Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 septembre 2019 7 22 /09 /septembre /2019 19:00

Je me souviens du premier qui soit venu devant moi, c’était… il y a des années, peu importe après tout, le temps ne compte pas, il coule sur moi sans m’altérer, alors que sur eux…

Il était grand, lui, obligé de se baisser quand il se rasait pour voir sa tête en entier. Il en prenait du temps, pas question qu’un poil fasse de la résistance, qu’un bouton de sa veste pendouille, que le pli de son pantalon ne soit pas impeccable. Vers la fin je l’entendais marmonner, il parlait des veaux… Je n’ai pas tout compris, pas mais je ne suis pas là pour ça. Je me souviens qu’il était content de partir. Le suivant était différent, amateur de poésie, il en récitait chaque matin pour se motiver en début de journée. C’est amusant comme ceux qui ont défilé devant moi se piquaient de littérature, peut-être auraient-ils mieux fait de se piquer tout court mais je ne suis pas censé pouvoir faire de l’esprit, ce n’est pas ma nature.

 

D’ailleurs quelle est ma nature ? Peu importe, nous y reviendrons ! Ce deuxième, donc, je l’ai vu changer, gonfler et quand il se penchait sur moi pour s’observer le fond des yeux il ne voyait pas l’ombre de la mort qui s’avançait, elle était cachée derrière les mensonges de ses amis, peut-être au dernier moment s’est-il rendu compte de son état, à moins qu’il n’ait été abruti par les médicaments. Tant le sont sans !

 

Le troisième ? Si j’avais pu rire je ne m’en serais pas privé quand il tentait d’un doigt mouillé de coller sa mèche pour avoir l’air moins chauve. Et je ne parle pas de son petit air satisfait quand il se reculait pour admirer son œuvre. Je le revois la dernière fois qu’il est venu ici, il avait pris vingt ans, mais il ne fallait rien montrer, c’eut été déchoir de l’idée qu’il se faisait de lui-même.

Finalement il n’est pas tellement tombé de haut !

 

Le suivant ? C’est celui dont je garde le plus de souvenirs, et pour cause, il est resté le plus longtemps. Record à battre. Lui aussi s’aimait beaucoup, un trait de caractère pour arriver jusqu’à moi sans doute, sans oublier le mépris nécessaire pour supporter les lèches-bottes. Contrairement au deuxième lui a fait face à la mort, c’était un duel qu’il a fini par perdre bien entendu mais après avoir quitté ces lieux, à croire qu’il m’avait choisi pour complice, pour témoin, sûr que nulle trahison n’était à craindre de ma part, contrairement à…

Mais je ne sais pas plus cafter que trahir, je ne suis pas humain.

 

L’actuel ? C’est le moins marquant et pourtant il passe chaque matin avec bobonne qui lui rappelle l’ordre du jour alors qu’il se passe de l’autobronzant pour ne pas faire son âge, extérieurement, parce qu’à l’intérieur, j’ai un cousin du Val de Grâce qui m’en a parlé, mais je garde cela pour moi !

Finalement c’est Bernadette qui me manquera le plus !

 

Le prochain ? Je le vois venir, du reste il est déjà passé, en cachette de son maître, pour reconnaître les lieux, je me souviens de son sourire, il prenait rendez-vous mais il a besoin de talonnettes pour s’apercevoir. L’avantage c’est que je le reconnais facilement, à ses cornes !

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2019 7 22 /09 /septembre /2019 12:00
Partager cet article
Repost0
22 septembre 2019 7 22 /09 /septembre /2019 08:00

El secreto de sus ojos - Juan José Campanella - 2009 – 127' 

 

Benjamín Espósito est à la retraite mais depuis 25 ans il ne cesse de penser à une affaire non résolue. Celle du viol suivi de meurtre d'une jeune institutrice, Liliana Colotto, en juin 1974. ayant du temps libre il décide de rédiger un roman sur cette affaire.

 

Espósito se souvient en particulier de sa supérieure de l'époque, la juge Irène, son livre est le parfait prétexte pour la revoir, un quart de siècle plus tard, alors que le temps est passé et, surtout, que le régime politique de l'Argentine a changé. À l'époque tout était différent, plus difficile, la justice était plus un mot qu'une réalité. Irène avait toute les qualités pour s'opposer à ce système mais pour mener sa carrière elle avait appris à regarder ailleurs, à ne pas voir ce qui pourtant aurait dû lui crever les yeux. Elle était la procureur qui protégeait le monde d'avant.

 Il faut dire qu'en 1974 le général Peron vient de mourir, c'est son épouse, Isabel, qui est au pouvoir, elle le conservera jusqu'en 1982, date à laquelle des militaires prendront le pouvoir ! Esposito est différent, honnête, respectueux des lois mais aussi de faire condamner les vrais coupables ! C'est dire si sa carrière ne sera pas facile ! Il fera pourtant passer la vérité avant ses sentiments, ceux qu'il ressentait pour la juge, qu'il ressent peut-être encore alors qu'il la retrouve pour parler de cette affaire. À l'époque, s'il avait osé lire dans les yeux d'Irène, ou vouloir une autre vie, s'engager en politique... voir plus grand, faire preuve d'ambition, sans doute manquait-il de celle-ci et se contenta de son métier, et des regrets qui sont les siens alors qu'il est trop tard, peut-être marqué par l'assassinat de son adjoint, à sa place, par des miliciens. Ça peut calmer.

Campanella sait utiliser l'enquête d'Espósito pour exposer les turpitudes de la justice de l'époque, instrument du pouvoir et des représentants de celui-ci, Benjamín ne croit pas assez en lui-même pour désirer plus. Dommage, ou juste compréhension de ce qu'il était et pouvait ? La question restera sans réponse, et c'est tant mieux. Mais vous pouvez vous faire votre idée en ne passant pas à côté de ce film, dominé par l'interprétation de Ricardo Darin. Il mérite son Oscar.

 

Partager cet article
Repost0
21 septembre 2019 6 21 /09 /septembre /2019 08:00

La toux me prit, violente, au petit déjeuner,

Mon compagnon surprit faillit en renverser

Son œuf au riz trop cuit, ses aubergines mixées.

Dans ses yeux le dédain manqua de m'achever.
 

Je fis un gros effort, allais à la fenêtre,

Pour un expectorer un surplus de mal être.

La prison est glacée, où pourrais-je me mettre ?

Pourtant je suis habitué, je suis un ancien prêtre !
 

Des raisons qui me firent arriver en ce lieux,

Je n'ai plus à parler, et, croyez-moi, c'est mieux.

Plutôt qu'homme de foi, j'étais homme de pieu

Dans un coin reculé d'un massif montagneux.

 

Les leçons de piano augmentaient ma tension,

Il fallait que je touche, apaiser ma passion,

Promeneur de paluches jusqu'à l'aliénation

Et le dimanche en chair je tançais l'abjection.
 

Demain matin c'est sûr, mon rhume passerait,

Dans un panier de son enfin j'éternuerai !

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2019 5 20 /09 /septembre /2019 08:00

Colère : Réaction spontanée, pulsionnelle et animale, démontrant que la raison est une illusion, un vernis superficiel vite dissous par nos comportements les plus ataviques.

Décence : Respect, en public, de convenances que l'on affiche face à des individus qui savent qu'en privé nous ne les respectons pas plus, et qui en font autant.

Déception : Compréhension, et admission, longtemps refoulées, que la réalité de ce que nous sommes est bien en dessous de ce que nous crûmes être.

Déchét.ance : Finir par atteindre l'état auquel nous étions depuis toujours destiné.

Démocrasseux : Personne physiquement sale se plaignant de ceux qui le sont moralement.

Pervertueux : Adopte en public un comportement en rapport avec ce qu'il professe alors qu'en privé c'est tout le contraire.

Peuple : Ensemble auquel notre instinct, notre éducation ou notre culture nous enseigne que l'on appartient, que l'on doit défendre contre d'autres répondant aux mêmes déterminants mais avec une apparence différente. Masque posé sur une contrainte biologique archaïque qui se limite à quelques traits grossiers suffisant à définir la majorité de ceux qui le portent et dont le vrai visage serait bien plus flou.

Peur : Perception d'un péril, parfois imaginaire, générant un sentiment d'angoisse incitant soit à la fuite, si c'est possible, soit à l'affrontement. Excuse parfaite pour ne pas se mêler des affaires des autres.

PoLeetion : Phénomène de contamination psychique par la diffusion dans l'esprit de micropensées devenant perturbantes et corrosives avec le temps. Contrairement à la pollution elle s'attaque aux blocages ralentissant la pensée, provoquant parfois, des réactions violentes dues aux accès de lucidité ainsi provoqués.

Pophilarité : Succès dû à la capacité à faire rire de nombreuses personnes ne voyant pas que ce sont elles qui sont moquées.

Pouvoir : Force que le faible donne à quiconque peut le rassurer et lui permettre de n'avoir qu'à obéir, subir, endurer, sans vouloir, comprendre, imaginer par incapacité mentale, intellectuelle ou physiologique.

Prédatitude : Comportement inné chez les animaux, y compris l'homo sapiens, bien que chez celui-ci il ait d'autres appellations. L'important étant de cacher cette hérédité que l'humain veut cacher à ses propres yeux. Aide à une réussite sociale que les proies ''humaines'' déteste pour nier cette réalité qu'elles refusent.

Partager cet article
Repost0
19 septembre 2019 4 19 /09 /septembre /2019 08:00

VERNES – CORIA – éditions du LOMBARD – 1984

L'homme semble inquiet quand il rentre dans l'hôtel ''Gov'nor'' de Miami. À l'accueil il demande à parler à Robert Morane. Il se présente sous le nom de Gilber Snide mais la chambre 635 ne répond pas. Snide attend une heure puis s'en va en laissant une missive à remettre à Morane, c'est une question de vie ou de mort insiste-t-il. Sorti il monte dans un taxi, mais c'est un piège et il ne sortira pas vivant du véhicule.

Ignorant de cela Morane est dans un casino où il gagne une belle somme et fait la connaissance d'une jolie femme qui joue les mêmes numéros que lui. Rentré à l'hôtel il peut lire le courrier laissé par Snide. Le pli lui donne rendez-vous au Sloane, dans Tampa Street. Une invitation que Bob ne peut pas refuser. Arrivé au Sloane il prend une chambre histoire d'être discret. Sur le livre de la réception il reconnaît un nom qui lui dit quelque chose, un vieil ennemi, et cela ne lui dit rien de bon.

Plutôt que sa chambre il s'installe dans celle de son ami pour l'attendre. À la place il voit arrivé un homme qui tente de le tuer mais finit par se tuer avec sa propre arme. Pour assurer ses arrières Morane avertit Fleming, un ami du FBI. Cette affaire réglée il retrouve son premier hôtel où il manque recevoir un poignard lancé par une jeune femme qui va faire la preuve de ses compétence en judo. Pour une fois il a le dessous et se fait proprement assommer.

L'enquête sur la victime fait apparaître qu'elle appartenait au groupe des ''purs américains'', groupe extrémiste qui doit préparer un mauvais coup. Morane se souvient que quelques mois plus tôt Snide et deux anthropologues, Zarof et Thorpe, étaient revenus d'une expédition dans les jungles de San Trinidad. Peut-être y a-t-il un lien entre ce voyage et la disparition de Snide. Pour en savoir plus Morane décide d'aller voir le professeur Thorpe. Pas de doute pour Bob, l'homme en face de lui est un usurpateur, ce que celui-ci finit par accepter avant de sortir une arme et de viser son visiteur.

Heureusement Morane a de bons réflexes et parvient à renverser le bureau pour éviter le tir, assommer le faux professeur et le complice de celui-ci avant de retrouver le vrai Thorpe, mort.

Zarof lui aussi a été tué. Pour continuer l'enquête Bob s'adresse à Sonia Zarof, la nièce du professeur qui lui fait part d'une confidence que lui fit le scientifique.

Morane décide de se rendre le plus vite possible à Washington. À l'aéroport il va retrouver la jeune femme qui avait gagné avec lui. Miami est vraiment une petite ville.

Malheureusement à Washington il n'est pas vraiment pris au sérieux. Et pourtant le président doit partir se reposer à Miami... Mais Herbert Gains croit en son ami. Cela suffira-t-il à déjouer le complot des ''purs américains'' avant d'aller retrouver Bill à l'aéroport ?

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2019 3 18 /09 /septembre /2019 08:00

Pablo Picasso - Buveuse assoupie 1902

Pablo Picasso - Femme assise en bleu et rose - 1923

Pablo Picasso - Trois personnages 1971

Partager cet article
Repost0
17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 08:00

Dans le fond du jardin somnolait la brouette,

Oubliée des enfants plus friands de consoles,

De jeux face à l'écran, électriques gadgets,

Plutôt que de récits et de belles paroles.


 

Elle peut s'enorgueillir pourtant de mille souvenirs,

Des fardeaux qu'elle porta, matériaux si divers,

Facilitant la vie, permettant l'avenir,

De semer au printemps, de se chauffer l'hiver.


 

Mais ce qui la distrait est bien plus imagé,

Jeu de futurs parents rejetant la nuisette,

Homonymie connue, pas besoin de préciser,

Qui étant japonaise n'en est pas moins chouette.

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2019 1 16 /09 /septembre /2019 08:00

Truth or Dare – Jeff Wadlow – 2018 – 100

Olivia n'est pas motivée pour partir avec ses amis en spring-break histoire de fêter la fin de l'année scolaire, elle doit aller faire du bénévolat pour une ONG. Markie insiste, n'est-ce pas la dernière occasion pour s'éclater ? L'avenir va les séparer, la vie sera moins simple et les opportunités de se retrouver plus rares. Finalement Olivia se laisse tenter, elle ne sait pas dire non si on insiste un peu.

Les choses se passent bien, tout le monde s'amuse, c'est la dernière soirée et Olivia fait la connaissance de Carter, un jeune homme, dans la boîte où tous se sont retrouvés avant de rentrer. Il est amusant et quand la bande de Markie veut aller se coucher il propose une sortie dans un endroit qu'il connaît. En fait une église déserte et à moitié en ruines. Il suggère de faire un jeu : Action ou vérité. L'idée est amusante, chacun accepte d'y participer. Quand c'est à lui de parler Carter choisit ''vérité'' et avoue que ses intentions envers Olivia ne sont pas celles que l'on aurait pu imaginer. En fait il devait simplement trouver une bande de jeunes qui l'accompagnerait, accepterait de jouer, pour que lui puisse survivre. Ça ne le dérange pas que des inconnus meurent pour que lui reste en vie.

Ayant dit il s'en va rapidement, laissant la petite bande dans l'expectative tout en s'excusant auprès de la ''trop gentille'' Olivia. Quoi qu'il arrive il faudra respecter la règle du jeu.

Celle-ci ne comprend pas vraiment ce qui se passe, sans doute Carter voulait-il se moquer d'elle, de tous, en les laissant ainsi.

Évidemment non, et chacun, à son tour, va se trouver contraint de répondre à la question : Action ou vérité ? Et de réaliser la première ou de dire la seconde, sous peine de mort.

Olivia comprend vite qu'il faut remonter à la source du jeu, enquêter sur les lieux de leur première partie. Il y a forcément une cause originelle.

Et elle va trouver, avec Markie elles vont se lancer sur les traces du passé, du moyen d'arrêter le jeu et rencontrer celle qui pourra les renseigner.

Cela suffira-t-il ?

À votre avis.

Maintenant je vous pose la question : Action ou vérité ?

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2019 7 15 /09 /septembre /2019 18:51

Je suis lisse et brillant, fait de bronze ou d’argent

Les pies, les vaniteux sont nombreux devant moi

Les autres n’osent pas, se regardent en biaisant

Mais chacun veut se voir qu’il soit gueux ou bien roi.

 

Certains sont obsédés mais nient leur vérité

Ils ne voient qu’illusion, leur reflet est mensonge

Le faux est dans leurs yeux, le pire est évité

Savoir ce que l’on est est l’acide qui ronge.

 

Regardes-tu ton front, cherchant la première ride ?

Signe du temps qui passe, détruit pour reconstruire

Ton reflet est moqueur, ta vie est insipide

Si tu le comprenais tu n’aurais plus qu’à fuir.

 

Mais pour aller vers quoi ? Ton ultime reflet

Celui d’un crâne nu souriant d’enfin savoir

Que la paix vient souvent d’un ego désenflé !

Oubliant l’illusion et enterrant l’espoir.

 

Je suis lisse et glacé, tentant et menaçant

Alors ferme les yeux, apprend ce que je sais

Deviens ce que tu es disant-on dans le temps

Si moi je réfléchis tu pourrais bien penser !

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Lire au nid
  • : Mes (ré)créations littéraires et photographiques.
  • Contact

Bienvenue...

Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

Rechercher

Pages