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27 mars 2016 7 27 /03 /mars /2016 07:59

Peyton Place - Mark Robson – 1957 – 157'

Michael Rossi est le nouveau principal du collège, il est jeune, beau, sympathique, qu'il soit attiré par Constance n'a rien d'étonnant. Tout s'annonce pour le mieux dans le meilleur des mondes, apparents !

Pourtant Peyton Place est une petite ville paraissant ignorer secrets et scandales, les gens sont avenants, ouverts, sympas, toujours prêts à ouvrir leur porte et à rendre service.

L'histoire va s'installer, lentement, présenter les personnages principaux, et les autres, montrer les qualités de chacun, avant que la caméra ne s'approche encore davantage des protagonistes, ne les suive alors que leur porte est refermée, que les volets sont tirés, que personne ne peut plus les voir ni les entendre.

La réalité qui apparaît alors est bien différente. Les passions humaines les plus honteuses grouillent derrière le masque de la bienséance, alcoolisme, adultère, sexe, viol, inceste... ce à quoi peu de groupes humains échappent, et sûrement pas qui se prétend sans tare ni défaut.

Principe utilisé dans nombre de séries télévisées. En effet la durée aide à la démonstration de vérités cachées.

Adaptation du roman de Grace Metalious le film de Mark Robson causa un trouble profond dans l'Amérique puritaine du président Eisenhower, nourrie de ''rêve américain'' et de ''amiriconne way of life'' qui adule la réussite, l'hypocrisie et la réussite.

Mentir aux autres n'est qu'une façon de se mentir à soi-même, il n'empêche, le petit Mr Hyde que chacun recèle a d'autant plus besoin de s'exprimer qu'il en est empêché officiellement. Une réussite qui doit à son scénario, subtile et efficace, à sa réalisation qui semble montrer un sourire et qui d'un mouvement révèle une grimace, et à son interprétation.

Ici pas de caricature lourdingue, d'affichage pédant ou de volonté finalement aussi moralisatrice que ce qu'elle dénonce ; seulement la clarté jubilatoire d'une société factice. Comme si tout ne l'étaient pas, plus ou moins.

Mais rarement moins.

Tout le monde en prend pour son grade, ni l'âge, ni la classe sociale ou l'éducation ne sont protectrices, au contraire, plus les chaînes sont lourdes, plus le besoin de s'en débarrasser, temporairement, se fait sentir et s'exprime dans la brutalité.

 

Une mention spéciale pour Lana Turner, splendide, comme (presque) toujours.

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Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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