Écrire aide à quitter l'univers apparent,
À parcourir des lieux que l'on crut introuvables,
Pour écouter enfin les murmures du néant,
Les seuls donnant un sens à ce destin minable.
L'extérieur est hostile et le dedans aussi,
J'ai fui le premier, espéré du second,
Il ne valait pas mieux... Je suis coincé ici,
Libéré de l'espoir et sans destination,
Sinon l'obscurité, le froid et le silence.
Et la paix infinie de la dissolution
De mon âme engloutie et rongée par l'absence,
Enfin rassérénée, oubliant sa Passion.
Si j'étais assuré que la mort me dissolve,
Vers elle depuis longtemps j'aurais tendu les bras,
Le dernier mystère qu'il faut que je résolve,
Je ne l'affronterai qu'étendu sous un drap.