J'ai des murs merveilleux et des jardins sublimes,
Dit le palais tout fier de sa décoration,
Toi la cave tu n'es que dissimulation,
Lieu ou sont cachés les secrets et les crimes.
L'interpelée sourit des insinuations,
Formulée par le fat en costume d'apparat,
Sachant ses invités, les ombres et les rats,
Accompagnés souvent de chants et de passions.
Sourit de ton verbiage et de ton apparence,
Seigneur en vanité qui veut en imposer,
Par du stuc, des miroirs, des lumières tamisées,
De toi ne resteront que ruines et silence,
Alors que face au temps en mon cœur survivront,
Ce qui fut et sera de par mon obligeance,
La nature gommera jusqu'à ton existence,
C'est par moi que nos fils et nos filles apprendront.
Ainsi ce qui se voit par le fard embelli,
Doit être entretenu pour ne point disparaître.
La vérité souvent qui est bien moins jolie,
Tôt ou tard finira par un jour reparaître.