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3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 06:47

L’œuvre de Kafka se décale du monde pour mieux le décrire, pour ce faire outre un regard pénétrant et un style acéré il importe d'avoir dans le réel une assise assez sûre pour oser regarder plus loin que les apparences qui nous entoure. J'aime à penser que Franz ne perdit jamais conscience de son environnement par la magie des sentiments que lui inspirèrent quelques femmes au long de sa vie. Par elles il trouva en lui la force nécessaire à l'élaboration de son œuvre. Si celle-ci fut souvent inachevé peut-être fut-ce par la fragilité des relations qu'il nouait.

 

Ainsi Felice qu'il rencontre à Prague en août 1912, à qui il écrit avant de rédiger Le Verdict qu'il dédie à la jeune femme : Mademoiselle Felice B.

Kafka idéalise plus qu'il aime et la confrontation de l'idée qu'il se fait et de la personne ''en vrai'' le déçoit. Des fiançailles sont annoncées, rompues, renouées, le mariage s'approche et l'auteur s'enfuit avant qu'il ne soit trop tard.

 

 

 

 

 

 

Il imagine ensuite épouser Julie en dépit de l'opposition de sa famille mais une fois encore il renonce avant de s'engager. C'est l'occasion pour lui de rédiger sa Lettre au père (pas Noël celui-là!).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par la suite il va nouer une relation plus forte, plus intense, plus violente avec Milena Jesenskà qui voudrait traduire ses textes en tchèque, d'autant plus passionnée qu'elle est mariée, l'idéal pour lui qui préfère l'inaccessible. Pour, ou avec, elle il va construire le Château, bâtisse immense, complexe, hantée de fantômes sans âmes, pleine de couloirs sans destinations et de questions sans réponses. Ils ne se rencontreront que deux fois : 4 jours à Vienne et un jour à Gmünd. Refusant de divorcer, raison officielle, Kafka mit fin à leur relation.

Écrire des lettres, c'est se mettre nu devant les fantômes ; ils attendent ce moment avidement. Les baisers écrits ne parviennent pas à destination, les fantômes les boivent en route.

 

Vient ensuite Dora Diamant, polonaise et hassidique en attente de départ pour la Palestine. Elle va rencontrer Kafka sur les bords de la Baltique. Une relation stable plus qu'un amour, apportera la paix à l'auteur déjà malade de la tuberculose qui l'emportera onze mois plus tard. Ensemble ils vont s'installer à Berlin alors que l'ombre de la mort se profile. Cette dernière permit-elle à Kafka d'accepter cette relation ? Elle détruira, à la demande de Franz une partie de l’œuvre de celui-ci. Contrairement aux autres relations que tissa FK il reste très peu de traces écrites de celle-ci, les lettres et carnets témoignant de leur vie ensemble ont été volé par la Gestapo. Des années plus tard, après la chute du mur de Berlin, Dora entamera des recherches pour retrouver ces documents.

Il serait profitable de les retrouver pour obtenir une vision plus juste de Kafka qui pourrait moins ressembler à ses personnages qu'il y paraît. Dora le disait amusant et Max Brod, son meilleur ami, qu'il était la personne la plus drôle qu'il ait jamais rencontré.

Une fin heureuse dans la réalité vaut mieux que cent dans la fiction.

Celle de ce challenge le sera-t-elle aussi, à vous de juger.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 07:23

Du passé restent bien des traces dont nous voudrions savoir ce qu'elles veulent dire et, souvent, qui les a laissés. Interrogations géographiques, historiques mais aussi biologiques. Comment répondre à ces fameuses questions : Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ?

 

Plusieurs chapitres segmentent ce magazine

Les civilisations dont nous restent quelques vestiges, écritures ou monuments ?

Religions, mythes et surnaturel. Quelles perceptions de notre environnement sont-ils à l'origine de ce besoin qui semble naturel ?

Monde du vivant. Du fond des océans aux arbres qui nous entourent, qu'avons-nous à apprendre ?

Forces de la nature. L'univers et notre planète sont sources d'angoisses et d'interrogations.

Disparitions. Pourquoi Néandertal a-t-il disparu, et, plus proche de nous, qu'est-il arrivé à telle ou telle personnage ?

3000 pierres ont été dressés à Carnac, foule minérale semblant en attente, figée dans un espoir ou une crainte dont nous ignorons tout. Étaient-elles une offrande, une tentative d'expliquer l'univers ou un calendrier, où, plus probablement, un mélange de tout cela ?

À la même époque, ou presque fut élevée la pyramide de Kheops, dernière merveille du monde antique qui nous soit parvenu. Plusieurs théories s'affrontent pour expliquer sa construction sans qu'aucune ne soit avérée.

Que se passait-il à Stonehenge, cercle de mégalithes dressé au cœur de la plaine de Salisbury, et, surtout, qui l'érigea, amenant des pierres de plusieurs tonnes de plus de 250 km ? Quelle symbolique millénaire était-elle présente en ce lieu ?

Au début du XXè furent découverts des cadavres étonnamment bien conservés à la frontière du désert de Takla-Makan, dans la régions du Tarim. Momifiés naturellement, les séquences d'ADN prélevées montrent qu'ils sont de souche occidentale, leurs vêtements rappelant ceux des montagnards alpins. D'autre part, pourquoi étaient-ils ensevelis sous des embarcations retournées recouvertes de terre ? Qui étaient-ils, d'où venaient-ils, où allaient-ils ?

En 1908 Luigi Pernier découvrit un disque d'argile dans les ruines d'un palais de Phaistos, couvert de 242 pictogrammes regroupés en 61 segments. Aucun autre objet similaire n'a jamais été trouvé et les spécialistes se perdent en conjectures sur la nature de cette trouvaille, jusqu'à imaginer qu'elle puisse être un canular.

Qu'est-il arrivé à la civilisation minoenne ? Minos lui-même n'a peut-être jamais existé, ni son dédale et la créature y vivant, il n'en reste pas moins que sur l'île de Crète prospéra une civilisation pré-hellénique qui disparut brusquement. À la suite de catastrophes naturelles où d'une invasion mycénienne ? Mystère !

Tanis et Pétra nous livreront-elles un jour leurs mystères ?

Qui sont les hommes des tourbières, découvert au Danemark, dans les îles Britanniques, en Allemagne et aux Pays-Bas ? Criminels exécutés ou victimes de sacrifices humains censés assurer une protection magique ? La question reste sans réponse.

Qui furent les bâtisseurs de Teotihuacan, la plus grande ville de l'hépisphère occidentale établie au Mexique il y a plus de 2000 ans ? Ils n'ont rien laissé qui permette de les identifier.

De même, la cité de Palenque nous éclairera-t-elle sur les Mayas ? Saurons-nous un jour ce que signifiaient les glypes de Nazca au sud du Pérou où la roue de médecine de Bighorn ? Les vikings, menés par Leif Eriksson, furent-ils les premiers européens à fouler le sol de l'Amérique du Nord ? Quel peuple éleva-t-il le tertre du Grand Serpent sur les collines du sud de l'Ohio ? À quoi servaient l'écriture et les statues de l'île de Pâques ? Trouvera-t-on un jour la tombe de Gengis Khan quelque part dans le sol Mongol ? Celui qui la mettra à jour verra-t-il son crâne rejoindre les pyramides que le conquérant aimait à édifier ?

 

Inutile de continuer cette liste, bien des mystères sont évoqués, des solutions proposées mais aucune solution apportée, sinon ils ne figureraient pas ici. Encore ne s'agit-il là que du premier chapitre d'une publication idéale pour susciter l'imagination et provoquer des débats plus ou moins enflammés.

Ne craignez pas de faire connaissance avec le poisson-ogre,

le régalec ou le calmar géant, ils vivent dans les grandes profondeurs, et pas celles de l'esprit !

Si vous espérez vivre vieux n'espérez pas atteindre l'âge de Pando, les caisses de retraites n'y survivraient pas, elles. Et je vous parle pas de la méduse, Turritopsis nutricula, surnommée méduse Benjamin Button pouvant rajeunir avant de relancer sa croissance.

Mais attention à ne pas vous retrouvez à Salem, vous pourriez vous retrouvez pendu, ce qui serait dommage, vous manqueriez les prochains billets de ce blog.

 

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 07:03

Rue des soldats. Éditions de l'Aube, 2003

 

"Le mari se nommait Nam, officier du génie tenant garnison au-delà du pont Thang Long. La femme exerçait son métier de médecin militaire. Elle s'appelait Thao; âgée d'une trentaine d'années elle parassait encore très jeune et elle était jolie, de cette beauté discrète de la Hanoï d'autrefois. Ce couple de soldats n'avait qu'une fillette, âgée de sept ans, mince et élancée comme son père, de visage avenant comme celui de sa mère et au regard chargé de tristesse, comme celui de tous les enfants nés dans ce quartier."
Telle est la famille, héroïne malgré elle de ce roman du quotidien qui nous raconte l'histoire d'une rue: la rue des Soldats. des soldats qui ont certes réchappé de la guerre, mais qui sont impitoyablement marqués par ce qu'ils ont vécu.

Heureusement, la vie est la plus forte; et c'est leur bonheur qu'ils traquent désormais.

Ce roman nous fait visiter une rue de Hanoï, appelée "Rue des Soldats" car de nombreux anciens militaires y résident. Il raconte les efforts d'hommes et de femmes, nés à l'époque coloniale et pendant la guerre, pour trouver leurs place dans leur pays, ''libéré'' mais confronté aux difficultés économiques et à la modernité.

À la fois roman d'aventure, d'amour et témoignage sociologique. Véritable kaléidoscope d'une société en mouvement illustrée par une dizaine de personnes, ex-militaires gradés, certains reconvertis avec des fortunes diverses tournant autour du couple formé par Nam et Thao.


L'amour, l'argent, la guerre ; les bases d'un vrai roman populaire.

 

Chu Lai, né en 1946 dans une province du Nord Viêt Nam, a fait des études de lettre; il s'est porté volontaire dans la guerre contre les américains. En 1975, il s'installe à Hanoï avec le grade de colonel et reprend son métier d'écrivain. Il a déjà publié une quinzaine de romans, écrit autant de scénarios et de pièces de théâtre. "Rue des soldats" a reçu le prix des maisons d'édition de Hanoï et a été très apprécié du public. Il en a été adapté une série télévisée. 
 

Le mendiant du passé - Editions de l'Aube , 2007 

 

« – … M’aimes-tu vraiment ? – Oui ! je t’aime beaucoup, plus que toute autre personne. Si tu te retrouvais malade, estropiée, je t’aimerais toujours ! – Mensonges ! – Si tu étais condamnée à la prison je ne t’en aimerais que davantage ! – Encore des mensonges ! – Difforme, contrefaite, je t’aimerais encore… – Folie ! Mais écoute cette chose étrange : je suis moi, pour toujours, la petite Suong… »

Hung, jeune lieutenant plein de fougue, et Suong, ravissante infirmière, tous deux Viêt Công, combattent côte à côte près de Saïgon. La jeune fille tombe sous les balles de l’ennemi, qui expose son corps sur la place du marché ; Hung, bravant tous les dangers, le récupère en pleine nuit, creuse la tombe de ses mains et enterre son amour. Pourtant, vingt ans après, alors qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même, au chômage et désespéré, il reconnaît Suong dans la talentueuse directrice du comité régional du Parti. Mais celle-ci nie farouchement – jusqu’à l’épilogue, tragique et inéluctable.

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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 07:44

L'amusant dans ce petit livre est que, pour dénoncer un dogme, il en installe un autre, comme toujours, puisque le dénonciateur d'une situation qu'il juge dommageable le fait en en proposant une qu'il suppose meilleure. L'Histoire a prouvé que c'est rarement vrai.

Mais la question n'est pas là.

Il peut sembler curieux de classer parmi les marxistes un auteur qui dénonce le droit au travail comme celui à l'aliénation et s'étonne du tropisme des classes populaires à vouloir travailler, prisonnières qu'elles sont d'une idéologie qui les pousse à vouloir consommer et pour cela à désirer en obtenir les moyens. Pour dépenser plus il faut gagner davantage. Le serpent (monétaire) se mord la queue.

 

 

 

Lafargue dessine un ''paradis'' qui consiste à profiter des joies de la vie, à ne ''travailler que trois heures par jour, à fainéanter et bombancer le reste de la journée et de la nuit''. De fait cela ne serait plus dérangeant aujourd'hui où la mécanisation a progressé et où les loisirs rapportent aussi à ceux qui les proposent.

Lafargue s'étonne de l'idée que la dignité est relative au travail, dénonçant l'influence du clergé au service de la bourgeoisie pour un résultat qui serait une régression. Les sociétés primitives ne sont-elles pas exemptes de cette obsession et plus heureuse ?

Il ne dit pas qu'elles le sont beaucoup moins longtemps !

 

Ce qui sous tend son texte est l'apologie d'une situation antérieure à la ''civilisation'', un monde de chasseurs-cueilleurs, qui ne reviendra jamais. Le temps est à sens unique et si une catastrophe arrivait changeant radicalement nos conditions de vie nul ne sait quels seraient les comportements des survivants.

Je doute qu'il ait entrevu ce qui arriverait si l'homme retournait à ses instincts, peut-être était-il intoxiqué par l'idée rousseauiste qu'il est naturellement bon...

 

Sa critique est parfois ironique mais pertinente quand il dénonce le principe productiviste générateur de crises accroissant la misère qui elle-même augmente le besoin de travailler. Encore le serpent...

Nous pouvons désormais imaginer une société où les machines remplaceraient les ouvriers, réduisant le temps de travail à peut-être moins des trois heures proposées par Lafargue. Encore une fois c'est une vision limitée qui n'anticipe pas les questions que cette nouvelle réalité soulèveraient.

L'idée existe d'un revenu universel, accordé aux riches comme aux pauvres, permettant à chacun de se consacrer, plus ou moins longtemps, à des activités non rémunérées mais qui l'intéresse. Je pense que Paul Lafargue l'approuverait mais que, rédigeant son texte aujourd'hui, il n'y changerait rien mais rajouterait un chapitre sur l'exploitation du temps des ouvriers par le capitalisme qui trouve à s'abreuver en dehors des heures de travail.

C'est peut-être lui qui est au sommet de la chaîne alimentaire !

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 07:36

Si je vous dis féodalité vous imaginez un paysage rural semé de châteaux forts d'où le seigneur domine son domaine en exploitant serfs et paysans et des églises autour desquels les précédents se rassemblent pour supporter leur sort. Vous voyez des chevaliers s'affrontant de tournoi en tournoi pour gagner le cœur d'une belle en manque de prétendant.

Ces représentations sont véridiques mais partielles.

 

En 843 l'Empire carolingien est partagé, le roi de Francie occidentale, Charles le Chauve doit composer avec ducs et comtes pour maintenir un semblant de pouvoir. Il faut attendre Philippe Auguste pour que le souverain profite du système féodal pour agrandir le domaine royal et renforcer l'autorité de la couronne. Lentement la conditions paysanne va s'améliorer et les villes prendre une importance croissante.

 

Les fouilles effectuées à Château-Thierry précisent cette évolution, elles montrent la naissance d'une petite ville dès la fin du IXe siècle et comment celle-ci évolua au fil des siècles, possédant dès le XIIe siècle les attributs nécessaires à la définition d'une ville l un marché hebdomadaire, une foire périodique, un pont, un port (fluvial ou maritime), éléments de croissance nécessaires.

Par définition la féodalité désigne une société basée sur le lien unissant seigneur et vassaux. Relations nées à la fin du VIIIe siècle, dominantes du IXe au XVe ; le mot n'apparaîtra pourtant qu'au XVIIe, les droits seigneuriaux ne seront abolis qu'en 1789. Elles sont basées sur un échange, le premier protège, les seconds doivent aide et dévouement. Le système seigneurial étant scindé en trois parties, ceux qui prient, ceux qui combattent et ceux qui travaillent.

Quel meilleur représentation de cette époque que le château ? Il n'est au début qu'une butte de terre artificielle ou un promontoire naturel surmonté d'une tour quadrangulaire et entouré d'une palissade en bois. Cette tour, de bois souvent, de pierre quand cela est possible, est le logement du seigneur, de sa famille et de ses troupes. Au bas du tertre, s'installe la communauté dépendante et s'établissent divers bâtiments : étables, écuries... le tout protégé par une autre palissade et un fossé. Le principe de l'installation en hauteur est la marque visible de l'autorité de son propriétaire, il est généralement implanté à la croisée des voies de communication, à l'entrée d'une vallée ou au centre de la campagne. Sa taille dépend des moyens du châtelain, présente un diamètre parfois supérieur à cent mètres pour une hauteur de 4 à plusieurs dizaines de mètres. Par la suite les villes seront à leur tour fortifiées pour soutenir un siège à une époque où les attaques sont nombreuses, les murailles étant là aussi pour réunir des constructions diverses ou distantes. Nombre de villes se fortifieront au XIVe avec la guerre de Cent Ans.

Si vous voulez en savoir plus une visite chez votre revendeur, ou la médiathèque la plus proche s'impose. Vous en saurez plus sur ces siècles qui virent s'édifier la France que nous connaissons. De l'importance de la religion jusqu'à l'instauration d'une monarchie digne de ce nom, de la naissance de l'artillerie au triomphe des valeurs chevaleresques, aujourd'hui disparues !

 

Magnifiquement illustré, le thème s'y prête, et donnant des idées de voyages pour découvrir les hauts lieux d'un patrimoine historique.

Vous aurez compris que j'ai un faible pour donjons et remparts et rêve encore d'habiter une tour dominant la région et semblant s'élever jusqu'au ciel.

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 06:57

(Petrus 張永記, 1837-1898), dit Petrus Key, était le dernier né d'une famille de trois enfants. Il vit le jour le 6 décembre 1837 dans le village de Vinh-thành dans la province de Vinh-long, en Cochinchine.

 

Il était fils d'un mandarin militaire qui mourut alors que Petrus n'avait pas encore un ans lors d'une mission au Cambodge. À 5 ans il fut placé chez le professeur de caractères chinois du village où se révélèrent ses capacités, son intelligence et sa précocité. À 9 ans un prête annamite jadis sauvé par son père le recueillit et lui enseigna le latin et la culture occidentale, nouvelle en pays d'Annam. Élève au noviciat de Cài-nhum il y resta deux ans avant d'être envoyé au séminaire de Malacca où sa vocation de linguiste s'éveilla puis vers le séminaire général des missions étrangères en Extrême-orient dans l'île de Poulo-Penang.

Sa rencontre avec la langue française se fit par le plus grand des hasard. Alors qu'il se promenait dans un parc avec des camarades il ramasse une feuille de papier sur laquelle il avait remarqué des lignes manuscrites. De près celles-ci lui paraissent proche du latin tout en étant différente. Curieux et passionné il se mit, seul, à traduire la lettre qu'il avait trouvé et qu'il supposait adressé à un de ses maîtres.

Il connaissait le grec, le latin, le chinois, l'anglais, le cambodgien, le siamois, l'hindoustani et le japonais, en plus du français.

Bien qu'étudiant dans des instituts religieux il n'embrasse jamais la carrière ecclésiastique par défaut de vocation.

Après son mariage, et le décès de sa mère, il se consacra à la rédaction d'ouvrages destinés à l'éducation de ses compatriotes, essayant de réunir les idéaux de l'Extrême orient.

Il fut professeur au collège des interprètes français et correspondant avec Émile Littré et Ernest Renan. Auteur d'une centaine d'ouvrages, il fut pionnier dans la traduction du français vers l'annamite et de l'annamite vers le français. À l'instar d'Alexandre de Rhodes, il fut l'instigateur de la latinisation de l'écriture vietnamienne.

Sa vie fut consacrée aux relations entre l'Annam et la France, elle prit fin le 1 septembre 1898. Durant toute son existence Petrus Ký s'appuya sur deux préceptes :

 

''Thừơng bả nhát tâm hành chinh đạo'' (D'un cœur ferme,dirige-toi dans la voie droite) et ''Fais ce que dois, advienne que pourra''.

Rails suffisant pour maintenir une vie dans la bonne direction !

http://laculturesepartage.over-blog.com/2014/01/challenge-vietnam.html

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 07:35

Collection Les Essentiels

Aux Origines des Langues et de l’Écriture.

L'origine des langues fut longtemps une interrogation majeure de la science, beaucoup de disciplines s'y intéressaient. Pendant un siècle mise de côté elle se reposa à la fin du XXe, bénéficiant des découvertes sur les bases physiologiques et neurologiques et des avancées en matière de paléo-anthropologie et de langage animal.

Au XVIIIe on renonce au mythe d'une langue originaire biblique perdue après la Tour de Babel. Pour Condillac le langage naît des impératifs de l'action sous la forme d'une gestuelle exprimant les besoins et les sentiments. Plus tard apparaîtront les signes vocaux, ce langage primitif procède par images, symboles et métaphores.

Dans le monde germanique la pensée est dominée par Johann Gottfred Herder, il fait intervenir la capacité spécifique à l'homme de réfléchir sur une image et d'en saisir les qualités essentielles. Il est persuadé que les bruits du monde ont donné les premiers éléments du langage. L'arbre sera appelé le Bruissant, le zéphyr le Frémissant, la source le Murmurant. Une autre approche existe, représentée par Court de Gébelin, elle repose sur la comparaison d'une soixante de langue pour construire un dictionnaire de la langue primitive. Sa méthode est rudimentaire, il met en parallèle des éléments grammaticaux, des mots élémentaires, mais sans rien découvrir de signifiant. Au XIXe la linguistique progresse grâce à Franz Bopp et Jacob Grimm, elle adopte des méthodes plus rigoureuses. À partir des études sur l'évolution phonétiques des langues on essaie de remonter le temps pour reconstituer les racines de langues qui n'existent plus, comme l'indo-européen. Certains espèrent atteindre une langue mère. Enthousiasme battu en brèche par trois arguments : les découvertes des préhistoriens du XIVe qui, datant les fossiles, s'aperçoivent de l'écart séparant les plus anciennes langues connues des plus lointains ancêtres, dès lors la naissance du langage devient inaccessible ; ensuite l'évidence s'impose que les langues naissent et meurent rapidement, celles qui sont connues ne sont que la partie visible d'un iceberg dont la partie engloutie est condamnée à rester invisible ; enfin, il apparaît que les conditions de la vie des langues n'ont pas changées, une langue n'a pas d’âge, elle n'a pas de date de naissance, le français vient du latin lui même continuation d'autre chose. En 1866 dans l'article 2 de ses statuts la Société Linguistique de Paris indique qu'elle n'admet aucune communication sur l'origine du langage où la création d'une langue universelle. Dès lors les linguistes s'occupent à recenser les langues du monde et à les apparenter, ils se concentrent sur des faits observables.

La question va se reposer, sous une forme nouvelle dans la seconde partie du XXe avec la publication de Structures syntaxiques de Noam Chomsky où il postule que la faculté du langage a des relations avec la constitution du cerveau. Dans les années 80 le cognitiviste Steven Pinker affirme l’existence de ''gènes grammaticaux''. L'existence de nouveaux gènes où la mutation de gènes communs avec les autres primates pourraient expliquer l'apparition du langage, aujourd'hui cette idée semble moins crédible.

S'il semble possible de comprendre l'origine du langage, reconstruire la première langue est hors de portée, sauf à voyager dans le temps.

Une langue se parle mais elle s'écrit aussi. Les premières traces écrites remontent à -3400, l'écriture sumérienne cunéiforme, suivi un siècle et demi plus tard par l'Égyptien ancien, les fameux hiéroglyphes. - 1500 voit le Nésite, langue des Hittites, associant le cunéiforme et les hiéroglyphes non égyptiens, cent ans encore et apparaissent le Chinois suivi de près par le Grec ancien. Suivrons le Phénicien, l'Hébreu, le Olmèque et beaucoup d'autres. Par ce biais il est possible de remonter le temps en lisant par dessus l'épaule des scripteurs du passé, encore faut-il que scribe il y ait eu ce qui fut, en regard des nombreuses langues ayant existé, peu fréquent.

Il est évident que les langues rapprochent les peuples, soudent les sociétés, qu'elles sont vivantes et comme telle soumises à de multiples vicissitudes. Nous n'entendrons jamais parler sumérien, ni akkadien, ni méroïtique (langue du Soudan pharaonique). Tant de mots oubliés ou perdus, tant d'efforts aussi de passionnés désireux de vaincre l'obscurité posée par les siècles.

Quand la langue écrite cherche à entendre la langue parlée... encore un numéro foisonnant, à l'image de l'arbre généalogique du langage, encore que forêt paraît un terme mieux adapté. Toutes sont nées dans les cerveaux de nos ancêtres, s'il y a une source commune à identifier elle se trouve là.

Si vous parcourez ce blog c'est que vous savez, et aimez, lire, raison de plus pour vous plonger dans la lecture de ce Cahier de Science et Vie. À lire et à relire, c'est la moindre des choses.

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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 06:30

Née en 1947 à Thai Binh (Nord Viêt-Nam), Duong Thu Huong ne sait écrire que ce qu’elle ressent et pense profondément. A vingt ans, avec ses camarades de brigade, elle chantait sous les bombes pour donner du cœur aux combattants, et, si possible, faire tomber les avions. Elle serrait les dents et supportait les horreurs de la guerre, sûre que celle-ci libérerait son peuple. Tels étaient les principes. Puis vient la « libération » du Sud Viêt-Nam, en avril 1975, et Duong Thu Huong découvre avec épouvante la vérité cachée, la propagande, le mensonge. Sans quitter le côté des victimes, lle s’engage alors auprès du peuple contre le pouvoir dictatorial. « Avant Duong Thu Huong, aucun auteur n’envoyait ses manuscrits à l’étranger. Maintenant la majorité des écrivains suit son exemple ! Elle a fait s’écrouler de nombreux tabous. Dans son roman « Les paradis aveugles », elle fut la première à traiter des thèmes de la réforme agraire et du processus de dégradation du statut d’intellectuel sous la contrainte du pouvoir communiste » (Phan Huy Duong).


Janvier 2006, paraît son sixième roman, Terre des oublis. On y découvre un monde où le bonheur semble accessible ; mais l’engrenage de la guerre, la contrainte du devoir imposé et consenti, se referment sur l’individu comme un piège.

 

Liêt si Bôn, héros donné pour mort, revient chez lui et retrouver sa femme Miên, remariée, mère de famille et heureuse. Miên accepte de tout sacrifier pour accomplir son devoir et revivre avec un homme qu’elle n’aime plus. L’auteur fait subir à Miên, et à Bôn des épreuves en proportion avec l’absurdité de la guerre. Le corps de Bôn se décompose et pue. Il est impuissant. Lui qui était prêt à mourir pour son pays, refuse maintenant de quitter avec dignité l’être aimée, de se sacrifier pour préserver l’honneur. Non, il se bat pour son propre bonheur jusqu’à sa propre destruction.


Bôn n’est pas un poète, mais ce matin, en voyant la vallée s’illuminer soudain d’une lueur émeraude, limpide comme la lumière condensée, il se fige, fasciné : Voilà sa terre natale, la terre qu’il a polie de ses pas. Et pourtant, c’est la première fois qu’il remarque ces fleurs étranges. Avaient-elles germé pendant ses années d’absence, amenées ici par des oiseaux migrateurs, ou bien la misère de sa jeunesse l’avait-elle privé du temps libre pour contempler les paysages ? Il ne peut pas en décider. Il sait seulement que ces fleurs fragiles ressemblent à un nuage vert qui s’abat sur la vallée, tournoie entre les herbes argentées, les lilas sauvages desséchés, chancelle dans la lumière mate de l’automne. Leur beauté l’étourdit. Il se laisse choir sur l’herbe, regarde le soleil glisser sur les fleurs, éprouve soudain l’envie de pleurer, de se dissoudre, les membres épars, l’envie qu’on lui transperce le cœur avec une baïonnette pour mettre un terme à son existence misérable et solitaire en ce monde, l’envie d’être emporté comme un poulet par un aigle, loin, très loin, dans une île sauvage ou un désert coupés du monde des hommes, où il referait sa vie parmi la végétation, les bêtes sauvages. Cette vie serait peut-être plus dure mais elle ne serait pas humiliante, écrasante comme celle qu’il mène ici. (trad. Phan Huy Duong)


Duong Thu Huong a trois visages, d’abord celui de la romancière qui d’œuvre en œuvre accompagne avec un grand amour ses personnages dans la recherche d’un bonheur impossible, puis celui de l’essayiste, la chroniqueuse, au style acéré et à la pensée forte, qui jamais ne baisse les yeux, et enfin, celui de la polémiste utilisant parfois la grossièreté la plus choquante pour déstabiliser les adversaires qui mettent en question sa sincérité et son intégrité.


Cette liberté est le pouvoir suprême de l’écrivain, l’activité sacrée par laquelle il s’empare du feu. A part lui, personne ne peut la lui apporter. Elle est l’espace vital de l’écriture. (La Liberté, l’espace vital illusoire de l’écriture, trad. J. Lefrançois)


L’habitude contractée dans la guerre qui consiste à mépriser la vie humaine a exacerbé l’instinct criminel chez une minorité, alors qu’elle a renforcé la patience et la résignation de la masse. Ce qui explique la perplexité de maints vietnamologues devant ce paradoxe : comment un peuple si brave dans la guerre peut-il être si veule en temps de paix ? A mon avis, il n’y a pas de quoi s’étonner. Là où les institutions démocratiques ne sont pas encore bien assises, où les hommes ne sont pas conscients de leur droit de vivre en tant qu’hommes, n’importe quel brave soldat peut faire un citoyen abruti et lâche (Le vol noir des corbeaux, trad. Nguyên Huu Tân Duc, consultez notre site www.vninfos)


Histoire d’amour racontée avant l’aube (1991, Ed. de l’Aube), Paradis aveugles (1991, Ed. des Femmes), Roman sans titre (1992, Ed ; des Femmes), Au-delà des illusions(1996, Philippe Picquier), Myosotis (1998, Philippe Picquier), Terre des oublis (2006, Sabine Wespieser)

 

http://laculturesepartage.over-blog.com/2014/01/challenge-vietnam.html

http://laculturesepartage.over-blog.com/2014/01/challenge-vietnam.html

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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 06:42

Mars-Avril 2014

Le cerveau est-il sexué ? Une question qui attira bien des réponses, principalement d'égalitaristes voyant dans la culture, masculino-machiste forcément, la source de comportements programmés mais non innés.

Les stéréotypes ont cependant la vie dure et les dénoncer, ou les utiliser, en est un également. Reste que l'interrogation persiste mais que les progrès des sciences permettent d'approcher de la solution sans oublier qu'il est toujours possible de prendre des arguments convenant à la démonstration que l'on veut faire quelque objectivité que l'on affiche, aussi sincère qu'elle soit.

Ces préambules posés je reviens à cet article citant une étude d'imagerie cérébrale conduite par Ragina Verma sur 949 jeunes adultes. Elle montre que les cerveaux des hommes ont davantage de connexions à l'intérieur de chaque hémisphères, celui des femmes présentant une meilleure connectivité interhémispères. Chez les premiers cela suggère une coordination facilitée entre perception et action, chez les secondes une meilleure interface entre raisonnement logique et intuitif.

Néanmoins ces résultats furent critiqués pour n'exposer que des résultats sans trouver d'origines possibles des différences observés en particulier la plasticité cérébrale, l'aptitude du cerveau à se modifier au long de la vie en fonction des apprentissages et des expériences vécues. 90 % des connexions se forment durant la vie et sont donc influencées par l'environnement, la culture et les interactions sociales.

Restent des différences incontournables, la taille du cerveau masculin est plus gros, comme le reste de son corps, sans que cette dissemblance ait jamais été cause de plus d'intelligence, les gènes sont également différents ainsi que les développements hormonaux, or les uns et les autres influent sur le développement cérébrale. D'autres études suggèrent des disparités dans la taille ou la densité neuronale de certaines régions, que les hommes auraient plus de matière blanche (les fibres reliant les neurones), les femmes davantage de matière grise (le corps des neurones).

Il existe pourtant un domaine où des différences sont patentes : la neurologie. La maladie de Parkinson et la schizophrénie affectent plus d'hommes alors que la maladie d'Alzheimer et la dépression touchent plus de femmes. L'influence des différences hormonales comme de la production de certaines neurotransmetteurs pourraient expliquer cela.

Les pages sur ce sujet n'apportent pas de réponse définitive, à se demander s'il y en aura jamais une, elles passent en revue certaines idées reçues, soulignent les différences d'opinions, de dogmes, de motivations des uns, des unes, des autres.

Le pire me semblant ce besoin chez certains, mais surtout chez certaines, de vouloir gommer les différences non seulement entre les sexes mais entre les individus, l'égalité devient une similitude, la peur du je cachée derrière la peur de l'autre.

 

Bien d'autres sujets sont traités dans ce numéro, en particulier l'influence de l'isolement sur le cerveau ; stimulé celui-ci se développe, inemployé il se rétracte et plus sensible aux addictions. Bonne nouvelle pourtant, le phénomène est réversible ! La science pourrait nous proposer, c'est-à-dire nous vendre, un ''vaccin'' contre la maladie d'Alzheimer, les guillemets signifiant qu'il pourrait non pas empêcher l'apparition de l'affection mais sa progression, ce qui serait déjà un grand pas en avant.

Vers d'autres maladies, n'en doutons pas !

L'article le plus important porte sur l'intelligence des chiens, ceux -ci étant dans de nombreux domaines plus doués que les chimpanzés, seulement réduit dans leur développement par le manque d'éducateur digne de ce nom, et je reconnais en faire partie pour n'avoir pas su solliciter les compétences de Dan. Vous pensez qu'il ne peut comprendre qu'un mot à la fois, comme n'importe qui, mais pas du tout.

Vous avez déjà vu un chien guide d'aveugle ou auxiliaire de vie d'un handicapé moteur, simple démonstration de ce que la plupart pourraient faire s'ils étaient pris en compte pour ce qu'ils sont et non comme de simples compagnons à quatre pattes, des jouets, des peluches... Ce dernier exemple étant pour moi.

Pour mener des études complètes sur un grand nombres de races il faudrait beaucoup de temps et, surtout, beaucoup d'argent, raison pour laquelle celles-ci restent à faire.

Les pages qui m'ont le plus intéressés, mais ça ne doit pas vous surprendre !

Vous découvrirez d'autres sujets intéressants, apprendrez-même pas mal de choses. L'intelligence s'interroge elle-même dans une attitude qui peut sembler aussi narcissique qu'onaniste. Vous me direz qu'il serait possible de publier Le Monde de la Connerie ! Sans doute mais un numéro serait possible chaque jour !

 

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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 07:12

(ちょびっツChobittsu) est un manga de CLAMP paru dans Young Magazine. Compilé en 8 volumes il est édité en France par Pika Édition.

Après avoir échoué à l'examen d'entrée à l'université, Hideki Motosuwa suit des cours de rattrapage à Tōkyō. Il travaille pour vivre, ses parents lui ayant coupé les vivres. Il est le seul dans sa boite sans ordinateur personnel, un peu parce qu'il n'en voit pas l'intérêt, beaucoup parce qu'il n'en a pas les moyens.

Un soir, alors qu'il rentre chez lui, il découvre, posé avec des sacs poubelles un Persocom, un ordinateur anthropomorphe pouvant d'accomplir toutes sortes de taches. Qui plus est il présente un physique féminin extrêmement plaisant. L'occasion est trop belle pour Hideki qui l'emporte, tant bien que mal car l'objet est plus lourd qu'il n'y paraît.

Une fois chez lui il met quatre heures avant de trouver le bouton qui activera sa trouvaille, bouton qui se trouve entre les jambes du Persocom... Le Persocom ouvre les yeux, s'anime mais ne sait que dire ''Tchii''. Ce sera son nom désormais. Le plus surprenant sera quand il voudra découvrir quels programmes elle recèle en la branchant sur un téléviseur ''no data'' apparaît sur l'écran. Quand il fera appel à un camarade celui-ci sera incapable d'en savoir plus, se contentant d'affirmer qu'elle ne peut fonctionner sans OS.

Et pourtant quand il lui pose une question elle lui répond, commence à s'exprimer, semblant découvrir le monde, la société et ses rites. Désormais il va être son professeur. Quand son ami lui apporte une photo reçu sur un forum où il cherchait des explications sur la nature de Tchii. Sur ce cliché, ressemblant mais sans certitude, le visage étant en grande partie dissimulé, on voit un Persocom branché à de multiples sources et sur sa cuisse le mot Hobit mais un bras dissimule le début du nom, ce pourrait en réalité être Chobit. Or les Persocom de ce type sont d'une puissance considérable.

Histoire d'en avoir le cœur net il pose la question à Tchii qui lui répond que ce n'est pas elle. Mais qui est-elle vraiment ?

Ainsi commence ce manga de CLAMP, romantique et sexy, classique mais intéressant sur la relation possible, et bientôt probable, avec une machine, ce terme sera alors obsolète. L'avantage apparent est qu'elle pourra avoir l'aspect que l'on souhaite, le problème viendra de ce que nous, nous ne l'aurons pas, que nous ne serons pas ce que nous voudrions être, non que cela serait impossible mais parce que nous ne savons pas ce que nous voulons.

Un autre monde est à venir, je doute que nous le connaissions.

Jusqu'à présent je n'ai pas trouvé de Persocom abandonné. Dommage, Tchii ne manque pas d'atouts...

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