Vue de loin je suis belle et souriante,
Riche en voyages et découvertes,
En bourgeons pour qui a la main verte,
Une époque de joie, jamais effrayante !
Mais le temps, lui aussi, est moqueur,
De près je deviens inquiétante,
Réduite à une simple rente,
Maigre et fine à faire peur !
Dois-je te parler de mes amies,
Venues avec moi s'occuper de ton corps.
Et aussi, souviens-toi, de cet esprit,
Dont tu étais si fier quand il était si fort !
Le militaire espère pouvoir m'éviter,
Parfois l'ultime chance,
Pour qui est prêt à supporter,
L'affront jusqu'à la déchéance !
Cependant, je sais être différente,
Réclusion choisie pour l'âme qui est prête,
Tendre vestale mais stricte officiante.
S'affronter, se trouver, où mieux qu'en retraite ?