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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 06:19

Les Annales des printemps et des automnes (春秋 Chūnqiū, 麟經, 麟经 Línjīng) compilent les événements politiques diplomatiques et militaires survenus dans l'état de Lu de -722 à -481 ainsi que dans les états de Qi, Jin et Chu, rapportant des phénomènes naturels : éclipes, inondations ou séismes. À ce titre, il sert à désigner la période qu'il couvre, précédant celle des Royaumes combattants, avant que Qin, célèbre en Occident pour son tombeau gardé par une armée en terre cuite, n'unifie la Chine en -221, laquelle était loin de couvrir le territoire qui est le sien de nos jours, mais c'est une autre histoire. C'est une époque instable pour les principautés s'étendant du Fleuve Jaune (Huang He) au Fleuve Bleu (Yangzi Jiang), leur nombre aurait pu approcher les 200 !

 

Accompagnent ces Annales, trois commentaires (zhuan) tentent de les interpréter, de les moraliser : le Zuo Zhuan, rédigé par Zuo Qiuming ; le Gongyang Zhuan, de Maître Gongyang, reprenant vraisemblablement un texte antérieur de Zixia, lui-même disciple de Confucius, et le Guliang Zhuan, de Guliang, texte plus récent. Auraient existés des commentaires de Zou et Jia mais n'en reste que le rappel de leurs noms.

Surfant, si j'ose dire, sur le succès populaire de ce texte, d'autres œuvres s'en inspirèrent, des romans historiques ou encyclopédies. Les Lüshi Chunqiu commandités par Lü Buwei, premier ministre de Qin, celles des royaumes de Wu et de Yue Wu Yue Chunqiu rédigées par Zhao Ye ; les Annales des printemps et automnes de Chu et de Han et les Shiliuguo Chunqiu sont perdues ; ouf ! ! ! 

 

 


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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 06:23

Classique des documents (書經, 书经Shūjīng) ou, plus simplement : "Shu"

Ce classique Chinois regroupe des textes documentset discours écrits par les dirigeants, nobles et officiels, des Yu - 虞書(les 5 premiers chapitres) Xia - 夏書(de 6 à 9), Shang - 商書(de 10 à26) et Zhou - 周書(27 à 58). les premiers remontant au troisième millénaire avant JC, une époque ou histoire et mythologie se superposent, les royaumes dont il est question étant plus proche de l'Asie Centrale que de la Chine que nous connaissons, période sans état constitué habités par des peuples nomades qui se fixèrent au cours de la Dynastie Shang qui vit naître les premiers sinogrammes. Xia, Shang et Zhou formant le triptique dynastique fondateur de la Chine. Des travaux furent conduit dès 1995 pour leur donner une chronologie historiquement fiable, il semble que le travail fourni soit perfectible.

58 chapitres divisés en Nouveaux et Anciens textes. Il semble que les Anciens aient été ''mis en forme'' aux 2èmeet 3èmesiècle de notre ère, les Nouveaux allant du 11èmeau 4ème avant.

L'ensemble débutant par une introduction attribué à Confucius est classé chronologiquement

 

Fusheng (伏生)passe pour avoir reformé ce Classique qui lui aussi souffrit de la censure de Qin. Nul ne peut dire combien des textes subsistant étaient à la table des matières de l'original. Le plus ''authentique'' étant le dernier.

(je sais, c'est court mais ça mérite pas plus. J'arrive au bout des Classiques !)

 

 

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 06:10

 

Après le Yi jing, voici le Shījīng :

305 poèmes, répartis en 4 catégories constituent ce Classique. Les chansons folkloriques des royaumes, les grandes odes, les petites odes et les hymnes religieux. Il conserve les vers les plus anciens de la littérature Chinoise.

Confucius, encore lui mais on ne prète qu'aux riches, aurait chosi ces 305 textes parmi 3000 pour leur valeur d'exemplarité des valeurs que lui-même défendait. La réalité serait différente, des fonctionnaires profitant des moissons circulaient dans les campagnes et notaient les chansons pour se faire une idée de l'état d'esprit de la population. Preuve en est que le Shī Jīng existait dans l'enfance de Confucius.

Toujours est-il que Maître Kong conclût : ''Qui n'étudie pas le Shī ne sait ni parler ni agir correctement''.

Qin Shi Huangdi (秦始皇帝), l'unificateur de la Chine, voulut faire disparaître le Shī, trois érudits (Shen Pei, Yuan Gu et Han Ying) le mémorisère, la version qu'ils restituèrent peut être différente de l'originale. Il fut ''remanié'' postérieurement au règne de Qin par Mao (aucun rapport avec le Grand timonier) qui suivant l'ombre confucéenne présenta une poésie politique et historique à visée morale. Avec Zhen Xuan il formèrent le Shījīng tel que nous le connaissons aujourd'hui. À l'époque, en Chine comme en Grèce le poèsie était didactique, exemplaire ou narrative, le romantisme n'était pas encore passé par là.

Dragon2012feu.jpg

 

à suivre...

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 06:07

Catégorie : Roman Graphique

Scénario : Marc Andreyko et Brian Michael Bendis

Dessin : Brian Michael Bendis

N/B

Éditeur : Semic

ISBN : 2-814082-81-9


Eliot Ness ne fit pas que pourchasser Al Capone, sans parvenir à l'envoyer dans un pénitencier, il poursuivit sa carrière à Cleveland pour ''nettoyer'' la police locale. Ceci fait il se retrouve confronté au ''Torso Killer'', tueur en série décapitant et tranchant les mains de ses victimes dans le but de rendre plus difficile l'enquête des policiers. À l'époque les experts n'existent pas vraiment, l'ADN est inconnu et les protocoles d'investigations encore hésitants.

Eliot monte une équipe un peu à l'image des Incorruptibles, qu'il nommera Les Inconnus ! L'enquête traîne, le public s'effraie, Ness est peu apprécié de ses collègues qui le jalousent et redoutent que son coup de balai finissent par aller dans les coins.

Gaylord Sundheim, fils de bonne famille, étudiant en médecine et homosexuel, se fit interner volontairement après avoir été interrogé par Ness, qui le présenta comme le coupable fin 1938, il mourut en asile en 1941. Il possède un rival : Frank Dolezal, arrêté en 1939 et inculpé pour deux meurtres, il mourra en prison des suites de son interrogatoire (vous avez dit musclé ?) sans avoir avoué.

L'affaire reste donc mystérieuse et Torso Killer fait partie des mythes criminels étasuniens même s'il me semble probable que Sundheim soit en bonne position pour le titre.

Brian Michael Bendis, né à Cleveland, utilisa ce personnage en 1999 pour créer une œuvre en noir et blanc. En utilisant des photos d'époques et un style basé sur des dessins denses et peu contrastés où le minimalisme du visible tranchant dans un cadre obscur suffit à donner sa force à ce comics où nous retrouvons les protagonistes réels. Eliot Ness, et même son épouse, d'abord ; Walter Myrlo et Sam Simon qui furent ses adjoints, les ''inconnus'' (à trois ils auraient pu monter un groupe comique. Ce sont les bons.

Du côté des moins bons nous retrouvons le maire de Cleveland qui devait se croire à l'abri du regard de l'ex incorruptible, et qui, redoutant pour sa tranquillité, fini par montrer la porte à Ness, lequel envisageait de profiter des circonstances pour viser la mairie... Il ne l'atteignit pas plus que Torso ! Il importait que l'affaire fut close avant la convention du Parti Républicain.

Le véritable méchant reste connu sous son sobriquet peu sympathique (encore que...) de Cleveland Torso Murderer, 13 victimes lui sont attribuées entre 1934 et 1938, deux furent identifiées. Moqueur, pour ne pas dire ironique, il envoya régulièrement des cartes postales à E.N.

Des crimes similaires furent perpétrés ailleurs, de simples copieurs !

En appendice de la bédé des photos et articles d'époques nous plongent dans l'ambiance de l'époque, quel dommage qu'à l'époque du Net et des réseaux sociaux il n'y ait plus de tels criminels. Quand je pense à ce que Jack aurait pu en faire... ça me donne faim.

Je me plais à penser que les têtes manquantes sont quelque part, dans des bocaux, attendant d'être retrouvées, ou pas. À moins qu'elles ne figurent dans le musée privé d'un amateur, auquel cas qu'il n'hésite pas à me contacter je serais curieux de les voir, discrétion assurée.

Depuis 10 ans il est question d'adapter cette histoire au cinéma, le projet s'approche de la concrétisation en associant Todd McFarlane, avec lequel Bendis collabora un moment, à la production et David Fincher à la réalisation (un spécialiste après Se7en et Zodiac) et Matt Damon dans le rôle de Ness. En 1973 un film italien éponyme fut réalisé par Sergio Martino, il semble que la ressemblance doive en rester au titre bien qu'il s'agisse d'un slash movie comme il s'en tournait pas mal à l'époque.

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 21:22

Voici le premier des cinq classiques (五经 Wujing), pilliers sur lesquels repose l'Empire du Milieu et les civilisations qu'il influença.

Le Yi Jing  est aussi appelé ''Livre des mutations'' ou ''Classique des changements''.

Vous connaissez le Yin et le Yang, le principe des contraires complémentaires, la synchronicité jungienne... Ils trouvent leur source dans le Yi Jing (prononcé i ting), système binaire censé permettre de deviner l'avenir et les mutations qui s'approchent.

Depuis trois millénaires, sous des formes qui évoluèrent lentement, ce système accompagne des millions de gens cherchant des réponses à des questions qui, au final, ont peu changées. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, nos interrogations diffèrent peu de celles de nos ancêtres, étant entendu que les réponses apportées par les religions monothéistes sont plus des ''cessations de penser'' que des modes de compréhension.

Ce que le Yi Jing n'apporte pas comme un mode d'emploi à suivre en effaçant jusqu'à la plus infime trace de doute.

Il est composé de 64 hexagrammes, figures combinant des traits pleins (Yang) et redoublés (Yin), se subdiviant eux-mêmes en deux catégories. C'est le premier système basé sur un principe binaire se développpant en 64 états (64 bits ?). Sa naissance suivrait l'invention des trigrammes par Fuxi autant que l'influence de Yu fondateur de la dynastie Xia. Quoi qu'il en fut l'un et l'autre auraient reçu leur inspirations d'hexagrammes dessinés sur une tortue ou un cheval.

Portant un regard moderne sur ce livre, il en sort un style archaïque mais cohérent permettant d'imaginer un rédacteur unique faute d'être le véritable auteur, sans doute faudrait-il mettre ce terme au pluriel.

À titre personnel le Yi Jing trouve son utilité au quotidien si vous avez une décision à prendre, au moins si vous êtes l'interrogateur pouvez-vous également être le médium, c'est nettement moins c... que l'horoscope. Trois pièces suffisent, lancez les, notez les hexagrammes obtenus, vous aurez une réponse. N'oubliez pas de poser votre question par écrit !

 

 

乾 qián le Ciel Créativité, force, initiative.

Le créateur, le cheval (bon, vieux, maigre, sauvage), le père, la tête, le rond, le prince, le jade, le métal, le froid le glace, le rouge sombre, un fruit...

Yi Jing, Livre des Mutations 坤 kun la Terre Disponibilité, adaptabilité, accueil, don de soi.

Le réceptif, la vache, la mère, le ventre, une étoffe, un chaudron, l'économie, l'égalité, le veau avec la vache, un grand char, la multitude, le tronc, le sol noir parmi les autres...

Yi Jing, Livre des Mutations 震 zhèn Le Tonnerre Impulsion, mise en route, secousse.

L'éveilleur, le dragon, le fils aîné, le pied, jaune sombre, une grande rue, un roseau ou un jonc...

Yi Jing, Livre des Mutations 巽 xùn le Vent, le Bois Pénétration, soumission, intériorisation.

Le doux, le coq, la fille aînée, les cuisses, le corbeau, le travail, le blanc, le long, le haut, l'indécis...

Yi Jing, Livre des Mutations 離 lí le Feu Clarté, lucidité, vivacité, éclat.

Ce qui s'attache, le faisan, le fille cadette, l'oeil, le brillant, la cuirasse et le casque, la lance et les armes, la sécheresse, la tortue, le crabe, l'escargot, l'arbre desséché dans sa partie haute...

Yi Jing, Livre des Mutations 坎 kan l'Eau Profondeur, endurance, peur.

L'insondable, le porc, le fils cadet, l'oreille, les fosses, les pièges, l'arc et les flèches, le sang, le rouge, la lune, le bois ferme avec beaucoup de marques...

Yi Jing, Livre des Mutations 艮 gèn la Montagne Rigueur, cohésion, calme, solidité.

L'immobilisation, le chien, la main, le 3e/le plus jeune fils, le chemin détourné, les pierres, les portes, les fruits, les semences, le bois ferme et noueux...

Yi Jing, Livre des Mutations 兌 duì la Brume Aptitude à l'expression et à la communication, joie, légèreté.

Le joyeux, le mouton, la 3e/la plus jeune fille, la bouche (& la langue), la magicienne, écraser/briser en morceau, la voisine, le sol dur et dallé...

 

La balle est dans votre camp, si vous voulez en savoir plus :

 

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 06:07

Le monde est Spawn !

Après Suture faisons connaissance avec Albert Francis Simmons, second des trois enfants du couple Esther et Bernard Simmons, est lieutenant-colonel dans les Marines, il est recruté dans une unité d'élite agissant aux limites de la légalité. Durant une mission au Botswana un de ses partenaires le tue sur ordre du Directeur Wynn, chef du service en question.

Pour avoir commis moult crimes il se retrouve en Enfer où Malebolgia lui propose de revenir sur Terre pour revoir une dernière fois son épouse, se venger, puis devenir général, le Spawn, des armées infernales attendant de déferler sur le monde.

Comme vous le supposez, passer en Enfer laisse des séquelles, Al Simmons est défiguré comme s'il portait sur son visage les traces de ses mauvaises actions passées. Il va découvrir qu'entre sa mort et son retour cinq années se sont écoulées, sa veuve s'est remariée avec son meilleur ami, ils ont une petite fille, Cyan. Al, devenu Spawn, ne veut pas interférer dans son existence, il s'installe dans les bas-fonds de New York et affronte des gangs de dealers et des créatures fantastiques, cybernétique comme Overkill, néo-angélique comme the Redeemer, ''écologique'' comme l'Amat, céleste comme Angela en faveur de laquelle Spawn viendra témoigner au Paradis ! Et de nombreux autres qu'il serait fastidieux d'énumérer.

Ayant encore du temps libre il recherche son humanité (quelle idée!) et le moyen de vaincre son maître, Malebolgia.

Spawn dispose de capacités hors du commun, comme il se doit, en particulier une cape rouge du plus bel effet qui obéit à ses pensées.

Todd McFarlane après avoir participé à The Amazing Spider-Man obtient la responsabilité d'un comics sobrement appelé Spiderman à la fin des années 1980. Désireux de plus de liberté il participe à la création de Image Comics et crée en 1992 son anti-héros auquel il offrit nombre d'aventures, alternant défaites et victoires amères dans des productions différentes : Angela; Violator ; Curse of Spawn ; The Undead, etc. Homme d'affaire avisé il déclina Spawn sous de nombreuses formes et une impressionnantes série de figurines de qualité dans laquelle s'intégrent des stars du rock, des films d'horreurs, du sport... En 1997 un film sur grand écran s'inspira de sa créature, oublions-le en attendant qu'un autre, digne de ce nom, sorte, ce qui devrait être le cas en 2013 ; la série d'animation (2 saisons) est en revanche de bien meilleure qualité.

Ce portrait succint vous expliquera quel plaisir je prends à fréquenter Spawn, lui croit à la rédemption...

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 06:11

 

 

 

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 06:07

Après les Entretiens, le Mencius et la Grande Étude, voici l'Invariable Milieu, quatrième et dernier des Quatre Livres, base incontournable pour qui veut risquer un œil sur la culture Chinoise.

 

N'oublions pas que la Chine est aussi, voire d'abord, l'Empire du Milieu, le refus des extrêmes et la quête de l'équilibre, vous penserez qu'il s'agit là d'un vœu plus que d'une réalité, j'abonderai dans ce sens, mais la valeur du chemin n'est-il pas, d'abord, dans le désir de le suivre ?

Pendant que vous méditez (je rigole!) je citerai ce passage de la note 241 du Li Ki soulignant que ce traité incite sur le maintien de l'équilibre et l'harmonie des passions, restant équidistant des excès. Une position que j'essaie d'adopter afin de mieux observer les limites, sachant qu'à se trop rapprocher de l'une on perd la notion de l'autre. C'est sans mérite que j'occupe cette position, la tenant sans  volonté, consciente, de le faire.

 

Lisons l'avertissement que nous donne Tchou Hi : ''On appelle milieu ce qui n’incline d’aucun côté, et constant ce qui ne change pas. Le milieu est la voie droite pour tour les êtres, et la constance est la loi invariable qui les régit. Ce traité contient les enseignements moraux donnés de vive voix par Confucius, et transmis par son école. Tzeu seu, craignant qu’avec le temps l’erreur ne s’y mêlât, les a consignés par écrit. Ils sont ainsi parvenus à Meng tzeu. L’auteur, au commencement, parle d’un principe unique ; dans le corps de son livre, il le développe et traite de tous les êtres ; à la fin, il ramène tout à ce principe unique. Quand il le développe, il embrasse tout l’univers ; quand il se renferme dans des considérations générales, il se plonge dans les mystères les plus profonds. La saveur de sa doctrine est inépuisable ; dans tout le livre, cette doctrine est solide. Le lecteur intelligent la médite, cherche à la comprendre ; et, quand il y est parvenu, il la met en pratique toute sa vie ; elle est un trésor inépuisable.

33 articles, 24 pages, dans l'édition numérique reprenant la traduction de Séraphin COUVREUR, et l'impression après la lecture de l'ambition d'atteindre une inaccessible (heureusement!) perfection. Dans la vision de Confucius, les choses doivent être à leurs places, les gens se satisfont de leurs situations sans mépris pour ceux situés en dessous d'eux, sans jalousie pour ceux qui sont au dessus, mais comme le dit le philosophe : Je sais pourquoi la voie du milieu n'est pas suivie : les hommes instruits la dépassent et les ignorants ne l'atteignent pas. Je sais pourquoi la voie du milieu n'est pas comprise : les hommes vertueux vont au-delà et ceux qui sont sans valeur ne l'atteignent pas.

      

Cette simple phrase permet de comprendre la véritable, à mon sens encore qu'elle put être peu consciente, pensée de Maître Kong : la voie du milieu est large, la réduire sent l'étau politique ou religieux, heureusement le confucianisme échappe à cette appellation vulgaire autant que grégaire.

 

Une pensée confucéenne pour conclure : Ce que je ne veux pas que les autres me fassent, je ne veux pas le faire aux autres.

L'inverse est-il vrai ?

Y a-t-il plus terrifiant que l'ordre et la paix dominant l'univers ?

 

Une lecture dans le cadre du 

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Téléchargeable gratuitement, et légalement.    

 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 06:07

 

Gretchen Culver est une belle blonde occupant une place enviable chez McGregor Arnold, l'éditeur bien connu ; elle est fiancée à Wayne Tannanger, autant dire que son avenir s'annonce blanc comme une robe de mariée et merdeux comme les couches des enfants qu'elle désire.

Ce soir-là elle a rendez-vous avec John Mawbley, auteur en attente de signature. Malheureusement, pour elle, John, a un autre passe-temps que l'écriture : le crime, aussi pour passer le temps a-t-il massacré tout le monde dans le café. Croyez-moi je peux le comprendre tant faire preuve de patience est parfois difficile...

Bref ! Être témoin est rarement une chance et bien qu'elle coure vite ce ne sera pas suffisant pour échapper aux balles de John. Gravement blessée elle sera prise en charge par des infirmiers qui découvrant ses charmes sur le brancard décident d'en profiter alors qu'elle est endormie. Difficile après cela de conduire leur patiente à l'hôpital, les ambulanciers décident donc de la 'confier' à Jeremiah Euden, autre tueur en série, surnommé The Rose Killer, qui va démembrer Gretchen et la jeter aux ordures dans des sacs poubelles. A-t-il respecté le tri sélectif, l'histoire ne le dit pas mais j'en doute !

Autant dire que les projets matrimoniaux de Miss Culver sont compromis, mais, puisque je rédige un article sur elle vous vous doutez que son existence ne va pas s'arrêter là. Son corps flottant va être récupéré par une vieille femme : Odessa, laquelle doit posséder quelques qualités puisqu'elle parvient à recoudre les divers morceaux de Gretchen pour lui rendre 'vie'. Bien que son physique ait été largement altéré elle est bien plus attractive ainsi, la banale jeune femme est devenue Suture et la magie d'Odessa lui a octroyé de nouvelles qualités, moins utiles en ménage mais davantage pour se lancer à la chasse des tueurs en série. Ne nous étonnons pas si ses retrouvailles avec Jeremiah tournent en défaveur de ce dernier, sans parler des infirmiers et policiers qui crurent profiter d'elle.

Ayant vécu ces expériences difficiles, Suture entreprend une thérapie auprès du Dr Ian Saunders, également connu sous le nom de Head Hunter, comme quoi on peut être serial-killer et psychiatre, Hannibal L en est la preuve. Une analyse qui lui sera d'une grande aide.

Curse of the Spawn 28

De fait c'est un des personnages féminins que je préfère dans l'univers de la bédé. Si vous n'êtes pas un tueur en série vous-même vous la rencontrerez dans Curse of the Spawn tome 2.

 

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 07:08

Ce classique Chinois se compose d'un texte de Confucius si court que je vais le reproduire ici, dans une traduction de Séraphin COUVREUR :

La voie de la Grande Étude consiste en trois choses, qui sont de faire briller en soi-même les vertus brillantes que la nature met dans l’âme de chacun, de renouveler les autres hommes, et de se fixer pour terme la plus haute perfection.

Connaissant le terme où l’on doit tendre et s’arrêter, on peut prendre une détermination. Cette détermination étant prise, l’esprit peut avoir le repos. L’esprit, étant en repos, peut jouir de la tranquillité. Jouissant de la tran­quillité, il peut examiner les choses. Après cet examen, on peut atteindre le but, qui est la perfection.

En toute chose il faut distinguer le principal et l’ac­cessoire et, dans les affaires, la fin et le commencement. Celui qui sait mettre chaque chose en son rang n’est pas loin de la voie de la Grande Étude ou de la perfection.

Les anciens princes, pour faire briller les vertus natu­relles dans le cœur de tous les hommes, s’appliquaient auparavant à bien gouverner chacun sa principauté. Pour bien gouverner leurs principautés, ils mettaient aupara­vant le bon ordre dans leurs familles. Pour mettre le bon ordre dans leurs familles, ils travaillaient auparavant à se perfectionner eux mêmes, ils réglaient auparavant les mouvements de leur cœur. Pour régler les mouve­ments de leur cœur, ils rendaient auparavant leur volonté parfaite. Pour rendre leur volonté parfaite, ils développaient leurs connaissances le plus possible. On développe ses connaissances en scrutant la nature des choses.

La nature des choses une fois scrutée, les connaissances atteignent leur plus haut degré. Les connaissances étant arrivées à leur plus haut degré, la volonté devient par­faite. La volonté étant parfaite, les mouvements du cœur sont réglés. Les mouvements du cœur étant réglés, tout homme est exempt de défauts. Après s’être corrigé soi-­même, on établit l’ordre dans la famille. L’ordre régnant dans la famille, la principauté est bien gouvernée. La principauté étant bien gouvernée, bientôt tout l’empire jouit de la paix.

Depuis le Fils du Ciel jusqu’au plus humble particulier, chacun doit avant tout se perfectionner soi-même. Celui qui néglige le principal ne peut régler conve­nablement les choses qui en dépendent. Jamais un homme qui soigne peu ce qu’il doit aimer le plus n’a gouverné avec diligence ce qui lui est moins cher.

La Grande Étude est l’étude de ceux qui ne sont plus enfants. Les vertus brillantes sont celles que l’homme reçoit du Ciel en naissant. Il les reçoit libres d’entraves, lumineuses, exemptes de ténèbres, afin que par elles il connaisse tous les principes, et règle sa conduite en toutes choses. Mais, dans les liens d’un corps composé d’éléments matériels, au milieu des ténèbres amassées par les passions humaines, parfois elles s’obscurcissent. Néanmoins, la lumière qui est inhérente a leur nature ne s’éteint jamais entièrement. C’est pourquoi le dis­ciple de la sagesse doit se servir de la lumière qu’elles donnent encore, afin de les faire briller, et de leur rendre leur premier éclat. Le sage, après avoir fait briller en lui-même ses brillantes vertus, doit étendre son action aux autres hommes, et faire en sorte qu’ils se débarras­sent des impuretés qui les souillent depuis longtemps. Les brillantes vertus sont la bienveillance, la justice, le sentiment des convenances, la prudence et la sincérité, que le Ciel met dans le cœur de chaque homme, et qu’on appelle les cinq règles principales.

Tout est dit dans ces quelques chapitres qui fut étudié principalement en Chine, bien sûr, mais aussi en Corée et au Japon. Il est depuis des siècles publié avec le commentaire de Tseng Tzeu, l'ensemble disposé par un disciple de ce dernier : Tchou Hi. Nulle trace d'ontologie ici, nous sommes loin de la philosophie grecque, à se demander si même nous sommes en territoire philosophique au sens que l'on donne aujourd'hui à ce mot : ''l'art de couper les cheveux en quatre et chaque morceau en quatre et ainsi de suite !'' Mais ce n'est point l'endroit de juger de ce que fut la philosophie, un torrent tumultueux, et ce qu'elle est, un marécage en voie d’asséchement sous la canicule de la bienpensance.

Une règle de vie à la manière des matriochkas, le comportement des uns étant exemple pour d'autres, et ainsi de suite, du sommet de l'échelle jusqu'à sa base. Travailler sur soi, dégager la perfection afin d'engendrer un monde harmonieux, serein, et chi... !

Confucius croyait-il en ses propres dires ? J'en doute, comment imaginer qu'une telle société puisse exister, et être supportable, il est bon toutefois de se fixer des objectifs socialement structurants, d'organiser la grégarité mais quel que soit le talent du berger il ne peut éviter ni les moutons noirs, ni les loups. Je pense même qu'il appréciait de les fréquenter.

Lu dans le cadre du 

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