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21 août 2020 5 21 /08 /août /2020 08:00

2017 – Éditions métailié – traduit par Éric Boury

Bien que constituant le second tome de la Trilogie des ombres, ce roman peut être lu par qui ne connaît pas le premier, même si nous retrouvons les mêmes personnages dans le cadre de l'occupation étasunienne en Islande au cours du second conflit mondial et une population soumise aux mêmes impératifs, spectatrice souvent d'un affrontement qui ne dit pas son nom.

Elle est jeune, jolie, et elle attend son fiancé dans une petite fille du nord de la Finlande avant de rentrer en Islande sur un paquebot avant de fuir la guerre. Le fiancé n'arrive pas, de là à imaginer qu'un sort funeste lui est promis il n'y a qu'un pas, qu'il ait été enlevé par les nazis est l'explication la plus probable, et qu'il ait été dénoncé la raison pour cela la plus logique.

Un homme est retrouvé mort, noyé, un autre est tué près d'un bar que les militaires fréquentent alors qu'une jeune femme qui y passait du temps, appréciant la compagnie des soldats, a disparu. Flovent et Thorson sont fidèles au poste, le premier est islandais, le second, aussi, mais canadien de nationalité après l'immigation, j'ai failli dire : la fuite, de ses géniteurs. L'un s'occupe du noyé, l'autre de la victime du bar. Depuis l'affaire précédente ils se complètent davantage et ensemble vont mener l'enquête dans un Reykjavik représentatif de l'obscurité qui recouvre le monde, ambiance parfaite pour que s'expriment les désirs et bassesses humaines. Il n'en manque pas !

Les troupes américaines se présentent comme protectrices mais se soucient peu des gens au point que certains, voyant la réalité qu'ils présentent, se disent que celles des autres, des ennemis, des nazis, pourraient ne pas être pire. Les soldats ne sont pas des héros mais des hommes profitant de la situation. Indridasson a fouillé son sujet, étudié l'histoire de son pays et révèle que si les hommes sont parfois pires il en est peu de bons.

Karolina peut-être, la femme de l'ombre, celle qui attend, tragique et sublime puisque sachant que ce sera en vain.

Indridasson raconte, présente, dissèque devrais-je dire mais impossible de se boucher le nez, au contraire, il faut avancer, regarder, en voir plus, en savoir trop, et n'être, au final, pas si étonné que ça de l'image de l'humain qu'il nous présente.

Froidement !

Islande oblige.

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Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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