Dans mes bras tu t'allonges,
Enfin tu t'abandonnes,
Oublies les soucis qui te rongent,
Et ton portable qui sonne !
As-tu besoin d'un confident,
Plus discret qu'une marquise,
Un caquetoire toujours présent,
Indifférent à tes bêtises.
La bergère est accueillante,
Quand le crapaud semble encombrant,
Une chauffeuse est apaisante,
Et le bridge bien rassurant.
Assis, jambes allongées,
Ou les genoux pliés serrés,
Étroit, motorisé,
Tu peux, par moi, te déplacer.
Compagnon du vieillard,
Somnolant devant l'écran,
Accueillant le soiffard,
L'invité, les petits et les grands.
Remisé au grenier, oublié, poussiéreux,
Souvenirs pour rembourrage,
Je sais à mon tour ce que c'est qu'être vieux,
Promis à l'oubli, la rançon du grand age.
Je suis là, cet ami à qui tu peux te fier,
Compagnon de tes joies autant que de tes deuils,
Attention que je sois électrifié !
Profite de ces vers dans un moelleux fauteuil.