Imaginez que vous trouviez par ''hasard'' un carnet ayant le pouvoir de tuer la personne dont vous y notez le nom ? Comment ? Vous noteriez le mien... je n'en doute pas ! Heureusement il s'agit ici d'un manga créé par Takeshi Obata, pour les dessins, et Tsugumi Ōba, pour le scénario.
Light Yagami est lycéen, sur une pelouse il trouve un livret à la couverture noire, curieux il le prend et l'ouvre. En guise de préface un mode d'emploi lui indique ce que les premières lignes de cet article vous a précisé. Curieux, qui ne le serait pas, il essaie en inscrivant le nom d'un criminel notoire acquitté lors d'un procès très médiatisé.
Ça marche ! Chouette se dit-il, lui qui s'exaspère de la marche du monde peut enfin exercer une influence sur le cours des événements. Rapidement les morts de criminels vont se succéder jusqu'à attirer l'attention des médias et d'Interpol qui se dit qu'il se passe quelque chose d'anormal quand bien même les victimes ''méritaient'' la mort. Pour résoudre ce mystère l'organisation policière fait appel à L, un détective ayant toujours mené à bien ses enquêtes sans que personne ne connaisse de lui le véritable nom et le visage.
Pour la presse le tueur des criminels, surnommé Kira (par homophonie avec la prononciation japonaise de killer) est une vedette qui fait vendre, un criminel certes mais puisqu'il ne tue que des individus le méritant est-ce grave. Hmmm ?
Commence une partie d'échecs entre Kira et L, le premier ne pouvant tuer le second puisqu'il en ignore le visage et le nom, en effet, pour que le Death Note soit efficace il impose de connaître les deux et d'inscrire la date et l'heure de la mort ainsi que sa forme, qui peut être compliquée. Sans cette dernière précision la victime décédera d'une crise cardiaque.
Petite précision, le DN ayant été perdu par un shinigami (dieu de la mort) celui-ci est contraint de suivre le nouveau possesseur sans qu'un autre puisse le voir.
Hors de l'affrontement de deux personnalités moins différentes qu'on le penserait, ce manga (comme la série d'animation) amène à s'interroger sur le bien, le mal, la différence entre les deux, faire le second pour obtenir le premier est-ce l'un ou l'autre ? Un peu comme Dexter.
Le pouvoir absolu corrompt absolument écrivit Machiavel, Light/Kira ambitionne de devenir le dieu d'un monde débarrassé du crime, comme si cela avait un sens ! Seule la disparition de la cause peut entraîner celle de l'effet. Et malgré son nom Light n'a qu'une ambition illusoire, Ryûk, son accompagnateur, amateur de pommes, le lui a dit : Après la vie il n'y a rien ! Quel intérêt donc d'agir comme il le fait, lui qui est si intelligent qu'il en vient à aider la police japonaise à enquêter, sur lui-même ! Ne peut que le comprendre. Agir dilue le temps, probablement a-t-il deviné que si quelque chose existe cela est et restera hors de sa portée. La croyance n'est-elle pas là avec le même objet ?
Attention, vous avez un Blog Note devant les yeux...
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