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21 septembre 2014 7 21 /09 /septembre /2014 09:37

(1946) King Vidor, Otto Brower, William Dieterle

Scott Chavez est un homme jaloux, et emporté, ces deux traits de son caractère expliquent qu'il ait tué son épouse pour l'avoir surprise dans les bras d'un homme homme. Alors qu'il va être exécuté il envoie sa fille Pearl chez sa cousine, Laura Belle, au Texas. Le mari de celle-ci est un important éleveur de bétail qui voit arriver la jeune fille, à moitié indienne, sans plaisir.

Pearl va se révéler difficile, disposant d'un très fort caractère mais prête, apparemment, à s'intégrer en suivant les conseils d'un pasteur surnommé (The Sin Killer!). Sa beauté sauvage attire les hommes, en particulier celui des deux fils de l'éleveur, Jesse, le gentil, et Lewt, le mauvais. C'est celui-ci qu'elle choisira mais quand il refusera de l'épouser son choix se portera vers Sam Pierce, homme plus âgé qu'elle et trop heureux de sa chance.

Le temps que Lewt se laisse emporter par sa jalousie, le provoque en duel, et le tue.

Dès lors sa tête va être mise à prix pour meurtre ce qui ne l'empêche pas de faire sauter un convoi de munition pour s'attirer les bonnes grâces de son père qui voit d'un mauvais œil le train s'approcher et passer sur ses terres. Là encore, là déjà, le progrès effraie et certains tentent de l'empêcher tout en sachant que leur monde va basculer dans le passé.

Jesse voudrait emmener Pearl loin de cette ambiance mortifère mais la passion qui la lie à Lewt est trop forte et la raison ne peut être la plus forte. Reste aux deux frères à s'affronter, Le pire l'emportant sur le meilleur, comme si souvent alors que Laura Belle meurt de chagrin de voir ses fils s'affronter ainsi, de culpabilité aussi peut-être.

Lewt fuit dans les montagne, Pearl sur ses traces, armée, pour mettre fin à une relation qui la rend folle.

Duel au soleil coûta encore plus cher qu'Autant en emporte le vent, mais aura été rentable au delà des espérances de son producteur. Selznic voulait faire un film qui combine le western et une histoire d'amour fou entre deux êtres qui ne peuvent réfréner leurs pulsions tout en mettant en valeur Jennifer Jones, son égérie d'alors. Qui d'autre aurait pu (sur)jouer de cette façon sans être ridicule mais donnant vie à une des héroïnes les plus sensuelles de l'histoire du cinéma. Bien sûr le film a vieilli mais sa mise en scène reste spectaculaire, sa mise en valeur des lieux comme des personnages, toujours extraordinaire. Qu'importe si les frontières du réalisme sont dépassées, c'est ce qui fait le charme fascinant d'un duel au soleil brulant d'une passion qui ne pouvait, comme si souvent dans la réalité, s'étioler dans la banalité.

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 07:44

À-t-il déjà compris quel chemin l'attendait,

Les griffes et les crocs guettant son premier cri ?

Sait-il qu'il peut encore choisir de renoncer

Ou est-ce le hasard qui veille sur son lit ?

 

Simple frémissement et l'ébauche d'un geste,

Bouche entrouverte il cherche sa respiration,

Soupir venant de loin comme un regret funeste,

Opter pour l'avenir comme une obligation.

 

Il n'y a pas de fée autour de sa couveuse,

Quelques démons souriant de leur nouveau jouet,

Ignorant que l'enfant à la mine piteuse,

Fera d'eux à son tour des pantins pelucheux.

 

Effleurer la Camarde, son haleine glacée

Précédant l'air qui doit nous apporter la vie,

Ce froid est si intense qu'il ouvre le passé,

Laissant entrebâillée la porte sur la nuit.

 

Longtemps elle est restée au bord de mon berceau,

Marraine m'observant, comme cherchant à comprendre,

Ne sachant pas comment je supportai son sceau

Quel pourquoi s'activait, ce qu'elle devrait m'apprendre.

 

Ses questions sont en moi, je cherche à y répondre,

Avec espoir et peur d'un jour pouvoir le faire,

Me sentant incapable de pénétrer cette ombre.

Pourtant la lumière est en plein cœur de l'Enfer.

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 08:00
Le succès de l'âne est...
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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 09:20

Prisonnier à jamais de pulsions ancestrales,

Je me suis reculé, ai léché mes blessures,

Entendus mes soupirs se transformer en rales,

Allongé sur le sol au chaud dans ma fourrure.

 

Ce n'est pas une niche, au mieux une oubliette,

Un abri où ses yeux ne sauront pas m'atteindre.

Les miens resteront clos en rêvant de planètes

Où la nuit rêgnerait pour m'empêcher de feindre.

 

Dormir pour cesser de penser à l'impossible,

À qui je ne suis pas, à ce qui n'est qu'un mythe.

Être humain à jamais sera inaccessible,

Je reste un animal trop conscient de ses rites

 

N'ayant jamais appris à se nourrir de chair,

Coincé dans ses instincts, un pont entre deux mondes.

Ne pas pouvoir choisir c'est donc cela l'enfer,

Être deux, être rien, me rouler dans l'immonde

 

Pour pouvoir oublier qui je ne serai pas.

Un regard sulfurique aura rongé le masque,

Laissant une âme à nue regrettant d'être là

Sans pouvoir échapper à ce désir fantasque

 

D'un jour pouvoir aimer, que ce soit réciproque.

Ça n'arrivera pas, la cage est bien fermée,

Je vais m'allonger là, tenir un soliloque

Espérant que demain n'arrivera jamais.

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 08:29

Il y a un demi siècle disparaissait Raymond Jean Marie De Kremer, écrivain belge, né le 8 juillet 1887 (ses parents auraient pu se retenir 2 jours !) à Gand. En Français il écrivait sous le pseudonyme Jean Ray et en néerlandais sous celui de John Flanders, se consacrant aux textes d'aventures et contres fantastiques, adaptant également beaucoup d'enquêtes de Harry Dickson, le Sherlock Holmes américain.

Quel eut été ma vie si, enfant, je n'étais pas entré dans cette petite bibliothèque de quartier tenu par deux personnes âgées pour chercher des aventures de Bob Morane, autres création d'un auteur d'outre Quiévrain. La dame qui me reçut m'indiqua une porte dans le fond qui donnait sur une pièce longue et étroite où je pourrais trouver ce que je cherchais. Ce fut donc le cas, mais pas seulement puisque je tombai également sur une œuvre dont l'auteur m'était inconnu mais dont la couverture, et le titre, m'attirèrent sur-le-champ.

Le Carrousel des Maléfices, paru chez Marabout, collection Fantastique, en 1964. Je suis donc monté ce jour là sur ce manège pour n'en jamais descendre. Arpentant avec Jean Ray des mondes moins loinsdu réel qu'il n'y paraît, des lieux improbables mais proches puisque la porte de l'imaginaire est toujours entrouverte, des ruelles obscures inaccessibles qu'en des occasions particulières. Il faut croire que ce jour-là la porte que je poussai ne donnait pas que sur une partie de cette bibliothèque mais aussi sur un univers si grand que je n'ai pas fini de l'explorer, qu'il devint le refuge qu'il me fallait. En attendant qu'un jour une autre voie obscure ne s'ouvre devant moi, celle-ci sans retour.

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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 21:32

La peinture vietnamienne est riche de jeunes artistes exploitant de nouvelles voies, des techniques s'écartant parfois des méthodes traditionnelles. souvent installés dans les régions touristiques ils profitent de cela pour gagner leur vie en attendant de se faire une place dans le monde de l'art actuel suffisante pour qu'ils puissent laisser libre cours à leur créativité.

Dao Hai Phong est né à Hanoï en 1965 et fut diplômé des Beaux Arts de l'université de Hanoï en 1987. Ses œuvres s'inspirent principalement des villages de son pays mais avec un traitement à base de couleurs vives exceptionnel. 

Duong Ngoc Son : 

Née en 1973 à Ha Tay, diplomée de l'Université des Beaux-arts de Ho Chi Minh Ville en 1997. 

Trần Trọng Vũ est né à Hanoï en 1964, il est installé en France depuis1990, son travail tend à porter un regard lucide et moqueur sur la nature humaine.

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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 09:17

Je me suis réveillé avec la sensation

D'être dans un endroit qui m'était inconnu ;

Glacé autant qu'obscur nourrissant l'impression

Qu'autour de moi dansait un rire contenu.

 

J'ai cherché, rampé, puis découvert du métal,

Le sol rapeux, moqueur, plus dur que l'insolence,

Un écho infini et son sourire létal

Me tenait prisonnier dans des liens d'imprudence.

 

Qui suis-je ai-je murmuré en cherchant mon courage,

L'acier glacé, brutal, dansait autour de moi.

Me disant où j'étais, dessinant une cage,

Murmurant que je ne serai pas qui, mais quoi.

 

Un bruit a résonné, lourd comme un hurlement

Venant d'un passé mort que je crus étranger,

Il ressemblait au cri dans l'esprit d'un dément,

Cherchant dans quel miroir le guettait son reflet.

 

C'était un cri de bête qui montait dans ma gorge,

Et ce grincement rauque qui hante le silence...

Ces grilles sont sorties de la meilleure des forges,

L'atelier de Vulcain où fondent les enfances.

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 08:00

(1955) Henri-Georges Clouzot

L'institution Delasalle est bien cotée dans les environs, les bonnes familles y envoient leurs enfants pour suivre le meilleur enseignement. Elle est dirigée par son fondateur, Michel Delasalle, et son épouse, Christina. Celle-ci semble totalement sous la coupe de son époux et sa meilleure amie, Nicole Horner lui répète que le mieux serait que l'indésirable disparaisse, pour toujours.

Étrange association que celle de ces deux femmes, mais Christina ne connaît pas la vérité de la relation unissant les deux autres sommets du triangle !

Le problème de robinet fuyant est un classique de l'arithmétique, cette fois le problème va se poser différemment et le bain de Michel semblera un baptême à l'envers, comme en réponse à l'autre, qu'il reçut probablement sans l'avoir désiré. Seconde parenthèse d'une vie où il ne chercha jamais que sa propre satisfaction.

De la baignoire le corps va être transporté, dans une malle, jusqu'à la piscine où il disparaîtra, en attendant que la culpabilité envahisse Christina jusqu'à, elle,remonter à la surface. Elle n'y tient plus et fait vider le bassin.

Qui va se révéler, mais le spectateur s'y attend, vide !

À quoi bon tuer si le fantôme de la faute hante votre esprit ? Mais les apparences sont trompeuses, chez Clouzot les innocents le sont rarement. La partie est complexe et difficile quand on se croit un joueur et que l'on est un pion, ou un fou, en aucun cas le roi.

Rien de plus terrifiant que le quotidien, ce décor que l'on croit sans danger ni surprise, où les habitudes nous guident sans que nous y pensions, mais que nous y fassions attention et le pire peut surgir à tout moment dans une présence imprécise et impossible. Nul ne revient de la mort !

La mise en scène nous approche si près des personnages que nous voyons la sueur couleur, les lèvres trembler et l'effroi apparaître dans le regard. Ombres et lumières se complètent plus qu'elles ne s'affrontent, modifiant les expressions sans que nous sachions laquelle est la plus sincère.

S'il y en a une.

Qui est le coupable, qui est la victime, derrière les masques le mensonge joue sa partie sûr qu'il est de l'emporter.

Dans la réalité ce serait probablement le cas.

Mais le poison, mental, fait son œuvre. La machination broie sa proie et ceux qui la mirent au point sous le regard de Alfred Fichet, commissaire à la retraite mais curieux de l'affaire.

À noter la présence dans de petits rôles de Michel Serrault, Jean Lefebvre ou Jean-Philippe Smet.

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13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 08:00

Je suis né de la mort, sans appel, sans espoir,

Ouvrant juste les yeux sur l'environnement ;

Des êtres autour de moi absorbés par le soir,

Semblaient s'interroger, hantés de cent tourments.

 

Quel curieux petit être arrivant en leur monde,

Silencieux, les yeux clos, comme s'il leur disait non,

Pressentant que la vie ressemble à une ronde,

Des jours, des nuits, des jours, toujours tourner en rond.

 

Pourra-t-il respirer, le temps est suspendu,

Lui aussi hésitant sur ce qu'il doit permettre,

Faut-il considérer que rien ne lui est dû,

Naître est aléatoire, soumis à aucun maître.

 

C'est marcher sur un pont sans paraître avancer,

Hier a disparu mais demain est si loin,

Le cœur est affolé, les poumons sont inertes,

Sans air le sang vicié peut tuer sans témoin.

 

Dans l'esprit inconscient l'angoisse est sans écho,

Pourtant sa marque est imprimée profondément,

Un jour telle une épave flottant entre deux eaux,

Elle remontera, profitant d'un ouragan

 

Violence affamée trop longtemps contenu,

Prête à tout dévaster, à effacer le temps,

Ce qui était avant ne sera jamais plus,

L'enfance et le passé sont broyés par le vent.

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 08:00

Les exploits et les travaux d'Hercule sont connus de tous, c'est ce que raconte Iolaos à une bande de pirates qui le retiennent prisonnier, leur soutenant qu'il est son neveu et qu'ayant le sens de la famille il va venir le délivrer et leur mettre une rouste à tous.

Les pirates rigolent, à tort bien sûr. Car Hercule va arriver, mais avec quelques-uns de ses amis, car celui-ci s'il dispose d'une force colossale n'est pas sûr d'être le fils de Zeus.

Hercule et ses compagnons : Autolycos, champion du lancer de lames ; Tydée, un homme brutal et muet après avoir été le seul survivant du massacre des habitants de sa ville natale ; Atalante, archère et, soi-disant, Amazone ; Amphiaros, devin, maître du bâton qui connaît le moment de sa mort ; et Iolaos, conteur des exploits de son oncle, sont plutôt des mercenaires acceptant tous travaux de maintien de l'ordre et autre remise en ordre, pour peu qu'ils soient correctement payés.

Alors qu'ils fêtent la réussite de leur dernier contrat dans une taverne riche en alcool et jeunes femmes, ils voient arriver une dame de haut rang qui se présente comme Ergenia, fille de Cotys, roi d'un royaume de Thrace, qui les engage au nom de celui-ci pour repousser le roi Rhésos qui fait régner la terreur dans tout le pays et menace gravement le trône de son père. Pour paiement Hercule recevra son poids en or.

Ce qui représente une belle somme !

L'armée de Cotys est constitué de paysans, de jeunes hommes et de plus âgés qui n'ont aucune formation militaire, aussi la première bataille va-t-elle être saignante, couteuse en homme, et convaincre le roi de laisser du temps à Hercule et ses amis afin qu'ils construisent une armée digne de ce nom qui ne reculera pas, subira un minimum de perte, et l'emportera finalement.

Ce qui va être le cas lors de l'affrontement contre les troupes de Rhésos qui malgré leur supériorité en nombre vont être mises en déroute et leur chef capturé pour être enfermer dans le palais de Cotys non sans qu'il ait le temps de murmurer au colosse qu'il devrait ouvrir les yeux sur la valeur de son engagement et qu'il sert le mauvais camp.

Ce qui va s'avérer vrai. Hercule est costaud mais s'engage avant de réfléchir. Un mercenaire digne (?) de ce nom !

Néanmoins sa conscience va le travailler, il n'est pas possible pour lui de quitter la Thrace en laissant un tyran sur le trône qui disposant désormais d'une armée digne de ce nom voit son ambition grandir et vise la Grèce entière, avec la complicité de Eurysthée, roi d’Athènes, qu'Hercule dut quitter après la mort brutale de sa femme et de ses trois enfants, assassinats dont il est soupçonné.

À tort bien sûr.

Mais notre héros, s'il n'est pas vraiment le fils de Zeus et d'une mortelle est pourtant digne de ce nom et va renverser la situation grâce à sa force exceptionnelle.

Nul besoin de naître héros, croire en soi permet de le devenir, pourrait être la morale d'un film qui revisite le mythe du fils de Zeus pour en faire le chef d'un groupe qui pourrait être ''Les Vengeurs de l'Antiquité''.

 

Inspiré de si loin du roman graphique : Hercule : Les Guerres thraces de Steve Moore(scénario) et Admira Wijaya (Dessins) que le premier demanda le retrait de son nom. Moore Malheureusement son décès permit à la production de ne pas tenir compte de sa demande.

 

 

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Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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