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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 07:08

Johnnie Gray est mécanicien en Géorgie en cette année 1861 quand la guerre de sécession commence. Sa vie tourne autour de deux pôles : la ''General'', une locomotive, et Annabelle Lee. Sur le conseil du frère de celle-ci, et pour la séduire, il tente de s'enrôler. Au bureau de recrutement il est refusé pour rester à son poste qui semble plus utile pendant le conflit. Mais Annabelle Lee pense qu'il n'est qu'un lâche et ne tenta même pas de porter l'uniforme. Elle lui affirme qu'il ne la reverra qu'une fois porter dudit uniforme.

La General volée, Johnnie va prendre une autre locomotive et se lancer à la poursuite des kidnappeurs non sans que les obstacles s'accumulent qu'il surpassera toujours. Par hasard, une fois les lignes nordistes franchies il surprendra une réunion de l’état-major et apprendra qu'Annabelle est leur prisonnière. Le meilleur moyen de sauver son aimée et récupérer sa loco sera de revêtir l'uniforme nordiste. La poursuite reprend mais dans l'autre sens. Johnnie va changer de tenue pour ne pas se faire tirer dessus par les Sudistes et avertir ceux-ci de la stratégie mise au point par leurs ennemis. Il va participer à la contre-attaque et permettre, sans le faire vraiment exprès, aux sudistes de remporter une grande victoire.

Ainsi, promu au grade de lieutenant, gagne-t-il le cœur de sa belle. Happy End

 

Chef d’œuvre du cinéma muet Le mécano de la General démontre l'immense maîtrise de Buster Keaton, réalisateur et scénariste, avec Clyde Bruckman, adaptateurs du livre de William Pittinger lui même participant de l'événement réel qui inspira ce film quand en 1862 des soldats de l'Union volèrent la General et tentèrent de gagner le nord en détruisant derrière eux ponts et lignes télégraphiques. Rattrapés la plupart furent pendus, les autres emprisonnés, Pittinger était de ceux-ci, forcément. Bruckman, partenaire de Keaton depuis plusieurs années, proposa ce sujet à Buster, imaginant déjà quelles poursuites seraient possibles. Malheureusement utiliser la véritable General ne sera pas possible, il faudra trouver trois autres locomotives de l'époque pour le tournage. Le morceau de bravoure, la chute de la Texas, la loco poursuivante, et la destruction du pont est la scène la plus chère de l'histoire du cinéma muet, six caméras seront utilisées simultanément pour ne pas en perdre une miette.

Malheureusement le succès ne sera pas au rendez-vous, public et critique, il faudra attendre que les réalisations de Keaton soient redécouvertes dans les années 50 pour qu'il accède au statut qui lui revient.

Nul besoin de numérique, d'effets spéciaux pour occuper l'espace et maintenir l'action. Tout est vrai dans ce film et pourtant le fantastique n'est pas loin. Keaton était un magicien ,un poète autant qu'un mécanicien de précision, c'est dire s'il eut du mal à survivre dans la jungle hollywoodhyène.

Un voyage en train ne se refuse pas, surtout à travers le temps et dans le confort de votre salon.

 

La guerre de sécession comme si vous y étiez !

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