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16 avril 2017 7 16 /04 /avril /2017 07:10

The Man Who Shot Liberty Valance – John Ford – 1962 – 123'

En 1910, le sénateur Stoddard et sa femme Alice, un couple âgé, arrivent à Shinbone à l'occasion de l'inhumation de Tom Doniphon. Le journaliste local, curieux de cette présence inattendue à l'enterrement d'un inconnu interroge Stoddard. Celui-ci refuse d'abord puis finit par accepter et évoque ses débuts, quand, tout juste diplômé en droit, il rêvait d'être le porte-parole de la loi dans cet Ouest où celui qui tirait le plus vite avait raison.

Pour marquer son arrivée à Shinbone, la diligence dans laquelle il a pris place est attaquée, il est frappé, tant qu'il semble mort. Sauvé par Tom Doniphon ce dernier lui donne le nom de son agresseur : Liberty Valance. Criminel en chef de la région. Stoddard veut faire arrêter Valance mais à Shinbone la loi appartient aux armes et le shérif est bien trop lâche pour tenter quoi que ce fut.

Stoddart ne renonce pas à sa conviction que l'avenir appartient à la loi et à l'éducation, seules garantes de la civilisation. En attendant il s'installe dans le restaurant d'Alice, aussi jeune que lui alors, qu'il aime secrètement et entreprend d'apprendre la lecture et l'écriture aux enfants tout en s'entraînant au maniement du révolver, on ne sait jamais.

Il devient l'ami de Peabody, le journaliste local qui dans ses articles dénonce les manœuvres des propriétaires de bétail qui font tout pour garder leurs avantages et ont engagé Valance pour qu'il ''persuade'' les fermiers d'être accommodant. Un moyen existe pour faire changer les choses, que le Colorado entre dans l'Union, l'élection des représentants pour la Convention approche. Doniphon refuse d'être candidat, Peabody et Stoddard sont élus, Valance est battu. Il commence par frapper violemment Peabody puis demande à Stoddard de quitter la ville, sans quoi il le provoquera en duel, avec un résultat dont personne ne doute.

Le soir arrive, les deux hommes se retrouvent face à face. Valance tire, blesse Stoddard au bras, droit. Heureusement, il en a un autre.

Le face à face est bref, ils tirent en même temps mais c'est Valance qui s'effondre.

Alice soigne Stoddard, tout s'annonce bien pour eux. Doniphon voit la jeune femme lui échapper. Plus tard il avouera pourtant à Stoddard que c'est lui qui a tué Liberty Valance mais qu'il vaut mieux que Stoddard passe pour un héros et soit élu.

Son récit est terminé, les journalistes pourtant décident qu'il est préférable, là encore, que la réalité, et le véritable rôle de Doniphon, soient oubliés.

Quand la réalité est plus belle que la légende c'est celle-ci qui doit être publiée !

 

La civilisation doit l'emporter, la légalité est doit être plus forte que la brutalité. C'est tout une partie de l'Histoire des états-unis que Ford nous montre avec des personnages symboliques et la volonté de montrer que la barbarie ne peut pas l'emporter.

Visiblement, la vérité non plus !

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commentaires

C
Très racistes ces westerns ! Hollywood a fait croire que la terrible "conquête de l'ouest" qui sur son passage a décimé des millions d'Amérindiens rappelons-le, s'est faite par la seule poignée d'hommes Blancs. La moitié de la population de ce Far West était composée de Noirs (anciens malheureux esclaves affranchis et libre - fin de la guerre de Sécession), de Mexicains et Espagnols, des Chinois, ainsi que des milliers d'Amérindiens survivants des carnages de Kit Carson, de Buffalo Bill Cody, de Sherman,n et de Custer (la liste des génocideurs est longue).<br /> Dès le début du cinéma hollywoodien, les Noirs ainsi que les autres populations américaines ont été, soit écartés du moindre rôle, soit utilisés en "sauvage" à rire ou a haïr, depuis Charlie Chaplin d'ailleurs.<br /> <br /> John Wayne va dans cette directe lignée du ségrégationisme cinématographique américain. Il a pris conscience de cela à la fin de sa vie (de cow-boys et de tueurs d'Indiens). C'est donc un cinéma qui ne reflète pas la réalité, il crée des faux héros pour un pays qui tend à s'inventer une histoire qui n'existe pas. Dommage, on aurait voulu connaître la vraie réalité de cet étrange pays.
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L
Bonsoir Chenzen, le seul<br /> <br /> Les vainqueurs écrivent l'histoire qui les arrange, aux USA comme ici, et comme ailleurs, et comme partout. Qu'en est-il des ''vrais'' américains, un jour l'un d'entre eux sera-t-il élu président comme un métis le fut, mais de père africain et non descendant d'un esclave comme les autres. Pourquoi parler d'afro-américains et pas, aussi, d'euro-américains et d'asiato-américains ? Nos pays naquirent eux aussi dans le sang et les Gaulois cédèrent devant les Francs pour n'être que des ancêtres partiels.<br /> Quelques westerns tentèrent de rétablir la réalité du comportement des blancs et de leurs exactions dont les indiens furent, et sont toujours victimes. ils furent peu nombreux. Un jour, peut-être, les étasuniens regarderont-ils lucidement leur histoire.<br /> Mais je ne serai sans doute plus là pour le voir.

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