Une balle pourrait en un cri métallique
Traverser mon cerveau puis exploser mon crâne,
Disperser sur les murs mes hantises horrifiques,
Éteindre pour toujours mes obsessions insanes.
La détonation serait le dernier écho
Du monde des humains absorbé par l'absence ;
La porte est refermée et l'univers des mots
Se fond dans le néant et moi dans l'inconscience.
Un bucher dites-vous ? Un châtiment logique
Pour un être qui est plus sorcier que croyant,
Appréciant les démons et succubes tragiques,
Et pas les chérubins ou autres innocents.
Le feu est caressant autant qu'il est vorace ;
Ses bouches sur mon corps aspireraient mes chairs,
Ne laissant que des cendres dissimulant les traces,
Passé et souvenirs digérés par l'enfer.
Ai-je un autre moyen d'apaiser les brulures
Qui transforment mes jours en voyage infernal ?
Mais la mort sera-t-elle le moyen le plus sûr
De trouver un sommeil pareil au minéral ?
Si j'en étais certain... Le doute est un poison,
Qui m'attache à la vie par peur que l'au-delà
Se révèle éprouvant, impossible horizon !
Tout damné apprend vite qu'il ne l'atteindra pas.