Jean Grémillon – 1943 – 112'
La vallée est belle, encaissée, l'horizon est lointain et le regard se perd dans l'infini. Un bus arrive, en descend une jeune femme qui semble bien seule dans un décor vide nimbé de brûme. Christiane, surnommée Cricri, ancienne danseuse à Paris, venu se perdre dans ces montagnes par amour pour Patrice, dirige l'auberge de l'Ange Gardien. Michèle, l'arrivante, y attend Roland Maillard, peintre à l'avenir improbable et au goût pour l'alcool avéré, dont elle se dit qu'elle n'est plus aussi amoureuse qu'elle le fut, mais y rencontre Julien, ingénieur travaillant à la consctruction d'un barrage voisin, alors que Patrice, châtelain de la région, s'éprend d'elle et se détourne de Christiane malgré l'aide qu'elle lui apporte depuis des années.
À son arrivée le barbouilleur prend mal la chose et fait un tel scandale que Michèle décide de rompre alors que Patrice jaoux de Julien essaie de le tuer.
Heureusement c'est Roland qui mourra dans un accident, ouf !
Le scénario paraît simple mais il est prétexte à dessiner des portraits incisifs d'individus représentatifs de leurs milieurs. Le châtelain ne comprend rien au moinde ouvrier, Roland est un cynique alors que Julien est un jeune premier maladroit.
Grémillon filme au plus près les visages, en saisit chaque expression et quand ceux-ci se cachent il est aisé de deviner qu'elles émotions ils veulent dissimuler.