Scott Buck d'après le personnage de Roy Thomas & Gil Kane – 2017 – NETFLIX

Marcher pieds nus à New York n'est pas rare, entrer ainsi dans le siège d'une grande entreprise l'est moins. Faire remarquer à l’hôtesse que June ne doit plus travailler là surprend la jeune femme, mais ce n'est pas elle que le jeune homme vient voir mais Harold Meachum. C'est impossible s'entend-t-il répondre. Il se présente donc, Danny Rand, fils de Wendell Rand, le fondateur de l'entreprise du même nom ! On va venir pour lui poursuit la jeune femme, sans dire que ce seront les vigiles pour le jeter dehors.

Ce qu'ils ne parviendront pas à faire, ils ne sont que cinq.

Plus de problèmes pour accéder au dernier étage où il rencontre les enfants de Meachum, Joy et Ward, qui lui apprennent qu'il est mort mais ne le reconnaissent pas. Du moins le feignent-ils, le mettent-ils dehors, menaçant de le tuer s'il revient.

Dans l'ascenseur des images du passé reviennent.

Il y a sûrement une autre porte à laquelle frapper, et puisque personne ne répond et qu'il sait où se trouve la clé... dommage que la serrure ait été changée. Mais pas la fenêtre ! Quand au Rottweiller qui garde la maison il est trop gentil.

La demeure est pleine de souvenirs, raison de plus pour repartir, discrètement. Dans un parc où il s'est installé il fait la connaissance de Big Al, avec lui il fait des recherche sur le Net sur Danny Rand, présumé mort, avec sa famille.

De retour au parc il rencontre Colleen Wing jeune femme qui l'ayant pris pour un SDF a glissé un billet dans son thermos. Il lui explique son erreur, découvre qu'elle est prof d'art martiaux, justement il cherche un travail.

Ses rencontres avec ses anciens amis ne sont pas constructives, au contraire. Heureusement Big Al est un vrai pote. Un soir il rend visite à colleen, dans son dojo, mais elle ne veut toujours pas de lui. En repartant il tombe sur des vigiles de Ward qui tentent de l'abattre. Un des hommes lui avoue qui les a envoyé.

Sous les yeux de Colleen.

Ward l'a reconnu et sait quel danger il présente pour sa position. Il va rendre compte à son père, qui lui non plus n'est pas mort, et est le véritable dirigeant de la société Rand.

Danny est un problème à régler, qu'il soit le vrai ou un usurpateur.

Big Al, lui, n'était pas capable de se défendre.

Finalement Joy accepte le dialogue, il peut lui dire ce qui s'est passé, l'accident. L'avion volait trop bas, il s'est disloqué... Danny avait confiance, il avait tort et n'aurait jamais dû boire le thé offert par une Meachum.

Et retrouve des bribes d'esprits pour réaliser qu'il est attaché sur un lit dans un asile psychiatrique. Le psychiatre lui demande son nom, il répond, et raconte ce qui est arrivé ensuite, après l'accident. Le médecin ne le croit pas, bien sûr, d'autant qu'il dispose du passeport utilisé par Danny pour rentrer aux USA, avec un autre nom qui, logiquement, est le sien. Il finit pourtant par douter quand son patient lui donne un renseignement que peu de gens connaissaient. Joy elle-même finit par douter, et lui fait livrer un paquet de MM's

Et Colleen par lui rendre visite à l'hôpital.

Avant de rapporter les MM's à Joy, de la part de Danny, sauf les marrons.

Ward est le dernier à refuser l'évidence, mais il a ses raisons.

Le docteur admet que Danny est Danny, mais pour ce qui est de l'Iron fist, c'est plus difficile à passer, et les médicaments l'empêchent d'utiliser son pouvoir. Harold Meachum même est allé le voir, un mort rencontrant un mort, il veut en savoir plus sur l'Iron Fist, et sur La Main que Danny Rand est seul à pouvoir détruire.

Les personnages sont en place, et après tant d'années, plus des 15 que Danny passa à K'un L'un, c'est agréable de retrouver un compagnon d'adolescence. Une série MARVEL – NETFLIX aussi bonne que ses aînées. À savourer, en regrettant de ne pas avoir ce pouvoir.

Quoi que, si je concentrai mon chi...

Pour la Science 468 – Octobre 2016  

Geoffrey Greene & Peter Geltenbort

Le neutron un des constituants du noyau atomique, avec le proton, est sujet à désintégration radioactive. À l'intérieur du noyau sa durée de subsistance est immense mais à l'air libre il se transforme en proton par désintégration radioactive au bout d'un quart d'heure environ. Ce dernier mot étant le plus important car les physiciens ne sont pas parvenus à établir la durée de vie moyenne du neutron libre.

Incertitude embarrassante pour les expérimentateurs mais aussi pour les scientifiques cherchant à comprendre l'Univers.

Cette désintégration est un exemple simple de l'interaction faible, l'une des 4 interactions fondamentales. Pour la comprendre vraiment il faut connaître la durée de vie moyenne du neutron, cette valeur fut déterminante dans la formation des éléments chimiques les plus légers juste après le Big Bang. Les cosmologiques voudraient comparer les abondances attendues des différents éléments et les comparer aux mesures astrophysiques, un désaccord indiquant que des phénomènes encore inconnus sont entrés en action.

Il y a 10 ans deux équipes se sont attelé à cette tâche, l'une russe, avec Peter Geltenbort, l'autre étasunienne, avec Geoffrey Greene. Les résultats montrèrent une nette divergences. L'un des groupes avait-il commis une erreur ou y avait-il une autre raison. Ces recherches ont été analysées attentivement et les résultats confirmés. Le mystère demeure !

Pourtant cette mesure devrait être simple, les mécanismes de désintégration sont bien connu et les techniques pour les étudier sont au point.

Deux méthodes expérimentales ont été utilisées, celle de la ''bouteille'' et celle du ''faisceau''. La première consiste à confiner les neutrons dans un récipient pour les comptés après un certain temps, dans l'autre ce sont les particules nées de leur désintégration qui sont comptabilisées. L'une et l'autre de ces techniques sont complexes à mettre en place.

Toute mesure a, en général, deux sources d'incertitudes, d'abord des erreurs statistiques nées d'une expérimentation sur un nombre réduit. La seconde est ''l'erreur systématique'' qui découle d'imperfections dans le processus de mesure. Ces sources sont additionnées afin de donner une meilleure estimation de la fiabilité globale de la mesure pour éviter les ''inconnues connues''. Le risque étant qu'il y ait une ''inconnue inconnue'', un effet de la procédure expérimentale ignoré. La méthode du faisceau donne une valeur de 887,7 secondes, celle de la bouteille, de 878'5 secondes. La différence pour minime qu'elle paraisse dépasse largement les incertitudes évaluées pour l'une et l'autre des méthodes.

C'est la probabilité d'une ''inconnue inconnue'' qui est à prendre en compte. Peut-être la production dans un cas de ''neutron miroir'' que l'autre technique ne percevrait pas. Cette matière miroir contribuerait à la quantité totale de matière noire de l'Univers.

Spéculation qui reste à démontrer, pour que les physiciens acceptent un concept comme celui de matière miroir il faudra une confirmation catégorique plus probante qu'une simple éventualité.

La question reste donc posée, et la réponse fiévreusement attendue afin de régler plusieurs questions fondamentales sur l'Univers et confirmer, ou pas, davantage le Big Bang.

Plusieurs équipes travaillent donc pour établir une méthode à la précision parfaite, à Tokai, Saint-Pétersbourg, Los Alamos, Munich ou Mayence. La réponse viendra forcément.

Mais quand 

Nicolas Winding Refn – 2016 – 117'

Jessica est jeune, belle, fraîche, naturelle, et veut devenir modèle. Une ambition qu'elle n'est pas seule à avoir. Pour l'instant elle vit dans un motel minable, mais pas cher, tout ce qu'elle peut s’offrir.

Alors qu'elle participe à un shooting elle fait la connaissance d'une maquilleuse qui la voit promise à un bel avenir. En attendant elle l'invite à une soirée où elle pourrait faire quelques rencontres intéressantes. Pour réussir il est indispensable d'avoir des relations, de se faire connaître. Elle fait surtout la connaissance de deux top models qui la regarde comme le passé regarde l'avenir qui va le supplanter.

La jeune fille est choisie pour une séance par un photographe réputé qui veut s'occuper d'elle seul dans un studio immense.

Alors qu'elle rentre au motel elle prend peur en découvrant une présence chez elle, un puma est en train de ravager sa chambre ! Elle est encore une fois choisie pour d'autres photos, bref, son début de carrière est prometteur, sa fraicheur, son naturel, par rapport à d'autres qui se sont fait ''améliorer'' lui ouvre le chemin pour accéder au sommet de son métier.

Elle y croit, prend confiance en elle, s'affirme, prête à marcher sur les autres, condition impérative pour réussir.

C'est sans compter avec ses concurrentes qui en ont vu venir d'autres et savent comment se débrouiller, Jessica va en faire l'expérience.

L'idée du film était intéressante, le réalisateur sait tenir une caméra, composer des plans, utiliser cadrages et couleurs, pour ce qui est du scénario en revanche ce n'est pas ça et l'ajout d'épices comme la nécrophilie ou le cannibalisme ne suffit pas à rendre intéressantes de belles images. C'est dommage, Elle Fanning est aussi fraîche et naturelle que son rôle mais celui-ci est trop limité pour lui permettre de s'exprimer. J'espère que sa carrière ne ressemblera pas à celle de Jessica.