D'une chienne à un cochon, logique, non ?
D'une chienne à un cochon, logique, non ?
Né à Libourne le 12 février 1857 il devint orphelin à cinq ans et fut élevé par ses grands-parents. Peu attiré par les études il devient matelot à 18 ans dans la Marine marchande mais sans plus de réussite. À 20 ans, revenu à Paris, il passe le concours du conservatoire, sans être accepté. Il retentera sa chance en 1879 après son service militaire, cette fois il sera reçu et entamera une carrière d'artiste dramatique, sans doute plus dramatique qu'artistique !
En 1890, après avoir abandonné le théâtre pour raison de santé il se tourne vers la peinture, le dessin et la photographie. C'est dans ce dernier domaine qu'il trouvera matière à s'exprimer. Puisque les peintres et les architectes ont besoin d'images, il va les leur fournir. Ainsi va-t-il devenir le photographe de Paris, s'intéressant à tout, des métiers qui vont disparaître, des quartiers qui sont démolis, des monuments jusqu'à chercher inlassablement ce qui est digne d'intérêt.
La Bibliothèque nationale ou le musée Carnavalet vont acheter ses images, les commerçants dont il photographie les boutiques feront de même sans que ses finances s'en portent beaucoup mieux.
Il meurt le 4 août 1927, sa tombe est dans la cimetière de Bagneux.
À la différence de la plupart des photographes de son temps il ne se soucie pas du modernisme et utilisera toute sa vie un appareil en bois, une chambre à soufflet exigeant un long temps de pause pour marquer les plaques en gélatino-bromure d'argent. Pas d'effet mais un regard qui ne veut rien rater de ce qu'il contemple et tout reporter sur sa plaque. Il ne fige pas, il capture, les gens, les lieux, une époque de transformation dont il est le meilleur témoin, en cela il peut être considéré comme le père de la photo moderne, la réalité est encore là et ses œuvres sont autant de fenêtres traversant le temps venant d'une époque où l'avenir seul était important et le passé une masse dont il convenait de se débarrasser.
Ainsi que l'a écrit Walter Benjamin : ''Avec raison, on a dit qu'il les [rue de Paris] photographiait comme le lieu d'un crime. Dans le procès de l'histoire, les photographies d'Atget prennent la valeur de pièces à conviction. C'est ce qui leur donne une signification politique cachée.''
À l'heure du numérique retrouver l’œuvre d'Atget prend davantage de sens.
Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité. |