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11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 07:00

The Duellists – Ridley Scott – 1977 – 100'

En 1800 à Strasbourg, le lieutenant Gabriel Féraud du 7ème Régiment de Hussards blesse au cours d'un duel le neveu du maire. Suite à cet incident le brigadier-général Treillard ordonne au lieutenant Armand d'Hubert de l'arrêter. D'Hubert retrouve Féraud en compagnie d'une amie, celui-ci considère cet ordre comme une insulte et provoque, c'est une habitude, d'Hubert. Il aura tort puisqu'il perdra.

Féraud est furieux et entend prendre sa revanche, il en aura l'occasion à Augsbourg. Cette fois d'Hubert est blessé. Le temps de se remettre et anticipant la prochaine rencontre avec son ennemi intime il s'entraîne. Cela aurait pu être la ''belle'' mais aucun ne put prendre l'avantage sur l'autre, la fatigue les convainquit de reporter cet affrontement.

Nommés capitaines ils se retrouvent en 1806, à Lübeck. Duel à cheval cette fois. Histoire d'alterner c'est Féraud qui est blessé. Leur rencontre suivante aura lieu en 1812, lors de la Campagne de Russie. Cette fois ils combattent ensemble des cosaques. La victoire assurée d'Hubert propose à son partenaire que leur prochain duel se fasse au pistolet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les années passent, ils se retrouvent brigadier-général. Quand Napoléon revient de l'île d'Elbe d'Hubert refuse de le rejoindre, son adversaire l’accusera de trahison. Mais après les Cent-Jours Napoléon repart en exil, trop loin pour en revenir, d'Hubert en profite pour rejoindre Louis XVIII. Quand il apprend que Féraud a été arrêté et doit être guillotiné il intervient auprès du ministre de la police, en demandant à ce que cela reste discret.

Ils se retrouveront, forcément. Duel aux pistolets, comme prévu. Féraud tire, rate. Au tour de d'Hubert qui...

Cette première réalisation est l'adaptation de la nouvelle de Joseph Conrad, parue en 1908 ''Le Duel'', elle-même inspiré des combats qui opposèrent durant vingt ans Pierre Dupont de L'Étang (d'Hubert) et François Fournier-Sarlovèze (Féraud) avec une telle régularité que leurs affrontements suivaient un code établi à l'avance.

Pour son premier film Scott signe une réalisation à l'esthétisme parfaitement maîtrisé, il avait bien regardé Barry Lyndon.

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9 avril 2019 2 09 /04 /avril /2019 08:00

Snowman – Tomas Alfredson – 2017 – 119'

L'enfance se paye toujours ! Ce petit garçon aurait probablement connu une vie différente si la sienne l'avait été également, si son père s'était occupé de lui et n'avait pas été un salaud sadique qui battait sa mère quand il ne récitait pas parfaitement sa leçon, pensant probablement qu'ainsi le garçonnet serait motivé pour être meilleur la fois suivante. Ce qui n'empêchait pas le géniteur en question de coucher avec la femme qu'il venait de cogner.

Un jour l'homme en question, policier de son état, s'en va, affirmant qu'il n'a plus rien à faire ici, la mère de l'enfant essaie de le rattraper en voiture mais sort de la route et se retrouve sur un lac gelé. La glace est trop fine pour résister longtemps, le petit garçon qui avait eu le temps de monter peut sortir, sa mère aurait le temps d'en faire autant mais elle s'y refuse. L'enfant regarde donc sa mère, qui ne quitte pas ses yeux, disparaître dans l'eau alors que sur la route son père observe ce qui se passe sans intervenir.

De quoi perturber une enfance, non ?

Harry Hole était un policier renommé, dont les enquêtes sont encore citées en exemple dans les écoles de police. Il n'est plus qu'une épave flottant sur une mer d'alcool, faisant semblant de travailler pour justifier son salaire.

Un jour il reçoit un étrange message signé d'un bonhomme de neige sans que cela évoque quoi que ce soit en lui bien qu'il y soit question d'une ''rencontre'' future.

La petite fille est seule chez elle, la fenêtre est ouverte, aucun bruit nulle part. Elle se lève, appelle sa maman, en vain.

Au commissariat Hole croise une jeune recrue, Katrine Bratt dont il découvre qu'elle s'intéresse à une ancienne enquête, une femme retrouvée coupée en morceau. Le policier chargé de l'enquête, connaissant lui aussi des problèmes d'alcool s'était, apparemment, suicidé.

Ensemble ils partent sur les lieux d'une nouvelle disparition signalée par une petite fille. Aucun indice sur les lieux, sinon l'écharpe laissée autour du cou d'un bonhomme de neige placé de façon à regarder l'appartement de la disparue.

L'enquête de Hole et Bratt va les conduire dans le passé à retrouver diverses disparitions sans que la police ait manifesté le moindre intérêt laissant le champ libre au tueur.

La critique du film a été presque unanimement mauvaise, et à le voir je peux le comprendre tant l'action est décousue, le réalisateur avouera qu'il manque une partie du scénario, même les comédiens paraissent s'ennuyer. Dommage, les romans de Jo Nesbo que j'aie lu sont excellents, les personnages existent dans des situations qui font souvent écho à leurs vies. La distribution est intéressante, de Michael Fassbender à Val Kilmer en passant par la sublime Rebecca Ferguson qui à elle seule justifie de regarder cette production.

Pour retrouver une bonne impression du réalisateur je vous recommande Morse. Une réussite totale !

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4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 07:00

Andy Muschietti – 2013 - 100'

Les marchés boursiers s'effondrent, les suicides se suivent, et se ressemblent. À la radio il est question d'un homme recherché pour plusieurs meurtres.

Justement, nous en voyons un qui entre précipitamment chez lui, prend ses enfants, les fait monter dans sa voiture et file aussi vite que possible. Il roule sur une route enneigée, derrière lui sa fille ainée lui demande de ralentir mais il n'en fait rien. Ne soyons pas étonné que le véhicule parte en tête à queue puis bascule dans le ravin.

 

La police a investi la maison du criminel, le frère arrive mais ne peut entrer et on ne lui dit rien.

 

L'accident n'a été grave que pour la voiture, l'homme et ses fillettes marchent dans la forêt, difficilement car la neige et le froid les ralentissent. Ils trouvent une maison isolée semblant abandonnée. Impossible de refuser ce qui paraît une chance. Ils entrent, allument un feu pour se réchauffer. Quand la plus grande fait remarquer qu'il y a une dame dehors il met du temps à réagir mais ne remarque rien ni personne. Resté seul il sort de sa poche l'arme dont il s'est servi quelques heures plus tôt. Sa décision est prise, il a tout perdu et doit terminer ce qu'il a commencer. Il se retourne, va pour se diriger vers ses enfants mais quelque chose intervient, une forme indistincte qui se saisit de lui, le soulève et l'entraîne dans l'obscurité.

 

Les deux fillettes restent seules, devant la cheminée avec les bruits de la maison pour seule compagnie. Une cerise roule sur le sol jusqu'à elles...

 

5 ans plus tard !

 

Lucas, le frère, finance comme il peut les recherches pour retrouver son frère et ses nièces, mais son dernier chèque n'ayant pas été honoré elles risquent d'être suspendues. Histoire de finir la journée ses enquêteurs trouvent la voiture disparue. Aucune trace à l'intérieur, c'est plutôt bon signe. Grâce à une poupée, et au flair de leur chien, ils dénichent la maison, y entrent. Ils trouvent des dessins d'enfants, une chaussures, une peluche... un tas de noyaux de cerises, et les enfants.

Victoria et Lily ont été marquées par leur isolement et montrent des difficultés de communications. Surtout la plus jeune qui n'était qu'un bébé au moment de son arrivée dans la maison. Petit à petit pourtant elles se laissent approcher, apprennent à parler de ce qui est arrivé, de l'expérience qu'elles vécurent. Victoria sera surtout heureuse de retrouver une paire de lunettes lui permettant de revoir le monde correctement.

Le mystère demeure de la façon dont elles survécurent, bien qu'elles parlent d'une présence protectrice qu'elles appellent Mama. Pour retrouver le réel, rien de mieux que la famille. Leur oncle et son épouse, Annabelle, chanteuse dans un groupe de rock ; les accueillent chez eux bien que la sœur de leur mère ait tenté de faire valoir ses droits.

Le psychologue qui les suit les leur confit donc à condition qu'il puisse venir régulièrement, continuer de leur parler, de les interroger, et même de les hypnotiser pour faire remonter souvenirs et expériences que la conscience refuse.

L'installation se fait donc, les fillettes partagent la même chambre mais la petite persiste à vouloir dormir sous son lit. Ça lui passera pensent les grandes personnes. Au moins jusqu'à ce que des événements étranges comment à se produire, que Victoria commence à parler, en transes, d'une histoire que Mama leur racontait, celle d'une patiente d'un asile de la région eut un enfant, qu'il mourut, qu'elle réussit à s'échapper... Une histoire qu'elle leur raconte encore, la nuit, pendant qu'elles rêvent.

Lucas tombe dans les escaliers, reste quelque jours dans le coma, Annabelle se retrouve seule avec les enfants. Mais les événements vont se succéder, Mama semble décidée à récupérer les fillettes. Comment apaiser sa détresse ?

 

Mais pour le connaître vous pouvez vous procurer cette production de Benicio del Toro. Je suis mauvais juge de la capacité de ce film à vous faire trembler, l'habitude sans doute.

La réalité est bien plus épouvantable, et elle ne fait pas que chuchoter dans nos rêves.

S'il n'y avait que le cinéma pour nous effrayer...

 

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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 08:37

André Téchiné – 2017 – 103'

Paul Grappe est jeune, il est amoureux de Louise, qui le lui rend bien, ils ont tout pour être heureux. Si ce n'est que la guerre est déclarée en cette année 1914 et que Paul est mobilisé.

La rupture avec son petit monde est violente, c'est un euphémisme, il se retrouve dans une tranchée, confrontée à la mort, et Paul n'a pas envie de mourir, il ne veut pas accompagner ses camarades, il ne faudrait pas en rajouter beaucoup pour le traiter de lâche.

Un jour il est blessé, à un doigt, l'hôpital est un endroit peu accueillant, considérant la nature des blessures des autres militaires, mais moins dangereux. Paul fait durer sa blessure, jusqu'à ce que cela paraisse suspect, qu'ordre lui soit donné de rejoindre son unité.

Une dernière nuit qu'il met à profit pour déserter et retourner chez lui en sachant que la police ne tardera pas, qu'il lui faut se cacher. Il s'installe donc dans la cave dont l'entrée est dissimulée derrière un buffet.

La situation s'installe, vite pénible pour le jeune homme qui ne peut pas sortir, il serait dénoncé, arrêté, fusillé probablement.

Louise lui propose de s'habiller en femme, ainsi il pourrait sortir. Paul refuse, pas question, mais la cave devient insupportable et il finit par accepter.

Cela va être une révélation pour lui, sa nouvelle personnalité va se révéler plus attrayante que l'autre, et chaque nuit il va sortir, sous l'apparence de Suzanne, prendre la direction du bois de Boulogne, se livrer à la prostitution et découvrir des plaisirs qu'il n'imaginait pas. Ainsi la situation financière du couple va-t-elle s'améliorer.

Paul Grappe va être amnistié, la guerre est finie, il pourrait retrouver son nom, sa place, mais Suzanne ne veut pas céder la place, elle a pris le pas sur Paul, la vie qu'elle mène est tellement plus excitante que celle qu'il aurait.

L'histoire des Grappe va être connu, mieux, elle va être transposée sur scène, avec Paul dans ses propres rôles, personne ne pourrait le remplacer, le public veut le voir lui et apercevoir Suzanne, la vraie, si l'on peut dire.

Le ménage à trois entre Paul, Louise et Suzanne est compliqué, surtout quand la seconde va tomber enceinte. Pour Suzanne c'est insupportable, comme l'est le passage du temps et la difficulté à retrouver des années, folles peut-être, mais disparues.

Cette incroyable histoire vraie était l'occasion de la replacer dans l'Histoire, avec une majuscule, ces années-folles où tout semblait possible. Ce n'était pas le choix de Téchiné qui filme au plus près ses héros, un couple à trois, mené par une passion qui ne pouvait finir autrement.

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21 mars 2019 4 21 /03 /mars /2019 08:25

Hubert Charuel – 2017 – 90'

Pierre est éleveur de vaches laitières. Ses journées sont bien occupées entre ses bêtes, ses parents, sa sœur qui est vétérinaire et ses copains qu'il voit rarement. Sa mère voudrait qu'il épouse la jeune, et jolie, boulangère. Mais le temps lui manque.

Depuis quelques mois une maladie fait parler d'elle dans le Nord de la France. Si un animal est contaminé tout le troupeau sera éliminé au nom du principe de précaution. C'est une angoisse permanente pour le jeune homme qu'une de ses bêtes soit contaminée.

Justement une de ses vaches montre des signes faisant penser à ceux de la nouvelle maladie. C'est une catastrophe pour Pierre qui ne veut pas que cela soit vrai et mentira quand un inspecteur viendra vérifier s'il se passe quelque chose de grave. Mais Pierre a triché, il a tué son animal, s'est débarrassé du corps, l'a incendié, espérant ainsi contenir l'infection.

Mais la surveillance est constante, un autre inspectrice constatera qu'il manque un animal de son troupeau. Pierre affirmera qu'il a disparu sans qu'il sache comment. Personne n'y croit, surtout pas les gendarmes, auxquels il fini par ''avouer'' qu'en fait il l'a tué pour la manger. Les pandores sont compréhensif, qu'il apporte quelques bons morceaux et l'affaire en restera là.

Mais le drame continu, une autre vache montre des troubles identiques. Ce qui fonctionna une fois ne le fera pas deux, il va trouver une autre solution. Après avoir éliminé le problème il vole un animal dans une ferme appartenant à un ami.

Il veut tout tenter pour sauver son troupeau, contre toute logique, face à une maladie inexorable et un système de détection qui l'est tout autant en sachant que le temps joue contre lui.

Hubert Charuel connaît son sujet pour être fils d'éleveur, bien qu'il ait pris une caméra plutôt qu'une trayeuse électrique. Il sait montrer son héros face à ses difficultés mais heureux malgré tout. Qu'importe la somme de travail, l'impossibilité d'avoir une vie intime, ses animaux font partie de sa famille et il fera le maximum, et plus, pour la protéger. Swann Arlaud est remarquable, aussi solide et déterminé que le nom de son personnage alors qu'il présente un physique bien différent.

J'espère que tous les paysans n'affrontent pas les mêmes difficultés, confrontés aux règlements, aux risques sanitaires, aux difficultés financières... Loin d'un style documentaire Charuel sait faire de son sujet un vrai polar, même si on devine la fin on l'espère différente.

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19 mars 2019 2 19 /03 /mars /2019 09:12

Bruno Chiche – 2017 – 84'

 

Pénélope et Pierre sont amants, banal, chacun est en couple avec quelqu'un d'autre, Éric pour la première, Aimée pour le second mais seul le deuxième est passé devant le maire. Justement, le premier entend officialiser sa situation dans le but d'adopter un enfant.

Par ailleurs ils sont les meilleurs amis les uns des autres.

Mais là encore c'est banal !

Pierre prend mal cette annonce, la relation avec sa maîtresse va donc s'achever, ce qui ne les empêche pas de faire un tour au lit avant, histoire de finir sur une bonne impression. Et celle-ci va être plus forte que prévue.

Après avoir fait l'amour ils s'endorment, puis se réveillent, normal, mais chacun se retrouve, sans qu'on sache comment, dans le corps de l'autre.

D'où le titre.

Cet échange va être la source de nombreux quiproquos, comment se faire passer pour l'autre, garder le contrôle dans des situations stressantes, ou adopter des comportements dans l'intimité que l'on ne connaît pas. Impossible de rester au téléphone continuellement pour diriger son partenaire.

C'est le moyen de savoir ce que les gens disent de soi dans notre dos, mais aussi de connaître les avantages, et inconvénients, d'avoir l'autre sexe.

Finalement chacun semble se faire à cette inversion, mais, pourquoi ne pas en profiter pour faire l'amour dans cette nouvelle disposition ?

Et... mais je ne vous en dis pas plus, vous l'avez sûrement deviné.

Aurais-je vu ce film sans la présence de Louise Bourgoin ? J'en doute, elle l'atout principal de cette comédie qui s'inspire d'une réalisation de Blake Edwards, Switch. Encore que je ne sois pas sûr qu'il y en ait un autre.

 

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12 mars 2019 2 12 /03 /mars /2019 09:08

Olivier Ayache-Vidal – 2017 – 106'

François Foucault est professeur agrégé de lettre au lycée Henri IV. Ses élèves viennent des meilleurs milieux mais ne montrent pas de grandes dispositions, loin de là, ils sont sages, ternes et sans intérêt, à quelques, rares, exceptions, près.

Son père est écrivain, reconnu plus que connu, mais satisfait d'évoluer dans son petit milieu d'intellectuels. Lors de la présentation de la nouvelle œuvre de son géniteur, au cours d'une discussion sur l'éducation, il laisse entendre qu'il conviendrait que dans les établissements difficiles soient placés des professeurs expérimentés. Une suggestion sans importante pour lui mais qui ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde, en la personne d'une collaboratrice de la ministre de l'éducation.

Elle convie un jour François à déjeuner, celui-ci se méprend, imagine un tête à tête et se retrouve au ministère en compagnie d'importants hauts fonctionnaires qui le complimentent pour sa suggestion et son implication personnelle.

Foucault veut se défausser, il y eut méprise, il ne parlait pas pour lui, au contraire, mais il finit par accepter, forcément, et se retrouve engagé pour une année au collège Barbara de Stains où il devra étudier les difficultés rencontrées par les enseignants comme par les élèves.

La confrontation est brutale, ses nouveaux élèves sont loin de ceux d'Henri IV, plus directs, irrespectueux et ''difficiles''. Mais il ne se laisse pas faire, il est compétent et intelligent, il va trouver une solution pour transformer ses élèves, pour les intéresser et leur donner une chance de s'ouvrir à la culture en s'ouvrant la porte sur un autre avenir que celui qui devait être le leur.

Tout se passe bien, trop bien, François utilise les misérables pour capter l'intérêt de ses élèves en sachant leur montrer quelle actualité se cache dans un roman d'un siècle précédent. Il s'éprend même d'une jolie collègue malheureusement en couple avec un prof de math bien moins intéressant que lui, mais plus jeune.

On ne peut pas tout avoir.

L'idée était bonne et le désir du réalisateur était sans doute d'être optimiste, de montrer qu'il y a de l'espoir dans l'éducation, que chacun peut réussir et trouver sa place dans ce monde, pour peu qu'on lui en donne l'opportunité. Il n'y a pas d'élève condamnés d'avance.

Si tous les professeurs ressemblaient à François Foucault ce serait peut-être vrai.

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7 mars 2019 4 07 /03 /mars /2019 09:20

What Happened to Monday – Tommy Wirkola – 2017 – 124'
 

La Terre est surpeuplée, il ne reste qu'une solution : la politique de l'enfant unique préconisée par Nicolette Cayman. Elle est donc imposée, sévèrement, et contrôlé par le Bureau d'Allocation des Naissances qui n'hésite pas à arracher les frères ou sœurs à leurs parents, non pour les éliminer mais pour les placer en hibernation dans l'attente d'une époque où les problèmes seront réglés et leurs places assurées dans une nouvelle société.

Du moins est-ce le discours tenu officiellement !

Karen est la fille de Terrence Settman, elle donne naissance à des septuplées mais ne survit pas à l'accouchement. Terrence décide de garder l'événement secret et s'organise pour que ses petites filles puissent vivre et grandir discrètement et en toute sécurité. Il a trouvé le moyen de leur permettre de sortir, chacun jouera le même rôle, incarnera la même personne : Karen Settman. Et comme elles sont sept chacune hérite en guise de prénom d'un jour de la semaine correspondant à celui au cours duquel elle pourra exister à l'extérieur. Pour que la chose soit pérenne, que ''Karen'' reste cohérente en étant incarnée par des personnes différentes, chacune, le soir, doit faire le compte rendu de sa journée.

Autre problème, elles doivent présenter le même physique, et quand l'une perd une phalange dans un accident de skate Terrence doit amputer toutes ses petites filles ! Ce qui arrive à l'une arrive à toute.

Tout va bien se passer pendant 30 ans. En 2073, un soir, Lundi ne rentre pas... ses sœurs commencent par se poser des questions, ce jour là il était question d'une importante promotion que ''Karen'' guignait, mais aussi quelqu'un d'autre. Aurait-elle fait une erreur dans son comportement ?

Impossible de rester sans savoir, le plus simple semble être que Mardi reprenne à son jour le rôle et enquête pour savoir ce qui est arrivé. Ce qu'elle va faire, prenant le risque d'une incohérence avec le comportement de ''Karen'' la veille.

Impossible d'en dire plus sans en dire trop. Si je devais trouver un problème ce serait que ce film en soit un, trop court pour s'approcher de chaque sœur pour trouver et approfondir sa personnalité. C'est dommage et chaque jeune femme entre en scène à son tour, comme il se doit, sauf quand... mais chut, c'est à vous de découvrir la réalité de ce monde dystopique qui pourrait être le nôtre, enfin, le vôtre, dans quelques décennies.

Le pire n'est pas à craindre, il n'est qu'à attendre !

Avantage pourtant, profiter de 7 Noomi Rapace.

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27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 08:48

Michael Dudok de Wit – 2016 – 80'

Les vagues sont hautes, on devine la violence d'une tempête qui ne supporte pas qu'on lui résiste. Forcément un bateau dut en pâtir puisque nous voyons un homme, seul, accroché à un bout d'épave. La mer finalement se calme et l'homme aborde une île.

Il est seul, personne ne paraît avoir survécu et les lieux sont déserts, hormis des animaux, principalement des crabes. Petit à petit il fait connaissance avec l'endroit, il doit survivre et dispose pour cela de fruits comestibles, mais il voudrait aussi s'enfuir. Dans ce but il construit un radeau faits de troncs attachés avec des lianes et une espèce de voile végétale. Peu important le temps qu'il lui faut, il n'a rien d'autre à faire.

Enfin le moment du départ arrive, il pousse son embarcation, monte à bord, se laisse emporter par le courant. Tout se passe bien, dans un premier temps. À quelques miles pourtant quelque chose frappe son radeau, violemment, au point de finir par le détruire. Notre homme doit donc revenir sur l'île.

Il ne se le tient pas pour dit. Il recommence, reconstruit son radeau, le remet à l'eau, et inévitablement arrive ce qui devait arriver, il est encore attaqué. Finalement il découvre que la force qui l'assaille est une énorme tortue à la carapace rouge.

La nature ne se plie pas à sa volonté, elle refuse de le laisser partir, il devoir accepter, et quand un matin il aperçoit la tortue échouée sur une plage il se précipite, l’attrape, la retourne. N'est-elle pas son ennemie, celle qui le contraint à rester là ?

Mais la nature n'est pas forcément cruelle, et la tortue va se transformer, devenir une femme qui sera sa compagne, comme l'île, la nature, les circonstances qu'il accepte. Avait-il jamais eu, et à travers lui chaque individu peut se poser la question, besoin de davantage ? Un enfant viendra les rejoindre, grandira avec eux, avant de s'en aller, en mer, escorté par d'autres tortues.

Ici la nature n'est pas soumise, elle n'est pas hostile pour autant, il suffit de suivre les mêmes règles qu'elle, de s'intégrer. Certes elle est violente mais que l'homme se dégage des mythes qui l'encombrent et qu'il croit preuves de sa civilisation et le sens de la vie lui apparaîtra évident.

Pour la première fois les studio Ghibli travaillaient avec un réalisateur étranger, Néerlandais en l’occurrence. Le résultat, bien que différent, est à la hauteur de ses précédentes productions.

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14 février 2019 4 14 /02 /février /2019 09:00

Florence Quentin – 2017 – 90'

Gérard en a marre de sa belle famille qui exploite à outrance sa gentillesse dans le garage où on l'appelle patron sans qu'il le soit vraiment. La propriétaire c'est sa femme, laquelle préfère aller danser le country avec son gigolo que travailler. Il gagne l'argent, elle le dépense. Sans oublier sa belle mère et son beau fils. Personne ne croit à son projet d'investir dans un autre garage et quand il disparaît, avec ses économies, importantes, nul ne devine où il se trouve.

Il a pourtant trouvé ce qu'il cherchait, une petite entreprise dans un village perdu dont le propriétaire, Rico, souhaite partir à Samarcande en voiture avec sa copine, la belle Marylou. L'occasion pour le maire d'une animation devant faire parler de sa commune. Bien sûr rien de ce qui était prévu ne va arriver.

Quand il arrive Gérard ne trouve rien de mieux que de s'installer dans l'auberge face au garage, un établissement tenu par Barbara, une femme qui dut être belle mais qui préfère boire et faire la fête que s'occuper de ses clients. À peine arrivé c'est Rico et la ''bonne pomme'' qui vont être mis à contribution pour le repas du soir.

Les jours suivants seront identiques et Gérard ne fait que démontrer qu'il mérite son surnom, au moins en partie. D'un autre côté Rico est laissé en plan par Marylou qui devant l'imminence du départ préfère s'en aller de son côté plutôt que courir des risques en traversant l'Europe jusqu'à une destination mythique mais après un voyage périlleux.

Peu importe, le garagiste ne renonce pas, au contraire, il préfère partir plus tôt pour échapper à la médiatisation, aussi relative soit-elle, de son aventure.

Gérard se retrouve donc avec le garage, dont il s'occupe avec un jeune mécanicien qui s'amuse à placarder chaque jour des mails imaginaires que Rico enverrait pour faire profiter son village de son périple.

Barbara enchaîne les bêtises que son voisin tente de corriger au fur et à mesure, jusqu'à s'occuper d'un mariage qu'elle avait oublié alors qu'elle est hospitalisée après avoir failli mettre le feu, une fois de plus, à son auberge.

Mais Gérard a aussi un secret qu'il préfère fuir, le fera-t-il seul ?

Le duo Deneuve Depardieu est un classique du cinéma Français mais eut souvent mieux à défendre même s'il reste le plaisir de les retrouver. Il est vrai qu'on peut, parfois, se contenter d'un gratin de pâtes et y prendre plaisir. Pour l'anecdote il est ''amusant'' de voir Chantal Ladesou jouer la belle-mère de Depardieu alors qu'ils ont le même âge. À voir dans un siège pas trop confortable pour éviter de s'endormir.

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Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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