The Duellists – Ridley Scott – 1977 – 100'
En 1800 à Strasbourg, le lieutenant Gabriel Féraud du 7ème Régiment de Hussards blesse au cours d'un duel le neveu du maire. Suite à cet incident le brigadier-général Treillard ordonne au lieutenant Armand d'Hubert de l'arrêter. D'Hubert retrouve Féraud en compagnie d'une amie, celui-ci considère cet ordre comme une insulte et provoque, c'est une habitude, d'Hubert. Il aura tort puisqu'il perdra.
Féraud est furieux et entend prendre sa revanche, il en aura l'occasion à Augsbourg. Cette fois d'Hubert est blessé. Le temps de se remettre et anticipant la prochaine rencontre avec son ennemi intime il s'entraîne. Cela aurait pu être la ''belle'' mais aucun ne put prendre l'avantage sur l'autre, la fatigue les convainquit de reporter cet affrontement.
Nommés capitaines ils se retrouvent en 1806, à Lübeck. Duel à cheval cette fois. Histoire d'alterner c'est Féraud qui est blessé. Leur rencontre suivante aura lieu en 1812, lors de la Campagne de Russie. Cette fois ils combattent ensemble des cosaques. La victoire assurée d'Hubert propose à son partenaire que leur prochain duel se fasse au pistolet.
Les années passent, ils se retrouvent brigadier-général. Quand Napoléon revient de l'île d'Elbe d'Hubert refuse de le rejoindre, son adversaire l’accusera de trahison. Mais après les Cent-Jours Napoléon repart en exil, trop loin pour en revenir, d'Hubert en profite pour rejoindre Louis XVIII. Quand il apprend que Féraud a été arrêté et doit être guillotiné il intervient auprès du ministre de la police, en demandant à ce que cela reste discret.
Ils se retrouveront, forcément. Duel aux pistolets, comme prévu. Féraud tire, rate. Au tour de d'Hubert qui...
Cette première réalisation est l'adaptation de la nouvelle de Joseph Conrad, parue en 1908 ''Le Duel'', elle-même inspiré des combats qui opposèrent durant vingt ans Pierre Dupont de L'Étang (d'Hubert) et François Fournier-Sarlovèze (Féraud) avec une telle régularité que leurs affrontements suivaient un code établi à l'avance.
Pour son premier film Scott signe une réalisation à l'esthétisme parfaitement maîtrisé, il avait bien regardé Barry Lyndon.