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2 janvier 2016 6 02 /01 /janvier /2016 09:00

Reset (リセットReset) - Tetsuya Tsutsui - 2005 éditions Square Enix. Il est édité en France chez Ki-oon le 8 juin 2006.

 
RESETRESET

En 1998 un scandale financier impliqua le ministère de la défense et le géant de l'électronique ''N''. il révéla la connivence entre gouvernement et entreprises privées et provoqua de nombreuses arrestations, dont des hauts fonctionnaires. L'informateur est resté inconnu, il aurait eu accès au serveur du ministère de la défense, mais ceci fut étouffé, une faille dans les systèmes de défense était impensable. Néanmoins un adolescent fut arrêté trois ans plus tard, il avait 13 ans à l'époque des faits.

 

Un homme prend des otages dans une banque, il hurle qu'il veut savoir, sans préciser quoi, après quoi il se tire une balle dans la tête.

A-t-il eu sa réponse ?

Hitomi Shinohara est une femme au foyer avec une vie assez ennuyeuse, jusqu'au jour ou son mari, rencontré lors d'une émission de télé, est pris en otage dans la banque ci-dessus ou il travaille. Lui même se suicidera ! Comment comprendre ce qui s'est passé, sinon en regardant ce qu'était la vie de cet homme, pourtant son mari, dont elle découvre qu'il jouait en ligne à Dystopia. Jeu s'appuyant sur le contexte réel du joueur, s'y intégrant en le modifiant jusqu'à donner l'impression qu'il était le vrai. Jeu que pratiquait aussi le preneur d'otages. Lequel s'y étant immergé si profondément qu'il ne lui restait que la mort pour trouver le monde réel.

 

Hitomi va mener son enquête, aidé par Shunsuke Kitajima, le hacker, et un professeur débutant impliqué par la tentative de suicide d'un de ses élèves, heureusement tombé sur un garage à vélo qui amorti sa chute.

Ils vont remonter le fil du jeu jusqu'au quartier dans lequel le jeu se limite jusqu'au fils de la concierge du quartier, Mme Yano, laquelle vit avec lui au dernier étage d'une des tours. Quelques années plus tôt ils vivaient dans une maison qui était la dernière sur le terrain que des promoteurs immobiliers ambitionnaient afin d'y construire ce qui allait devenir le quartier Hasawagawa. Fort opportunément cette demeure disparu dans un incendie, peut-être criminel, mais il n'y eut pas d'enquête, comme par hasard. Hiroki Kano, le fils donc, fut brûlé à 80 %, dès lors, une fois rentré dans la nouvelle demeure familiale, octroyé par les promoteurs en échange des ruines fumantes, il s'installa dans sa chambre, devant son ordinateur, ne sortit plus, et créa ce jeu, Dystopia, sous le pseudo de GM, dans lequel il était imbattable, invulnérable. Aidé en cela par l'obtention par sa mère de l'ensemble des serveurs desservant le quartier. Dès lors il lui fut facile de pénétrer chaque maison dans le but de retrouver les pyromanes et d'assouvir sa vengeance, dans la réalité, et pas seulement envers les responsables de son état...

Mais la création d'un jeu capable de modifier la réalité perçue est une chose, démontrer que ce jeu fut conçu pour tuer en est une autre.

Pourtant il serait judicieux d'intervenir avant que GM n'étende le domaine de sa création à d'autres quartiers, à la ville entière, avec les effets que l'on peut imaginer.

RESET

Et cette phrase qui apparaît, dans le jeu devenu la réalité des esprits les plus faibles : 

Vous appuyez ?

Vous devriez !

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 09:00

Hozumi – 2013 – Glenat – 1 volume

Fin du XIXe siècle. Théodorus Van Gogh est un célèbre vendeur d'art chez Goupil & Cie. Ses clients : de grands bourgeois, conservateurs, en quête de signatures prestigieuses et valorisantes, persuadés que l'Art n'est accessible qu'à un échelon supérieur de la société, en excluant d'emblée la plèbe ignorante.

Mais Théo recherche et développe aussi de nouveaux talents aux techniques révolutionnaires. Souhaitant détruire le système de l'intérieur, il se sert de sa position pour mettre en avant des artistes peu académiques dont son frère Vincent et Henri Toulouse-Lautrec.

En France, l’œuvre d’Hokusai a eu une grande influence sur les peintres impressionnistes grâce à l’ouvrage La Manga présent dès 1860 dans les ateliers parisiens. Au Japon, Hokusai ressurgit dans les années 1950 dans les mangas, ces BD qui redécouvrent le trait dépouillé et l’économie de moyen dont il s’était fait le chantre... mais qui se retrouvent injustement méprisés en tant qu’“arts dérisoires”. Cependant, quand la jeune génie du manga Hozumi ose réinterpréter à sa manière les mythiques frères Van Gogh, c’est un ouvrage tout aussi iconoclaste que le Déjeuner sur l’herbe qui nous est livré.

Le titre a remporté le très populaire prix “Kono manga ga Sugoï” 2014, un prix décerné par un “jury” composé de plus de 400 professionnels de l’édition et de la librairie.

De nombreux points convergent vers la réalité de l’histoire hors du commun de ces deux frères. Mais Hozumi en profite pour s’amuser un peu avec quelques rebondissements qui viennent pimenter son récit. L’auteure emploie sa créativité en explorant toutes les facettes de l’histoire des Van Gogh. Tout s’imbrique parfaitement, même si certaines péripéties peuvent surprendre.

Le dessin associe finesse et légèreté. Précision et expressivité.

Bref, Les Deux Van Gogh, nous captive en sachant associer une part de fiction avec ce que ces deux frères ont vraiment vécu.

 

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3 octobre 2015 6 03 /10 /octobre /2015 07:19
MANHOLE

Tetsuya TSUTSUI – 2006 – 3 volumes – Éditions Ki-oon

7 décembre, 16 h32, le rue marchande principale de Sasahara. Ce sont les soldes, un marchant propose 12 rouleaux de papier toilette pour 248 yens, c'est donné...

Un homme nu, livide, déambule, hagard, mains et pieds ensanglantés, murmurant des mots incompréhensibles. Il vomit du sang sur un passant et s'écroule, mort. À 17 h 14 deux policiers, Shûchi Takimoto et Ken Mizoguchi du bureau d'investigation du commissariat enquêtent et découvrent qu'il est sorti d'une bouche d’égout. Ken est interpelé par sa jeune partenaire, Nao Inoue à laquelle il demande de recueillir un maximum de témoignages.

MANHOLE

19 h 06, salle d'autopsie du commissariat, Tadao Sugano dirige l'analyse du cadavre. Au moment où son aide va planter son scalpel il sent quelque chose bouger et avec une pince extrait de l’œil ressemblant à un vers. Le mort va être identifiée grâce à ses empreintes dentaires, il s'agit du de Yoshito Horkawa, 32 ans, chômeur, vivant au 205 de la résidence Kitahi dans le quartier de Kitamodai. Reste à interroger ses proches, la routine quoi. La résidence Kitahi n'a rien d'engageante et quand ils trouvent la mère de la victime celle-ci n'a pas l'air surprise ni peinée par le décès de son fils. Son appartement est à l'image du quartier, plein de sacs plastiques et de piles de n'importe quoi montrant qu'elle ne se débarrasse jamais de rien. Aux policiers elle montre les cicatrices des sévices que lui infligea son enfant, rien d'étonnant donc à ce qu'elle manifeste peu de peine ! Elle apprend aux policiers que Yoshito était dépendant aux jeux d'argent mais qu'elle l'avait fait entrer, gratuitement, dans un centre soignant les comportements violents et la dépendance aux jeux.

Mais la mère ignore l'adresse du centre, un photographe, ayant récupéré son fils pour l'y conduire. Le téléphone de Mizoguchi sonne, il apprend que la cause du décès est la filariose, maladie due à un parasite. Celui-ci serait source de ses hallucinations mais sa mort aurait été causée par la chute sur le trottoir.

Le 8 décembre, 12 h 12, commissariat de Sasahara. D'un côté la sections des maladies contagieuses du service de santé publique se manifeste, de l'autre, le témoin, Yôchi Amamya, sur qui le mort vomit, s'est présenté pour témoigner. Il raconte ce qui s'est passé, l'homme qu'il a vu venir vers lui, les paroles qu'il marmonnait ''Maman...'' sous le choc il laissa tomber son portable, la police l'ayant récupéré put par ce biais l'identifier. Yôchi a l'air étrange et demande à partir. Après tout il n'y a aucune raison de le retenir. Surtout sans savoir que le pansement sur sa joue cache une plaie faite la veille et par laquelle il fut contaminée par Yoshito.

Épuisé, il se retrouve dans la rue, hagard il ne voit pas venir la voiture qui le renverse. Plus haut Ken apprend que quatre vers ont été découverts dans l’œil droit de la victime, quatre filaire, une maladie qui touche surtout les chiens et les chats ! Il s'agirait d'une nouvelle espèce. Le filaire, s'introduisant dans l’œil de sa victime suit le nerf optique jusqu'au cerveau et se dirige vers l'hypothalamus qu'il dévore avec pour effet d'effacer la faim, le désir sexuel et le sommeil chez son hôte. Cette maladie est transmise par les diptère, ceux-ci peu fréquent en hiver au Japon passent la mauvaise saison au chaud, dans les égouts.

MANHOLE

Le corps de Yôchi est ramassé sur la route, des filaires adultes vont être découvert à l'intérieur comme s'il avait été contaminé par la première victime. Pour compliquer les choses, des taches circulaires sont découvertes sur le cuir chevelu de celle-ci, laissant penser qu'elle fut soumise à diverses expérience. Par conséquent que sa contamination ne doit rien au hasard.

La question centrale est donc de découvrir le centre qui accueillit Yoshita, si quelque chose lui est arrivé ça ne peut qu'être là ! L'enquête s'oriente vers le photographe qui fit office de messager. Le seul indice, fourni par la mère de Yoshita est le lieu où celui-ci avait rendez-vous avec son chauffeur. Un terrain vague !

Les voisins n'ont rien remarqué, mais la bouche d’égout attire leur attention, pourquoi les orifices de la plaque ont-ils été obstrués ? La tentation est forte pour les policiers de la soulever, d'autant qu'un pied de biche semble avoir été opportunément oublié à proximité.

Reste à oser descendre ! Rôle dévolue à Inoue, son partenaire étant trop gros pour cela. Un sac plastique sur la tête, pour la protéger des mouches, une lampe à la main, elle s'engage dans le trou. En bas elle découvre un siège noir entouré de batterie, une table et des appareils bizarres. Fouillant un peu partout elle découvre un livre de photos, de voyage, au Botswana. Elle prend une photo.

Parallèlement Takimoto interroge le père de Yoshita qui lui narre sa rencontre avec le soi-disant ''photographe'' et leur dialogue, portant principalement sur la psychiatrie en général et la lobotomie en particulier, regrettant que cette dernière ait si mauvaise presse qu'elle ne soit plus pratiquée et soulignant qu'il fallait une solution physique pour régler le problèmes des auteurs de crimes atroces. Là il montre le filaire qu'il pense être la solution, parasite capable de pénétrer le cerveau jusqu'à l'hypothalamus pour la ronger jusqu'à gommer les pulsions de son propriétaire. La preuve il la montre en ôtant ses lunettes noires et montrant qu'il n'a plus qu'un œil valide.

En lisant le récit de voyage au Botswana Nao découvre ce que son auteur y apprit en visitant le village des borgnes. Pour les policier il n'y a pas de doute, ce photographe est responsable de ce qui est arrivé et semble sûr d'avoir fait une découverte positive.

Ils ne savent pas encore à quel point !

Il vous faudra lire les deux tomes suivant pour connaître la suite, elle en vaut la peine.

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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 07:02

仮面の告白 (KAMEN NO KOKUHAKU) - Yukio Mishima (1949)

Gallimard 1971 - Traduit de l'anglais par Renée Villoteau

 

Kochan est souffreteux, malingre, impressionnable et hypersensible. Enfant il affirmait se souvenir des premiers mois de sa vie, ce qui n'attirait que moquerie et méfiance d'un entourage réfutant ses allégations par des explications plus ou moins crédibles. D'aucuns se méfiaient, imaginant que ses affirmations n'avaient d'autres buts que de faire parler les adultes.

Mais ce n'était pas le but de Kochan, lui était convaincu de se souvenir de sa propre naissance. Une image le marquait, le cuvier l'ayant accueilli pour son premier bain, cuvier neuf à la surface de bois fraîche et lisse comme de la soie. Confrontant son souvenir à la réalité objective il devait admettre que le premier manquait de crédibilité, ce qui ne l'empêchait pas de s'y accrocher.

Ce qui était avéré en revanche était qu'il était né deux ans après le grand tremblement de terre dans un quartier peu reluisant de Tokyo où se famille avait fini après un scandale ayant réduit son train de vie dans une vieille maison, bâtisse prétentieuse et crasseuse possédant un jardin que protégeait une imposante grille de fer.

Au matin du 4 janvier 1925 Kochan naquit dans cette demeure, il était neuf heures du soir, il pesait deux kilos six cents. À quatre ans il vomit une matière couleur café. Mandé, le médecin émit un doute sur sa capacité à survivre. Ce qui fut pourtant le cas mais cette maladie revint régulièrement, occasionnant des crises plus ou moins graves. Au même âge il rencontra un jeune homme sale qui fit sur lui forte impression malgré sa jeunesse sans qu'il en comprenne la raison. Alors que les autres enfants rêvent de devenir généraux lui se mit à rêver de devenir vidangeur... avant que son attention ne se déplace vers les conducteurs de hana-densha, des tramways, ou les poinçonneurs du métro. Le ''tragique'' de ces professions lui paraissant évident. Plus tard il eut un choc quand il apprit que le personnage sur une image était une femme, Jeanne d'Arc, alors qu'il était persuadé que seul un homme pouvait ainsi monter à cheval, porter une armure, pointer son épée en direction du ciel.

Au fil des années divers personnages le marquèrent, de Cléopâtre à Héliogabale... lecteur de contes de fées il préférait les princes aux princesses, surtout quand ceux-ci étaient assassinés ou promis à un sort funeste.

Pour veiller à sa santé comme lui éviter de mauvaises fréquentations sa grand-mère lui avait interdit de jouer avec les garçons du voisinage. Il n'avait, outre les servantes, pour jouer avec lui que trois fillettes choisies parmi par enfants du quartier.

Quand ses parents sont absents il profite de la liberté que lui laisse sa grand-mère, en particulier celle de fréquenter Sugiko, petite fille robuste et débordante de vie dont il partageait parfois la chambre, dormant dans un petit lit à côté d'elle, la regardant alors qu'il cherchait dans la nuit à comprendre ce qu'il était, ce qu'il voulait. Se forçant à se comporter en garçon, comme on l'attendait de lui. Conscient qu'il portait un déguisement sous lequel son moi véritable suffoquait.

L'enfance pourtant un jour disparaît et il est toujours trop tard quand on en prend conscience. Kochan assiste à une procession, des jeunes gens soudain changent de direction, passent la haute grille et saccage le jardin devant la maison, pour le simple plaisir de détruire et leur regard, pour Kochan, incarna l'expression de l'ivresse la plus obscène et la plus manifeste qui fut au monde.

Son monde va changer, sa famille se scinde et il déménage alors que son père est à l'étranger en mission officielle. Un jour alors qu'il feuillette des livres d'art appartenant à son père il tombe sur une reproduction du Saint Sébastien de Guido Reni. Œuvre ou mort et beauté s'unissent en une vision qui le bouleverse.

Son entrée à l'école secondaire sera un autre changement important. Il va faire la connaissance d'Omi, plus âgé que lui mais qui a redoublé plusieurs fois et portant sur tout et tous un regard méprisant.

Désormais ce garçon va devenir le centre de son attention, de son intérêt mais aussi de ses craintes. Incarnation d'un conflit insoluble. Comment accepter ce désir dans une société ou l'homosexualité est impossible ? Il va se rapprocher de Sonoko, sœur d'un camarade avec laquelle le mariage est envisagé.

 

Kochan est-il un masque pour Mishima ou un miroir dans lequel il regarde son passé, enfance et adolescence, en profitant pour s'observer avec lucidité et se montrer avec cette crudité qui caractérise ses textes ? Lire ce ''roman'' c'est regarder par dessus l'épaule de son auteur en sachant que qu'il le souhaite, découvrir ce qu'il vécut et mieux comprendre le cheminement de Mishima et son martyr, moins ''élégant'' que celui de Saint Sébastien.

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5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 07:42

名探偵コナン- Meitantei Konan, est un manga japonais créé en 1994 par Gōshō Aoyama et publié dans le magazine Weekly Shōnen Sunday. Il regroupe 85 volumes au Japon, 77, en France.

Shinichi Kudo est lycéen et détective, il a 17 ans mais collabore souvent avec la police. Alors qu'il se trouve dans un parc avec son amie Ran Mouri il surprend une conversation entre deux hommes habillés en noir et appartenant à une organisation criminelle inconnue. Malheureusement il se fait remarquer et les deux hommes pour le tuer l'empoisonnent avec du APTX 4869. Mais ce produit ne remplie pas son office, au lieu de le tuer il le fait régresser jusqu'à ses 7 ans.

Ayant recouvré sa conscience et ses moyens, Kudo se lance à la poursuite de cette mystérieuse organisation, pour agir discrètement il prend le nom de Conan Edogawa et puisqu'il paraît être un enfant réussi à être placé sous la tutelle de Ran Mouri dont le père, Kogoro Mouri, est détective. Il va à l'école primaire de Teitannote où il fonde un club de détectives juniors avec ses camarades de classe : Genta Kojima, Mitsuhiko Tsuburaya et Ayumi Yoshida. Agissant en tant que Conan il s'occupe des enquêtes de Kogoro Mouri qu'il met en transe avant d'usurper sa voix au moyen d'un noeud papillon électroque que le professeur Agasa inventa pour lui. Ce savant étant un des seuls à connaître sa véritable identité. Mouri étant un détective médiocre et passionné de courses qu'il suit à la télévision en buvant de la bière deviendra célèbre grâce au travail de Conan qui se cache derrière lui. Le fait qu'il ait oublié comment il résolut ses affaires lui fait parfois question, heureusement cela ne dure jamais.

Mais Conan n'est pas le seul à avoir pâti d'un effet inattendu de l'Apotoxine, la créatrice du poison, Shiho Miyano, qui travaillait pour l'Organisation des Hommes en Noir partagea cette conséquence après qu'elle se fut rebellée contre ses employeurs, ceux-ci ayant assassiné sa soeur. Parvenue à s'échapper elle prit le nom de Ai Habara et intégra l'école de Conan dont elle connaît l'identité et qu'elle aide dans son désir de retrouver les responsables de son état.

Ceux-ci ne restent pas inactifs pour autant, pour retrouver Shiho ils lancent à sa poursuite Vermouth, espionne experte dans l'art du déguisement qui lui permet de prendre n'importe quelle apparence jusqu'à s'approcher de Conan sans que celui-ci se doute de rien.

Conan va être enrôlé par le FBI et continuera ses enquêtes en même temps que sa poursuite des Hommes en Noir.

Les ''jeunes'' détectives sont un genre en soi au Japon, l'intérêt ici est la difficulté pour le héros de ne pas montrer des réactions incompatibles avec son âge apparent, surtout quand il se trouve en compagnie de Mouri Ran. Situations humoristique et énigmes parfois violentes, souvent intéressantes avec parfois quelques facilités et raccourcis, mais il en va ainsi dans toutes les séries policières. Le tout est mis en valeur par le graphisme alerte de Gōshō Aoyama. À lire comme on regarde un feuilleton, un à la fois, pour ne pas voir de trop près les ficelles d'écriture.

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3 septembre 2015 4 03 /09 /septembre /2015 07:33

Zankyou no Teroru (残響のテロル ) - Shinichirō Watanabe – 2014

 

Nine et Twelve ne se ressemblent pas mais pourtant se sont assemblés. Le premier porte des lunettes et affiche un air sérieux en toute circonstance, le second est adepte de la plaisanterie et peu céder à ses pulsions. L'un fait tout pour être discret, l''autre ne semble pas connaître le sens de ce mot. Tous les deux sont lycéens et semble normaux, si ce n'est que leur occupation principale est de poser des bombes en plein Tokyo. Un passe-temps rare chez les adolescents !

Pour l'instant.

Ils sont également les personnages principaux, difficile de parler de héros ici, de la nouvelle série de Shin'ichirō Watanabe, connu pour ses réalisations précédentes, Cowboy Bebop et Space Dandy.

Histoire d'épicer la partie ils postent sur le net des messages où ils annoncent leur prochaine action. Le premier ne fut prit au sérieux qu'une fois l'attentat réalisé et la tour visée détruite.

Terror in resonance

Shibazaki est policier, affecté depuis une affaire difficile aux archives il reste intéressé par les derniers événements et il voit le film laissé par les néoterroristes. lui comprend l'énigme des sphinges : qu''est-ce qui a quatre pattes le matin, deux à midi et trois le soir, il sait qu'il existe une autre réponse que celle habituelle voyant pour solution un être humain. Il appelle son supérieur, lui donne son avis, mais il est trop tard, l’explosion a lieu et détruit un commissariat alors qu'ils sont en communication. Shibazaki est réintégré et rejoint les policiers chargés de l'enquête en cours.

Il vient Hiroshima, il aime à réfléchir allongé sur un divan ! Pour tenter de prendre la main il profite d'un nouveau défi pour affronter et provoquer les terroristes. Il s'adresse à eux par télévision interposée, démontant la nouvelle énigme et permettant aux démineurs de trouver à temps la bombe et de la désamorcer. L'énigme, comme la précédente, fait appel à la légende d’Œdipe, sa vie, ses origines, sa fin. Après quoi il s'en prend à Nine et Twelve, les sommant de ne pas utiliser le plutonium qu'ils ont volé sans quoi ils le paieront cher.

Cette production se démarque par une représentation crédible de Tokyo, histoire d'en renforcer l'impact, elle est en prise directe avec le monde d'aujourd'hui, l’électronique, les réseaux sociaux, le net, on y parle de Tor, réseau permettant de surfer en toute anonymat, de drones et de bitcoins. Les policiers tweetent, regardent des vidéos. Toute l'histoire est liée au nouveau monde qui est le nôtre. Ou qui est censé l'être !

Nine et Twelve vont trouver une adversaire digne d'eux, Five, américaine et membre de l'I.S.A, un peu comme Raito et L dans Death Note. Duel d'intelligences, de capacité à se dissimuler avant de frapper. Jouer seul est sans intérêt. Une partie d'échec commencée il y a longtemps peut donc se poursuivre.

Mais Nine et Twelve ne sont pas seuls, au hasard d'une rencontre ils ont fait connaissance de Lisa, lycéenne martyrisée par les filles de sa classe, et lui ont mis le marché en main alors qu'elle se trouvait en situation difficile au moment du premier attentat : devenir leur complice ou mourir.

Elle a préféré la vie sauve, n'importe qui en eut fait autant.

Quelle est la motivation de ces deux adolescents, quel est leur but, pour autant qu'ils en aient un réel ? Des souvenirs les montrent dans un orphelinat, lieu où ils firent connaissance, et dont ils semblent les seuls à avoir survécus. S'agit-il d'une vengeance, du désir de réveiller un monde qui ne sait plus où il va, mais le sut-il jamais ?

Solitudes au pluriel d'individus jeunes et trop matures et lucides pour leur âge et qui s'associent pour survivre, trouvant dans la violence un moyen de survivre à celle qu'ils connurent.

Un conte sur la modernité, violent et cruel, sur une jeunesse qui ne semble pas, je n'ai pas vu tous les épisodes, concerné par je ne sais quelle revendication religieuse, encore que ce mot puisse recouvrir bien des significations.

Une très belle réalisation, des personnages intéressants bien qu'un peu schématique à la longue mais la présence de Lisa fait contrepoint à une volonté de secouer un monde qui peut n'être que l'expression de l'envie de s'éveiller en laissant derrière soi les cauchemars du passé.

Nine et Twelve sont-ils les seuls à poser des bombes, d'où viennent-ils et que vécurent-ils dans la ''colonie'' qui les poussa à un tel comportement ?

Quel était le but du projet Athena ? Quel est le but réel de Five ? Tout cela, et le reste, est à découvrir dans une série moins simple qu'on pourrait le croire.

Une fois de plus Watanabe fait appel, et s'en trouve bien, à sa compositrice habituelle : Yoko Kannoa.

Terror in Resonance est disponible en téléchargement et streaming légal sur Wakanim.tv.

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1 août 2015 6 01 /08 /août /2015 07:17

GTO

Great Teacher Onizuka (グレート・ティーチャー・オニヅカGurēto Tīchā Onizuka), abrégé en GTO, est un manga de Tōru Fujisawa racontant l'histoire de Eikichi Onizuka professeur dans une école. L'histoire de GTO suit celle de Young GTO (Shonan jun'ai gumi) qui suit elle-même celle de Bad Company, du même auteur (31 volumes pour Young GTO et un double volume pour Bad Company). Il a été prépublié dans l'hebdomadaire Weekly shōnen Magazine en 1997. En France il est publié par Pika Édition depuis février 2001. le dernier volume est sorti le 22 avril 2004.

Eikichi Onizuka a 22 ans, il est célibataire et libre comme l'air, c'est un jeune professeur dont le passé n'augurait pas qu'il obtiendrait cette qualification. Pour son premier poste il est nommé dans une classe difficile où il fait montre d'un comportement différant des autres enseignants de l'établissement. Attitude qui va lui permettre d'affronter des élèves dont le plaisir principal est de pousser à bout leurs professeur.

 

 

 

 

 

Onizuka de par son expérience sait qu'il ne faut pas se fier aux apparences ni condamner définitivement quelqu'un à cause de quelques erreurs qu'il put faire. Il sait faire fi des habitudes et traditions, se mettre à portée d'élèves qui sont à peine plus jeunes que lui. Il est prêt à s'engager pour eux, à les aider en intégrant leur monde pour leur montrer que s'il en est un autre celui-ci ne leur est pas inaccessible.

Dans le même ordre d'idée il sait qu'une bonne impression peut être aussi trompeuse qu'une mauvaise, quelqu'un peut facilement révéler des aspects de sa personnalité que, peut-être il ignorait.

Le résultat est la présentation des valeurs nécessaires à la survie en société, Onizuka est un passeur pour des jeunes qui se cherchent, ont des codes que les ''adultes'' ne comprennent pas mais pas les valeurs de ceux-ci.

Le monde éducatif japonais ne semble pas capable d'entendre ceux qui ne rentrent pas dans le moule. S'en sortent Onizuka, donc, et Fuyutsuki.

Profitez des leçons d'Onizuka, ne vous fiez pas à l'impression que vous auriez en le découvrant, il vaut mieux que ça. Ce qui ne l'empêche pas d'aimer déconner.

Non mais !

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 08:00

2026, dans la ville japonaise de Daikoku, pont entre les mondes virtuel et réel. Yūko Okonogi (appelé Yasako) vient de s'y installer avec sa mère, sa petite sœur Kyoko et son chien virtuel Densuke.

À cette époque la réalité augmentée fait partie de l'existence de chacun disposant de lunettes permettant d'y accéder. Densuke ainsi n'est visible que pour les porteurs de ces appareils comme beaucoup d'autres animaux de compagnie. Alors que Yasako et Kyoko se promènent avec Densuke elles découvrent une matière électronique illégale. Densuke disparaît, c'est en voulant le retrouver qu'elle fait la connaissance de Fumie une enfant faisant partie d'une Agence de détectives électroniques : Denno Coil, elle sera stupéfaite de découvrir que la directrice de l'Agence n'est autre que sa grand-mère.

Engagée comme huitième membre elle rencontre Yūko Amasawa, hacker qui chasse une entité virtuelle appelée Michiko, un ''virus'' d'un monde virtuel qui n'est pas sans danger. Vouloir s'y engager c'est risquer de ne plus pouvoir en revenir, totalement, à rester dans le coma dans ce monde quand dans l'autre errent des être mi-corps, mi esprit chassés par une police vantant l'autre monde, en montrant les avantage et en effaçant les effets secondaires possibles. En 2007 quand Mitsuo Iso écrivit et réalisa cette série la réalité virtuelle était encore balbutiante, aujourd'hui elle se rapproche de plus en plus avec son cortège de promesses et de menaces.

 

DC

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 08:12

 … il faut tenter de vivre. (Paul Valéry) Ce vent qui se glisse entre le calme et la tempête !

Jirō est fan d’aéronautique depuis sa plus tendre enfance, quand il rêve c'est pour s'envoler, s'éloigner de ce sol trop gorgé de banalité et découvrir le monde comme seuls les oiseaux peuvent le faire. Son souhait serait de devenir pilote mais sa mauvaise vue va l'en empêcher, lui reste à devenir ingénieur pour concevoir des aéronefs aussi beaux que ceux de Giovanni Caproni. Intelligent il n'aura pas de difficulté pour atteindre son but puis être engagé par Mitsubishi dans le but de faire évoluer les avions japonais qui souffrent d'un gros écart technologiques avec les autres pays.

Au cours d'un voyage en train pour se rendre à l'université il va traverser un tremblement de terre, celui de Kanto en 1923, l'occasion pour lui de faire connaissance avec Naoko Satomi alors qu'elle n'est encore qu'une enfant. Il va la raccompagner chez elle ainsi que son accompagnatrice qui s'est cassé la cheville dans les soubresauts du convoi. Leur histoire d'amour va commencer ainsi mais ils se retrouveront bien des années plus tard par hasard alors que, devenue une jeune fille, Naoko peint et que le vent emporte son ombrelle.

Au cours de ses études au lycée impérial de Tokyo Jirō fait la connaissance de Honjō, lui aussi ingénieur, ensemble il seront embauchés par Mitsubishi puis envoyé en Allemagne, chez Junkers, afin d'étudier les techniques modernes. De retour au Japon Honjō se dédie à la construction d'un bombardier alors que Jirō est chargé de concevoir le chasseur embarqué de la marine impériale nippone.

Tout irait pour le mieux si Naoko ne souffrait de tuberculose, cela ne peut effrayer Jirō qui la demande en mariage alors qu'ils résident à Karuizawa, la jeune femme accepte mais demande à ce que la noce ait lieu après qu'elle soit guérie.

Les premiers essais de Jirō ne vont pas être couronnés de succès, l'empennage va se briser aussi décide-t-il d'associer les techniques les plus modernes, cherchant par tous les moyens à réduire le poids, à améliorer la pénétration dans l'air.

Cette fois la réussite va être de son côté et le ''zéro'' va faire son premier vol le 1er avril 1939 à la satisfaction de tous.

Sauf celle des étasuniens en général, et de ceux de Pearl-Harbor en particulier !

 

Pour une fois Hayao Miyazaki s'inspire de la réalité pour son film, de Jirō Horikoshi ainsi que de Kirō Honjō, mais aussi du séisme de Kanto comme de l'épidémie de tuberculose ou la grande dépression. Son film a été autant critiqué par les nationaux-militaristes japonais menés par le premier ministre actuel Shinzō Abe pour son antinationalisme mais aussi par des ressortissants de République de Corée ou de Chine considérant qu'il fait l'apologie de la guerre. Les premiers me paraissent avoir raison, et tant mieux, plus que les seconds même si des images de guerre apparaissent ici ou là, Jirō veut faire de beaux avions et déplorent qu'ils soient utilisés par l'armée. Mais seule cette dernière pouvait le financer.

Il semble que la vie de Jirō ait des similitudes avec celle de Miyazaki, cela expliquerait ce choix. Moins de magie, de poésie, dans cette réalisation, l'occasion peut-être pour le réalisateur de retrouver le réel et son cortège de désolation dans une époque qui illustre parfaitement ce moment où le vent qui se lève va tout emporter sur son chemin.

Un Myazaki ne se rate pas.

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 07:50

Hiroki Endo - 1998-2008 

Hana, Enoa et Rain vivent dans une ferme située sur une île, cultivent la terre, élèvent des chèvres, bref, survivent comme ils peuvent. Alors que les deux premiers s'occupent du potager Rain, au sous-sol, essaie de restaurer des machines sans y parvenir. Hana a été marqué par sa lecture de la bible et s'interroge souvent sur la nature du péché, sur la validité de ses actes alors que Enoa prétend ne pas croire et que Rain s'essaie à l'objectivité. Il est le seul adulte du trio, les deux autres, encore adolescents, s'interrogent sur le fait qu'ils pourraient être les seuls survivants de l'espèce. Il est la mémoire, celui qui se souvient du monde d'avant. Par exemple quand il a retrouvé le père d'Enoa, le major Chris Ballade, après six ans de séparation. L'épidémie s'installait, provoquant affrontements et conflits par la peur qu'elle distillait.

D'où vient cette maladie qui calcifie la peau et nécrose les organes internes qui se liquéfient laissant derrière elle des corps semblant des statues creuses ? Certains affirment qu'elle serait née dans les laboratoires de l'armée US et s'en serait échappé. Mais Ballade affirme que nul ne connaît son origine réelle. Qu'importe que les cadavres s'amoncellent, les militaires continuent à produire des armes, à se méfier de tous, de craindre attentat et terrorisme, instaurent le couvre-feu et la loi martiale. Finalement pour eux c'est tout bénéfice ! La maladie envahie le monde mais au moins un abri survit, isolé par des filtres et une autosuffisance alimentaire et énergétique. Là encore le délire théiste va sévir et un prophète autoproclamé va affirmer que la volonté de dieu est que cette enclave disparaisse pour que ses habitants subissent le sort commun. Il va donc empêcher le fonctionnement des filtres et ouvrir la porte au virus. Rain va pouvoir s'échapper avec les enfants.

 

Eden

Le seul problème c'est qu'il finit lui aussi infecté, le vaccin qu'il a mit au point ne fit que retarder l'échéance. Produit qu'il mit au point en utilisant les globulines de Hana et Enoa, eux ont ''profité'' de l'épidémie, le virus ayant généré une modification de leur ADN.

Ayant pénétré dans les sous-sols pourtant interdits Anoa découvre la tête d'un robot qui va lui raconter son histoire : il s'appelle Chérubin et il est doté de la fonction A.I. Seizième génération, il souffrit d'un virus informatique qui lui fut transmis par un officier devenu fou, après quoi ses données furent effacées et lui désactivé. Mais pas complétement, la preuve !

 

Eden

Les événements vont s'accélérer quand des hélicoptères vont atterrir sur l'île, des soldats, mandatés par l'ONU, en descendre prendre possession des lieux. Contre toute attente Chris Ballade est vivant, du moins son cerveau, le reste de son corps relève de la cybernétique, pas de la biologie. C'est le moyen trouvé pour contrer le virus en attendant qu'un vaccin soit découvert. Petit coup de théâtre tous les militaires n'ont pas le même employeur, la majorité sert un autre maître, le Propater, conglomérat multinational, et leur but est de s'emparer des enfants, pour leur adaptation au virus.

 

Eden

Ce qu'ils vont tenter, sans succès.

Enoa avait promis à Cherubin de lui rendre son corps quand il trouva ce qui restait de lui, il tint parole et Cherubin put intervenir pour protéger ses nouveaux amis.

Reste qu'il faut partir, alors que la maladie gagne Rain qui ne peut plus parler mais dont le regard prouve qu'il est encore vivant. Il faut changer de lieu et trouver, ailleurs, un nouvel Eden.

 

Eden

La seconde partie du manga commence 20 ans plus tard, le fils de Enoa et Hana tente de survivre avec l'aide de Cherubin, il va connaître bien des difficultés, faire bien des rencontres et vivre des aventures qui seront lisibles au long des 17 volumes suivant, tous parus chez Génération Manga. Ce tome finit sur une interview de Hiroki Endo qui évoque sa naissance, ses références et le style qu'il a développé afin qu'il convienne à ce qu'il voulait exprimer.

Je n'ai pas encore lu ce manga jusqu'à sa fin mais il est assez complexe et intelligent, me semble-t-il, pour que m'y risque. 

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