Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 08:52

2002, Dominique de Vil... pardon, Alexandre Taillard (de Vorms) est un ministre des affaires étrangères fougueux, théâtral et soucieux d'éclairer le monde. C'est d'autant plus difficile qu'il est entouré d'inca... de technocrates qui essaient de lui expliquer un monde qu'ils ne comprennent pas. Histoire d'injecter un peu de sang neuf dans le ministère un jeune énarque est engagé, Arthur Vlaminck. Il aura la charge du domaine le plus important dans le ''commando'' qui entoure Taillard : le langage !

La meilleure et la pire des choses disait Ésope, surtout le moyen de se casser la tête pour faire, et refaire, les discours du ministre censés expliquer sa pensée, sa vision, son ambition... pourfendant les corrompus, les cupides, les magouilles des uns et des autres, les mensonges qu'il sait inévitables, les tromperies qu'il sait nécessaire.

Alexandre est un homme brillant, sportif, capable de tout, même d'aller porter la bonne parole jusqu'au cœur de l'Oubanga où les rebelles marchent sur la capitale.

Vlaminck fait ce qu'il peut, découvre un univers pour lequel, semble-t-il, il n'était pas préparé, compliqué, tortueux, envahi de conseillers qui passent, parlent et ne servent à rien. En fait moins d'une dizaine de personnes entourant Tailliard sont utiles, chacun ayant un domaine de compétence, essayant d'affronter les événements qui ne cessent jamais de survenir, dramatiques et à affronter dans la minute.

Il apprend son métier, à s'adapter, à recommencer encore et encore en sachant que jamais son travail ne sera reconnu à sa juste valeur, à se méfier des autres qui n'attendent qu'une occasion pour le descendre. À souhaiter une suite pour voir ce qu'il deviendra vingt ans plus tard. Jeune, naïf peut-être, plein d'illusions, que restera-t-il de lui après son passage dans un ministère qui ressemble à un ring où il convient de se méfier aussi de ses partenaires.

Beaucoup de rythme, de bons acteurs et une mise en scène inspiré de la bande dessinée de Abel Lanzac et Christophe Blain, paraît-il parce que je ne l'ai pas (encore) lue.

De l'humour et un peu de cruauté, sans méchanceté. Les choses ont-elles changées depuis ? J'espère.

Une qualité supplémentaire : l'usage de citation de Héraclite pour introduire chaque chapitre. Une amie m'avait, jadis, comparé à lui que l'on surnommait l'Obscur. Alexandre le cite régulièrement et stabylote à tour de bras ses Fragments, critère, pour lui, de la qualité d'un livre.

Un moment agréable qui ne se refuse pas.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Lire au nid
  • : Mes (ré)créations littéraires et photographiques.
  • Contact

Bienvenue...

Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

Rechercher

Pages