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13 juillet 2014 7 13 /07 /juillet /2014 07:30

En sortant de la projection de Naissance d'une nation de D. W. Griffith, Abel Gance eut l'idée d'une fresque mettant en scène Napoléon Bonaparte qui s'intitulerait : Napoléon vu par Abel Gance.

Son projet initial n'était pas la réalisation d'un seul film mais de six, malheureusement la faillite de son producteur intervenant en cours de tournage du premier long-métrage il revoit son ambition à la baisse et dû se contenter du premier volet, espérant reprendre son projet des jours meilleurs revenus.

Qui n'advinrent jamais, même si en 1960, Gance réalisa Austerlitz. Entre temps il avait vendu un de ses scénario à Lupu Pick qui le réalisa en 1929. Du sexaptique originel trois parties furent donc portées à l'écran.

Outre l'ambition artistique portée par le réalisateur Napoléon vaut également pour sa présentation technique : trois écrans juxtaposés montrant parfois la même image, parfois trois visions différentes d'une même scène.

Le tournage, entamé en janvier 1925, s'interrompit donc le 21 juin suite aux difficultés d'un producteur, Gance ayant trouvé un autre financier, il reprit au long du premier semestre 1926.

la première se tint le 7 avril 1927 à l'Opéra Garnier dans une version courte, avec une musique de Arthur Honegger, une version longue fut projetée en mai de la même année.

En 1935 Abel Gance sortit une version sonore de son film, cette fois sous le titre Napoléon Bonaparte, il ne s'agissait pas d'une simple version sonorisée mais d'une vision différente basée cette fois sur le principe du flash-back, le film commençant un soir dans une auberge de Grenoble, les Cent Jours vont commencer, et les protagonistes évoquent la trajectoire histoire de l'Empereur revenant de l'Île d'Elbe. Certaines scènes furent retournées avec de nouveaux acteurs, certains ayant eu le mauvais goût de décéder entre temps, d'autres furent doublés par d'autres comédiens.

Au fil des années une vingtaine de versions furent produites. Nous attendons toujours qu'il y en ait une ''définitive''.

Pour en revenir au film originel il nous montre Bonaparte, de son enfance jusqu'à son retour triomphal de la campagne d'Italie en passant par son séjour à l'école de Brienne, son adhésion au Club des Cordeliers où il rencontre Danton et Rouget de l'isle, le siège de Toulon, on y voit l'intervention de Barras lui permettant de devenir général puis son mariage avec Joséphine de Beauharnais.

Un monument du cinéma, un témoignage sur une vision épique de l'histoire. La rencontre entre deux ambitions qui s'échouèrent sur le sable du réel, mais ce qui en reste vaut la peine, et la patience, d'être découvert.    

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12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 08:00

Je sais ce que je suis mais ne sais pas pourquoi,

Que je l'ai rencontré par le fait du destin

Ou d'un hasard moqueur qui se jouerait de moi

Comme il le ferait d'un pion tenu dans sa main.

 

Fut-ce effet d'un vouloir ou de désinvolture,

Quel écho s'éveilla dans l'ombre de ses yeux

Extrayant de mon cœur les plus atroces augures,

Des larmes et des cris à effrayer les dieux ?

 

Je m'en suis approché sans me douter de rien,

Sinon en éprouvant un sentiment étrange,

Un avertissement que jamais aucun bien

Ne viendrait de la voir, un démon sous un ange.

 

Celui qui me ressemble ignorant les mensonges

Qui m'abritent depuis que je dois fréquenter

Des étrangers idiots que la panique ronge,

Nourris de faux savoir et de pseudo piété.

 

Le masque est décollé mais je n'ai pas la force,

De l'arracher afin de le jeter au loin.

Le chemin continu, plus dur, comme une écorce

Sur un arbre mourant oublié dans un coin.  

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12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 07:30

Je sais ce que je suis mais ne sais pas pourquoi,

Que je l'ai rencontré par le fait du destin

Ou d'un hasard moqueur qui se jouerait de moi

Comme il le ferait d'un pion tenu dans sa main.

 

Fut-ce effet d'un vouloir ou de désinvolture,

Quel écho s'éveilla dans l'ombre de ses yeux

Extrayant de mon cœur les plus atroces augures,

Des larmes et des cris à effrayer les dieux ?

 

Je m'en suis approché sans me douter de rien,

Sinon en éprouvant un sentiment étrange,

Un avertissement que jamais aucun bien

Ne viendrait de la voir, un démon sous un ange.

 

Celui qui me ressemble ignorant les mensonges

Qui m'abritent depuis que je dois fréquenter

Des étrangers idiots que la panique ronge,

Nourris de faux savoir et de pseudo piété.

 

Le masque est décollé mais je n'ai pas la force,

De l'arracher afin de le jeter au loin.

Le chemin continu, plus dur, comme une écorce

Sur un arbre mourant oublié dans un coin.  

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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 07:30

Il eut été dommage de ne pas revenir sur cette publication tant les domaines qu'elle survole sont nombreux et intéressants.

Par exemple les actions des bactéries, celles-ci vont des nécroses, chancres et galles chez les végétaux aux infections digestives, urinaires, sanguines, respiratoires et neurologiques chez les animaux. L'intéressant est de noter que les bactéries pathogènes ressemblent aux bactéries vivant en symbiose avec un organisme végétal ou animal. Cette symbiose implique un ''dialogue'' constant, une interaction continue. Longtemps il sembla que le noyau de la cellule, et l'ADN qu'il contient, était inaccessible. Une croyance fausse, comme tant d'autres... puisque l'Agrobacterium tumefaciens, entre autre, possède le pouvoir d'insérer des fragments de son ADN dans les chromosomes d'une cellule. L'article de Hélène Bierne et Pascale Cossart revient en détail sur les mécanismes concernés, soulignons seulement que leur compréhension est porteur de promesses sur le déclenchement des infections, la correction de gènes défectueux ou l'exploration de la fonction de nos gènes.

 

Imaginez l'été, le soleil vous éblouit et fait monter la température à un point pénible. Vous allez vous lever pour fermer les volets mais il existe un autre moyen. Si vous avez une fenêtre ''intelligente'', elle va se teinter et faire barrage aux rayons désagréables. De même si la couleur de votre chemise ne vous convient plus il est possible de la changer ! Avouez que ce serait amusant de pouvoir jouer ainsi en fonction de nos besoins ou humeurs. Un procédé utilisable aussi sur la route, quand les phares de la voiture qui vous suit seront gênant il sera possible d'en réduire la virulence. C'est la promesse des matériaux électrochromes, capable sous l'effet d'un courant électrique de changer de couleur.

La politique roumaine de Ceausescu était de développer son ''capital humain'', c'est-à-dire accroître autant que possible la population du pays. Le résultat fut un accroissement des naissances suivi par celui des abandons par des familles trop pauvres pour les élever. Une situation qui permet d'étudier les effets de l'abandon sur le développement neurologique et émotionnel de nourrissons et de jeunes enfants.

Trois groupes d'enfants furent suivis pendant plus de dix ans démontrant des différences de développement et de comportement attribuables au milieu dans lequel les enfants concernés avaient été élevés. Des connexions neuronales se forment dans les premières années en réaction aux influences environnementales, à ce qui est vu ou entendus. Le confinement de l'enfant au cours des deux premières années de sa vie a un impact dévastateur sur son développement, en particulier sa capacité à nouer des liens solides avec eux bien qu'il conserve ses chances d'évoluer positivement s'il est prit en charge correctement.

D'autres sujets sont aussi présentés ici, les nécessités pour l'agriculture de s'adapter au changement climatique alors même qu'elle y participe, l'évolution des forêts qui non seulement souffrent des actions humaines mais pâtissent des modifications climatiques, l'utilisation de la biomasse comme source d'énergie renouvelable ou la préservation de la richesse des milieux aquatiques.

Si vous en savoir plus sur l'affrontement entre Louis Pasteur et Claude Bernard, l'article de Peter Wise est fait pour vous, ou comment deux grands savants du XIXe siècle furent amis souvent et adversaires parfois. Sans que la science ait à perdre de leur confrontation.

Comment déterminer le sens moral des (autres) animaux ? Pour cela il faudrait définir le premier et les seconds en supposant que l'homo sapiens en soit doté et même qu'il soit utile ailleurs que dans le discours.

Mais ceci est une autre histoire.

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 07:30
Merci !
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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 07:30

Lui donner un âge c'était le rajeunir. Il est resté droit et mince, par la grâce de la nature et par l'action de sa volonté contrôlant son énergie. Un homme qui utilisa le temps sans en devenir l'esclave. Réduire ses besoins, supprimer ses envies, sans hésiter sur l'action à entreprendre, sans regretter des conséquences qu'elle eut.

Sa vie connut bien des péripéties pourtant, le risque fut une drogue, la violence un jouet, la cruauté un plaisir.

Il suivit la voie de son bon plaisir ; au fond, la vie aime qu'on l'aime.

 

Il semble aimable comme il sied à un homme de son âge, converser avec lui est plaisant, sa culture est vaste et son intelligence toujours vive, il a le sens de l'humour, parfois jusqu'au sarcasme. Ce n'est pourtant jamais lui qui prend l'initiative du dialogue. À vivre seul il a appris qu'autrui est souvent un parasite, mis à part les animaux dont il apprécie la fréquentation sans en savoir cependant chez lui.

 

L'amitié semble un vain mot, ses camarades sont tous morts, quel intérêt d'en avoir de nouveaux si c'est pour les fréquenter peu de temps ? À l'occasion d'une invitation il évoque sa vie, ses voyages, les pays autrefois lointains, désormais si proches, qu'il visita. Y eut-il une femme, ou plusieurs, dans sa vie ? Il n'en parle jamais et chez lui aucune photo n'en porte témoignage. Quelques objets seulement, rapportés d'anciennes expéditions, ceux qui portent en eux mystères et aveux, pouvoir et appétit. Des livres lui tiennent compagnie, apercevoir leurs reliures, faites par lui de la peau la plus douce qu'il put trouver, leur titres, dorés à l'or fin par ses mains, leurs titres, inconnus de l'immense majorité, suffisent à ce que sa mémoire lui en restitue le contenu. Mais contrairement à d'autres qui voit dans un ''Livre'' un maître, lui en a fait ses esclaves.

 

Sa fortune suffit pour qu'il habite le dernier étage d'une luxueuse résidence. Les rumeurs courent dans son ombre, il s'en amuse, logique qu'il fasse parler tant paraître sans secret est étrange.

 

Il est des échopes aux vitrines immenses et claires mais aux réserves pleines de poussières, de peurs et de fragrances inquiétantes pour qui en devinerait l'origine.

 

Traversons sa chambre, entrons dans sa penderie, presque aussi grande qu'une pièce. Dans une housse l'attend son costume, un uniforme, sombre, obscur plutôt que noir, gorgé d'un passé plus ancien que lui, comme fait d'un tissu plurimillénaire. Il le libère de sa cangue plastifiée et dans la pièce la lumière régresse, le caresse comme un animal familier plutôt que domestique. Lentement il enfile cette seconde peau qui semble la vraie, Les bottes, la casquette... et les souvenirs qui vont avec. Il était jeune, fringant. Son sourire renait alors que le temps se replie, il ferme les yeux et le décor s'estompe. Il marche, lentement, voyant à peine les ombres amaigries qu'il frôle, se repaissant des plaintes, gémissements et supplications. L'air glacé est agréable, le vent hurlant entre les bâtiments tourne autour de lui, cavales traînant les espoirs hallucinés de cette populace respirant la fumée jaillissant des hautes cheminées de briques.

Il est le maître du camp, trou noir mangeur d'âmes sans qu'aucune puisse s'en échapper. Il aperçoit son reflet et son sourire grandit au point que la peau s’estompe comme un masque effacé par le réel.

Qu'espère cette femme à genoux ? Quelle est sa langue ? Son visage est flou et sa voix incompréhensible. Ses larmes ont un goût de sel qui l'amuse ; s'éloignant il l'entend crier, frôlant une folie qui ne sera pas magnanime au point de l'emmener.

 

Comment ont-ils pu échouer, quelle erreur commirent-ils ?

 

Rien n'est perdu, les mots serons murmurés, psalmodiés, leur efficacité progresse ; digérant les restes d'un humanisme obsolète.

 

Les têtes de mort sur son uniforme sourient de savoir qu'elles sont de plus en plus nombreuses.

 

Elles attendent la vôtre.

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 07:30

«En 1968, la guerre du Vietnam bascule. La violence parvient à son paroxysme lors de l'offensive du Têt : Saigon est à feu et à sang.

Au-delà de certains faits réels, j'ai tenté de donner à voir et à sentir le Vietnam de mon enfance. Ce roman m'a été en partie inspiré par l'histoire authentique de Tan, que j'ai connue au lycée, et de Tao, deux sœurs de quinze et seize ans arrêtées, torturées puis internées dans le bagne de Poulo Condor, au large de Saigon, à la fin des années 1960.

À travers la mémoire des jeunes prisonnières, jusque dans les cages à tigres de Poulo Condor, les paysages du Vietnam restent vivants. Odeurs, rites et secrets, couleurs : noir de la soie laquée et des ténèbres de la prison, blanc du riz et de la chaux, jaune de la carambole et des robes de bonzes, rouge des papiers démonifuges ou du sang menstruel...

Le livre est dédié à Tan et Tao, ainsi qu'à toutes les femmes vietnamiennes, filles de dragon selon la tradition, filles d'eau et de feu, fragiles et invincibles.»


Anna Moï.

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 10:00

L'utilisation du progrès et des peurs qu'il induit est une source de scénarios et autres romans intarissables. Il nous montre toujours un affrontement entre factions qui se croient opposées mais sont chacune constituée de croyants sûrs de leur bon droit et d'agir pour le bien commun.

Regardons le docteur Will Caster (et Pollux?), un savant haut de gamme à la curiosité inlassable, promoteur d'une intelligence artificielle dont l'efficience surpasserait la somme de toutes les capacités humaines accumulées. Ce qui ne doit pas faire lourd de toute façon ! Il n'avait pas compté avec la connerie naturelle, la peur universelle de ceux qui ne comprennent pas et ne souhaite rien tant qu'une vie dont ils ne se rendent pas compte qu'elle se restreint à l'animal et serait débarrassée de son hallucination humaniste. Il veut créer un ordinateur intelligent, sensible, bref, porteur des qualités mythiques des sapiens.

Quand un intervenant lors d'une conférence lui demande s'il veut créer un dieu il lui répond que c'est ce que l'homme a toujours fait. Ce qui est bien vrai, il aurait pu dire qu'il serait temps de se dégager de cette métaphore, sans doute n'est-il pas dégagé de cette illusion et encore moins de cette ambition.

Quand l'intervenant en question lui tirera dessus il croira n'être que blessé, mais la balle avait été contaminée avec du polonium, une fois celui-ci passé dans le sang les chances de survie dépassent rarement un mois. Simultanément à cet attentat d'autres agressions furent perpétrés sous la direction d'un groupe d'archaïste, le RIFT, qui désirent réduire le rôle de la technologie.

Lui même constitué d'imbéciles qui n'ont jamais envisagés les effets de leurs crimes. Certes Caster est condamné mais les travaux de ses collègues n'ont pas disparus et ils permettent de tenter d'intégrer une conscience humaine dans une collection de processeur en la combinant avec un programme déjà existant et performant.

Evelyn est l'épouse de Will Caster (beau choix d'initiales), elle est prête à tout pour le sauver, pourquoi pas à glisser l'esprit de son époux dans un corps de silicium et de circuits intégrés malgré l'avis défavorable de son collègue, et ami, Max Waters (on reste dans les toilettes) qui pense la chose impossible, le transfert ne pouvant se réaliser sans pertes d'éléments importants au passage. L'expérience semble ne pas fonctionner, argutie scénaristique nous le savons, puisqu'elle va réussir, rapidement, et le visage de Caster apparaître sur l'écran pour preuve qu'il a réussi sa transcendance, ce passage à un niveau supérieur.

Supérieur à quoi, ça ?

Mais le RIFT n'a pas dit son dernier mot et veut intervenir avant qu'il ne soit trop tard, c'est-à-dire avant que l'esprit numérisé de Will ne passe par internet pour se diffuser dans le monde et devenir inarettable.

Désormais Caster a accès à la totalité des systèmes informatisés, rien de plus facile que de trouver de l'argent, l'endroit adéquat pour poursuivre ses recherches et projets et les mettre en pratique avec des résultats pour le moins prodigieux. C'est une grande avancée pour les sciences. Mais la peur n'a pas dit son dernier mot, l'homo sapiens toujours persuadé d'être l'aboutissement de l'éveaulution va tout tenter pour détruire WC, alors que celui-ci n'utilisera jamais ses capacités pour tuer quelqu'un !

Le seul moyen de l'abattre est un virus informatique, considérant qu'il n'a plus rien d'humain, un compliment à mon sens. Si la machine l'avait emporté sur l'individu sa réaction eut été tout autre. Ce qui transparait dans cette incohérence scénaristique est le désir de faire de l'homme, et les valeurs qu'il charrie, le vainqueur final, même si pour cela il faut interrompre la quasi totalité des systèmes électriques et effectuer un recul alors que l'avenir pouvait gagner en promesses et réalisations positives.

Pour qui ? Là est bien le problème de pouvoir décrire une situation en mettant en scène une forme de vie imaginée, plus qu'imaginaire, mais impossible à définir. Mais c'est souvent le cas au cinéma où l'auteur doit supposer le comportement d'êtres ou de caractères qui lui sont étrangers et qu'il doit vendre à des producteurs dont le regard quitte rarement le bilan comptable.

Le résultat est donc mollasson, ambigu, prévisible, même la fin qui montre l'amour triomphant de l'adversité malgré le changement d'apparence physique.

Qu'en sera-t-il de la véritable transcendance du monde et de ses habitants prétendument intelligents ? L'avenir le dira, l'imaginer est un jeu dont la réalité ne tiendra aucun compte.

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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 07:30

Le professeur Faust est un savant, universitaire couvert d'honneurs, pourtant alors que la mort s'approche, il se dit que c'est dommage, qu'une telle intelligence ne peut se perdre alors qu'elle peut tant apporter à un monde

désireux d'en savoir plus sur les secrets de la vie, d'autant qu'il se dit qu'il a laissé passer bien des choses en restant courbé sur ses feuillets...

Opportunément

Méphistophélès survient qui lui fait une proposition difficile à repousser : la jeunesse éternelle, en paiement il ne demande que l'âme du docteur. Celui-ci hésite un moment puis accepte après que Méphistophélès lui ait fait goûté les plaisirs accessibles avant de les lui retirer, une espèce de bande annonce ainsi que la promesse de regarder l'avenir dans un miroir pour le modifier. Une espèce d'effet spécial trompeur cette fois.

 

Faust est heureux d'avoir 20 ans, d'autant qu'il fait la connaissance d'une jolie bohémienne, Marguerite. Sur ces entrefaites la police vient l'arrêter pour l'assassinat du professeur Faust qui a disparu. Comment pourrait-elle croire qu'il s'agit du même homme. Emprisonné il est libéré par Méphisto, comment refuser de signer maintenant ?

Le succès va être au rendez-vous, Faust devient conseiller pour le Prince et lui propose quantité d'inventions bien en avance sur leur temps. Méphisto lui montre alors le miroir dont il fut question plus haut, Faust tue le Prince pour prendre sa femme et son pouvoir avant de ravager le monde autour de lui avec ses découvertes. En 1950 la Seconde Guerre Mondiale est encore dans toutes les mémoires et la menace nucléaire un risque proche de devenir réalité.

Le titre en dit long, ici la beauté est bien celle du Diable, Faust est un vieillard, un simple humain confronté au temps qui passe, qui fuit et ne laisse derrière lui que des regrets bien vite transformés en cendres.

 

Outre un scénario, prenant quelques libertés avec le texte de Goethe, l'intérêt du film repose sur l'affrontement de deux ''monstres'' du cinéma, tellement contraire pour ne pas dire opposés. Gérard Philippe est tentateur par la représentation qu'il donne d'une jeunesse parfaite, inhumaine de ce fait, Michel Simon est vieux, laid, aime à choquer et provoquer quand le premier se montre plus lisse. Tous les deux se complètent parfaitement ; encore mieux quand les rôles s'inversent, que Philippe incarne Faust et Simon un Méphistophélès jubilatoire et cabot, au point de tirer la couverture à lui au détriment de son jeune partenaire.

La réalisation est précise et montre une grande maîtrise dans la manipulation du spectateur, jouant avec la lumière, le contrechamp et les décors, retrouvant l'imagination des premiers temps du cinéma.

Attention à ce que vous signez, le Diable est aussi menteur que tentateur et finira par venir prendre ce que vous lui avez promis.

 

Dommage qu'il ne soit pas venu me voir, je sais en échange de quoi j'aurais signé...

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5 juillet 2014 6 05 /07 /juillet /2014 07:30

Keichi Morisato est étudiant à Nekomi Kodai, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'a pas de chance. Aucune fille ne le regarde à cause de sa petite taille et ses compagnons de dortoirs, ses sempai l'utilisent comme bonne à tout faire. De plus ses finances ne sont pas au beau fixe et chaque fin de mois est une nouvelle épreuve, dont il se sort pourtant avec succès. Malgré ses difficultés Keichi reste optimiste et positif, il ne se plaint jamais et aide qui a besoin de lui, souvent à son détriment. Son seul plaisir : les motos. Son avenir semble donc tracé sous une mauvaise étoile sans que rien ne puisse le détourner de ce chemin.

Un jour pourtant alors qu'il se trompe en formant un numéro il va tomber sur un service inattendu et joindre une déesse qui va lui proposer de réaliser un vœu.

Keichi va réfléchir un moment ; de quoi a-t-il besoin, envie... Et si c'était une blague ? Finalement il va demander à la déesse, Belldandy, de rester avec lui toute sa vie.

La demande est inédite, elle va demander un temps de réflexion aux autorités divines avant d'être acceptée. Notre étudiant va donc se retrouver avec une déesse le suivant partout, ils ne peuvent pas s'éloigner sans quelque chose n'arrive, mais devant rester discrète sur sa nature ; comment les autres réagiraient-ils en apprenant la nature de cette belle jeune fille qui ne le quitte jamais ?

Rien ne va être facile, d'autant que Belldandy a des sœurs qui vont vouloir mettre leur grain de sel, l'une pour la rapprocher de Keichi, l'autre pour l'en éloigner.

Un humain et une déesse ont-ils le droit de s'aimer ?

Si vous avez le bon numéro de téléphone n'hésitez pas à me le communiquer.

 

Ah! My Goddess (ああっ女神さまっAa! Megami-sama!), un manga de Kōsuke Fujishima publié par Pika Édition, et 42 tomes sont déjà sortis. Le manga a reçu le prix du manga Kōdansha en 2009 dans la catégorie « général ». Il a été adapté en séries d'animation disponibles chez Kazé.

Bon anniversaire à l'auteur avec deux jours d'avance. Les natifs de juillet sont les meilleurs !

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Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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