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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 07:07

Japon, 1998 Réalisation : Hideo Nakata

Scénario : Hiroshi Takahashi (d'après le livre de Koji Suzuki - 1991)

Avec Nanako Matsushima, Miki Nakatami, Hiroyuki Sanada, Yuko Takeuchi, Hitomi Sato

Photo : Junuchiro Hayash - Musique : Kenji Kawaï - Durée : 1h36

Rien de plus anodin, de nos jours, qu'une télévision, un regard sur le monde. Le monde, mais lequel ? Le nôtre ? L'autre ?

Deux adolescentes, Tomoko et Masami, cherchent à se donner des émotions, elles en viennent à évoquer une cassette maléfique, qui la voit meurt sept jours plus tard.

C'est pas de chance pour Tomoko qui pourrait l'avoir vue une semaine plus tôt en compagnie de trois camarades.

Reiko Asakawa est journaliste, après le décès de sa cousine, Tomoko, elle va tenter de comprendre et de mener l'enquête sur cette histoire improbable de cassette maudite.

 

RING marque une date dans l'histoire des films de fantômes, les Yūrei eiga, je crains de parler de résurrection d'un genre qui semblait épuisé, voire moribond, ce qui est un comble. Nakata reprend les codes du No où le spectre est habillé de blanc et dont la chevelure, quand il s'agit d'une femme, longue, couvre le visage. Par la suite cette seule représentation hantera, juste retour des choses, nombre de films d'épouvantes, bien moins réussis que celui-ci.

Aucun effet grand-guignolesque dans ce film mais une ambiance pesante et une menace tranchante toujours proche. L'écran est une fenêtre mais aussi un point de passage possible qu'utilisera Sadako pour accomplir sa vengeance. C'est elle l'héroine, elle qui, par la haine animée, revient de l'au-delà sans que nous voyons explicitement la façon dont elle s'y prend, non, ce que nous voyons c'est le visage déformé par la peur et les yeux gorgés de panique de ses victimes.

Difficile en une semaine de mener l'enquête pour comprendre et tenter de contrer le sort funeste et inévitable qui vient.

 

 

Il serait dommage de vous satisfaire du remake étasunien, le charme n'agit pas et la lenteur a fait place à la lourdeur, dommage.

Que s'est-il passé, quel est ce puits que nous apercevons à plusieurs reprise ? La vérité risque d'en sortir nue et affamée.

La musique de Kenji Kawaï donne une force inquiétante à Sadako dont l'impact serait moins grand sans elle.

Un film culte que vous pouvez regarder en DVD, à moins que vous ayez une vieille cassette dans un coin, et un magnétoscope dormant sous la poussière, qui sait si de l'écran Sadako ne va pas venir vous chercher.

Il est vrai qu'aujourd'hui ce qui sort de la télévision pour pénétrer nos esprits est bien pire, c'est pourquoi je ne la regarde plus, on ne sait jamais.

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