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7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 09:00

HENRI VERNESGÉRALD FORTON – 1965 – LEFRANCQ

Morane et Ballantine entrent dans l'immeuble où réside le premier quand la concierge se précipite à leur rencontre et avertit Bob qu'une jeune femme est venu le voir. Elle semblait si bouleversée qu'elle se permit de l'introduire chez lui. La porte ouverte il reconnaît Daisy, une amie. Celle-ci explique sa présence par la disparition de Frank Reeve, un ami des deux hommes. Ce dernier a disparu depuis un mois alors qu'il partait pour un safari dans le Nevada. La police et le FBI n'ayant rien trouvé, Carlotta, la sœur de Daisy, l'épouse du disparu, envoya la jeune femme demander du secours aux amis de son époux.

La chasse aux dinosaures

Comme indice, une lettre retrouvée dans le bureau de Reeve dans laquelle il est question de chasse aux dinosaures, d'une villa Josuah où il est conviée. Nos amis doutent de cette invitation, pour autant ils ne vont pas laisser tomber un ami et s'envolent rapidement pour les états-unis où ils retrouvent Carlotta. La police a visité la villa Josuah, sans rien découvrir, sinon la preuve que Frank y était. Le propriétaire de cette résidence, le professeur Hunter, le célèbre physicien, ayant également disparu. Les recherches dans la région n'ont rien données. Bob et Bill se lancent sur la piste, et ce n'est pas celle de sauriens disparus depuis des millions d'années.

La chasse aux dinosaures

Première visite, la villa Josuah où les attend Michael Spring, chargé de l'enquête pour le FBI. L'étonnement de celui-ci est grand quand dans un hangar qu'il pensait vide se trouve un appareil d'autant plus étrange qu'il est trop grand pour avoir pu passer par la porte !

La machine ayant une porte nos amis l'ouvrent et pénètrent dans un engin bizarre où ils trouvent un cadavre dont les blessures ne purent qu'être faites par un animal doté de griffes gigantesques et du matériel de camping, des conserves, des armes, bref, le matériel indispensable pour des viandeurs.

La chasse aux dinosaures

Bill s'amuse à tripoter des boutons dont il ne comprend pas l'utilité. Morane veut le mettre en garde... trop tard. La porte claque et une violente trépidation anime l'ensemble de métal. Un vertige saisit Bob et ses compagnons. Les vibrations durent un moment puis cessent.

La chasse aux dinosaures

En regardant par le hublot ils découvrent alors un spectacle extraordinaire bien différent que les parois banales d'un hangar quelconque. Curieux ils s'aventurent à l'extérieur et se retrouvent dans un paysage de forêts immenses et de volcans où se promènent des animaux qui n'existent plus depuis longtemps.

La conclusion est évidente, la machine qui les abrite sert à voyager dans le temps !

La chasse aux dinosaures

L'explication de la disparition de Reeve et du professeur Hunter étant trouvé il faut partir à leur recherche. Pour cela davantage de matériel va être nécessaire. Mike et Bill rentrent donc, laissant Carlotta et Bob seuls dans un milieu inconnu et aussi riches de dangers que de merveilles. Finalement ils vont retrouver le milliardaire et le savant. L'aventure est trop extraordinaire pour qu'ils regrettent d'y participer.

La chasse aux dinosaures

Heureusement Bill et Mike sont de retour, avec une Jeep, il suffit de retourner à la machine. La chose est plus facile à dire qu'à faire, la nature ne s'en laisse pas compter et un incendie leur interdisant toute retraite ils doivent faire un détour avant de retrouver la machine.

Mais l'époque ne respecte pas le progrès puisque celle-ci a été à moitié écrasée par un arbre. Moteurs broyés, accumulateurs et transformateurs réduits en miettes, impossible de réparer. Tout semble perdu quand un disque se pose à peu de distance du cylindre et que trois hommes en descendent...

La chasse aux dinosaures

À vous de découvrir la suite. Faute d'une telle machine cette lecture vous fera voyager dans le passé, dans une aventure naïve et simpliste, loin des productions actuelles, mais pleine de charme.

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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 09:00

Science & vie HS Spécial Extra Terrestres 2016

 

Et si contacter les Aliens était une très mauvaise idée ?

(Olivier Lapirot)

 

L'ignorance des intentions d'éventuels extraterrestres amène une partie de la communauté scientifique à prôner la prudence et à cesser d'envoyer des messages pouvant mettre l'humanité en danger.

La question de la dangerosité de signaler notre présence à des extraterrestres se pose depuis l'envoi du premier message. Des messages étant en préparation, elle se repose avec d'autant plus d'acuité. En 1974 c'est le prix Nobel de physique Martin Ryle qui s'inquiète de l'envoi du message d'Arecibo. Il proteste et réclame la suspension de toute tentative de contact avec des civilisations étrangères tant qu'un accord international ne sera pas signé. Des extraterrestres, apprenant notre existence, pourraient avoir envie de nous envahir, pour nous coloniser ou exploiter nos ressources naturelle. Voire, de nous exterminer ! Aucun texte n'a été paraphé mais aucun message n'a été envoyé jusqu'en 1999. cette année là Cosmic Call est envoyé en direction des quatre étoiles distantes de quelques dizaines d'A.L seulement. Initiative privée du radioastronome russe Alexandr Zaitsev qui fut suivi par d'autres qui eurent autant de réactions négatives.

Au sein du Seti l'idée fait son chemin de ne plus se contenter de chercher un signe mais d'en envoyer un, il se transformerait donc en Meti (Messaging to Extraterrestrial Intelligence) ou Active Seti. L'unanimité n'est pourtant pas de mise, une trentaine de membres du Seti ont écrit une lettre ouverte demandant un débat international sur la question et affirmant que ''nous ne savons rien de la réaction d'une intelligence extraterrestre à un message venu de la Terre, rien de ses intentions ni de ses capacités. Et il est impossible de prédire si elle sera affable ou hostile.''

L'astrophysicien Stephen Hawking s'est plusieurs fois exprimé en faveur de la prudence, soulignant que ''nous ne savons pas grand-chose à propos des extraterrestres mais nous connaissons les humains. Si vous regardez l'histoire, le contact entre les humains et des organismes moins intelligents ont souvent été désastreux pour ces derniers. Les rencontres entre civilisations se sont mal terminées pour les moins avancées technologiquement. Une civilisation lisant un de nos messages pourrait avoir des milliards d'années d'avance sur nous. Elle serait largement plus puissante et pourrait ne pas nous accorder plus d'importance qu'une bactérie n'en a pour nous.'' Argument que les partisans de la ommunication retournent : si une civilisation est plus ancienne elle aura, selon eux, acquis une certaine sagesse et surmonté les ''problèmes de jeunesse'' que nous connaissons sur Terre, comme les guerres, les risques environnementaux, la course énergétique. Et pourrait nous aider à trouver des solutions.

Mais il serait déjà trop tard, une civilisation plus avancée que nous de seulement 2 ou 3 siècles serait capable de détecter les fuites vers l'espace de nos émissions radio et TV. S'ils existent, les extraterrestres nous ont probablement déjà repérés !

Pour faire avancer le débat des chercheurs ont listé les scénarios possibles d'une rencontre. Ceux qui se terminent mal, pour nous, sont les plus nombreux, d'abord par la possibilité d'une attaque, d'une annexions, d'une mise en esclavage ou d'être éradiqué, mais aussi pour le risque d'une contamination ou d'une invasion par des espèces inconnues et virulentes.

Rien que les auteurs de science-fiction n'aient défini cent fois !

Les opinions continuent à s'exprimer, à s'affronter, réfléchir à une position commune semble une bonne idée puisque nous partageons la même planète et devront faire avec son avenir.

 

Cela aura-t-il la moindre importance ? J'en doute, parler dans le vide, et pas dans l'espace, est une habitude des homo sapiens qui imaginent que de leurs actions dépend leur destinée. Ce qu'ils attendent n'arrivent jamais. Discuter de ce qui arriverait si... ou si c'était le contraire, n'est que bavardage destiné à se rassurer en se ''préparant'' au futur. Ni nous ni moi ne verrons de contact.

Et c'est dommage !

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23 novembre 2017 4 23 /11 /novembre /2017 09:00

Science & Vie HS Spécial Extra Terrestres 2016

 

Échanges intergalactiques

Comment communiquer avec E.T.

(Oriane Dioux & olivier Lapirot)

 

Dans le cas où des civilisations extraterrestres existeraient, communiquer avec elles posent de nombreuses question : que dire, dans quelle langue, sur quel support, via quel canal ?

Le premier message adressés par les Terriens à des extraterrestres remonte à 1962, en morse, composé de trois mots : paix, lénine, urss. Démonstration de la difficulté à trouver comment s'adresser à des habitants d'autres planètes. Aujourd'hui que des exoplanètes ont été découvertes la question se repose, plus sérieusement. À l'époque ce message était à destination de Vénus, il continue à voyager dans l'Univers, l'amusant serait que quelqu'un, un jour, le reçoive et le comprenne bien que son but premier était de tester un radiotélescope ukrainien et pas de communiquer avec qui que ce fut. Une vingtaine de messages furent ensuite expédiés dans l'espace, le dernier, en 2013. un objet fut même envoyé en 1977, le Golden Record, sur la songe Voyager, mêlant images, sons et textes pour illustrer l'humanité.

Un peu de tout et de n'importe quoi a été expédié, mais ''comme on ne sait rien de ceux qui recevront ces messages, tout est pertinent, estime Florence Raulin Cerceau. Il s'agit de toucher le plus de sens possibles avec de l'art, de la musique. De montrer ce qui fait de la Terre une planète exceptionnelle.'' De fait, la variété de ces envois reflète l'absence de réflexion sur ce que l'humanité souhaite dire pour se définir. Elle n'est pas que musique et rires mais aussi guerre, maladies... Faut-il se présenter de manière partielle, partiale, mensongère ?

Deux projets sont lancés, le premier, Breakthrought Message, est porté par le milliardaire russe Yuri Milner. Il doit s'agir d'un message radio susceptible d'être une base de réflexion avant un éventuel envoi, le second découle de l’organisation Meti (Messaging, to Extraterrestrial Intelligence) fondé en 2015 par Douglas Vakoch, ancien dirigeant du Seti.

Le contenu n'est pas tout, le langage importe tout autant. Aucun consensus n'a été établi. Comment trouver nos points communs avec des êtres vivants sur une autre planètes pour établir une espèce de pierre de Rosette galactique basé sur des lois mathématiques et physiques censées être identique partout dans l'univers.

Dans les années 1960 le mathématicien néerlandais Hans Freudenthal imagina une langue fondée sur la logique et les mathématiques, le Lincos (lingus cosmica) afin de communiquer avec des extraterrestres par ondes radio en partant d'une suite de nombres entiers. Des signaux simples en amenant d'autres, de plus en plus complexes jusqu'à amener à des notions comme vrai, faux, correct, incorrect... Idée supposant que ces auditeurs penseraient comme nous, ce qui n'est pas démontré. Bien qu'il fut amélioré en 1990 ce Lincos est trop limité, il ne permet pas de parler des questions qui intéressent le monde entier.

Nouvel essai : le CosmicOs, imaginé par l’informaticien Paul Fitzpatrick. Il s'agit d'un programme informatique, envoyé avec les instructions pour le lancer sur un ordinateur, il exécute des simulations reproduit ce qui se passe sur Terre. Il suppose que les extraterrestres disposent d'ordinateur. Une vision humanocentrée !

''La communication avec les extraterrestres est difficile, elle est au croisement de l'ethnologie et de l'éthologie'' résume Dominique Lestel, éthologue du Muséum national d'histoire naturelle. Cette civilisation pour intelligente qu'elle soit ne partagerait avec nous ni histoire, ni biologie, ni civilisation, ni contexte planétaire. ''Avec des organismes avec lesquels nous ne partageons aucun gène, ni conditions d'existence, la communication est-elle possible ? Mieux vaux s'attendre à des formes de communications différentes''.

L'espéranto de l'Univers reste à inventer.

Outre le fond et la forme, se pose la question de la distance et, donc, du temps de réponse. Quel échange établir si une question met des siècles pour arriver, et sa réponse autant pour revenir ? Encore est-ce en utilisant des ondes radio se propageant à la vitesse de la lumière, un objet, s'il demande moins d'énergie pour voyager, mettrait davantage de temps pour atteindre sa destination. Voyager mettra 40 000 ans pour approcher d'une étoile, Pioneer aura besoin de 2 millions d'années. C'est long !

Ces constats établis est-il utile de tenter de communiquer ? Oui, dans la mesure où les receveurs éventuels sauraient alors que la vie a, ou aura, existé ailleurs.

Cette nouvelle serait-elle rassurante si c'était nous qui recevions un tel message ?

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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 09:00

MAXIME CHATTAM – ALBIN MICHEL – 2014

 

Le train pour Hendaye va être mis en place, Silas et Pierre attendent, le premier sans passion, le second, enthousiaste remarque la calme de son ami et s'en étonne. C'est leur grand jour ! Silas regarde les passagers, chacun absorbé, dans son téléphone, son laptop, sa tablette, son magazine... il attend une réaction, elle survient avec un peu de retard. C'est une femme qui hurle, la première à avoir remarqué l'arme qu'il tient à la main.

Enfin il peut avancer, et tirer. La panique fait se ruer les gens dans le couloir, tirer dans le tas est encore plus facile.

Silas est fier, avec Pierre ils vont entrer dans l'histoire.

Établir un nouveau record.

 

Le réveil est difficile pour Ludivine. Elle se retrouve, nue, dans une chambre inconnue, sans se souvenir de la dernière partie de sa soirée, mais elle peut imaginer ce qui s'est passé. Elle se rhabille mais un spasme violent lui lézarde le ventre. Une fois dehors elle se rend compte qu'elle n'est qu'à dix minutes de chez elle. Qui sait, peut-être son partenaire du soir sera-t-il incapable de la reconnaître. Sur son calendrier elle écrit 3/5, 5 étant le nombre de dérapages autorisés en une année. Il va être temps de retrouver sa maîtrise, les sports de combats ne suffisent pas. Il faut que je bosse. M'immerger dans les affaires me soulage. Depuis 18 mois elle étudiait les pervers pour les comprendre, savoir pour se rassurer. Pour sortir de ces zones obscures elle se laissait parfois aller.

Son portable la hèle. Segnon, son collègue l'avertit d'un go-fast prévu pour la nuit suivante. Le terrain lui ferait du bien, une enquête comme celle concernant Gert Brussin et Markus Locard ne se produisait qu'une fois par siècle.

La patience du Diable

L'interception se présente mal, la course s'engage entre les gendarmes et les truands, 250 km/h ! Ceux-ci sont finalement coincés. Leur voiture s'arrête, les vitres teintées empêchent de voir l'intérieur. Malgré les injonctions personne ne sort. Enfin le moteur s'arrête, deux hommes descendent, se laissent menotter. L'arrière du véhicule est vide. Pourquoi fuyaient-ils a le temps de se demander Ludivine juste avant que la portière arrière s'ouvre, qu'une ombre portant un sac en jaillisse, saute par dessus le rail de sécurité et disparaisse. Elle se lance à sa poursuite, le rejoint mais il se retourne, brandit un cran d'arrêt.

Le combat est bref mais Ludivine est trop bien entraînée, trop décidée pour échouer. Ayant entravé son adversaire elle récupère le sac, le soupèse, 10 kilos, un gros coup si c'est de la poudre.

Mais ce n'est pas ça, pas du tout.

Les dix sachets qu'elle trouve ne contiennent que des échantillons de peaux, et les visages de trois hommes.

La patience du Diable

Ce n'est qu'à la morgue que Ludivine Vancker apprendra l'attaque du TGV par deux ados, qui a fait 53 morts. Ça ne l'empêchera pas de demander à diriger l'enquête des trois écorchés.

 

D'abord interroger Joseph, le convoyeur de la valise. Et apprendre qu'ils en sont à leur cinquième voyage. La peau humaine est un marché en pleine expansion, et pas seulement pour ces cérémonies étranges, des cultes improbables, mais aussi pour un porte clé, une coque de téléphone... au poids elle vaut plus cher que le diamant.

Joseph est un commerçant ! Mais il finit par parler du Chelou, le mec qui les a mis sur le coup. Quelqu'un à rencontrer, vite. Bien vite on indique à Ludivine, et Segnon, son partenaire, sa planque, une barre de cité, abandonnée et en attente de démolition.

L'entrée est dans la bouche d'un clown, fresque géante peinte comme un avertissement aux importuns. Segnon hésite, pas Ludivine. L'endroit est oppressant, obscurs, et les ténèbres semblent s'approfondir à mesure qu'ils progressent, jusqu'à la découverte d'inscriptions sataniques puis d'un pentacle, puis d'un tas de cadavres de chiens et de chats.

La patience du Diable

Plus loin ils découvrent une salle illuminée par de nombreuses bougies encombré de centaines d'objets, avec un confessionnal au fond. Quand à l'homme à l'intérieur s'il avoua ses péchés ce fut la dernière chose qu'il fit.

Le Chelou s'enfuit et la course poursuite dans cet environnement est périlleuse. Elle sera vaine. C'est Ludivine après l'intervention de la scientifique qui trouvera le livre, relié en peau humaine.

Son titre était écrit à la main en gothique sur une page intérieure : Necronomicon. En fait le journal intime d'un esprit dévoué à son maître et couvert de croquis représentant des abdomens, des têtes, des corps mutilés... et une horloge constituée de corps greffés les uns aux autres. Une lecture fascinante pour la jeune femme, au point qu'elle passe la nuit au bureau pour le lire. Une piste possible.

HPL est il fou ou connaît-il, personnellement, le Diable ?

Être l'un permet-il l'autre ?

Au moins Ludivine apprendra-t-elle qu'elle a le mauvais œil, et gagnera une collier pour la protéger. Suffira-t-il, vous savez quoi faire pour le savoir.

La patience du Diable

Le Diable e(s)t Dieu sont des excuses pour bien des tueurs et si le premier l'emporte en littérature, c'est le second qui arrive en tête dans la réalité. Puisque nous sommes dans un roman, c'est donc le Diable qui tire les ficelles ici, et les pantins qui s'agitent sont animés de très mauvaises intentions. Mais sinon quel intérêt de lire un thriller ? Regarder par les yeux de Ludivine le mal à l’œuvre, et se dire que ce ne sont que des mots est rassurant. Le retour au réel l'étant moins mieux vaux lire.

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13 novembre 2017 1 13 /11 /novembre /2017 09:00

Science & Vie HS Spécial Extra Terrestres 2016

 

VIE TERRESTRE

Est-elle d'origine cosmique ?

 

La théorie de la panspermie veut que la Terre aurait été colonisée par des micro-organismes venus de l'espace. De récents travaux évoquent plutôt des molécules extraterrestres ayant atterri dans les océans de la Terre primitive, y déclenchant des réactions chimique propices à l'émergence du vivant.

En février 2015 Milton Wainwright affirme avoir trouvé dans un échantillon de poussières une bille en titane du diamètre d'un cheveu humain contenant une substance biologique proche d'un champignon. Pour le ''chercheur'' cela prouve l’envoi par les extraterrestres de micro-organismes pour ensemencer notre planète.

Un hurluberlu ? Non, un défenseur de la théorie de la panspermie reprise et popularisée en 1908 par le chimiste suédois Svante Arrhenius, laquelle postule que la vie sur Terre vient de l'espace. Nous serions des aliens qui s'ignorent. Certains n'hésitent pas à affirmer qu'il s'agit de l’œuvre d'une intelligence extraterrestre. D'autres évoquent seulement des spores transportées par des météorites. Une hypothèse parmi d'autres que rien ne démontre réellement. Autre inconvénient : elle ne dit pas d'où vient cette première forme de vie, ''repoussant simplement le problème de son origine sans répondre à une question'' souligne Nicolas Mangold.

L'origine extraterrestre de la vie Terrestre est-elle à éliminer ? Non, des spores, enfermées dans des météorites, pourraient venir jusqu'à nous et survivre à leur entrée dans notre atmosphère. Les exobiologistes sont certains que des molécules organiques ont atterri dans les océans de la Terre primitive il y a 4 milliards d'années pour être intégrées dans un ensemble de réactions chimiques menant à la naissance du vivant. 3 à 4 % des fragments de comètes, astéroïdes ou planètes recensées contiennent des molécules organiques. Parmi elles, des acides aminés, (constituants des protéines), des bases nucléiques (constituants de l'ADN) et des lipides (constituants des membranes cellulaires). La météorite de Murchison, tombée en 1969 en Australie s'est révélée porteuse de 70 acides aminés, dont 8 faisant partie des 20 entrant dans la composition des protéines du vivant ! Au total c'est plus de 14 000 molécules organiques qui ont été détectées dans la météorite. Elles contiennent du carbone, de l'hydrogène, de l'oxygène, de l'azote, du soufre et du phosphore, six éléments associés à la vie sur Terre. Des recherches ont été conduite sur des comètes et ont découvert des éléments nécessaires à la vie.

Après la formation de la Terre celle-ci subit un intense bombardement de comètes et d'astéroïdes qui importa beaucoup de matière extraterrestre. Dix millions de milliards de tonnes de matière carbonée complexe seraient arrivées sur Terre, formant une couche de 30 mètres. Les océans primitifs auraient fonctionné comme des microréacteurs chimiques. Donnant, in fine, naissance à la vie sur Terre.

Celle-ci serait donc la combinaison d’éléments nés, et d'autres arrivés, sur Terre. Rien ne permet de choisir une hypothèse. Le décor et les personnages sont connus, il reste à écrire le scénario des origines de la vie. 

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8 novembre 2017 3 08 /11 /novembre /2017 09:00

Science & Vie HS Spécial Extra Terrestres 2016

 

VIE EXTRATERRESTRE

Mais à quoi pourrait-elle ressembler (Olivier Lapirot)

 

Plus personne, ou presque, ne pense que les extraterrestres ressembleraient à de petits hommes verts. En partant de la vie sur notre planète et des conditions possibles sur d'autres planètes les exobiologistes se font une idée de leur possible apparence.

La science-fiction a souvent imaginée l'aspect des aliens, les scientifiques l'ont rarement tentés tant l'équation comporte d'inconnues. La vie dépend de la température, de la lumière, de la composition de l'atmosphère, de la pression, de la gravité...

Avec un seul exemple connu, la Terre, il est difficile pour la science de décrire une forme de vie hors d'elle tant les environnements planétaires sont différents.

Reste à exploiter la logique. Elle aurait dû d'abord prendre une forme microscopique pour donner naissance à des êtres complexes, multicellulaires, comparable à la faune et à la flore terrestres, et, pourquoi pas, à des être aussi ''évolués'' que nous.

Si cette vie s'était développée hors la chimie du carbone nous ne pourrions ni la concevoir ni l'imaginer, il est probable que nous ne la verrions même pas. Sommes nous donc voués à chercher une vie semblable à la nôtre ? Pas sûr, des spéculations restent possibles qui dégagent des principes généraux aboutissant les contours d'éventuels E.T. La gravité est présente sur toutes les planètes et dépend de leur masse. Elle limite lat aille des êtres vivants qui risqueraient de s'écrouler sous leur propre poids. Les êtres microscopiques devrait ressembler à une sphère. Constitués d'eau ils sont forcément sensibles au phénomène de tension superficielle : la surface de contact du liquide avec l'extérieur doit être minimale. Pourtant comme le fait remarquer Michel Viso, exobiologiste au CNES ''il n'y a pas d'adaptation macroscopique à une planète. On ne peut pas dire parce qu'une planète a une forte gravité que ses habitants ont de grandes jambes. Prenez les animaux des steppes africains. Vous trouvez des lions, des antilopes, des girafes, des éléphants : certains ont de petites pattes, courent vite, d'autres ont des pieds massifs. Et pourtant, ils habitent au même endroit. L'évolution d'une espèce dépend de phénomènes locaux, de son environnement et des autres espèces qui vivent autour d'elles''.

L'évolution semble être une loi applicable partout dans l'Univers. ''la caractéristique du vivant tel que nous la connaissons, c'est l'hérédité : la capacité d'une molécule à stocker de l'information, comme l'ADN, associée à un système de lecture et de réplication, rappelle Pierre-Henri Gouyon, biologiste au Muséum national d'histoire naturelle. Cela permet l'évolution et la sélection naturelle.'' Si des bactéries apparaissent sur une planète similaire à la Terre, rien ne s'oppose à ce que l'évolution se mette en place.

Parmi les adaptations susceptibles de réapparaître à chaque fois qu'une nouvelle forme de vie émerge, on trouve d'abord les systèmes sensoriels, qui permettent aux espèces de survivre. Le développement du système nerveux rend probable l'apparition d'un cerveau qui permettra de traiter l'information provenant des organes des sens de manière sophistiquée, avec des aires spécialisées. La logique voudrait que les organes sensoriels soient à proximité de l'organe qui les traite. Comme est plausible la présence d'un tuyau, avec une entrée et une sortie, pour absorber la nourriture et rejeter les déchets. La capacité de voler semble inévitable bien que les besoins énergétiques pour rester en l'air imposent de sévères contraintes sur la taille des animaux. Le vol offre un énorme avantage pour échapper aux prédateurs ou chercher sa nourriture. Paradoxalement le vol serait plus facile sur une planète avec une plus forte gravité que la Terre.

La vie marine devrait elle aussi répondre à des impératifs biophysiques, comme la symétrie bilatérale. Les amphibiens extraterrestres pourraient en revanche se différencier de nos poisons, se passer d'écailles, pour peu que l'évolution ait pris un autre chemin.

Reste la capacité à manipuler des objets, à construire des outils, conditions à l'émergence d'une civilisation. Bras, mains, pattes, tentacules, antennes... la science se perd en conjecture.

Ainsi en prenant la vie terrestre comme exemple, la science parvient à dessiner les contours d'une vie située ailleurs.

Reste à trouver un spécimen pour juger des ressemblances et des différences.

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7 novembre 2017 2 07 /11 /novembre /2017 09:00
La couronne de Golconde

Henri VernesGérald Forton – 1965 - Michel Deligne

 

Le paquebot ''Gange'' fend les eaux claires et bleues de l'Océan Indien de toute la puissance de ses diesels. Dans le salon des secondes une partie de poker acharnée a lieu. Hubert Jason gagne, normal pour un professionnel. Se trouvant sans adversaire il provoque Bob Morane qui passait par là et décide de lui donner une leçon. Un moment plus tard Morane a lessivé son adversaire, mais, trop beau joueur il lui propose un quitte ou double et fait semblant d'avoir perdu. Une jeune femme pourtant l'a remarqué et vient en faire compliment à Bob.

La couronne de Golconde

Un peu plus tard c'est lui qui surprend une conversation étrange entre Jason et un inconnu, il y est question de Miss Savadra Diamond, la jeune femme qui vint le voir sur le pont, dont il faudra ''tirer les vers du nez'', et du magot de Savadra Khan : la couronne de Golconde. Et d'un certain Monsieur Ming !

Chevaleresque il averti la jeune femme. Celle-ci décide alors de lui faire confiance et lui parle de son père, Savadra Khan, l'ancien Rajah de Phâli, de la mort de celui-ci dans des conditions étranges, de l'héritage qu'elle doit retrouver, les fameux trésors de Golconde dont la couronne est l'élément le plus important. Jason commandait la garde personnelle de Savadra avant d'être renvoyé, lui aussi connaissait l'existence du trésor et semble désirer s'en emparer.

Comment Bob pourrait-il laisser la jeune femme seule face à ses ennemis ! Seul problème, elle ne connait pas de Ming.

La couronne de Golconde

Pour assurer sa mission Morane joue les poivrots et espionne Jason, ainsi peut-il apercevoir M. Ming, vision impressionnante, même pour un aventurier comme lui. Savadra ne renonce pas pour autant et nos amis repartent pour le nord de l'Inde où les attend Dhumpa Raï dans son monastère.

La couronne de Golconde

Les difficultés commencent rapidement, le nouveau Rajah Singh les fait arrêter, qu'il soit le cousin de Savadra ne change rien. Ce dernier leur met le marché en main, leur liberté contre le secret du trésor. Devant leur refus il les fait jeter au cachot, pensant qu'un peu de fraîcheur sera favorable à leur réflexion. Pour être plus convaincant il leur montre une ouverture dans le mur par où passeraient des crocodiles si certaines vannes étaient ouvertes.

De l'eau commence à couler...

La couronne de Golconde

Quelques minutes plus tard ce sont les sauriens qui apparaissent, Morane doit avertir Singh qu'il est prêt à parler quand un homme ouvre discrètement la grille de leur cellule, Bob jurerait qu'il s'agissait de Ming.

La couronne de Golconde

Libres Bob et Savadra remontent, trouvent le corps d'un garde, poignardé, quand un cri retentit, une longe plainte modulée, déchirante et lugubre. Ils trouvent d'autres cadavres, dont celui du Rajah. Dehors ils trouvent une voiture dont le moteur tourne. Il ne leur reste qu'à prendre la direction du monastère. Ils y trouvent Dhumpa Raï. La discussion commence quand résonne à nouveau le terrifiant cri. Dhumpa Raï les informe qu'il s'agit de l'appel des Dacoïts, secte qui sema la terreur dans le pays ; il connaît aussi Ming, Satan personnifié dont on dit qu'il aurait le moyen de prolonger son existence et ne serait autre que le Ming qui régna sur la Chine de 1368 à 1644.

La couronne de Golconde

Maintenant qu'il connaît le chemin Morane se propose d'aller seul, inutile de risquer la vie de la jeune femme. Il retrouve les reste de Savadra Khan et ainsi le secret de l'ouverture de la salle au trésor mais au moment où il y pénètre Ming surgit dans son dos en compagnie de Jason et de Dacoïts.

La couronne de Golconde

Ming ne compte pas lui laisser la vie sauve mais Bob parvient à s'échapper et à se perdre dans la jungle. Caché il voit passer Ming, seul, portant la couronne. Il le suit, le voit entrer dans un temple, s'approche encore mais heurte une statue qui en tombant attire l'attention de Ming qui vient vers lui, non pas pour l'attaquer mais pour le paralyser en l'hypnotisant.

Bob ne peut plus bouger, tout juste peut-il voir son ennemi s'approcher d'une statue de Civa, l'escalader, quand un bras de pierre armé d'un sabre s'abat et tranche la main de l'imprudent qui bascule au pied de Morane qui ne peut pas bouger alors que Ming se vide de son sang. Il force sa volonté et parvient à briser le joug hypnotique. Après quoi il fait un garrot pour arrêter l'hémorragie, puis utilise un tige d'acier rougie pour cautériser la plaie. Ming ne poussera pas le moindre gémissement pendant cette action.

La couronne de Golconde

Ming pour le remercier consent à ce qu'il reparte avec Savadra, et la couronne, sans risque d'être inquiété, pour cela il lui confie un pendentif lui assurant de passer devant ses Dacoïts. Quand il croise Jason celui-ci admet qu'il a, une fois encore, tirée la bonne carte.

 

Une aventure particulière pour Morane, il y fait la rencontre de celui qui sera son meilleure ennemi : Monsieur Ming, également connu sous le surnom de … mais nous en reparlerons bientôt !

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5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 08:51

Impossible de laisser passer cette date sans rendre homme à René Goscinny. Non seulement son oeuvre est immense,  ses personnages aussi nombreux que ceux de Balzac mais son importance fut capitale également pour la reconnaissance du métier de scénariste. Alors que sans histoire il n'y aurait rien à dessiner.

Résultat de recherche d'images pour "goscinny"

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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 08:55

Science & Vie HS Spécial Extra Terrestres 2016

 

La TERRE est-elle le seul modèle ? (Martin Koppe)

 

La recherche de planète où la vie serait apparu s'est fondé sur le modèle terrestre. La découverte de vies dans des environnements extrêmes élargit le champ des possibles.

Notre planète est-elle la seule, tel un oasis cosmique, où la vie aurait pu apparaître ? L'observation des autres planètes de notre système incite à répondre négativement tant elles semblent inhospitalières. Trop chaudes, comme Mercure, pour abriter de l'eau liquide, trop froides, comme Neptune, la géante de glace. Saturées en CO2, ou en acides délétères, comme Vénus...

 

Comment penser que la vie puisse naître sur un de ces mondes, ou sur un des autres observables. La Terre semble donc une exception, c'est pourquoi les astronomes explorent l'immensité galactique en cherchent des exoplanètes lui ressemblant.

Pourtant les environnements semblant impropres à la vie doivent-ils être exclus a priori ? Observons notre planète et nous verrons que la vie put s'installer dans des contextes longtemps considérés comme hostile. De la bactérie aux tardigrades, une foule d'organismes, dits extrêmophiles, défilent les limites de la vie que nous considérions comme définitives. Des formes de vie inattendues ont été observées adaptées aux pressions abyssales des fonds océaniques, d'autres survivent à la dessiccation dans les déserts les plus arides, ou fourmillent dans des milieux glacés.

La vie ne se cantonne donc pas aux conditions que nous jugeons indispensables sur Terre, de là à imaginer qu'il en aille de même sur d'autres planètes il n'y a qu'un pas, théorique pour l'instant, mais qui sait ce que nous réserve l'avenir. Se borner à des notions habituelles limiterait nos découvertes, il convient donc d'élargir notre regard, qui sait quelles formes de vies nous découvrirons.

Quelques notions à réviser :

La zone d'habitabilité. Notion délimitant la zone ayant les critères supposés nécessaires à l'apparition de la vie. Basée sur la masse, deux fois celle de la Terre), rocheuse, disposant d'une atmosphère convenable, située sur une orbite ni trop éloignée ni trop proche de l'étoile pour permettre la présence d'eau liquide. Cette notion est sujette à caution puisqu'en l'appliquant à la Terre, celle-ci se trouve à la limite de la zone convenable de notre système.

L'eau. Sa présence semble indispensable, mais sa qualité importe également. Sa capacité ''d'activité'', la part d'eau libre disponible pour participer à des réactions chimiques. La quantité est relative puisque des bactéries furent observées dans des gouttelettes enfermées dans des hydrocarbures. Or il en existe(rait) sur Titan. Reste à s'approcher assez près pour la voir.

Le carbone. Le couple eau-carbone qui a engendré la vie que nous connaissons. Le silicium fut imaginé capable de le remplacer puisqu'il est lui aussi capable de nouer 4 liaisons chimiques (tétravalence) permettant l'édification de molécules complexes. Ces liaisons, rigides, ne semblent pas présenter la souplesse indispensables aux réactions chimiques caractéristiques du vivant. Il en va de même pour le plomb, l'étain et le germanium, eux aussi tétravalents. Pour Michel Viso, exobiologiste au CNES ''Pour obtenir des réactions chimiques nombreuses, rapides et similaires, le carbone, l'hydrogène, l'azote, le souffre et le phosphore restent la meilleure option''.

Les milieux extrêmes. Lichens, champignons et bactéries ont, sur la Station spatiale internationale, été soumis à une grande variété d'environnements extraterrestres. La plupart ont été détruites mais des échantillons de lichen Xanthoria elegans ont survécu dans les conditions de l'orbite terrestre basse. Dans une simulation de l'atmosphère martienne ce sont des échantillons de Cryomyces antarcticus et de Cryomyces minteri qui restèrent intacts. Des échantillons de Bacillus subtilis et de Bacilus pumilus soumis aux conditions de la surface de Mars purent les supporter. Le Bacilius safensis se développe 60 % mieux à bord de l'ISS que sur la terre ferme. Des animaux arrivent aussi à résister à des conditions extraterrestres. Dans ce domaine les tardigrades sont les meilleurs.

Ces invertébrés de moins de 1 millimètre de long ont colonisé les endroits les plus improbables de la Terre. Ils supportent des température de -272 à 150° C, les UV, les radiations gamma... Ils disposent d'une faculté extraordinaire : l'anhydrobiose, la capacité de supporter le manque d'eau, pendant 20 ans. Ils survivent aussi à la congélation ! Des formes de vie animale pourraient-elles apparaître sur des planètes très chaudes ou très froides ? Pas sûr, les conditions pour qu'une forme de vie apparaissent peuvent différer de celles dans lesquelles elle peut survivre. Pour autant la preuve est faite qu'il n'est pas impossible de retrouver une forme vivante dans un environnement hostile. Les chances d'en retrouver une augmentent donc.

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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 08:21

Pet Sematary - Stephen King – 1983 – Albin Michel

Louis Creed venait s'installer à Ludlow avec sa femme, Rachel, Eileen sa fille, et le chat de celle-ci, Winston Churchill, et Gage, le petit dernier. Le voyage de Chicago jusqu'à cette bourgade perdue du Maine avait duré 3 jours et la maison qui leur était promise était une bâtisse de style colonial avec 3 grandes pièces au rez-de-chaussée, 4 chambres à l'étage et une remise, le tout entouré d'une étendue de gazon. L'ensemble à la limites de terres appartenant à l'état du Maine.

Rachel et Eileen parurent ravie, Louis en soupira de joie. Après quoi elle joua à la balançoire, tomba et se mit à saigner. Gage suivit en se mettant à hurler, heureusement Louis était médecin, et pouvait affronter les risques encourus par un nourrisson. Il examina son fils et découvrit une protubérance au-dessus de sa nuque, ainsi qu'une petite créature velue que Eileen aperçut aussi, ce qu'elle crut l'autoriser à crier ''Une abeille !''

Venant de derrière lui Louis entendit une voie affirmer ''Y'a qu'à retirer le dard et frotter avec un peu de bicarbonate, et hop ! L'enflure s'en va''. Ces mots prononcés avec un telle accent qu'ils parurent une bouillie sonore pour le nouveau venu.

Louis Creed fit ainsi la connaissance de Judson Crandall. Rencontre opportune, le vieil homme était sympa et avait un jeu de clés laissé par les anciens propriétaires. Au passage Eileen l'interroge sur un chemin aperçu à la limite de la propriété.

L'installation se fait sans autres incidents. Le soir venu Louis laisse sa famille se coucher alors qu'il va voir son voisin, rien de mieux pour connaître les lieux. Judson sait tout sur tout et une seule chose lui déplait, la route qu'emprunte de nombreux camions de jour comme de nuit. Pour Louis, habitué au vacarme de Chicago le calme paraît extraordinaire.

Au passage Jud lui parla du sentier observé par la fille de Louis, il expliqua à ce dernier qu'il conduisait à un cimetière d'animaux. La route est impitoyable !

Une paire de bière ingérées Louis rentra chez lui, au moment de

se coucher il aperçut par la fenêtre la cigarette de son voisin. On dirait qu'il monte la garde, qu'il guette quelque chose.

Les semaines suivantes Louis fit connaissance avec l'université où il allait travailler, ce qui ne l'empêchait pas d'aller retrouver Jud presque chaque soir.

C'est la rentrée, chez les grands, pour Eileen. Ses parents étaient plus angoissés qu'elle mais elle rentra ravie.

Plus tard Louis s'en fut mettre le bébé au lit, le soleil de la fin d'après-midi éclairait l'escalier, parvenu au palier il ressentit d'un coup un pressentiment horrible et ténébreux et la chair de poule envahir ses bras et son dos. L'impression se dissipa et il sourit, conscient d'être tombé dans une espèce de trou psychologique, une perte de conscience brève dont les épileptiques ne sont pas seuls à souffrir. 

Bizarrement il lui revint une vision du ''hall d'exposition'' de son oncle Carl, l'entrepreneur de pompes funèbres.

Bientôt c'était Louis qui allait faire sa rentrée. Une après-midi Jud vint les voir et proposa à la petite fille de lui montrer le chemin qu'elle avait remarqué le jour de son arrivée. Un copain d'école, George Buck lui avait expliqué où il conduisait. Finalement toute la famille Creed suivit le vieil homme.

Le chemin leur permit de découvrir des paysages magnifiques, nimbés d'une impalpable brume d'or estivale. Trajet long, fatigant pour Louis qui portait Gage sur son dos, arrivés ils passèrent sous une espèce d'arcade constituée de vieilles planches abîmées au centre de laquelle une main malhabile avait écrit SIMETIERRE. L'inscrit était en partie effacée mais toujours lisible.

Ils découvrirent une clairière d'une quinzaine de mètres de diamètre, un périmètre de gazon couvert de petits monuments funéraires édifiés par des enfants. Les tombes formaient des cercles concentriques. Jud leur montra la tombe qu'adolescent il avait creusé pour son premier chien, Spot, décédé en 1914.

C'est Eileen la plus marquée par ce cimetière qui l'amène à s'interroger sur la mort en général et sur celle de Church en particulier, avec l'affirmation que ce chat est à elle, il n'est pas question qu'il disparaisse ! Rachel l'a remarqué et refuse qu'elle y retourne, elle aussi a mal supporté la visite et s'emporte à propos du malaise de sa fille pour dissimuler le sien !

La nuit suivante, incapable de trouver le sommeil, il ne put retenir ses souvenirs de défunts familiaux.

Enfin Louis peut prendre son poste de médecin chef de du centre de médecine de l'université d'Orono, la vie continuait, normale. Jusqu'à ce qu'un jeune homme soit amené à l'infirmerie avec un trou dans le crâne augurant mal de son avenir à court terme.

Pour comble de malchance l'ambulance était en panne !

Le blessé eut pourtant la force de murmurer quelques mots : Le Simetierre des animaux ! Louis est tétanisé par ces mots mais l'homme poursuit : Un cœur d'homme a un sol plus rocailleux encore, Louis. On y fait pousser ce qu'on peut... et on le soigne.

Le médecin est choqué cette fois que le mourant l'appelle par son prénom. Mais il était seul pour accompagner la victime, personne n'avait entendu ses ultimes paroles. Victor Pascow est mort, une jeune fille avec laquelle il faisait du jogging put donner son nom.

L'enquête conclut que Pascow avait franchi un carrefour protégé, une voiture l'avait heurté et projeté contre un arbre.

L'année commençait mal !

Au moins Rachel s'évertua-t-elle à lui faire passer un bon moment pour oublier l'incident. Louis s'endormit rapidement mais un bruit violent l'arracha au sommeil, il ouvrit les yeux et grâce à la lune aperçut dans l'encadrement de la porte Victor Pascow qui l'invita à faire un petit tour.

Bien sûr qu'il rêvait, alors autant jouer le jeu, et suivre le défunt. Jusqu'au Simetierre !

Victor y affirme à Louis qu'il est son ami et lui conseille de ne jamais passer le portail et que sa destruction ainsi que celle de ceux qu'il aimait était proche.

Quand il s'éveilla, réellement, Louis n'avait rien oublié.

Et ses pieds étaient couverts d'une croûte de boue séchée mêlée d'aiguilles de pin que Rachel ne doit pas voir.

SK prend son temps pour présenter personnages et environnements, histoire que nous nous familiarisons avec eux, ainsi pouvons-nous suivre les événements, dramatiques, qui vont se succéder et partager sentiments et effrois vécus par les uns et les autres.

Laissez-vous prendre par la main, le sentier est long mais vous verrez de beaux paysages, arrivé, observez les tombes, les noms, les dates, ensuite vous pourrez, ou non, continuer.

Qu'aurais-je fait si j'avais eu cette possibilité ? Je ne le saurais jamais, heureusement.

 

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