Je finirai ainsi, allongé dans l'obscur,
Seul dans un lit glacé comme avant moi tant d'autres.
Dernier d'une lignée envahie de murmures.
Je me voulais divin, je mourrai sans apôtre.
Mes ancêtres avant moi auront subi ce sort,
Avec pour espérance un possible avenir ;
Leurs enfants étaient là pour transcender la mort,
Pour construire un futur et éviter le pire.
Le poids de l'illusion ! C'est la mort qui voyage,
En nous reproduisant elle assure un succès
Que nul ne peut contrer car affronter son âge
C'est devoir accepter que l'on a qu'un essai !
Enfin ouvrir les yeux et n'avoir devant soi
Qu'un obscur infini dans lequel me dissoudre.
Le temps n'existe plus, ni la peur, ni la foi,
Le néant seul avait le pouvoir de m'absoudre.