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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 07:05

Écrit, probablement, par Wu Cheng'en ce roman relate le voyage de Chen Sanzang, bonze du Royaume des Tang partant de Chine pour l'inde en quête des sutras de l'enseignement du Bouddha afin de les traduire en chinois.

Situé au XVIème siècle il raconte une expédition véritable s'étant déroulé durant le VIIème. Chen va affronter une multitude de créatures désireuses de le manger en vertu de l'idée que la chair d'un être pur assure à qui la consomme 10 000 années. Dommage qu'il n'existe plus d'individu ayant cette qualité de nos jours, ils auraient du soucis à se faire !

Pour surmonter ces épreuves il sera aidé par les Esprits, les Immortels, les bodhisattba et les bouddha. Il aura quatre gardes du corps : un Singe Immmortel (Sun Wukong), un Dragon (Longwang Sanjun), un Sanglier (Zhu Bajie) et un Ogre des Sables (Sha Hesheng), tous réduits à ce rôle pour s'acquitter de fautes passées ou découvrir ce qu'ils sont.

Nous allons faire connaissance de ces cinq personnages et suivre leurs confrontations avec une multitude de monstres féroces et ridicules, comprendre leurs pouvoirs et leur naïveté, leur sagesse et leur puérilité. Tout cela concourant à faire de ce texte le point d'orgue de la littérature de l'époque Ming pourtant riche en récit fantastiques.

Le vrai Sanzang dicta un récit de ses pérégrinations à son disciple BianjiRapport du voyage en Occident, d'autres par la suite racontèrent ses aventures en les enrobant de prodiges et de magie, s'y agrégèrent des récits antérieurs pour lui donner la version actuelle qui d'une graine de réalité fit un arbre frôlant le Ciel.

Impossible de lister la ''descendance'' du Voyage en Occident, que ce soit au cinéma, à la télévision,, en livres, manhuas ou mangas. Citons simplement : La légende de Songoku, premier long métrage d'Osamu Tezuka adapté de sa série dessinée ou la série animée One Piece qui s'inspire du Voyage.

Il ne me manque que de rencontrer Sun Wukong et Zhu Bajie, quels meilleurs compagnons aurais-je pour faire la route... si je savais où aller. Ce qui n'est pas une raison pour ne pas partir.

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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 07:07

 

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 07:07

S'étendant, officiellement, de 220 à 265 la période des Trois Royaumes évoque la fin de la dynastie Han et l'accession au pouvoir de la dynastie Jin. À cette époque s'affrontent les royaumes de Shu (), de Wei () et de Wu ().

 

Symbole de déliquescence puis de résurrection ce texte structure la pensée historique du peuple capable de se ressouder face à l'adversité.

Rédigée au XIVe par Louo Kouan Tchongd'après les textes de Chen Shouet de Pei Shongzhice roman démarre vers 180 pour nous montrer par le détail les causes de l'effondrement des Han. 265 étant la date officielle de l'instauration de la dynastie Jin.

À la fin du IIe siècle la cour est minée par des intérêts personnels, ceux des eunuques et des grandes familles (ab)usant du pouvoir pour se remplir les poches au détriment du peuple en profitant de l'incurie de l'autorité impériale.

Le peuple finalement se révoltera sous l'instigation de Zhang Jiao, qui profitera brièvement de son succès, Lü Bu, son fils adoptif, l'assassinera (César n'est pas loin !). Parallélement un général du nord Cao Caoprofite de la situation pour établir sa suprématie régionale avant d'éliminer Lü Bu, il sera le chef du royaume de Wei, face à celui de Wu, dirigé par Sun Quanet celui de Shu de Liu Bei. Quelques petits royaumes tentèrent d'exister, si brièvement qu'il est inutile de les citer ici.

Tout est en place pour une période chaotique source de ce chef d’œuvre dont faire le résumé est impossible tant il est complexe et fourmillant de faits comme de personnages dominés par quelques chefs qui entraineront leurs peuples derrière eux sans que leurs héritiers possédassent les mêmes qualités, ce qui explique que leurs réalisations ne purent perdurer et que, finalement, Sima Yan, ''héritier'' du royaume du nord de Cao Cao, pu prendre l'ascendant, vaincre ses adversaires et ressouder la Chine en 280.

Si vous aimez le cinéma vous pouvez voir le film de John Woo, dans sa version longue : Les Trois Royaumes,il évoque la bataille de la Falaise rouge durant l'hiver 208 qui vit la victoire de Pang Tong, stratège de Liu Bei, face à Cao Caodont les troupes étaient largement supérieures en nombre et l'armada bien plus importante. L'histoire prouva par la suite que le plus fort perd souvent face à l'intelligence, et un peu à la magie ici, le vent obéissant à la demande de Zhuge Liang, conseiller de Liu Bei,de souffler dans le bon sens, pourtant inhabituel à cette époque ! Si la falaise était rouge ce n'était pas à cause du minerai la composant mais l'effet des flammes consumant les bateaux de Cao Cao.

Un ouvrage à placer aux côtés de l'Iliade, du Bhagavad-Gîtâet de quelques autres. Maintenant si vous préférez le dernier bouquin de … ou de … tant pis pour vous !

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 07:07

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 07:15

Re-Animator
Stuart Gordon – 1985

Herbert West est étudiant en médecine, il a un désir irrépressible : réanimer les cadavres.

Il arrive dans l'univerisité miskatonic d'Arkham (Massachusetts) pour suivre l'enseignement du professeur Carl Hill sur la biologie cérébrale, persuadé que la réponse est là. Inutile de dire que Hill n'est pas d'accord avec son étudiant dont il juge les travaux monstrueux et voués à l'échec.

À tort !

Pour se faire la main et tester sa découverte, un sérum, Herbert va s'occuper du chat de son ami Dan Cain, qui vient, opportunément, de décéder.

Eureka aurait-il pu dire !

Bien sûr les choses vont aller de mal en pis dès lors que West injecte son produit à un cadavre humain qui va être pris d'une rage meurtrière qui sera difficile à canaliser.

Adapté du roman éponyme de H P Lovecraft ce film est devenu culte pour sa mise en scène débridée qui ne recule devant aucun effet, fut-il de mauvais goût, ce qui n'est pas fait pour me déplaire, surtout quand une tête tranchée, mais restant animée d'intentions perverses, se rapprochent du corps d'une jeune femme dénudée, la ravissante Barbara Crampton. Certes elle est bien foutue mais je refuserais que l'on me tranchasse la tête quitte pour aller faire un tour entre ses jambes... Gordon maîtrise son sujet et le jeu de ses acteurs qui ''croient'' à ce qu'ils font, sans quoi ce film ne serait qu'une série Z comme il y en eut tant. Quoi de plus normal que de discuter avec quelqu'un, et si sa tête et son corps sont séparés quelle importance ?

N'est-ce pas !

West est un ''savant fou'' qui ne veut pas conquérir le monde mais le libérer de la mort, cette espèce d'ombre que nous traînons derrière nous sans que personne ait, encore, trouvé le moyen de s'en libérer. Ce n'est pas lui le vilain mais plutôt Carl Hill tenant de l'orthodoxie scientifique et qui a sûrement lu Frankenstein et sait quels débordements sont engendrés par des expériences de ce genre.

Lovecraft écrivit son histoire entre fin 1921 et juin 1922, elle peut être considérée comme la source des histoires de zombis qui firent la gloire de Romero. Elle difffère du reste de son œuvre puisque rédigée pour l'argent que chacun des 6 épisodes lui rapporta.

Il faut bien vivre, si j'ose dire !

Un monument, aux morts, qui ne veulent pas le rester.

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 07:01

Alors que s'approche la fin du challenge du Dragon de feu il m'était impossible de passer sous silence les quatre grands romans classiques de la littérature chinoise.

En commençant par :

Au bord de l'eau ( 水滸傳 ; ShuĭhŭZhuàn : ''Le Récit des berges'') conte les aventures de cent huit bandits en révolte contre la corruption du gouvernement et de la cour. Il puisse sa source dans l'histoire de Song Jiang, chef d'une rébellion sous la dynastie des Song du Nord (X et Xiesiècle). Il parvint à s'emparer de la province de He Bei et tint tête des années durant aux troupes de l'empereur. Lui et ses seconds devinrent des héros, la tradition s'emparant d'eux les paras de grandes qualités et de facultés prodigieuses. Rapidement populaires dans le peuple leurs aventures furent contés d'abord par Luo Yepuis dans une Apologie de Song Jiang et de ses trente-cinq compagnons. Les Song furent défaits, et la Chine réunifié, par les Yuan dont le premier Empereur fut Kublai Khan. La légende ne cessa pas, au contraire, les trente-huit compagnons devinrent cent-huit, formant ainsi un puzzle dont l'imagine finale est la société chinoise elle-même, plus rêvée que réelle, mais l'important n'est pas là, les peuples se définissent plus par ce qu'ils croient être, par la façon dont ils se voient, se croient, que parce qu’ils sont en réalité.

Plusieurs transcriptions seront faites au cour des siècles, la première notable le fut au XIVepar Shi Nai'an, plus importante encore, celle de Li Zhi, deux siècles plus tard.

Pourquoi cent-huit me direz-vous ? Bonne question, je me remercie de me la poser. C'est un nombre symbolique en Chine, le chapelet bouddhiste comporte cent-huit grains, le Tao comporte cent-huit mouvements... les cent-huit se subdivisent en trente-six astres célèbres et soixante-seize astres terrestres. Tous n'ont pas un rôle également développé dans le texte disponible actuellement.

En France une édition est disponible dans la Pléiade ou en Folio, en deux volumes. Une version plus récente existe chez Fei reprenant la version en lianhuanhua, bande dessinée chinoise traditionnelle se présentant sous la forme d'un unique dessin par page. Commencée dans les années 1950 la version originale fut stoppée en 1966 par la révolution (in)culturelle avant d'être reprise et achevée en 1981. elle connaît alors un succès immense et mérité dont nous avons ici une adaptation digne de ce nom.

 

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 07:16

 

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 07:36

Kijû Yoshida

1969 (エロス虐殺, Erosu purasu Gyakusatsu). Avec Toshiyuki Hosokawa

Noir et blanc, 3 h 27' 33''

Sakae Ôsugi, militant anarchiste japonais naquit en 1885 à Marugame. Traducteur d'auteurs occidentaux il participa au développement de l’espéranto. Après plusieurs séjours en prison il sera exécuté par la police militaire en 1923 lors de l'incident de Amakasu. Profitant du tremblement de terre du Kanto le lieutenant Masahiko Amakasu exécuta plusieurs activistes craignant que ceux-ci ne profitassent de l'occasion pour attenter contre l'état.

Un film mettant en scène Sakae Osugi et trois femmes qui marquèrent sa vie. Yasuko Hori, sa première épouse, Noé Ito, la dernière puisqu'elle mourut avec lui, et Itsuko Masaoka, militante des droits des femmes qui tenta de l'assassiner en 1916, ça crée des liens.

Mako, sur laquelle s'ouvre le film, est la fille de Noé Ito, elle avait 7 ans lorsque celle-ci fut massacrée par la police nippone. Elle est interrogée par Eiko Sokutai, 20 ans, étudiante. Nous allons, entraîné par Yoshida mélanger les époques, chercher dans le présent le reste des théories de Ôsugi. L'art du réalisateur met en scène des aspirations qui ne peuvent, visiblement, exister que sur la pellicule ou dans les bouches d'êtres refusant la société mais sachant que s'en approcher c'est courir le risque d'être absorbé, et, pire, d'y prendre goût. Ôsugi le sait puisqu'il demande à ses amis anarchistes d'attendre avant de passer à l'action, puisque d'action il ne peut y avoir qui ne se retourne contre eux en leur démontrant l'inanité de leurs aspirations. Non que ce soit par l'inaction que le changement puisse arriver, plutôt par la démonstration, par une implication totale que Ôsugi trouvera par sa mort. D'autres eussent corrompues son message, pour autant que celui-ci porta assez de force.

J'en doute, comme de l'anarchie, de la révolution, et autres aspirations qui valent tant qu'elles restent ce paradis dont on parle, qui viendra, plus tard, jamais en fait. Restent l'autodestruction puis le néant, après tout ce dernier n'est-il pas la continuation logique du vide, et ce dernier, si vous enlevez le d ne garde-t-il pas le même sens ? Vous me direz que non...

Évidemment !

Les histoires s'entrecroisent, perspective et mise en abyme. Kiju associe, du moins le tente-t-il, le fond et la forme, l'expression de la liberté, lui-même fut une image de la ''nouvelle vague'' japonaise, associée à la rigueur que demande la réalisation d'un film pour être accessible, compréhensible cela reste à prouver. Chacun(e) peut y puiser de quoi s'apaiser, ou s'énerver même si la réalité japonaise des années soixante n'est plus la même. Encore que, Ôsugi évoque la liberté sexuelle pour pouvoir se partager, ou se multiplier, entre plusieurs femmes. Quel effet aurait eu un film mettant en scène une femme dans la même situation ?

À voir en connaissance de cause, une fois entré dans ce labyrinthe, accepté ses codes, il devient accessible puis fascinant. Prenez votre respiration...

 

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 07:10

Les fantômes de mes victimes sont venus me hanter,

Pour me terroriser et se venger de moi.

Ils surgissaient la nuit, à l'instant de leur choix,

Horribles et grimaçants comme vous l'imaginez.

 

Ils étaient dans l'état où je les avais laissés,

Plaies encore ouvertes et viscères apparents,

Certains carbonisés, d'autres me suppliant,

Sans que je sois capable d'être apitoyé.

 

Les spectres sont fils de la culpabilité,

Il se trouve qu'en moi il n'y en a pas trace,

Aussi, quand je les vois, se confondre en grimaces,

Comment me retenir de vraiment jubiler ?

 

C'est beaucoup plus jouissif d'avoir détruit leurs corps,

Et de pouvoir après posséder leurs esprits

Comme une collection de poupées hors de prix,

Agrémentant sans fin mon médiocre décor.

 

Ils sont là, m'entourant, cortège impressionnant,

Des femmes et des enfants asséchés d'innocence,

Un jour prochain, c'est sûr, j'entrerai dans la danse,

Avant d'aller pourrir dans le cœur du néant.

 

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 07:04

Il n'y a pas que la madeleine de Marcel ! Parfois un son donne le là d'une quête à laquelle on ne s'attendait pas. Ainsi deux tasses de thé s'entrechoquant lors d'un voyage en train.

Quelle destination plus attractive et inquiétante qu'une montagne, ce lieu idéal où les époques restent visibles, où les origines ont laissé des traces qu'un esprit ouvert peut encore découvrir, lire, comprendre, celles de l'homme ou de la Chine, où la vérité guette celui qui osera la découvrir, où la sagesse dort sous un voile de poussière de n'être plus confondue avec le renoncement, où l'enfance ignore qu'elle n'est qu'un spectre adorée par des fantômes.

''Je'' parle, ''je'' voyage, ''je'' est le narrateur qui dans les années quatre-vingt fuit pékin et cherche la Montagne de l'Âme. Combien de merveilles sont là, d'espoirs et d'illusions. Existe-t-elle dans la réalité où n'est-elle que l'expression d'une vérité intérieure qu'il faut esquisser pour pouvoir l'atteindre ?

C'est un long voyage, utilisant toutes les formes de déplacements pour remonter le courant de son âme comme on remonterait le fleuve du temps en sachant sa source inaccessible.

Je n'est pas seul, parfois 'tu'' le remplace, comme en contrepoint. Un seul narrateur en deux voix pour donner du relief à une excursion à travers le monde qui nous emporte, parlant histoire et philosophie, magie et littérature. Ces deux dernières, et l'auteur nous le prouve, s'entendant comme larrons en foire sur un manège qui nous renverse sans jamais nous donner envie de gerber.

Exploit !

 

Gao Wingjian lâche la bride sur le cou de son imagination pour un roman enchevêtrant les formes, accumulant les situations sans jamais parvenir à nous perdre ni à nous lasser, des phrases en instruments d'une symphonie lyrique.

Une excellente porte d'entrée dans la littérature chinoise contemporaine qui confirme le talent de Gao et valide le prix Nobel qu'il a obtenu en 2000, dix ans après la rédaction de ce texte, pour la France. Le coq gaulois peut chanter, avant de finir dans un potage avec des vermicelles.

 

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Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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