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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 06:49

Juan Miranda était paysan, il n'y a pas de sot métier mais au Mexique en 1913 c'est un métier fatigant et peu rémunérateur c'est pourquoi il a changé d'orientation professionnelle pour se diriger vers l'attaque de diligences. Les circonstances vont le mettre en présence de John Mallory, ancien membre de l'IRA venu prêter main-forte aux révolutionnaires de Pancho Villa et recherché par la police britannique. Les deux hommes semblent fait pour s'entendre mais quand le premier vise à se remplir les poches le second est un idéaliste mettant ses compétences d'artificier au service de la libération des peuples.

Le premier va pourtant convaincre, en le menaçant, le second d'attaquer la banque de Mesa Verde qu'il imagine rempli d'or, l'idéal pour changer de vie et sortir de sa condition.

Autant dire que sa surprise et sa déception seront grandes quand il découvrira qu'à la place des lingots ce sont des prisonniers politiques qui se trouvent dans la banque recyclé en pénitencier. L'attaque va fonctionner et les prisonniers recouvrant la liberté pour féliciter Juan pour sa participation au mouvement révolutionnaire, en faire un héros en même temps qu'un leader. Et lui qui croyait avoir ''convaincu'' son partenaire de s'en prendre à ce bâtiment.

Ce qui lui fera une belle jambe ! Il n'empêche qu'il va se retrouver à conduire une guerre qu'il comptait utiliser pour servir ses propres intérêts.

Considéré comme le second volet de la trilogie des ''Il était une fois'' ce film est le dernier western de Sergio Leone, encore que western soit réducteur pour une réalisation plus ambitieuse dépassant le cadre de son apparence pour délivrer, sinon un message, du moins une démonstration, celle d'un peuple aspirant à la libération, et les associations entre qui veut la servir et qui veut l'asservir !

Finalement le titre français dit bien ce qu'il veut dire : une révolution n'est qu'un conte de faits qui se termine rarement bien. Le prince char-ment pour profiter de la dot de la Belle au Bois Dormant, et s'il est sincère, ce qui peut arriver, dit-on, alors ses héritiers s'en chargeront.

Sean a bien compris l'inanité de ses actes mais le mouvement l'entraîne presque malgré lui avec pour seule illusion l'accompagnant les images d'un passé disparu, dévoré par l'inéluctable appétit du temps indifférents aux aspirations humaines.

Un film gigantesque, baroque et ironique sur des aspirations dont, une fois proche, nous ne savons que faire tant elles dépassent notre médiocrité. Heureusement il reste le cinéma.

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Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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