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28 mars 2019 4 28 /03 /mars /2019 09:06

Henri VernesWilliam Vance DARGAUD EDITEUR

Quelque part dans le Massif Central... La Jaguar Type E file sous la pluie, trop vite au goût de Bill qui voudrait arriver vivant pour profiter d'un bon scotch. Mais Bob, nyctalope, conduit vite et bien.

Son Monastère est enfin à portée de roues mais trop éclairé pour que ce soit normal, de plus Bertrand, l'homme à tout faire, ne se manifeste pas pour ouvrir la grille, ce que font nos amis.

Ils ont beau appeler, Bertrand ne se montre pas, c'est le colonel Craigh qui se manifeste, le chef de la Patrouille du Temps dont font partie Morane et Ballantine, lesquels ne sont pas surpris quand le colonel les avertit que Monsieur Ming fait à nouveau parler de lui, cette fois en 1387 où il a fait disparaître une région sous une bulle.

Pourtant B&B ont décidés de ne plus participer à des aventures aussi dangereuses. Mais Craigh a un argument supplémentaire, Morane connaît bien la maîtresse de ce territoire : Yolande de Mauregard.

Comment refuser ?

Bob et Bill arrivent donc dans cette région, et cette époque, qu'ils arpentèrent dans le passé, forcément. Cheminant ils rencontre une cohorte de paysans tentant d'échapper au démon aux yeux jaunes, description parfaite de M. Ming. Mais la barrière est là qu'ils ne peuvent traverser. Le surprenant est que de l'autre côté un trouvère, de rouge vêtu, chantonnant, y parvienne sans difficulté et sous l'étonnement de tous.

Bien vite les choses se gâtent, une horde de pillards menaçants apparaît animée de mauvaises intentions, mais une chanson du trouvère les effraie et les pousse à s'échapper comme s'ils avaient le Diable à leur trousse. Nos amis peuvent donc repartir pour le village, où personne ne se manifeste. Il leur faut enfoncer une porte pour rencontrer des gens et en apprendre un peu plus avant de reprendre une route au cours de laquelle ils vont tomber sur de vieux ''amis'', les Wamps et les Dacoïts, petit nouveau : un dragon à sept têtes. Lequel ne fait pas le poids, évidemment, et de ses têtes brisées sort le rire de l'Ombre Jaune.

Direction le château de Mauregard, protégé par des défenses qu'ils ne parviennent pas à dépasser, jusqu'à l'intervention d'un trouvère qu'ils connaissent déjà. Sans trop de difficulté après cela ils parviennent jusqu'à la chambre de Yolande, belle endormie qu'ils tirent de sa léthargie avec un produit qui n'existait pas à l'époque.

Mais contre Ming ils ne font pas le poids, son pouvoir hypnotique est trop fort. L'Ombre Jaune est sûre de sa victoire, il peut confier son but à nos amis avant de les faire exécuter.

Mais les voyages dans le temps présentent quelques avantages !

Pourtant le danger persiste, aidés de Sophia Paramount ils font face à des milliers d'adversaires, situation inextricable, jusqu'à la survenue du trouvère.

 

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22 mars 2019 5 22 /03 /mars /2019 08:43

André Klarsfeld, Frédéric Revah – EDITIONS ODILE JACOB – 2000

Vivre implique de mourir, et l'immense majorité des créatures vivantes sont condamnées à connaître cette fin quel que soit son environnement, les risques et dangers encourus, les maladies rencontrées et prédateurs croisés. Même quand aucun péril n'existe la mort intervient, programmée, semble-t-il, dès la naissance et consubstantielle à la vie.

Ce n'est qu'au début des années 1960 que Leonard Hayflick découvre la sénescence cellulaire, la limitation intrinsèque du pouvoir de division des cellules. Quelques siècles plus tôt Carl von Linné, fondateur de la classification des espèces vivantes, et ses élèves, tentèrent de rationaliser la mort, y voyant l'intervention de la sagesse divine imposant un ordre naturel reposant sur quatre phénomènes liés : propagation, distribution géographique, destruction et conservation. Ils soulignaient que ''même une seule plante que les animaux auraient respectée aurait pu recouvrir notre globe'', ''les prédateurs contribuant à conserver une juste proposition entre les espèces et empêchant qu'elles se multiplient au détriment des hommes et des animaux''. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas la proie qui a été créée pour le prédateur, c'est le contraire, ce dernier est au service de la première en lui permettant d'éviter une surpopulation qui conduirait à son extermination.

 

Buffon, contemporain de Linné, n'en partageait pas le finalisme et considérait que la vie n'était pas exempte de ratages, il en partageait pourtant la vision d'un équilibre fondamental :''le total de la quantité de vie est toujours le même, et la mort qui semble tout détruire ne fait aucun tort à la nature qui n'en brille que davantage, qui ne lui permet pas d'anéantir les espèces, mais la laisse moissonner les individus et les détruire avec le temps pour se montrer elle-même indépendante de la mort et du temps''.

Xavier Bichat, fondateur de l'histologie, définit ainsi la vie : ''C'est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort''. Ajoutant que l'issue est inévitable car ''il est de la nature des propriétés vitales de s'épuiser''. Bichat meurt en 1802, il a trente ans, l'année de la naissance du mot ''biologie'' sous la plume de

Jean-Baptiste de Monet, chevalier de Lamarck. Lequel oppose l'organique ''nécessairement assujetti à la mort'', à l'inorganique, immortel à défaut d'être vivant.

En 1903 Elie Metchnikoff invente le terme de ''gérontologie'' pour désigner l'étude du vieillissement, et celui de ''thanatologie'', pour l'étude de la mort.

Cependant c'est August Weismann qui s'interrogea le plus sérieusement, à partir de 1881, sur l'origine de la mort si elle n'était pas inscrite à priori dans les structures du vivant et se demanda : Quelle est la signification biologique de la mort ?

Chacun sent que le passage du temps s'accompagne de changements allant dans le sens de la destruction. Les physiciens ont reliés le désordre à une grandeur précise, l'entropie. Le second principe e la thermodynamique énonce que l'entropie d'un système fermé ne peut que croitre, ou rester stable dans des conditions irréalistes.

Toute structure ordonnée finira par disparaître. C'est cela qui définit pour la physique classique, le sens d'écoulement du temps.

 

Ce n'est pas que la mort naturelle serve à quelque chose, c'est qu'il ne sert à rien de chercher à éviter la mort éternellement. La seule finalité biologique de l'organisme est d'assurer la continuité de la lignée germinale dont il est une émanation. L'efficacité avec laquelle il accomplit cette tâche est le principal critère de la sélection naturelle. Richard Dawkins décrivit les liens entre gènes et individus en parlant de ''gènes égoïstes''. Pour lui les organismes vivants sont des ''véhicules'' transitoires, des ''machines à survie'' pour les gènes qui y voyagent à travers les génération. Un égoïsme inconscient, tenant au mode d'action de la sélection naturelle. Un gène est immortel dans la mesure où il assure la transmission de copies de lui-même, de génération en génération. Pour voyager dans le futur les gènes doivent se construire des machines de survie performantes. Sa mission remplie le véhicule, l'individu, peut disparaître.

Les cellules cessent de se diviser et meurent après un nombre à peu près constant de divisions, environ 50. nombre appelé la limite de Hayflick.

Macfarlane Burnet, Nobel de médecine en 1960, considérait qu'évolution et immortalité sont des concepts incompatibles. Si les organismes doivent s'améliorer et se renouveler tous les ans, la mort est un phénomène aussi nécessaire que la reproduction''.

La nature est nettoyée par la prédation : d'où l'aspect à peu près toujours sain des troupes d'animaux sauvages. En éliminant les malades, le prédateur fait chuter les chances de contagion. Tout comme en supprimant les infirmes ou les vieux il allège le groupe d'un poids mort''.

 

La mort est-elle ''expliquée'' dans ce livre, ou simplement son rôle pour une nature (pro)créatrice. Aujourd'hui tout est fait pour que les sapiens vivent plus longtemps, avec une forme d'utilité sociale pour justifier ce désir et des ''droits humains'' comme arguments. D'un autre côté la quête de l'immortalité est toujours active, et la mort une ennemie comme une autre qu'il serait possible de vaincre. Qu'arriverait-il s'il advenait que cette victoire soit acquise ? La mort se laissera-t-elle faire, trouvera-t-elle un moyen de revenir, et la vie prendrait-elle son triomphe pour un succès ?

Autant de questions que vous pouvez vous posez, ça risque de vous occuper un petit moment.

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 09:06

Jussi ADLER-OLSEN – 2017 – Albin Michel

L'avantage de l'aide à un peuple africain c'est qu'elle est difficile à suivre et qu'ainsi une partie, plus ou moins importante, mais souvent, plus, peut aboutir à une destination non prévue, dans des poches n'attendant que cela. Il arrive pourtant qu'il y ait des gens honnêtes, des gens s'étonnant que l'argent censé être arrivé ait disparu.

Louis Fon est une de ces personnes, conscientes des risques pris mais pas que cela puisse vraiment mal finir. Bien que Bantou, venant du nord du Cameron, il s'occupe des Bakas, peuple pygmée de la jungle Dia, un peuple à l'ancienneté incalculable, heureux de vivre et, surtout, n'ont pas la notion de l'aide internationale qu'il reçoit.

Louis a remarqué des irrégularité, il est sur que Mbomo peut le renseigner et il entend bien le confronter pour en savoir plus. Mais ce dernier n'aime pas les questions, il n'aime pas non plus ceux qui les pose et pense que supprimer les seconds permet d'en faire autant avec les premières.

Louis court dans la jungle, avec de la chance il pourrait s'en sortir. Mais celle-ci n'est pas de son côté et tout ce qu'il peut faire avant de disparaître dans un marécage est d'envoyer un SMS.

Que recevra William Stark, étonné d'un contenu sibyllin mais compréhensible en prenant le temps. Stark voudra en savoir plus, ce que dénonce Fon est-il vrai ? Alors qu'il était en Afrique il revient au Danemark aussi vite que possible.

Et disparaît !

Marco est un jeune voleur, rapide, efficace, qui rapporte beaucoup d'argent à Zola, le chef de son clan. Il rêve d'une autre vie, d'apprendre, il passe des heures dans une bibliothèque, des aspirations loin de ce que Zola lui réserve. Vieillissant, il a 15 ans, Marco attire de moins en moins la pitié, son chef prévoit qu'un handicap serait favorable, mais un vrai, une jambe écrasée par exemple.

L'ado a entendu les projets de Zola, et que son père ne s'y oppose pas, mais en aurait-il le pouvoir. Ce futur n'est pas celui qu'il ambitionne et si cela arrive alors il ne sortira jamais de la misère et de l'exploitation.

Il s'enfuit donc, poursuivi par ses anciens amis, finalement il trouve refuge dans la forêt, sous des ronces, il s'enfouit dans la terre et imagine qu'une bête crevée doit se trouver à proximité s'il en croit l'odeur. Une chance finalement puisque ainsi le chien du clan ne le repère pas.

Il entend ses anciens complices s'approcher, évoquer cet endroit qui servit il y a quelques temps à faire disparaître un corps.

L'odeur était bien celle d'un animal, à deux jambes. Enfin seul Marco peut repartir, non sans examiner le corps à côté de lui, le fouiller et, surtout, s'emparer d'un collier africain.

Il apparaîtra vite à Zola que Marco trouva refuge près de la tombe improvisée, les traces ne laissent pas place au doute, raison de plus pour rattraper le fuyard rapidement, et le faire disparaître.

Marco est doué, intelligent, motivé mais ses ennemis sont vraiment désireux de le faire taire alors qu'il hésite à aller voir la police, ne serait-ce pas trahir sa famille, même si celle-ci souhaite le voir disparaître.

C'est justement Carl Mørck et son équipe du Département V qui s'occupent de la disparition de William Stark. À leur tour ils se lancent sur les trace de Marco, mais pour le sauver, et solutionner l'affaire Stark.

Avec le risque d'un gros scandale à venir.

La cinquième enquête du Département V, toujours aussi captivante dans un Danemark où il y a toujours quelque chose de pourri.

Comme ailleurs !

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11 mars 2019 1 11 /03 /mars /2019 09:09

Henri VernesWilliam VanceDARGAUD Editeur - 1974

Les choses se présentent mal pour Bob Morane et Bill Ballantine, leur voilier est pris dans une violente tempête en pleine mer des Caraïbes. Le pire est à craindre, le mat se brise, Bill laisse échapper son flacon de whisky, bref, Tumbaga paraît loin.

Mais l'ouragan se calme, et nos amis utilisent leur moteur pour se rapprocher de leur destination. Jusqu'à ce que vienne la panne d'essence, mais le destin, Henri Vernes, ne peuvent les laisser en plan au long de l'album, ils voient donc un cargo, qui se détourne pour venir les récupérer.

Le capitaine Frizo les accueille à son bord, contre l'avis de la Senorita Fausta, là pour veiller sur la cargaisons. Frizo refuse, pas question de renier les règles de la charité maritime. Bob et Bill se voient attribuer une cabine où ils peuvent se reposer, leur destin étant atteinte le lendemain.

Pas question pourtant de finir leur voyage aussi facilement. Dès le lendemain le cargo est attaqué par des patrouilleurs Zambariens. Frizo voudrait s'arrêter, Fausta le lui interdit et, le menaçant, l'invite à se diriger vers la côté où il s'insinue dans un goulet jusqu'à s'enfoncer dans un banc de sable. Peu semble lui importer, et avec ses hommes elle fait enfermer l'équipage ainsi que nos amis.

Lesquels ne sont pas du genre à supporter la réclusion et ont vite fait de faire sauter leurs chaînes puis la porte. Avançant dans les coursives ils tombent sur l'équipage, empoisonné, heureusement qu'ils n'avaient pas touché à leur repas. Fausta est prête à tout pour remplir sa mission. Silencieusement ils s'échappent, non sans avoir découvert que la cargaison est un important stock d'armes.

Sur l'île ils avancent jusqu'à un camp dont la lumière les attire, ils aperçoivent Fausta prête à vendre ses armes à Asampa, celui contre lequel elles devaient servir. Il faut s'adapter aux circonstances ! Manquant être surpris Morane et Ballantine s'enfuient encore, parviennent même à voler un avion pour prendre la direction de Tumbaga City, où ils atterrissent sur une plage avant de se rendre à l'hôtel où ils trouvent deux chambres.

La nuit est courte, la police vient les réveiller et les emmène au poste où Morane leur précise qu'il est l'ami de Cypriano Bonaventura, le président de la république.

Finalement les policiers se montrent amicaux.

Avec Bonaventura ils font le point sur la situation, si les armes parviennent au camp adverse celui-ci prendrait l'avantage et pourrait l'emporter. Le président laisse entendre qu'il lui faudrait l'aide de 2 hommes décidés... mais Morane fait mine de ne pas avoir compris le message. Avec son ami ils ne souhaitent que repartir. Justement, un avion pour Mexico part le lendemain.

Bien sûr il va être détourné, dans le seul but de les capturer. Comme d'habitude ils ne vont pas se laisser faire et s'échapper dans les marais, inutilement, ils sont finalement capturés, mais vont profiter d'une attaque aérienne du camp d'Asampa pour s'emparer des mitraillettes de leurs geôliers et s'enfoncer dans la jungle pour retrouver le cargo et détruire la cargaison. Mais les guérilleros arrivent...

Bob et Bill vont-ils s'échapper ? L'angoisse est insoutenable.

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22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 09:00

Pierre Lemaitre – 2016 – Albin Michel  

Antoine entre dans l'adolescence, il est mal à l'aise avec ses amis comme avec lui-même. Il n'aime pas être le chef, pour ça il se trouve toujours un volontaire. Préférant la solitude il décide de construire une cabane dans un arbre de la forêt qu'il apprécie avec pour seul compagnons Ulysse, le chien de la famille Desmedt pour lequel il met au point un ascenseur pour lui permettre de venir avec lui dans l'assemblage qu'il voit comme la maison de ses rêves, celle où il pourra inviter une jeune fille de son âge.

Mais quand celle-ci viendra les choses ne se passeront pas comme il l'attendait, ni comme elle l'espérait. Parfois les garçons passent complètement à côté de ce que veulent les filles.

Un jour Ulysse a un accident, il faudrait le conduire chez le vétérinaire mais M. Desmedt n'est pas prêt à financer cette visite, il estime qu'une cartouche est un traitement suffisant et moins onéreux. Il n'a pas complètement tort mais le sort fait à son ami est un drame pour Antoine qui va avoir des conséquences tragiques puisque quand Rémi, jeune fils Desmedt, qui l'a rejoint dans la forêt le met en colère il le frappe violemment à la tempe avec une branche et le tue.

Que faire ? Appeler la police et se rendre ? C'est la solution la plus logique mais la moins littéraire, il va donc soulever le corps et l'emmener dans un endroit reculé afin de le jeter dans un trou caché sous un arbre déraciné depuis longtemps et difficile d'accès. Il rentre ensuite chez lui en courant, heureux que sa mère, avec laquelle il vit seul, ne soit pas encore rentrée, il peut se changer et tant pis pour les griffures sur ses bras et ses mains.

Un problème pourtant, il a perdu sa montre, un modèle coûteux auquel il tenait. Impossible de le retrouver, surtout que la disparition de Rémi est constaté, les gendarmes appelés, la population mise à contribution pour le chercher. Pour Antoine il ne fait pas de doute qu'il va être pris, pourtant quand il est interrogé il parvient à répondre et les enquêteurs se détournent de lui. La culpabilité, et la peur, le prennent en tenaille, il craint à tout moment de craquer et imaginer que la fuite serait une solution, sauf qu'elle lui est impossible et serait considéré comme un aveu.

La nature va venir à son aide, la grande tempête de 1999 va passer sur Beauval et causer tant de dégâts que la disparition va passer au second plan.

Il est tiré d'affaire, bien que le médecin venu le soigner après qu'il eut avalé trop de médicaments semble lui proposer de lui parler et n'avoue pas la vraie raison de l'indisposition d'Antoine.

Les années vont passées, il entame, avec succès des études de médecine en ambitionnant de partir loin, faire de l'humanitaire aux antipodes de Beauval lui conviendrait. Mais le destin, et Pierre Lemaitre sont sournois et vont le rattraper sous la forme d'abord d'un projet d'urbanisation de la forêt d'abord qui va faire découvrir les restes, bien conservés de Rémi, sur lesquels un cheveux n'appartenant pas à l'enfant va être étudié, puis d'une ''amie'' d'enfance qui lui avoue avoir été amoureuse de lui jadis, et pouvoir l'être encore. Une amie trop sexy pour qu'il lui tourne le dos quand elle en fait autant...

La suite vous la découvrirez dans ce court roman, prenant en sympathie un enfant meurtrier involontaire mais gardant un secret qui sera le boulet dont il ne se débarrassera jamais.

Pierre Lemaître a eu le Goncourt 2013 pour Au revoir là-haut, c'était plutôt une raison de ne pas le lire mais le prêt de 3 jours et une vie m'incite maintenant à découvrir ses autres romans. Vous pourriez en faire autant.

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21 février 2019 4 21 /02 /février /2019 09:00

Henri Vernes – William Vance – Éditions du LOMBARD

À errer dans les rues de Singapour Bob Morane et Bill Ballantine se retrouvent du côté de la Porte du Requin, quartier infâme semblant sorti d'un moyen âge asiatique où tous les trafics sont possibles. Dans un bouiboui Bill n'est pas surpris que le barman lui dise qu'il ne sert pas de whisky mais seulement du choum-choum, le meilleur de la ville. Alors qu'ils discutent nos amis ne remarquent pas qu'ils sont observés par le capitaine Leonid Zoltan qui justement aura besoin de deux costauds comme eux. Le choum-choum étant imbuvable Zoltan en profite pour proposer son whisky, bien meilleur mais avec un arrière goût...

Le capitaine est satisfait de son subterfuge, l'équipage du Taipeh est désormais complet, il peut partir pour Yeluk-Yeluk en quête des 7 croix de plomb, Jack Scare doit l'attendre avec impatience.

Quelques heures plus tard Morane et son vieux complice se réveillent dans la cale d'un navire entouré d'autres hommes ayant la même interrogation, inutile de réfléchir longtemps, ils ont été drogués.

Tous sont réunis le lendemain matin par le capitaine qui leur explique que s'il dut user de cette méthode pour les embarquer en échange il leur offre la fortune. Sinon c'est un voyage au pays des squales avec des bottes en fontes. Le choix est vite fait pour tous, y compris pour Bob et Bill, eux avec des arrières pensées. Eux savent que Yeluk-Yeluk est l'île des parias, le bagne de la mer de Banda où échouent la lie de l'humanité de Insulinde.

Arrivé en vue de l'île il choisit un commando chargé de libérer Jack Scare, le seul qui connaisse l'emplacement du trésor.

La mission est une réussite, Scare est libéré, et la mort d'un mari n'est qu'un incident sans importance. Seuls, ignorant que Morane les écoute, Jack et Leonid peuvent s'expliquer, le premier sachant que le second n'aurait pas agit ainsi sans arrière pensée. Celui-ci lui rappelle qu'il lui avait parlé des croix autrefois, sur le moment il n'y avait pas cru mais d'autres confidences avaient corroboré le premier récit.

Mais Jack ne fait pas confiance à Zoltan, il le connaît trop bien.

Face à ce refus le capitaine est près à utiliser la violence et commence à faire fouetter l'ancien prisonnier qui ne manifeste pas de désir de confier son secret. Il faut l'intervention de Morane pour faire cesser une torture menaçant de tuer Scare, et de rendre inaccessible les 7 croix.

La nuit suivante Bob et Bill sont prêt à sauver le bagnard et à prendre la fuite avec lui. Les 3 hommes se retrouvent donc sur une petite embarcation essayant de rejoindre la Nouvelle-Guinée en espérant que Zoltan ne les retrouve pas.

Le voyage promet de durer, Scare a justement une belle histoire à raconter : le secret des 7 croix de plomb qui remonte au temps de la révolte des Boxers et de la mise à sac de la Cité Impériale de Pékin. Quelques hommes avaient réuni un important butin, ne restait qu'à lui faire quitter la Chine. Le cacher dans des croix offertes à des missionnaires en partance pour la Nouvelle-Guinée semblait une bonne idée...

Les fuyards sont parvenus à échapper au Taipeh, mais pour

tomber sur le Poisson de Légende, mené par la belle Leï Ping Tsing. Célèbre fille et héritière du pirate Wang Ho Tsing.

Nos amis n'ont-ils échappé à Charybde que pour tomber sur Scylla ?

Leï Ping connait Jack Scare, et la légende du trésor... l'aventure est loin d'être finie, il suffit de monter à bord, sans whisky drogué, une chance.

 

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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 09:00

01net Hors-Série – Juillet-Aout 2016

ROBOTS

Mon robot de héros

Jean-Philippe Pisanias

Ils sont au cinéma, dans la littérature jusqu'aux pulp magazines, publications illustrées à bon marché qui connurent leur âge d'or dans les années 40-50. ressemblant à une boîte de conserve sur pattes ou à Terminator. Ils se sont féminisés comme pour sembler plus empathiques, comme Mimi, dans Real Humains. Certains se rebellèrent, d'autres étaient gentils, comme Goldorak protecteur de l'humanité contre de vilains extraterrestres. Depuis un siècle les robots fascinent des générations de lecteurs et de spectateurs abreuvés de mangas, de blockbusters et de littérature.

Le robot contemporain ne naît pourtant pas au Japon mais sous la plume de l'écrivain français Austre de Villiers de L'isle-Adam. En 1886 celui-ci publie L'Ève future, l'histoire d'un scientifique qui pour consoler un ami fabrique sa réplique artificielle, un androïde femme, dotée d'un QI que ne possédait pas son original humain.

Cette Ève inspirera le personnage de Maria, dans Metropolis de Fritz Lang, chef-d’œuvre expressionniste, sombre et gothique réalisé en 1927. Créée par un savant fou sur ordre d'un patron dictateur elle sème la zizanie dans un groupe d'ouvriers non sans avoir une emprise sexuelle quasi démoniaque sur les hommes.

Le robot démoniaque naît en 1920 avec R.U.R. (Rossum's Universal Robots) la pièce de Karel Čapek, premier utilisateur du terme robot. L'auteur imagine des automates construits à partir d'une matière quasi organique ressemblant à des humains, comme dans Real Humans, réalisée presque un siècle plus tard. Les questions posées par cette pièce attendent toujours de vraies réponses. Quid de leur autonomie, de leur capacité de révolte, du danger de l'intelligence artificielle, de la nature de notre relation aux machines, de la distinction entre le vivant et l'inerte. Au cinéma, dans des productions de séries B, pour être généreux, les robots seront des choses métalliques et stupides aux actions limitées par les effets spéciaux de l'époque. Aujourd'hui bien sûr ceux-ci ont fait des progrès, il suffit de regarder un épisode des Transformers pour s'en convaincre.

En 1942 Asimov ne voit dans les robots que des esclaves promis à le rester, et si dans la relation maître/esclave le second n'est pas humain cela change-t-il les motivations du premier et le jugement moral que l'on peut porter sur elles ?

Les robots vont devenir des larbins, comme Robby dans Planète interdite ou les comiques, réincarnations de Laurel et Hardy, C-3PO et R2-D2 dans Star Wars. En même temps Goldorak se fait le défenseur de notre planète, ancêtre des Mechas dont l'animation nippone est tellement riche.

Heureusement Philip K. Dick va redonner esprit et personnalité aux androïdes avec Blade Runner, renvoyant le servage asimovien dans la poubelle de la littérature. Les Réplicants amèneraient-ils l'homme à s'interroger, sinon douter, de sa propre condition ?

Terminator leur succédera, plus violent, venu du futur pour tuer Sarah Connor et l'empêcher de procréer le ''sauveur'' du monde face aux démons de métal.

En 2012 la série suédoise Akta Manniskor posera de nombreuses questions sur l'intégration des machines et l'avènement de couples mixtes d'un nouveau genre, l'humain peu séduisant pouvant choisir un(e) partenaire synthétique à son goût, les biologiques lui tournant le dos pour préférer un mâle gentil et performant.

Ce qui est vraisemblable c'est que notre véritable avenir sera différent des images que les médias en donne.

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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 09:10

01net Hors-Série – Juillet-Août 2016

ROBOTS

Transhumanisme : Tous cyborgs ?

Luc Allemand

L'homme réparé se prépare à voir lui succéder l'homme augmenté.

Si le pied droit est chaussé d'un escarpin acrobatique sans talon, le gauche est la pointe d'une pyramide noire effilée prenant son origine sous le genou. C'est la chanteuse Viktoria Modesta qui se présente ainsi dans une vidéo, elle qui choisit à 20 ans de se faire amputer une jambe atrophiée depuis la naissance. Faut-il penser qu'elle est, pour citer une de ses chansons ''I'm the prototype'' l'avant garde d'un nouveau comportement qui verrait tout un chacun, ou presque, demander le remplacement de telle ou telle partie de son corps afin d'acquérir de nouvelles caractéristiques esthétiques ou fonctionnelles ?

Avant elle, l'étasunienne Aimée Mullins, née sans péronés et amputée à un an, apprit à marcher sr des jambes artificielle, devint actrice, ambassadrice pour l'Oréal après avoir couru le 100 mètres et sauté en longueur aux JO de 1996. ''Je possède plus d'une douzaine de prothèses, chacune me donnant une expérience différente du sol sous mes pieds. Ceux qui jadis étaient handicapé aux yeux de la société peuvent dorénavant être architectes de leur propre identité, et même la réinventer en concevant leur corps comme un outil qui leur donne du pouvoir.''

Hugh Herr, directeur du groupe de biomécatronique au MIT revendique une certaine supériorité des prothèses. Lui-même amputé des deux jambes après un accident de montagne affirme que ses jambes artificielles lui permettent de grimper plus aisément qu'avant. Lui aussi change de modèle selon les circonstances. Néanmoins, souligne Nathanaël Jarrassé,

du CNRS, les deux passent sous silence les problèmes de transpiration, de rougeurs, de moignon douloureux. Le cinéma évoquant ce sujet oublient souvent l'apprentissage pour maîtriser des membres artificiels. Ce qui est possible pour les jambes l'est beaucoup moins pour les membres supérieurs, les mains en particulier sont d'une complexité impossible à reproduire.

Il n'y a pas que les membres qui soient améliorables, une expérience permit d'introduire dans des neurones de rats vivants, sans en perturber le fonctionnement, des nanofils en silicium, supports potentiels de dispositifs électroniques. Certains rats profitèrent ainsi de la capacité de distinguer les infrarouges grâce à des capteurs reliés à la zone cérébrale traitant les signaux en provenance des vibrisses.

La Darpa, l'organisme finançant la recherche militaire US a initié en 2014 le projet ElecRx visant la mise au point de dispositifs implantables suivant en permanence l'état physiologique d'un individu et stimulant ses défenses immunitaires, si besoin est. C'est le premier pas vers ''l'homme autoréparable'' sur lequel travaille la société Medtronic, spécialisée en stimulation électrique cérébrale.

L'armée, le handicap et l'industrie se rejoignent pour tirer le secteur. Cette dernière a mis au point d'exosquelettes pour aider les ouvriers dans des conditions difficiles. Certains peuvent aider à l'effort n'importe qui, pour la marche par exemple, avec des exochevilles équipées de moteurs électriques.

Plus simple, et accessible, la solution proposée par Hannes Sjöblad, du groupe suédois de biohackers BioNyfiken à laquelle ont déjà eu recours quelques milliers de personnes dans le monde. Il suffit de se faire implanter une puce NFC dans la main. Un cylindre de 2 mm de diamètre et de 12 de longueur qui ne coûte que quelques dizaines d'euros. Il peut remplacer le badge d'accès au bureau, la carte de bibliothèque, le code de déverrouillage du téléphone. Il permet aussi d'interagir avec les autres porteurs d'implant pour intégrer un nouveau type d'humain connecté.

 

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5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 08:41

01net Hors-Série – Juillet-Aout 2016

ROBOTS.

Éthique et robotique

Gabriel Siméon

Le 23 mars 2016 le robot Tay démontra que la bêtise peut être aussi artificielle. En quelques heures cette IA (sic) mise au point par Microsoft déversa un flot de tweets injurieux, misogynes, racistes et révisionnistes. L'adolescente lui servant d'avatar ne manifesta aucune émotion mais les ingénieurs n'eurent qu'à appuyer sur un bouton pour la faire taire.

Un jour viendra où les machines feront la différente entre le bien et le mal, suivant les définitions que les humains ont de ces mots. Pour parfaire (re-sic) la ressemblance avec l'intelligence humaine (bel oxymore) des scientifiques, philosophes et sociologues essaient de mettre au point une nouvelle discipline, la roboéthique : Comment initier les machines à la déontologie ?

Simple, puisqu'il ne s'agit pas de donner une conscience à une machine il est suffisant de lui interdire, par algorithmes interposés, certaines actions.

En 1942 Isaac Asimov énonça trois lois :

- Un robot ne peut porter atteinte à un humain, ni, en restant inactif, permettre qu'il soit blessé.

- Un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un humain, sauf s'ils entrent en conflit avec la première loi.

- Un robot doit protéger son existence tant que cela n'entre pas en conflit avec les deux premières lois.

À cette époque il s'agissait de science fiction mais la cohabitation devenant possible l'établissement de règles de ''vie en commun'' devient nécessaire. La Corée du Sud a déjà adopté une charte éthique dérivée des dogmes ci-dessus.

Mark Riedl et Brent Harrison, chercheurs au Georgia Institute

of Technology pensent qu'il faut leur faire lire les contes pour enfants. Ceux qui comprendront ces histoires ne deviendront

jamais de dangereux psychopathes. Tout en accomplissant leurs tâches ils privilégieront les options qui ne blesseront pas les humains. Quixote, le logiciel qu'ils ont mis au point leur lit des fables pour leur apprendre à se comporter en société.

Le robot ''kantien'' n'est pas loin, défini par Thomas Powers, un philosophe américain dont les travaux s'inspire des théories émises par E. K. avec pour ambition de développer des algorithmes permettant aux robots de forger progressivement, leurs propres règles de morale. Le problème étant qu'une loi morale souffre parfois d'exceptions sans parler de dilemmes possibles. Par exemple, si la collision est inévitable, une voiture autonome doit-elle privilégier la survie de son unique passager ou celle des deux enfants qui courent sur la chaussée ?

Une voiture ainsi bridée se vendrait-elle ?

La roboéthique pose des questions techniques et nous invite à nous interroger sur nos propres questions morales et nos choix de société. Nous ne sommes pas infaillibles, les robots ne peuvent pas l'être. Impossible de supposer qu'ils ne se tromperont jamais.

Reste à imaginer des tribunaux pour robots à l'image de ceux pour humains.

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1 février 2019 5 01 /02 /février /2019 09:00

Guillaume MussoXO Éditions – 2017

Elle est heureuse du retour du soleil, satisfaite d'avoir acheté cette robe rouge à pois blancs avec la perspective d'un déjeuner avec Jul', sa meilleure amie, suivront une manucure, et, le soir, un concert e PJ Harvey, à Brixton. Et puis elle aperçoit un petit garçon aux yeux clairs qui la regarde. Le père du bambin apparaît et c'est un choc, elle reconnaît un homme qu'elle avait fréquenté, pendant un an et qui l'avait quitté pour repartir vers sa femme. Cet enfant, elle en est sûre, aurait dû être le leur. ''Allez Jules'' on s'en va ! Jules, un des prénoms dont ils avaient parlé, ensemble.

Elle rentre chez elle, s'allonge, pleure, passe dans la salle de bain, se fait couler un bain. L'eau est chaude, les médicaments ne suffiront pas. Le rasoir...

Gaspard Coutances débarque à Roissy. Son avion était à l'heure mais il dut attendre la mise en place de la passerelle. Il regrette d'être là mais Paris lui sert d'abri pour écrire. Rien de tel qu'une ville qu'il n'aime pas pour se concentrer sur son travail.

Madeline Green arrive par l'Eurostar. Elle est épuisée et sortant de la gare regrette d'avoir oublié son parapluie. Heureusement Takomi est là, à l'heure, dans sa fourgonnette de fleuriste. Madeline avait vécu à Paris 4 ans, avant de rejoindre le brigade criminelle de Manchester qu'elle avait quitté après une enquête où elle avait échoué pour revenir dans la capitale française et y ouvrir une boutique de fleurs, vendue plus tard à Takomi. Elle avait pourtant eu l'opportunité de conclure, positivement, cette affaire, à New York à la suite de quoi elle avait intégré l'unité chargé des Cold Cases. Mais son travail se limitant au bureau elle avait renoncé, repartant pour l'angleterre. Takomi pose trop de questions, profitant d'un feu rouge elle le laisse en plan.

Gaspard se vantait de vivre hors du temps, en Grèce le plus souvent, sur son voilier, sans télé ni Internet, allant d'une île des Cyclades à une autre. 5 semaines parisiennes lui suffisait pour rédiger une nouvelle pièce qui serait jouée dans le monde entier. Toutes traitaient de l'absurdité et du tragique de la vie, de la solitude liée à la condition humaine. Lucides sur la folie du monde, sans illusion ni optimisme.

L'ex enquêtrice tire sur sa valise, pensant à ses futures escapades plutôt qu'à l'intervention qu'elle doit subir. La pluie enfin s'arrête alors qu'elle arrive rue du Cherche-Midi, allée Jeanne Hébuterne. Le code du portail est dans son téléphone, sa maison est la dernière, un cube de béton décorée d'une frise de brique rouge. Une inscription la surmontait : ''Cursium Perficio'' (ici s'arrête mon chemin). Elle referme la porte en acier et tout de suite se sent chez elle dans cette demeure datant des année 20, maison atelier ayant appartenu à un peintre connu et semblant attendre le retour de son propriétaire.

Coutances débouche rue du Cherche-Midi, à l'angle il trouve un caviste chez qui il achète quelques grand crus. Depuis longtemps il a fait sienne cette remarque de Hemingway ''Un homme intelligent est parfois obligé de boire pour pouvoir passer du temps parmi les imbéciles''. Une grille à passer, quelques pas et il découvre sa demeure pour les prochaines semaines surmontée de la même citation latine que celle de Marilyn Monroe. Une porte à passer et il pénètre dans une maison dans laquelle il se sent immédiatement à l'aise. Le décor parfait pour écrire. Un bruit pourtant attire son attention, il se retourne et découvre une jeune femme nue derrière une serviette de bains.

- Qui êtes-vous et que faites-vous chez moi ? Demande-t-il ?

- J'allais vous poser la même question. Répond la jeune femme.

Madeline peut se plaindre à Bernard Benedick, le loueur qui impute la double location à un bug informatique. Lui qui est l'héritier, et exécuteur testamentaire, de Sean Lorenz, mort un an plus tôt, à 49 ans. Benedick était son galeriste et ami depuis 20 ans, depuis la venue en France du peintre. La jeune femme veut en savoir plus et accepte l'invitation de BB qui lui raconte la vie de l'artiste américain venu vivre à Paris avant de retourner à New York, pour y mourir d'une crise cardiaque. Lorenz était un graffeur doué, fasciné par les couleurs qui s'orienta vers la peinture après sa rencontre avec Pénélope Kurkowski qui devint sa muse, puis son épouse, et la mère de son fils. Mais les choses ont mal tournées, un drame frappa le couple. Benedick finalement n'hérita que d'une boîte d'allumettes portant une pensée de Guillaume Apollinaire ''Il est grand temps de rallumer les étoiles''. Peut-être en rapport avec les ultimes œuvres, introuvables, de Sean.

Gaspard lui aussi veut garder la maison mais en faisant connaissance avec une voisine, qui fit office de baby-sitter, il commence à s'intéresser à Lorenz, à son histoire, à son mystère.

Ainsi, et sans surprise, une association improbable entre le dramaturge misanthrope et l'ex policière dépressive, se forme. Une enquête à mener, des comptes à régler, aussi, surtout, avec l'enfance, celle, vécue, de Gaspard, celle, espérée, par Madeline. Quelle chimère poursuivait le peintre, qui est le ''roi des aulnes'' ?

Rien d'inattendu dans cet opus de Musso, qu'importe la vraisemblance de l'évolution des personnages, et les rencontres ''heureuses'' qui font avancer l'enquête. Madeline et Gaspard sont sympathiques et le roman propose quelques heures de lecture distrayante.

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