L'or, trop frimeur, se croyait le soleil,
N'était-il pas sur Terre, tel le sang de l'étoile ?
Générant la ferveur, diluant le sommeil
Pour lui qui n'était pas prêt à mettre les voiles.
''Qu'es-tu simple nickel ?'' Dit-il en se moquant,
''Tout moche et blanc de peau quand moi je resplendis ?''
''Tu brilles mais tu es mou, il faut un adjuvant
Pour te solidifier, des diamants, des rubis.
Ne suis-je pas synonyme de ce qui est parfait,
Réussi, terminé, pour tout dire : impeccable ?
Pour moi nul sang jamais n'aura souillé le sable,
je suis un protecteur prêt pour l'éternité.''
''Et moi'' s'écria l'or, ''je suis inaltérable
Transmetteur d'émotions, créateur de sourires,
Bien des cœurs furent séduit, chemin pour le plaisir.
Tu es dans la cuisine, bien pratique mais minable.''
Mais la nature s'amuse de par ses créations
Voyant dans les contraires ou les oppositions,
Complémentarité, nouvelles associations,
Or et nickel unis : dureté et passion !