Benjamin Ross & Barry Langford – 2015 – 6 x 52'
Londres 1827, une barque avance sur la Tamise et dans la brume, son pauvre fanal étant là pour être vu plus que l'inverse. Elle stoppe à côté d'une autre embarcation, deux hommes y maintiennent attaché un troisième et proposent à un marin de la première de l'égorger pour prouver qu'il n'est pas de la police fluviale.
Celui-ci se lève, prend appui sur la seconde embarcation, et la fait chavirer. Il s'agit en fait d'un policier, l'inspecteur John Marlott, qui enquête sur un gang de trafiquants d'opium. Enquête sous couverture parfaitement menée par un enquêteur à la redoutable efficacité.
Se débattant dans l'eau insalubre du fleuve londonien deux hommes atteignent la berge, mais le premier s'avance trop, il est pris dans des sables qui l'engloutissent, sans que le second, le policier, puisse le sauver. Trop s'approcher étant suicidaire.
Des policiers fouillent les environs pour mettre la main sur la cargaison des trafiquants, ils trouvent aussi un cadavre d'enfant. Marlott s'approche, l'observe, de près, quelque chose l'intrigue, et l'effraie, au point qu'il demande à ce que ce corps soit autopsié par le chef chirurgien de la région, Sir William chester.
À la morgue il s'enquiert des résultats obtenus et avoue à Sir William qu'il n'avait jamais eut affaire à une victime de meurtre ressemblant à celle-ci le chirurgien lui fait remarquer qu'il est impossible de tuer quelqu'un qui ne fut jamais vivant. Ce corps n'est pas celui d'un enfant, mais, ainsi que l'avait remarqué Marlott, un assemblage de cadavres, 7, désarticulés et réassemblés. Présent, le secrétaire d'état, l'équivalent du ministre de l'intérieur, intervient pour le prendre à part et lui demander que l'affaire ne soit pas ébruitée. Le lendemain
Le secrétaire d'état qui était présent demande à l'inspecteur de le suivre, il insiste pour que l'affaire ne soit pas ébruitée. Le lendemain les deux hommes se retrouvent et discutent de l'évolution nécessaire du système médical, la loi sur l'anatomie en particulier doit évoluer pour favoriser les vrais spécialistes et chasser les charlatans se parant de titres qu'ils ne possèdent pas tout en permettant à la faculté de disposer des corps dont elle a besoin. À nouveau le ministre devant à ce que l'enquête soit conduite discrètement, il pense que le ''puzzle macabre'' a été mis là par quelqu'un ne voulant pas la voir voter.
Marlott va donc être muté et devoir déménager. Il s'installe donc, déballe ses affaires, parmi lesquelles une espèce d'autel constitué de médaillons contenant l'un une photo, l'autre une mèche de cheveu d'une femme blonde dont il semble avoir été proche... Il allume une bougie.
L'enquête va être difficile pour Marlott. Récupérer autant de corps d'enfants est malaisé et demanderait du temps.
D'autant qu'il va s'avérer que huit corps différents furent utilisés. A-t-il affaire à un individu qui veut empêcher le vote d'une loi et laisser la médecine dans l'ombre de l'ignorance et de la superstition ou a-t-il un autre projet ? D'abord recenser les enfants disparus, son enquête le conduira à engager des gamins des rues, les mieux placés pour découvrir un indice ainsi qu'à retracer le trajet suivi par le corps dans la Tamise.
Mal reçu dans la brigade qu'il a intégré il hérite d'un enquêteur mal vu pour le seconder. L'affaire s'annonce compliquée, par son horreur autant que par ses à-côtés politiques. Lui ne fait que son travail et laisse sa conscience de côté.
La rumeur court parmi les enfants abandonnés, une créature sort la nuit pour chercher ses victimes. Malheureusement, pour lui, Marlott voit la syphilis qu'il croyait vaincue revenir, et le traitement au mercure provoque des effets secondaires, des hallucinations par exemple.
Quel est ce monstre ? Ce poème de William Blake, est-ce le bon indice ? À moins que ce ne soit Blake lui-même qui lui indique qu'il doit d'abord trouver la vérité de la bête... celui-ci meurt quelques heures après avoir rencontré Marlott, et lui lègue sa dernière œuvre, Le livre de Prométhée, laquelle lui sera apporté par une jeune femme répondant au non de Mary Shelley dont il ne découvrira le roman qu'ensuite.
Alléchant programme, non ?