Je me suis réveillé au milieu des ténèbres,
Sans aucun souvenir, d'où je viens, qui j'étais.
Où étais-je et pourquoi un tel décor funèbre,
Sentant le bois moisi et la terre retournée.
Il me fallut du temps pour apaiser mon cœur,
Calmer l'appréhension qui noyait mon esprit,
Explorer cet endroit en surmontant la peur,
Me souvenir de tout ce que j'avais appris.
Tâtant dans tous les sens je découvris du bois
En haut, en bas, partout... et je sus où j'étais !
Un endroit sans sortie, à ma taille et étroit,
Quand je frappais le son resta à mes côtés.
Pourquoi étais-je là ? Volonté ou erreur ?
M'avais-t-on cru défunt et très vite inhumé
Où étais-ce quelqu'un qui voulant que je meurs
Avait eu cette idée pour mieux m'éliminer ?
L'asphyxie me tuera, pas la soif, ni la faim.
Pourtant je n'en sens pas les effets qui commencent.
Un si petit espace devrait hâter ma fin
Alors qu'il n'en est rien, que tout n'est que silence.
Une autre explication est aussi disponible.
Le temps confirmera... si il existe encore.
Est-ce cela l'Enfer, cauchemar indicible,
Âme engluée dans l'ambre d'une absence sans remord,
Sans jour, ni nuit, ni rien qu'être sur la frontière.
La décomposition ne surviendra jamais
Et les mots : autrefois, demain, plus tard, hier,
Sont les clous plantés dans un néant éternel.