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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 09:58

 

Les "experts" creusent, les macabres découvertes se succèdent, cinq, comme prévu.

 

La sixième, elle, surprend tout le monde.

 

Mila Vasquez est experte dans l'art de retrouver les personnes disparues. Au sortir d'une enquête une fois de plus menée à bien, elle doit rejoindre l'équipe de Goran Gavila, équipe de chasseurs de tueurs en série. Elle qui aime travailler en solitaire doit s'intégrer à un groupe à la poursuite d'Albert, nom donné par Gavila à un criminel encore inconnu dont une partie de la ''collection'' vient d'être découverte. Une partie seulement puisqu'il s'agit de bras, d'enfants.

Cinq petites filles étaient recherchées, Mila est donc là pour déterminer de qui il s'agit et d'abord, pourquoi sa disparition n'a-t-elle pas été signalée ?

 

Le hasard semble du côté des policiers quand lors d'un simple contrôle routier le corps du premier enfant est retrouvé dans le coffre. Goran n'aura pas le temps d'interroger le suspect, celui-ci s'est suicidé avant la confrontation. Tout semble donc réglé rapidement, mais, puisqu'il reste 400 pages, nous savons qu'il n'en est rien, loin de là.

 

 

Au fur et à mesure de la progression de l'enquête, de la découverte des cadavres les policiers se sentent des pions engagés dans une partie qu'ils subissent face à un adversaire inaccessible sans être introuvable...

 

Pendant l'analyse des bras, il apparaît que le sixième présente des différences par rapport aux autres, dans un premier temps les policiers imaginent que le tueur voulut faire durer le plaisir, l'amputation étant le modus operandi du criminel. Et si ce n'était pas le cas, et si la sixième victime n'était pas, encore, morte ?

Une course contre la montre semée de cadavres et de criminels, de découvertes de secrets qui n'épargneront pas les flics eux-mêmes...

Le Chuchoteur est un tueur hors norme dont je ne peux rien vous dire sans en dire trop, justement, le roman de Donato Carrisi est lui aussi d'une qualité largement supérieure à la moyenne du genre, le lecteur à l'image des experts est manipulé, mais y prend plaisir jusqu'à la révélation finale qui pourrait... Mais je dois garder le silence, je ne peux pas même chuchoter.

 

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 06:29
 
Je suppose, et j'espère, que les individus atteint de créationnisme aigu ne fréquentent pas ce blog, le titre seul de l'ouvrage que je vais évoquer doit avoir sur eux l'effet de l'ail sur les vampires. Et j'ai de la sympathie pour ces derniers.
 
Ce livre donne l'impression d'assister aux premiers pas d'une discipline nouvelle visant à étudier l'esprit à travers le prisme de l'évolution. De fait Darwin avant la publication de L'Origine des espèces s'était intéressé aux comportements humains, comparant les facultés et comportements du sapiens (habitude, intelligence, émotions... ) à celles de nombreux autres animaux. Il revint sur ce sujet à la fin de sa vie dans La descendance de l'homme (1871) et L'expression des émotions chez l'homme et les animaux (1872). L'évolution et la psychologie suivirent des chemins séparés comme si l'aptitude physique suffisait sans la capacité cognitive de compréhension de l'environnement pour l'optimiser. Culture et comportement, pensées et actions, tout cela est puisé à une seule et unique source née bien avant l'apparition des mots pour la définir.
 
L'esprit adapté : la psychologie évolutionniste et l'engendrement de la culture (Barkow, Cosmides & Tooby 1992)
L'animal moral : la psychologie et la vie quotidienne (Wright 1994)
La psychologie évolutionniste : la nouvelle science de l'esprit (Buss 1999)
Trois piliers soutiennent la psychologie évolutionniste. Le premier est que les adaptations psychologiques auraient pris naissance dès le Pléistocène, ça date ! Le second est que l'esprit est une somme de modules complémentaires, le dernier est que ces bases ayant une origine commune forme des universaux psychologiques que l'on nomme : nature humaine.
 
Psychologie évolutionniste
Une introduction
Traduction : Françoise Parot
Avec la collaboration de : Jean Gayon
Editeur : De Boeck
 
Pas question ici d'affirmations, de certitudes assénées par des ignores récitant ces creuses leçons censées remplir le vide abyssal qui les constitue. Tout ici est complexe, demande à être lu, relu, et rerelu. Vous aurez un aperçu prudent de la PE, pas de déclaration militante, de termes savants et incompréhensibles, ceux employés ici ne sont que difficiles, ça vous changera.  
 
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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 06:20

10092011 Simiesque, trop peu    

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 06:32

 

Le vrai titre... 

 

20082011.cthuLEE.jpg

 

 

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 07:09

銃夢, Ganmu, « rêve d'une arme » - Yukito Kishiro - 1990

Une catastrophe écologique due à la rencontre de la Terre avec une météorite a conduit l'espèce humaine à la limite de l'extinction - heureusement celle qui nous guette ne fera pas de quartier, mais là n'est pas la question - et conduisit celle-ci à se scinder. D'une part Zalem, une ville suspendue où vit l'élite, et Kuzutetsu, la surface de la planète où survit le reste de l'humanité en profitant des déchets produits par la ville.

Ido explore la décharge en quête de quelque chose qu'il pourrait utiliser pour son métier de réparateur de cyborgs, justement il découvre une tête qui semble intacte. Pourquoi ne pas tenter quelque chose se dit-il, s'il l'avait rejetée le manga s'arrêtait là, ce qui eut été dommage. Bref ! Il réussit dans son entreprise, il adjoint un ''corps'' convenable à la tête, donne à la nouvelle venue, dont la zone mémoire semble inaccessible, le nom de Gally et la considère comme sa fille. Mais l'éducation coûte cher dans ce monde ''d'en-bas'' et pour gagner l'argent nécessaire Ido doit reprendre son métier de chasseur de primes, aidé de Gally qui va révéler une stupéfiante aptitude au combat...

 

Ce manga, loin de Quartier lointain, plonge le lecteur dans un univers cyberpunk où se confronte la nature humaine dans ce qu'elle a de plus primaire, instinctive, de plus ''nature'' donc et l'Humanité, au sens mythique du mot, incarnée, ou révélée, par Gally. 

Gunnm présente la particularité d'être plus populaire en dehors du Japon quand dans le pays qui la vit naître. La plupart des lecteurs de ce pays ayant l'habitude de séries répondant à des codes particuliers.

Gally pour cyborg qu'elle soit, à l'instar de Motoko Kusanagi mais dans un style différent, est attachante, attirante, séduisante, dans un monde où l'humain est flou dans son être. Beaucoup des habitants de Kuzutetsu se sont cybernétisés pour améliorer leur aptitude à la survie, celle-ci dépendant de leurs forces et endurances mais aussi de leur capacité à faire ce qu'il faut, fusse au détriment des autres, et il le faut souvent, la vraie vie étant là plus que dans une Zalem vue, de loin, comme paradisiaque. Considérons que le Paradis, s'il existe, ne saurait être que d'un ennui qui ne serait même plus mortel, somme toute la pire des malédictions ! 

La chimie du carbone nous a produits, pas de quoi s'en vanter ! Celle du silicium peut générer une forme de vie différente mais tout aussi, sinon davantage, digne de ce nom, ou digne tout court !

Gunnm parue au Japon entre 1990 et 1995, en France elle fut éditée par Glénat de 1995 à 1998. À noter qu'à partir de 2001 Yukito Kishiro reprit l'histoire avant la fin pour la prolonger sous le nom de Gunnm Last Order, dans un cadre différent nous pouvons mieux connaître Gally et son passé tout en trouvant sur son chemin bien des questions que nous nous posons tous, surtout moi !

Un manga est peu onéreux, il tient dans la poche, alors laissez de côté les Aventures de Martine ou celles du Petit Nicolas (ras-le-bol!) et découvrez un univers effrayant mais enchanteur, sinon il serait trop ch... mais si vous préfériez ceux-ci vous ne seriez pas là.

N'est-ce pas ?

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 05:40

 

9 avril 1998, 9 heures 12 du matin.

Hiroshi Nakahara va prendre le train en gare de Kyôto afin de rentrer chez lui à Tôkyô, il a mal à la tête, impute cela à l'alcool ingurgité en trop grande quantité la veille, semble perdre conscience et se réveille dans un train. Un regard par une fenêtre suffit pour qu'il comprenne qu'il n'est pas dans celui qu'il emprunte régulièrement, une hôtesse passant dans le couloir en proposant boissons, sandwiches et friandises lui apprend qu'il est dans le ''Super Hakuto'', l'express mis en service trois ans plus tôt.

 

Tout en dégustant un thé vert il se demande pourquoi il a pris ce train en direction de sa ville natale mais à aucun instant le désir lui vient de rebrousser chemin.

 

Dans le cabinet de toilette du wagon alors qu'il croit voir le visage de sa mère dans le miroir il réalise qu'il a l'âge qu'elle avait quand elle mourut, l'année qui suivit son mariage !

 

Finalement il parvient à destination, constate qu'il a deux heures de liberté et opte pour un pèlerinage vers la maison de son enfance. Mais elle a été refaite, il ne la reconnaît pas et éprouve l'étrange sensation de ne plus avoir nulle part où aller. Ses pas le portent, naturellement, vers la tombe de sa mère, occasion pour lui de repenser à son père qui un jour quitta le domicile pour n'y plus revenir ni donner de ses nouvelles.

Il se sent mal, a un étourdissement...

 

Quand il retrouve ses esprits il n'est plus tout à fait celui qu'il était, le monde autour de lui non plus !

 

21072011_quartiers-lointains-003.jpg

 

Ainsi commence Quartier lointain (遥かな町へ), un manga de  Jirō Taniguchi en deux parties, publié au Japon en 1998. Adapté par Frédéric Boilet le premier tome paru en septembre 2002, le second en juin 2003, aux éditions Casterman dans la collection Écritures.

 

Vous pensez que la bédé japonaise n'est faite que de robots, que de dessins tarabiscotés avec des héros aux grands yeux ? En découvrant Quartier lointain vous verrez qu'il n'en est rien, loin de là d'autant que Jirō Taniguchi découvrit la bande dessinée européenne alors qu'elle était inconnue au Japon et fut influencé par la technique de la Ligne claire, à la manière de Hergé pour simplifier. Il travailla du reste avec Jean Giraud sur Icare et François Schuiten.

 

Vous n'avez jamais eu envie de reculer dans le temps, en conservant le savoir de votre âge, de vous dire que si aviez su, si vous pouviez... C'est le voyage que vous propose Taniguchi, avec intelligence et délicatesse mais non sans une once de cette cruauté qui rime si bien avec lucidité. L'adulte regarde l'adolescent qu'il fut même si parfois ce qu'il est devenu influence son comportement et ce qu'il sait modifie ses réflexions sur son présent.

Quels sont les devoirs d'un père, ceux-ci doivent-ils être prioritaires face à ses désirs, que vaut de vivre pour ses enfants qui en feront autant pour leur progéniture qui en fera autant... N'est-ce pas là qu'un long défilé de zombies ? C'est la question que je me suis posée en lisant ces deux tomes, Taniguchi n'y répond pas, moi non plus. Et heureusement !

 

 

 

Quartier lointain reçut le prix Alph'Art du scénario lors du festival d'Angoulême en 2003, une récompense méritée et une lecture qui vous prouvera que l'univers des mangas est plus grand que vous le pensiez.

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 06:59

Commençons donc intelligemment ce mois de Juillet, une fois n'est pas coutume !

Les habitués de ce blog ont l'habitude de voix asiatiques le dimanche histoire de découvrir des interprètes qu'ils n'ont jamais entendues. Histoire de déroger à cette habitude je vais profiter de cette journée pour vous présenter une revue dont le premier numéro parut le 9 du mois dernier :

 

 

Contrairement à ce que la couverture pourrait faire croire il n'est pas question de SAS ici, même si l'arme la plus dangereuse est celle qui tient le pistolet.

Cela semble assez fou de se lancer dans une aventure éditoriale pour que je souligne, et encourage, cette initiative.

La Chine s'est éveillée depuis longtemps, elle s'étire et nombreux sont ceux prêts à s'allonger devant elle. Pour autant l'Asie ne se limite pas à elle seule, ni au Japon qui en fut longtemps l'emblème. Ce magazine nous propose, en 116 pages, de faire mieux connaissance avec les autres nations de cette partie du monde.

 

Enquêtes, analyses et présentations de diverses personnalités se succèdent, j'ai appris par exemple que les attaques de tigres augmentaient en Indonésie, la déforestation réduisant leur territoire de chasse force leur est faite de se nourrir comme ils peuvent et je compatis avec eux qui n'ont rien d'autre à se mettre sous les crocs que les ouvriers.

J'ai découvert Kim Jong-ryul, mieux fait connaissance avec Phan Dang Di, suivi les guérilleros humanitaires Free Burma Rangers, visité Hanoï et rencontré Natsuko qui, native de Fukushima, eut la chance d'être en vacances lors des événements qui frappèrent sa ville. En avril elle fit sa première rentrée scolaire.

De belles photos, des articles intéressants sur le présent, une mise en perspective historique et un regard sur des avenirs possibles. À feuilleter et à lire, les deux ne vont pas forcément de pair, ça vous changera des ''bêtes c'est l'air'' esti-veaux !

 

La couverture prévue :

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 06:04
 
 
 
 

 

 
 

Dexter : L'intégrale

Points Thriller 2009 (ISBN 978-2-7578-1562-5) est composé de :

 

Ce cher Dexter (Darkly dreaming Dexter) 2004 – trad. Sylvie Lucas

Dexter revient (Dearly devoted Dexter) 2005 – trad. Sylvie Lucas Points 2007

Les Démons de Dexter (Dexter in the dark) 2007 – trad. Sylvie Lucas

 

 

Dexter Morgan est un expert travaillant à Miami, mais pas avec Horatio (Oh désespoir!) Caine. Spécialiste du sang respecté dans son domaine il est, quand il a du temps libre, tueur en série spécialisé dans l'élimination de criminels que la justice n'a pas pu condamner ou qu'elle n'a pas trouvé. Il est bien placé pour cela !

Normal que j'en vienne à parler de ce personnage que j'ai découvert au travers de la série télévisée tirée des romans de Jeff Lindsay incarné par Michael C. Hall, la saison une est proche du premier récit pour la présentation du personnage, je n'ose dire : du héros ! Les saisons suivantes s'écartent des autres récits de JL. Ainsi cet article pourrait concerner les catégories J'ai vu et J'ai lu.

Les romans sont écrits à la première personne, Dexter se présentant parfois comme un simple animal mené par ses pulsions et utilisant ses compétences pour continuer sans être pris, parfois comme un héros positif puisque rectifiant les erreurs du système judiciaire. Pour coller à l'image de la dualité qui est censée représenter un psychopathe Dexter dialogue avec le Passager noir, cette partie de lui qu'il laisse s'exprimer faute d'avoir pu l'éliminer, ainsi que le lui appris son père adoptif, policier de son état. Histoire d'apporter du piment à l'histoire sa sœur est elle aussi policière à la brigade des mœurs, aspirant devenir détective à la criminelle, et espérant, dans le premier récit, mettre la main sur un serial-killer particulièrement inventif, avec l'aide de son frère bien sûr. Celui-ci est bien embêté, d'ordinaire il chasse pour lui-même, rapidement il apparaîtra que les choses ne sont pas aussi ''simples'' qu'elles le paraissent mais qu'elles sont encore pires.

Inutile de dire que j'ai apprécié...

Depuis le succès du Silence des Agneaux sont apparu nombre de séries sur le profilage et les diverses méthodes d'analyse du comportement, mais qui peut mieux saisir les mécanismes mentaux d'un tueur sinon un autre tueur ?

 

Ritualisé, intégré socialement, ayant métier et relation amoureuse, Dexter, s'il semble parfois distant et peu communicatif, a trouvé un équilibre pour que ses diverses facettes puissent s'exprimer aussi librement que possible. Le passé peut-il tout expliquer, un assassin comme Dexter Morgan pourrait-il exister avec autant d'aisance ?

J'ai peur que oui !  

 

 

Un tueur peut-il être un héros sous le prétexte qu'il ne tue que des personnes qui le ''méritent'' ? Des jurés ont la permission de condamner, un seul individu n'a pas de pouvoir, ainsi la justice peut-elle s'exercer dans une société civilisée digne de ce nom.

Comme si les mots ''société'' et ''civilisée'' étaient fait pour être autre chose qu'une illusion à laquelle vous croyez peut-être.

Dexter non plus !

 

Lisez donc les romans, ça vous changera des best c'est l'air à la mode, vous pouvez aussi regarder la série, disponible en DVD et, m'a-t-on dit, en téléchargement illégal sur le Net. Rassurez-vous ce n'est pas assez important pour que (tyrannosaurus) Dex vienne vous voir.

 

 

Jeff Lindsay (né Jeffry P. Freundlich) né le 14 juillet 1952 à Miami.

Sa femme Hilary Hemingway, nièce d'Ernest, est écrivain elle-même.

        Cette intégrale ne méritant pas son nom vous pouvez lire aussi :

 

Dexter dans de beaux draps (Dexter by Design) 2009 – trad Pascal Loubet

Michel Lafon 2010 (ISBN 978-2-7499-1157-1)

 

 

Ce délicieux Dexter (Dexter is Delicious) 2010 – trad Pascal Loubet

       Michel Lafon 2010 (ISBN 978-2-7499-1310-0)



Bon weekend !

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 06:49

 

Il est des forces contres lesquelles nul ne peut rien, aussi implacables que la nuit succédant au jour. La légende n'est que l'avertissement d'une fatalité inévitable.

 

 

Zrcadlo, somnambule, apparaît lors d'une soirée mondaine et annonce à Ottakar Vondrejc qu'il sera sacré maître du monde, ce qui fait une belle jambe à ce dernier qui sait sa vie ne tenir qu'à un fil en raison d'une malformation cardiaque. À Prague se prépare un soulèvement populaire, la colère s'accumule tels les nuages annonciateurs d'un orage cataclysmique.

 

Polyxena, princesse et néanmoins amante de l'Ottakar précité, craignant pour leur statut social essaie de contrarier la montée des émeutes mais c'est un effort que nous savons vain et Vondrejc, devenu chef des insoumis, mourra de sa maladie avant que les soldats n'interviennent pour mettre fin, violemment à la révolution.

 

Ce roman de Gustav Meyrink écrit pendant la première guerre mondiale évoque le soulèvement de la population de Prague en 1917 en lui associant la légende de Jan Žižka chef des taborites tchèques qui avait ordonné qu'après sa mort sa peau fut tendue sur un tambour afin qu'il continue à mener ses hommes au combat. Dans le récit de GM Zrcadlo est écorché par la foule et sa peau utilisé sur un tambour alors que la populace cède à la violence et marche vers son destin : se faire massacrer !

Mais ces événements ne se passent pas n'importe quand, vous l'avez deviné en lisant le titre, c'est lors de cette fameuse nuit que la violence se déchaîne, l'ombre donne matière aux spectres de la colère, de la frustration et de la peur. Pour Meyrink vient forcément le moment où la brutalité archaïque doit s'exprimer.

 

Puisque vous êtes futés vous savez déjà que c'est la nuit prochaine que nous évoquerons Walpurgis, si vous êtes audacieux, versé dans l'occulte et connaissez les rites qui conviennent, alors vous pouvez tenter quelques évocations... Je ne saurais trop vous inciter à la prudence, bien sûr ces peintures, murmures et attitudes sont aussi ineptes que ces prières ou rituels que vous avez appris peut-être.

 

Bien sûr... mais qui sait, un symbole est un masque, s'imaginer le soulever est un jeu, y parvenir est... au dessus de vos moyens, sinon vous ne tenteriez pas de lire par dessus mon épaule.

 

Bonne Nuit !

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 06:58

 

S'il est un écrivain dont le nom est connu alors que son œuvre ne l'est pas c'est bien Sade. L'imagination se met en action aussi ce patronyme murmuré, tortures, violence, viols, j'en passe et des pires. Le divin marquis est recouvert d'une pellicule de sang et d'ordures, sous laquelle il se mit lui-même, jusqu'à ce que ne surnage que la part la plus brutale. Contempteur de la religion muselière, plus ou moins souple, de la nature humaine il se vautre dans la bestialité comme si la conscience, repue de plaisir, préférait s'abrutir.

 

 

Si vous parcourez ce blog depuis un moment vous y avez découvert beaucoup de violence, de noirceur et de proximité avec la mort mais quasiment pas de passages érotiques ou pornographiques. Il ne s'agit pas de la crainte de la censure over-bloggienne qui m’amènerait à dissimuler une partie de ma production mais simplement que c'est un domaine qui ne m'intéresse pas, je pourrais compter sur les doigts d'une main les paragraphes qu'au long de ma ''carrière'' j'écrivis qui pourraient être taxés de suggestifs. Sans doute fus-je plus tenté de libérer par des mots ce que je ne pouvais exprimer réellement.

Cette digression personnelle nous éloigne du sujet pensez-vous (?) mais non, ainsi je me place dans l'ombre de Donation, côté sadien mais pas sadique, déchiquetant les conventions, les rites-cages qui servent de béquilles à tant d'esprits trop mous pour exister par eux-mêmes.

 Annie Le Brun, ainsi que le souligne Jean-Jacques Pauvert en quatrième de couverture, découvre Sade, le dégageant de la cangue de poncifs durcis par le temps, l'usage et l'ignorance, pour nous permettre de l'approcher, de le connaître enfin, quand à l'apprécier ou non cela relève du goût de chacun et bien des choses dans les pages de Sade me déplaisent, au moins est-il bon de goûter un breuvage afin de savoir si on l'apprécie ou non, qu'il soit doux n'est pas forcément une qualité, mais l'inverse pas davantage.

Une dernière chose : je suis bien déçu de n'être pas l'auteur de ce titre !

 

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Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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