle énergie cette particule existait. Les recherches durèrent longtemps, et durent attendre la naissance du LHC du Cern qui permit la détection de signaux autour de 125 GeV d'une ''particule compatible avec le boson de Higgs''. Ouf !

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10 juin 2019 1 10 /06 /juin /2019 08:00

HENRI VERNES – WILLIAM VANCE – EDITIONS DU LOMBARD – 1969 

Morane et Ballantine rentrent dans la vieille abbaye du premier et trouvent un individu tranquillement assis qui les salue en les traitant de nobles chevaliers avant de se présenter comme Myrdhin, mieux connu sous le nom de Merlin l'Enchanteur. Histoire de prouver ses dires il fait léviter Bill avant de le laisser tomber brutalement. Mais il s'agit de science, pas de magie, d'un savoir qu'il ne veut pas voir tomber en de mauvaises mains mais dont il ne peut user pour se défendre, emprisonné qu'il est dans une prison de verre par une fée : Viviane. Sur le point de disparaître il n'a que le temps de confier un anneau à Morane.

Celui-ci est trop curieux pour ne pas enfiler la bague à son doigt...

L'effet ne se fait pas attendre et nos amis se retrouvent en un autre lieu et un autre temps. Pour eux pas de doute, il y a du Monsieur Ming là dessous. En attendant ils se mettent en route et trouvent un château constitué d'une haute tour rectangulaire entourée d'une enceinte de bois. Un paysans les renseigne, c'est la demeure du roi Bohr en la présence duquel ils se retrouvent rapidement, ceinturés par les hommes de celui-ci.

Parallèlement un message réveille Sophia Paramount, celle du colonel Craigh, chef de la patrouille du temps signalant à la jeune femme que Bob et Bill ont quitté le XXème siècle pour se retrouver au VIème.

Bohr est mécontent et accuse les étrangers de complicité avec le montre aux yeux jaunes, celui qui a lâché un dragon sur la région. Les aventuriers s'en défendent, ils sont là pour aider Merlin et, en attendant de l'extraire de sa prison, Morane se propose de tuer la créature pour libérer la fille du roi qu'elle doit bientôt dévorer.

Fort opportunément ils reçoivent un émetteur spatiotemporel portant le sigle de la patrouille du temps. Ainsi en contact avec Craigh peuvent-ils le mettre au courant des derniers événements, et recevoir les armes nécessaires au combat contre le dragon.

L'aube pointe son nez, le duel approche. La princesse Ethelwed est là, attachée à un poteau, attendant l'arrivée de la créature affamée. Celle-ci ne se fait pas attendre. Un robot, mais elle ne pouvait pas être autre chose. Qu'importe sa taille et son laser, face à Bob, et à l'armement venu du futur, il ne fait pas le poids. La princesse est vite libérée.

Ming ne s'est pas contenté d'une machine, il a aussi envoyé des Whamps et des Dacoïts en nombre suffisant pour capturer les amis de Merlin. Ceux-ci sont en mauvaise posture, mais sous la surveillance du colonel Craigh qui va faire ce qu'il faut pour les aider à se libérer. Le danger perdure pourtant, les Whamps vont tenter de les arrêter, ils sont si nombreux que la partie semble perdue... jusqu'à l'arrivée de secours inattendus mais finalement logique.

Leurs aventures sont loin d'être terminées, il leur faut retrouver Merlin, le libérer, empêcher l'Ombre Jaune de voler son savoir... Y parviendront-ils ?

À votre avis ?

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5 juin 2019 3 05 /06 /juin /2019 08:00

Victoria Hislop – LES ESCALES – traduit de l'anglais par Alice Delarbre – 2012

Stavros avait fait le choix du célibat, ce à quoi un pope n'est pas contraint. Hormis la Vierge Marie il n'y avait pas de femme dans sa vie. Arrivé à Ladrisi pour seconder Papas Apostolos, il avait succédé à ce dernier. Sa communauté était paisible et le prêtre en était heureux. Nombre de femmes de la région étaient seules et trouvaient n'importe quel prétexte pour venir le voir.

En outre il tenait de sa grand mère une grande connaissance des plantes qui lui permit de gagner une réputation de guérisseur, presque de faiseur de miracles et son église était toujours illuminée par les cierges qu'offraient les fidèles. Les hommes préféraient un remède plus tonique, le raki, une gnôle effrayant les microbes, eux n'auraient jamais pris une potion du pope.

Chaque soir son repas était préparé par une femme ou une autre, trop heureuse de faire plaisir à l'homme d'église.

Un jour pourtant une épidémie de rougeole se déclencha contre laquelle il ne put rien, née dans la salle de classe elle avait fini par atteindre Katerina Manakis, l'institutrice, qui semblait mal en point. Quand Stavros vint la voir et lui prépara un remède à base de miel saupoudré d'herbes.

Deux semaines plus tard elle était guérie.

Le prêtre ne vivait pas seul en vérité mais son compagnon était un perroquet. Or la routine de Stavros changea, on aurait dit qu'une femme hantait ses soirées, ses nuits, le poussant à en parler à Nikos, son compagnon à plumes. Or celui-ci avait appris le nom de Katerina et ne manquait pas de le prononcer, jusqu'à ce qu'elle-ci l'entendant crut à un appel puis découvre le pot aux roses alors qu'à son tour elle amenait son repas au pope.

Peut-être vit-elle dans la connaissance de son prénom par le perroquet un signe. Elle parti en laissant son plat, ce que voyant Stavros décida de le lui ramener le lendemain...

Le kafenion de Kournia avait ouvert en 1935, nul besoin d'enseigne, la présence de personnes attablées devant des boissons étant assez explicites. À la mort de ses parents Maria en hérita, il constitua une dot assez solide pour qu'elle put trouver un fiancé, Stéphanos, avec lequel elle tînt l'établissement alors que la Crète profitait d'un boom touristique qui lui fut favorable. Le principal changement intervint en 2002 avec l'apparition de l'Euro. Et puis Stéphanos eut un accident, fut mal soigné et mourut. Heureusement Maria avait eu des jumeaux qui revinrent l'aider. Malheureusement ils avaient des idées différentes sur l'avenir du kafenion. L'un voulait le moderniser, l'autre ne souhaiter rien modifier. Maria dut prendre les choses en main et trouver une solution équitable pour chacun en divisant le café original. Mais le caractère des frères reprit le dessus et chacun voulut faire mieux que l'autre, offrir quelque chose en plus, de meilleur, d'inédit sans se parler, un vrai duel muet.

Et puis un musicien vint, qui en attira d'autres, les clients se mirent à danser, les chaises se mélangèrent et la séparation finit par paraître superflue.

Maria était heureuse.

 

En une dizaine de nouvelles, Victoria Hislop dans les rues d'Athènes, les villages grecs, montrant des personnages attachant dont chacun révèle une facette de l'âme humaine. 

Un voyage auquel elle nous convie avec finesse dans le style et pertinence dans l'étude des caractères.

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29 mai 2019 3 29 /05 /mai /2019 08:00

Svôrtulofi – Arnaldur Indridason – Éditions Métailié Noir – traduit par Éric Boury 

 

Il aimait ce grossier masque en plastique qu'il avait confectionné lui-même. À cette heure matinale il ne rencontrerait personne. Ainsi peut-il se rendre dans cet appartement qu'il connaît bien et où il retrouve les gémissements étouffés du salaud bâillonné. De son sac il sortir un marteau, le masque en question,m un poinçon et des bouteille de Brennivin. Ce masque ressemblait à celui qui servait à abattre du bétail, enfant il l'avait utilisé lui-même en lieu et place d'un pistolet d'abattage. Le fermier surnommé cette chose , le ''masque infernal''. 

Sigurdur Oli attend au volant de sa voiture depuis trois heures. Il observait la boîte aux lettres d'où dépassait un quotidien. Pour le collègue du commissaire Erlendur, en vacances depuis quelques temps, ce n'était pas une véritable affaire mais un coup de main donné à une amie de sa mère qui se voyait voler régulièrement un journal auquel elle était abonné.

Sa surveillance se révéla sans effet, malheureusement. En revanche le lundi suivant il apprit la découverte le cadavre, dans un appartement de Thinghold, d'un jeune homme, égorgé. Quelques minutes plus tard on lui communiquait qu'un homme demandait à parler à Erlendur, refusant de le croire en vacance.

Il avait pris son temps, surveillé longuement l'homme avant d'agir. Celui-ci menait une vie routinière, approchait les 80 ans et marchait avec difficulté.

Sigurdur Oli fut également mit à contribution pour mettre fin à un chantage impliquant un ami de son beau-frère qui pratiquait l'échangisme avec son épouse et avait été photographié. Autant aller droit au but et confronter les maîtres chanteurs. Nul ne répondit quand il frappa, recommençant il vit le battant s'écarter. Curieux, puisque policier, il le poussa, appela puis, sans réponse, fit quelques pas dans un appartement éclairé par les lampadaires de la rue. L'appartement était en désordre et il découvrit une femme gisant une mare de sang. Lina probablement ! Pas question de faire mine de rien, il signala le crime en pensant que le plus simple serait de dire la vérité sur la raison de sa présence. Concentré il vit trop tard une batte de base-ball s'abattre sur lui et ne l'évita qu'imparfaitement. Malgré ses efforts il ne put rattraper son agresseur.

La haine qu'il ressentait avait été étouffé trop longtemps, maintenant que cet homme se retrouvait devant lui il ne pouvait rester sans rien faire, les décennies écoulées ne changeaient rien. Le destin le remettait sur sa route pour qu'il puisse se venger. Finalement cela avait facile, si facile.

Ebenezer, le mari de Lina était rentré tard, surpris par la présence de la police et choqué par ce qui était arrivé. Depuis il était au chevet de sa concubine, dans le coma, et prétendait ignorer le motif de l'agression. Il prétendit tout ignorer d'une tentative de chantage.

Le salaud avait gardé son projecteur, un Bell & Howell. L'homme se souvint du jour où il avait quitté la ferme pour rejoindre la mère qu'il n'avait pas vu depuis deux ans. Le voyage en car avait été long et à l'arrivée, contrairement à ce qui était prévu, elle n'était pas là pour l'accueillir. À la place un homme était venu qui le traita tout de suite de petit minable. Le suivre était la seule solution. Arrivé au domicile maternel il apprit que sa génitrice dormait, il dut attendre.

Regardant autour de lui il remarqué un objet étrange dont il ignorait l'usage sur lequel était marqué Bell & Howell. Aujourd'hui les choses avaient changées et il demandé au salaud où se trouvaient les films.

Finalement Lina ne survécu pas à ses blessures et mourut à l'hôpital mais Ebenezer refusait toujours de reconnaître le chantage.

Rien ne se passe comme Oli le voudrait, et ce clochard, se présentant sous le surnom de Drési, qui veut parler à Erlendur, et à lui seul. Ce clochard qui avait reconnu par hasard un homme qu'enfant il avait connu...

 

Quand le commissaire n'est pas là ses adjoints dansent. En l’occurrence Sigurdur Oli qui se retrouve entraîné dans une affaire où il voulait aider des amis d'amis, ainsi se retrouve-t-il en porte à faux d'un côté comme de l'autre alors que sa vie privée n'est pas au mieux, un divorce semblant inéluctable. Une affaire qui va l'emmener dans un monde où l'argent est le vrai maître des passions humaines. Parallèlement Drési a retrouvé, par hasard, son bourreau et entend se venger. Oli n'a pas la personnalité de Erlandur, heureusement le talent d'Indridason est là et fait la valeur de ce roman.

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25 mai 2019 6 25 /05 /mai /2019 08:00

Henri VernesWilliam Vance Éditions du Lombard – 1974

 

Une embarcation légère remonte un affluent du Rio Yavari, au cœur d'une région mal connue à la frontière du Brésil et du Pérou. Avec un guide Bob Morane et son alter ego Bill Ballantine cherchent des temples pré-incas. Après une journée infructueuse ils décident de trouver un endroit pour camper alors que la nuit s'approche. Brusquement une brume bleue envahit l'espace, une ombre encore plus surprenante la traverse, ressemblant fort à un ptéranodon... mais la lumière revient, les voyageurs accostent et préparent leur campement.

Et la brume revient. Accompagné des formes que Morane avait affirmé être des chauve-souris et qui, le doute n'est plus permis, sont bien des ptéranodons. Un combat s'engage dont nos amis sortent, évidemment, vainqueurs. Jusqu'à ce que la pluie s'abatte et fasse fuir les dinosaures, les effaçant littéralement, y compris ceux que Bob et Bill avaient abattus.

Le calme revenu ils s'endorment, et le matin se retrouvent seuls, abandonnés par les indiens trop effrayés par les diables volants. Plus d'embarcation mais des vivres et de quoi constituer un radeau, ce à quoi ils s'attellent avant d'entendre un petit avion auquel ils font signe. Le pilote les voit et se pose, avant de sortir de sa cabine pour se révéler une jolie blonde, Ludmilla Harper, fille d'un paléontologue disparu dans la région depuis cinq ans à la recherche d'une civilisation pré-incaïque qui aurait adoré les squelettes des Dieux-dragons, probablement des dinosaures.

Ayant grandie, et étant choisie la profession paternelle, elle décida de suivre ses traces, initiative qui lui permit de sauver nos aventuriers préférés.

Disposant d'une carte laissé par son père le trio repart vers le nord et finissent par découvrir d'antiques et cyclopéennes ruines. Reste à se poser pour aller se rendre compte sur place. Ils progressent difficilement et découvrent le squelette d'un stégosaure, puis d'autres, un vrai cimetière de dinosaures.

Avant de découvrir des restes humains ! Le père de Ludmilla ? Continuant leur exploration ils découvrent des signes que seul un civilisé pourrait avoir tracé, lesquels les mènent au temple des dinosaures. Le professeur Harper avait raison. Ils s'approchent du monument central quand le brouillard revient, différent, oppressant à leur donner l'impression qu'ils vont s'évanouir.

Reprenant leurs esprits ils sortent du bâtiment, pour voir une volée de flèches s'abattre. Leurs prompts réflexes seuls leur permettent de s'en tirer. Mais les Mayorunos sont dirigés par des blancs, Morane sait qu'il est impossible de faire confiance à ceux-ci. Cette fois la situation semble inextricable. Gagner du temps, attendre la nuit, et le retour du brouillard pour retourner s'abriter dans le temple est leur seule chance.

L'assaut est imminent, les indiens se préparent, sous le nombre Bob, Bill et Ludmilla ne pourront tenir longtemps.

Jusqu'à ce qu'une phosphorescence inattendue émane des ossements répartis dans la salle... sous les yeux de nos amis un prodige se produit.

Un voyage dans le temps, ce n'est pas nouveau pour Morane et ses ami(e)s, mais que le passé reviennent dans le présent est une nouveauté. À ne pas rater.

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