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28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 07:51

Benjamin Ross & Barry Langford – 2015 – 6 x 52'

Londres 1827, une barque avance sur la Tamise et dans la brume, son pauvre fanal étant là pour être vu plus que l'inverse. Elle stoppe à côté d'une autre embarcation, deux hommes y maintiennent attaché un troisième et proposent à un marin de la première de l'égorger pour prouver qu'il n'est pas de la police fluviale.

Celui-ci se lève, prend appui sur la seconde embarcation, et la fait chavirer. Il s'agit en fait d'un policier, l'inspecteur John Marlott, qui enquête sur un gang de trafiquants d'opium. Enquête sous couverture parfaitement menée par un enquêteur à la redoutable efficacité.

Se débattant dans l'eau insalubre du fleuve londonien deux hommes atteignent la berge, mais le premier s'avance trop, il est pris dans des sables qui l'engloutissent, sans que le second, le policier, puisse le sauver. Trop s'approcher étant suicidaire.

Des policiers fouillent les environs pour mettre la main sur la cargaison des trafiquants, ils trouvent aussi un cadavre d'enfant. Marlott s'approche, l'observe, de près, quelque chose l'intrigue, et l'effraie, au point qu'il demande à ce que ce corps soit autopsié par le chef chirurgien de la région, Sir William chester.

À la morgue il s'enquiert des résultats obtenus et avoue à Sir William qu'il n'avait jamais eut affaire à une victime de meurtre ressemblant à celle-ci le chirurgien lui fait remarquer qu'il est impossible de tuer quelqu'un qui ne fut jamais vivant. Ce corps n'est pas celui d'un enfant, mais, ainsi que l'avait remarqué Marlott, un assemblage de cadavres, 7, désarticulés et réassemblés. Présent, le secrétaire d'état, l'équivalent du ministre de l'intérieur, intervient pour le prendre à part et lui demander que l'affaire ne soit pas ébruitée. Le lendemain

 

Le secrétaire d'état qui était présent demande à l'inspecteur de le suivre, il insiste pour que l'affaire ne soit pas ébruitée. Le lendemain les deux hommes se retrouvent et discutent de l'évolution nécessaire du système médical, la loi sur l'anatomie en particulier doit évoluer pour favoriser les vrais spécialistes et chasser les charlatans se parant de titres qu'ils ne possèdent pas tout en permettant à la faculté de disposer des corps dont elle a besoin. À nouveau le ministre devant à ce que l'enquête soit conduite discrètement, il pense que le ''puzzle macabre'' a été mis là par quelqu'un ne voulant pas la voir voter.

Marlott va donc être muté et devoir déménager. Il s'installe donc, déballe ses affaires, parmi lesquelles une espèce d'autel constitué de médaillons contenant l'un une photo, l'autre une mèche de cheveu d'une femme blonde dont il semble avoir été proche... Il allume une bougie.

 

L'enquête va être difficile pour Marlott. Récupérer autant de corps d'enfants est malaisé et demanderait du temps.

D'autant qu'il va s'avérer que huit corps différents furent utilisés. A-t-il affaire à un individu qui veut empêcher le vote d'une loi et laisser la médecine dans l'ombre de l'ignorance et de la superstition ou a-t-il un autre projet ? D'abord recenser les enfants disparus, son enquête le conduira à engager des gamins des rues, les mieux placés pour découvrir un indice ainsi qu'à retracer le trajet suivi par le corps dans la Tamise.

 

Mal reçu dans la brigade qu'il a intégré il hérite d'un enquêteur mal vu pour le seconder. L'affaire s'annonce compliquée, par son horreur autant que par ses à-côtés politiques. Lui ne fait que son travail et laisse sa conscience de côté.

La rumeur court parmi les enfants abandonnés, une créature sort la nuit pour chercher ses victimes. Malheureusement, pour lui, Marlott voit la syphilis qu'il croyait vaincue revenir, et le traitement au mercure provoque des effets secondaires, des hallucinations par exemple.

Quel est ce monstre ? Ce poème de William Blake, est-ce le bon indice ? À moins que ce ne soit Blake lui-même qui lui indique qu'il doit d'abord trouver la vérité de la bête... celui-ci meurt quelques heures après avoir rencontré Marlott, et lui lègue sa dernière œuvre, Le livre de Prométhée, laquelle lui sera apporté par une jeune femme répondant au non de Mary Shelley dont il ne découvrira le roman qu'ensuite.

 

Alléchant programme, non ?

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10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 07:28

Hart Hanson – 2015 – Fox

House est une date dans l'histoire des séries en mettant en valeur un ''héros'' intelligent, doué, cynique, moqueur et méprisant, bref accumulant les avantages quand les autres sont des benêts illustrant les valeurs et la morale d'une société faisant semblant de croire que ce sont des qualités.

Backstrom ressemble donc à House, mais d'assez loin pour qu'il ne soit pas possible de s'y tromper. Adapté des romans du suédois Leif G.W. Personn le détective Everett Backstrom est un policier doué, efficace, mais anti conformiste, il est aussi sale, alcoolique, machiste, provocateur, ignorant des règles de savoir-vivre, voir même de la plus élémentaire politesse.

Bref le policier est brillant, l'homme est un gros con. Du moins en apparence, puisqu'il ne faut jamais se fier au apparence avant de s'en être approchées afin de voir au travers les réalités qu'elles cachent. Sa carrière aurait dû connaître un autre développement si ses errements personnels n'avait conduit celle-ci à ce qui ressemble à un cul de sac, et à un état de santé qui le contraint à être suivi par un médecin qui n'a de cesse de lui dire qu'il doit impérativement mettre un terme à ses excès, sinon il y sera contraint d'une manière plus définitive. Ce que Backstrom veut bien croire mais ce n'est pas son problème, il se contente de vivre l'instant, et si celui-ci devait être le dernier cela ne paraît pas l'inquiéter.

Mais paraît seulement.

Un série policière répond pourtant à certains codes, son comportement est accepté par ses collègues, comme House, qui savent qu'il est génial, et couverts par ses supérieurs, dans la limite du raisonnable, pour la même raison. Quand il semble en transe, se mettant à la place de la personne qu'il interroge en disant ''Je suis... (l'accusé), j'ai fait ceci, cela, pour telle et telle raison, il est difficile de ne pas être fasciné par son raisonnement qui semble suivre le fil invisible d'une vérité encore inaccessible aux autres.

Rainn Wilsonne s'est amusé à composer un personnage sur mesure, l’œil bas, mal rasé, portant aussi souvent que possible un anorak rouge, buveur, fumeur, jamais coiffé, j'en passe et des meilleures. Il suffit de l'observer alors qu'il ronfle après quelques bières pour fêter le succès d'une enquête alors que ses collègues se retrouvent dans un bar pour fêter ça.

Son équipe disparate mais complémentaire, lui est tout dévoué et le couvre quand il ignore les règles de la procédure, qu'importe puisqu'il finit toujours par mettre la main sur le criminel.

Le principe de la série est intéressant, la distribution bien choisie et la réalisation correcte, le tout sauve des scénarios qui ont du mal à échapper à la banalité. On le sait, ce sont rarement eux qui nous font regarder telle ou telle série. Backstrom est prometteur et prouvera, si l'audimat lui prête vie qu'il vaut mieux que l'image qu'il se plait à donner.

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