Reset (リセット, Reset) - Tetsuya Tsutsui - 2005 éditions Square Enix. Il est édité en France chez Ki-oon le 8 juin 2006.
En 1998 un scandale financier impliqua le ministère de la défense et le géant de l'électronique ''N''. il révéla la connivence entre gouvernement et entreprises privées et provoqua de nombreuses arrestations, dont des hauts fonctionnaires. L'informateur est resté inconnu, il aurait eu accès au serveur du ministère de la défense, mais ceci fut étouffé, une faille dans les systèmes de défense était impensable. Néanmoins un adolescent fut arrêté trois ans plus tard, il avait 13 ans à l'époque des faits.
Un homme prend des otages dans une banque, il hurle qu'il veut savoir, sans préciser quoi, après quoi il se tire une balle dans la tête.
A-t-il eu sa réponse ?
Hitomi Shinohara est une femme au foyer avec une vie assez ennuyeuse, jusqu'au jour ou son mari, rencontré lors d'une émission de télé, est pris en otage dans la banque ci-dessus ou il travaille. Lui même se suicidera ! Comment comprendre ce qui s'est passé, sinon en regardant ce qu'était la vie de cet homme, pourtant son mari, dont elle découvre qu'il jouait en ligne à Dystopia. Jeu s'appuyant sur le contexte réel du joueur, s'y intégrant en le modifiant jusqu'à donner l'impression qu'il était le vrai. Jeu que pratiquait aussi le preneur d'otages. Lequel s'y étant immergé si profondément qu'il ne lui restait que la mort pour trouver le monde réel.
Hitomi va mener son enquête, aidé par Shunsuke Kitajima, le hacker, et un professeur débutant impliqué par la tentative de suicide d'un de ses élèves, heureusement tombé sur un garage à vélo qui amorti sa chute.
Ils vont remonter le fil du jeu jusqu'au quartier dans lequel le jeu se limite jusqu'au fils de la concierge du quartier, Mme Yano, laquelle vit avec lui au dernier étage d'une des tours. Quelques années plus tôt ils vivaient dans une maison qui était la dernière sur le terrain que des promoteurs immobiliers ambitionnaient afin d'y construire ce qui allait devenir le quartier Hasawagawa. Fort opportunément cette demeure disparu dans un incendie, peut-être criminel, mais il n'y eut pas d'enquête, comme par hasard. Hiroki Kano, le fils donc, fut brûlé à 80 %, dès lors, une fois rentré dans la nouvelle demeure familiale, octroyé par les promoteurs en échange des ruines fumantes, il s'installa dans sa chambre, devant son ordinateur, ne sortit plus, et créa ce jeu, Dystopia, sous le pseudo de GM, dans lequel il était imbattable, invulnérable. Aidé en cela par l'obtention par sa mère de l'ensemble des serveurs desservant le quartier. Dès lors il lui fut facile de pénétrer chaque maison dans le but de retrouver les pyromanes et d'assouvir sa vengeance, dans la réalité, et pas seulement envers les responsables de son état...
Mais la création d'un jeu capable de modifier la réalité perçue est une chose, démontrer que ce jeu fut conçu pour tuer en est une autre.
Pourtant il serait judicieux d'intervenir avant que GM n'étende le domaine de sa création à d'autres quartiers, à la ville entière, avec les effets que l'on peut imaginer.
Et cette phrase qui apparaît, dans le jeu devenu la réalité des esprits les plus faibles :
Vous appuyez ?
Vous devriez !