Morten Tyldum – 2016 – 116'
Le Starship Avalon est un immense vaisseau spatiale, conçu pour voyager à la moitié de la vitesse de la lumière vers une nouvelle planète qu'il faut coloniser : Homestead II, du nom de l'entreprise conceptrice de l'appareil. Un périple de 120 ans dans une merveille technologique où aucun problème ne peut survenir, ni de l'intérieur, ni de l'extérieur, protégé qu'il est par un bouclier magnétique interdisant toute intrusion et capable de passer au travers des plus denses nuages de météorites.
Il va en affronter un terriblement violent, à cette occasion de nombreux dysfonctionnements vont apparaître, un seul ne sera pas réparé. La capsule d'hibernation de Jim Preston va arrêter de fonctionner et celui-ci va se réveiller. Il lui faudra quelques heures pour se rétablir, une nuit pour récupérer, et le lendemain il est prêt à prendre la place prévue, à suivre la formation attendue. Sauf qu'il n'y a personne d'autre pour assister à celle-ci, pas plus que pour prendre le petit déjeuner dans un réfectoire immense. De ''présence'' il n'y a que celle de Arthur, le barman, un androïde. C'est peu !
Il va vite découvrir que son module s'est arrêté 90 ans trop tôt, qu'il ne peut y retourner, qu'il n'existe aucun moyen de se rendormir jusqu'à l'arrivée. Il ne peut pas entrer dans le poste de commande, et le message qu'il envoie à la Terre va mettre 17 ans pour arriver, et la réponse, plus du double. Bref, c'est mal barré. Il peut profiter du vaisseau, loger dans une suite, se nourrir des meilleurs mets disponible, jouer, regarder films et série. Il peut tuer le temps faute de solution disponible.
En se promenant il se retrouve dans la salle des passagers, parmi les 4999 modules restant actifs il repère celui de Aurora Lane, une jeune femme d'une beauté qui le stupéfie. Il fait sa connaissance, lit son dossier, écoute ses déclarations, la découvre journaliste et écrivain. Il tombe amoureux, passe son temps à côté d'elle, lui parle, la regarde, pense à elle... jusqu'à ce que lui vienne l'idée de la réveiller. La solitude lui pèse mais il sait que ce n'est pas la chose à faire, qu'il volerait une vie pour améliorer la sienne. Moralement c'est condamnable, mais humainement c'est compréhensible.
Il finit par s'y résoudre. Fait mine de ne pas savoir ce qui s'est passé, une autre panne sans doute. Ils font connaissance, Jim est bel homme, et c'est le seul disponible. Aurora le sait, comme elle a compris que se rendormir était impossible. Ils vont donc se rapprocher, s'aimer... jusqu'à ce que la vérité se fasse jour.
Aurora va mal le prendre, c'est logique, mais le dysfonctionnement qui réveilla Jim Preston a entrainé d'autres perturbations qui vont mettre en péril le vaisseau tout entier.
La distribution aura coûté moins cher que d'ordinaire, encore que Jennifer Lawrence et Chris Pratt doivent être onéreux. Comment ne pas se mettre à la place du second qui découvre la première. Comme si Adam avait pu choisir Ève.
Dans les mêmes circonstances j'aurais agis de la même façon.
Naufragés dans l'espace, un océan sans fin où personne ne viendra les aider. Vont-ils survivre malgré tout, ensemble ? À la réflexion, même avec Jennifer je me demande si je partirais.