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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 08:01

Des enfants s'amusent sur une chorégraphie on ne peut plus datée. Ainsi allons faire connaissance de Suzanne et Maria, deux petites filles dont la mère a disparue et dont le père s'occupe du mieux qu'il peut. Il est derrière la caméra, fière des images qu'il enregistre.

Quels parents ne sont-ils pas heureux de voir leurs enfants se donner en spectacle, quand ceux-ci le font surtout pour eux ?

Ainsi commence le film, par la présentation du triptyque de personnages principaux, Suzanne, enfant grandissant trop vite, Maria, plus raisonnable, et Nicolas, le papa, chauffeur routier qui parle pas, qui n'ose pas, qui voudrait bien sans doute. Tous les trois ils vont régulièrement au cimetière où repose la maman. Le rite est établi, immuable.

Suzanne veut vivre, pas dans l'avenir, pas demain, mais là, tout de suite, et si elle se retrouve enceinte à 17 ans c'est qu'elle en avait envie.

Une raison qui en vaut bien d'autres.

La facilité et le conformisme n'étant pas son fort elle tombe amoureuse d'un petit voyou pour lequel elle va laisser tomber son travail et sa famille, fils y compris, pour vivre avec lui hors de la normalité d'abord, de la légalité ensuite. Ce qui va la conduire en prison, son partenaire et complice n'ayant pas été pris, lui.

La vie est un puzzle de pièces disparates mais qui pourtant, réunies, forment un tout cohérent.

Un film sur l'envie d'exister, la faim d'émotions impossible à réfréner et tant pis si les autres en souffrent, eux aussi. Pas un conte de fée où tout se passerait pour le mieux dans le meilleur des mondes, dans la réalité les erreurs se paient, et c'est encore mieux de l'accepter et les regrets ne changent rien aux événements passés, aux occasions ratées, aux actes commis comme à ceux évités.

Sara Forestier est une Suzanne vibrante, François Damiens un père tout en retenue et densité et Adèle Haenel, Maria toujours prête à soutenir Suzanne, à la comprendre sans jamais lui faire le moindre reproche.

 

Facile de se projeter sur un personnage aussi fort, aussi résistant et capable d'affronter les difficultés du moment, dans le réel le conformisme est tellement plus rassurant, aussi médiocre soit-il.

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Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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