Je suis là, je t'effraie, tu crains que je revienne,
Mais peux-tu m'éviter, cette peur c'est la tienne !
Je dis ce qui en toi, se terre au plus profond,
Quand la honte éprouvée vient de ton ressenti,
Ta rancune allaitée par le sein du dépit,
Veut à son tour hurler, lasse de tourner en rond.
La jalousie souvent parvient à m'appeler,
La jolie promotion est passée sous ton nez,
Et tu ne sais que faire en pensant te venger,
Je suis là pour t'aider, te vider de ton laid.
Combien de tes désirs les plus inexprimables,
Peux-tu, par mes soins, expulser de ton âme,
Afin de préserver ton destin misérable ?
Ton sourire amical est masque de l'infâme.
Le sommeil est l'empire où je deviens le maître,
Le réel oublié j'explore ton esprit,
Épuise tes pulsions et t'impose mes prix,
Tes nuits semblent des champs, à l'aise j'y peux paître.
Parfois c'est en plein jour, paupières relevées,
Que j'ai mon pire aspect, alors tout se mélange,
Comment différencier, concret, imaginé ?
Es-tu un vrai démon, rêvant d'une vie d'ange ?
Ainsi est-ce pour le scripteur de ces vers,
L'obscurité est pour lui mieux qu'un phare,
Un escalier descendant vers l'amer.
Je suis là pour entraîner sans retard,
Ce fou rêvant de traverser l'Enfer.
Qui le pourrait mieux que le cauchemar ?