Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 06:16

HSS

 

Hong sang-soo 홍상수 né le 25 octobre a Séoul est un réalisateur et scénariste sud-coréen. Il découvre le cinéma avec les films hollywoodiens à la télévision. Après avoir étudié à l'univisertié de Chungang à Séoul il part aux USA au College of Arts and Crafts de Californie et à l'Art Institute de Chicago, il avoue avoir été influencé par Bresson, Rohmer et Cézanne.



En 1996 il tourne son premier film : Le Jour où le cochon est tombé dans le puits (
돼지가 우물에 빠진 날), sorti en France le 26 février 2003, qui connaît un vrai succès public et critique. Il reçoit des prix au Blue Dragon Coréen, au Festival du film de l'Asie pacifique et aux festivals de Rotterdam et Vancouver. Le film dépeint avec des performances improvisées et peu de dialogues, une relation amoureuse moderne.




Il réalise ensuite en 1998 Le Pouvoir de la province de Kangwon (
강원도의 힘), sort qui reçoit la mention spéciale à la section "un Certain Regard" du Festival de Cannes.


En 2000 sort La Vierge mise à nu par ses prétendants (오
! 수정), sorti en 2003, faisant référence à l'oeuvre de Marcel Duchamp : La mariée mise à nu par ses célibataires, même ; tourné en noir et blanc il montre un triangle amoureux vu par les trois protagonistes.

Comparé au maître taïwanais Hou Hsiao-hsien il est désormais reconnu comme un des plus grands réalisateurs de la nouvelle vague coréenne. Profitant de ce statut il dispose de moyens plus confortables pour sa réalisation suivante en 2003 Turning gate (생활의 발견) (co-produit par Marin Karmitz) qui sera son plus grand succès commercial. La femme est l'avenir de l'homme (여자는 남자의 미래다) sera présenté en compétition à Cannes en 2003, comme son film suivant en 2005 Conte de cinéma (극장전), ainsi son statut de réalisateur "incontournable" est-il conforté. En 2007 sortira Woman on the Beach (해변의 여인) et en 2008 Night and Day (밤과 낮)





la femme est l'avenir de l'homme : Hunjoo, jeune cinéaste qui n'a pas percé, revient des États-unis invite à déjeuner son ami des années d'université, Munho, devenu professeur d'art plastique. Ils passent l'après-midi à boire et à évoquer des souvenirs, le principal étant celui de Sunhwa, la fille dont ils ont été amoureux tous les deux. Un peu ivres et séduits par la neige qui tombe, ils décident de rattraper le passé et de rendre visite à Sunhwa.


 

Turning Gate : En Corée du Sud, Gyung-soo, un comédien de théâtre sur le déclin, se rend à Choonchun pour rendre visite à un vieil ami écrivain. Celui-ci lui présente une danseuse sculpturale, Myung-sook. Après une soirée très arrosée, la jeune femme jette son dévolu sur Gyung-soo. Mais l'ami écrivain aime Myung-sook, il ne lui a jamais révélé ses sentiments. Les rapports entre les deux hommes s'enveniment à mesure que Myung-soo s'éprend de façon obsessionnelle de Gyung-soo. Pour chasser ces mauvais souvenirs il prend le train pour Gyungjoo. Sun-young, sa voisine, lui dit reconnaître son visage et commence à le séduire. Quand elle descend du train, il lui emboîte le pas et la retient, mais elle a une attitude ambiguë, finalement il la suit jusque chez elle. Le lendemain, il rassemble son courage et frappe à la porte. Cette fois, il tombe follement amoureux.
 

Conte de cinéma : Un jeune garçon, désenchanté par la vie et ses tracas pourtant insignifiants aux yeux des plus grands, désire en finir. Son ancienne petite amie, qu'il croise un jour par hasard lui emboîte le pas. Un homme au regard perdu, visiblement déçu par son quotidien et ses amis qui n'en sont pas vraiment, sort d'une salle de cinéma. Il aperçoit alors l'actrice du film. Maladroit mais subjugué, il choisit de l'aborder. Deux histoires qui montrent que, avec l'effet de perspective, des parallèles peuvent se rejoindre.


Tous les films de Hong Sang-soo sont des chroniques sociales axées autour d'histoires d'amour entre des personnages dont il apparaît très vite qu'ils ne sont pas faits pour aller ensemble, chacun semble ne chercher qu'un instant de répit avant de poursuivre son chemin. Le réalisateur nous les montre pendant une courte période de leurs vies sans que nous en sachions beaucoup sur leur passé ni nous donner de véritable espoir quand à leur avenir. Le réalisateur nous les présente dans une réalité crue qui semble banale mais nous parle d'autant plus qu'elle semble proche de situations que nous avons connues ou aurions pu rencontrer. Plans séquences nous laissant le temps de "vivre" la situation, nous suivons les protagonistes comme si nous étions véritablement avec eux, indiscrets mais curieux. Je parle pour moi bien sûr ! Le sexe et l'alcool (j'aime beaucoup le Soju moi aussi...) sont très présents dans ces films, chose rare, pour le sexe, dans le cinéma coréen, l'alcool lui ne manquant pas, j'avoue que je serais incapable de boire plusieurs bouteilles et réussir à marcher droit ensuite, il est vrai que je n'ai pas (pas encore ?) essayé. Beaucoup d'audace donc pour donner plus de vraisemblance à des films dont c'est déjà une des principales qualités. Au final nous avons l'impression en sortant du cinéma que nous venons d'assister à une véritable tranche de vie et que si une caméra nous suivait nous n'en serions pas étonné.

Signalons que le réalisateur est particulièrement bien traité en France puisque deux coffrets sont déjà sortis :

             
         

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Lire au nid
  • : Mes (ré)créations littéraires et photographiques.
  • Contact

Bienvenue...

Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

Rechercher

Pages