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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 09:00

Dans les rues de Portland un vieux marin somnole,

Se souvenant du temps de sa jeunesse folle ;

Mousse sur un grand trois-mats soumis à la rudesse

De la mer et des hommes il connut mille ivresses

Pour supporter son sort, accepter son destin,

Soumis par le hasard au caprice des marins.

 

Dans son coin, sur les murs, tenant par des punaises,

Il voyait les photos d'Atlantis et d’Éphèse,

Alors que dans sa main, pour seule nourriture

Quelques cacahuètes lui servait de pâture.

 

Libertine était le nom de cette embarcation

Qui, couvert par le luxe, cachait plus d'un poison.

Nombre d'hommes y montait en quête de rencontres

Pour satisfaire ces vices qu'ailleurs nul ne montre.

La luxure et la drogue distillaient leurs promesses,

Mais la mort et la mer étaient les seules prêtresses

Posant des colliers d'infamie sur des cous tremblotants,

Marquant d'un sceau fatal ces vieillards dégoûtants.

 

Il apprit à lire dans le cœur des humains,

À faire la différence quand venait le matin

Entre les corps que l'eau absorberait

Et ceux que le cuistot saurait faire mijoter.

 

Dans sa couche, voluptueusement,

Il rêvait à celle dont il serait l'amant.

Il fit couler plus de sang que de larmes

Par son parabellum dont il savait le charme

Pour ouvrir l'accès à la paix éternelle

Dont il n'était, lui, que l'humble sentinelle.

 

Bien plus tard il trouva, au British Muséum

Les restes fatigués de celle pour qui, homme,

Il eut offert ses jours, ses rêves et sa vie,

Pharaon magichienne, la belle Néfertiti.

 

De ses regrets il aurait remplis dix Jéroboam,

S'il avait possédé un cœur autant qu'une âme.

Dans les cieux l'observaient vautours et busards

Se disent qu'il faut de tout pour être charognard.

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25 février 2020 2 25 /02 /février /2020 17:12

 

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25 février 2020 2 25 /02 /février /2020 09:00

Luc Besson – 2017 – 137' 

Après de nombreuses poignées de mains, d'abord entre humains puis avec des extraterrestres nous apprenons que la station alpha, devenue colossale au fil des années, menace de s'écraser sur la Terre qui l'attire. Pour éviter cela des réacteurs l'écartent de notre planète et la pousse vers le courant Magellan pour un voyage vers l'inconnu portant un message de paix vers les confins de l'Univers.

4 siècles plus tard sur la planète Mül de la Constellation QN34 la vie est tranquille, sa population vit au bord de la mer où elle récolte des perles. C'est le paradis, jusqu'à ce que des explosions parsèment le ciel et qu'un vaisseau spatial s'écrase, suscitant la curiosité des habitants qui y pénètrent avant de s'y retrouver enfermer sans pouvoir ouvrir à la princesse Lino qui disparaît dans un éclair alors que sur une autre plage Valérian se réveille après ce qui n'était qu'un rêve.

Laureline est sa partenaire, et la seule qui lui résiste. Valérian est un pilote émérite, mais coureur. Intrigué par son rêve il interroge Alex, l'IA de leur vaisseau qui, explorant ses ondes mémorielles lui dit, que ces images lui ont été envoyées sans déterminer d'où.

Direction la planète Kirian pour une mission de la plus haute importance pour laquelle ils doivent se mêler à la foule d'un Big Market. Avant de se séparer de sa coéquipière Valérian lui demande de l'épouser, ce qu'elle ne prend pas au sérieux. Peu importe, il prend la direction d'une boutique pour y récupérer un transmuteur, en fait un animal comme il y en avait sur Mül, volé. Ce qui va s'avérer ardu.

Au passage il récupère une perle de Mül. Mais quand il interroge Alex à ce propos elle ne peut répondre, le niveau d'accréditation requit est bien supérieur. Destination La Cité des 1000 planètes où une nouvelle mission les attend. Au cœur de la station se développe une zone radioactive qui prend de plus en plus d'importance au point de menacer l'intégralité de la Cité Alpha.

Le transmuteur, dont le pouvoir est de tout multiplier, pourrait être utile mais il excite bien des convoitises.

Une attaque va permettre l'enlèvement du Commandeur, charge au major Valérian de le retrouver, avant de disparaître à son tour.

Les choses sont-elles ce qu'elles semblent, qu'elle est la vraie nature de la menace ? Qu'est-il arrivé à la planète Mül, Valérian et Laureline vont-ils s'en sortir ?

Faites la paix avec votre passé ou vous n'aurez pas d'avenir !

Pas de suspens bien sûr, de jolies images, des effets spéciaux, et Cara Delevingne. À part ça transposer l'univers de Cristin et Mézière au cinéma était un pari impossible. Pourquoi ne pas relire les bédés ? Je vais m'y mettre ! 

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24 février 2020 1 24 /02 /février /2020 12:30

 

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24 février 2020 1 24 /02 /février /2020 09:00

 

 

 

 

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23 février 2020 7 23 /02 /février /2020 16:43
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23 février 2020 7 23 /02 /février /2020 09:00

All That Jazz – Bob Fosse – 1979 – 120' 

Joe Gideon voue sa vie au spectacle, rien, ni personne ne compte que ses productions. Chorégraphe fonctionnant aux amphétamines il mène son existence comme un de ses shows.

Sa nouvelle revue approche, et il prépare parallèlement un film. Il travaille trop, son corps ne suit plus et un infarctus le conduit à l'hôpital. Alors qu'il est dans un état critique il entame un dialogue avec la Mort qui lui rappelle quelle vie fut la sienne.

Impossible de séparer l'auteur de son film, Gideon est Fosse, et réciproquement, à moins que ce ne soit le contraire ! Il a fait un infarctus, sentit l'haleine fraiche (parait-il) de la Camarde et, s'en étant remis, décide d'utiliser cette expérience pour son prochain film, une véritable autobiographie. Lui aussi fumait, consommait des produits illicites, travaillait autant qu'il le pouvait et ne pensait qu'à son prochain spectacle. Le succès public lui était arrivé sur le tard, avec Cabaret, il décide donc de faire de son existence une comédie musicale et de la Mort la partenaire de son héros. Belle idée que le réalisateur ne craint pas de pousser à son maximum en n'en faisant pas une hagiographie. Pour son scénario, écrit avec Bob Aurthur, il ne recula devant aucune question à ses collaborateurs, pas question de reculer devant la mauvaise opinion de ceux-ci quand à ses qualités humaine, associés, évidemment, à la reconnaissance de son immense talent de metteur en scène. Le second permettant de supporter la carence des premières.

La Mort est belle, elle s'appelle Angélique et est habillé de blanc, mariée ultime puisqu'elle divorcer est impossible.

L'important pour un artiste est sa création, c'est elle qui gouverne sa vie et qu'importe s'il se montre tyrannique, pour le moins, envers les autres, il sait qu'il ne manque pas d'individus au talent moindre qui seront heureux d'être associés à une œuvre dont seuls ils n'auraient pu que rêver. Joe est égoïste, égocentrique, infidèles, méprisant, exploite autrui et lui-même jusqu'au maximum. Le résultat se voit, s'entend, s'admire et s'applaudit, c'est le plus important.

Fosse s'inspire de son travail de Kiss me Kate (1953) jusqu'à Cabaret, le condense en un testament impudique et violent, à son imagine, au moins à celle qu'il veut laisser. Musique et danse sont partout et la caméra se fait caressante autant qu'impitoyable selon qu'elle suit la fille ou la compagne de Joe ou se rapproche des candidats à son nouveau spectacle.

L'ensemble peut sembler kitsch, il l'est, proche du mauvais goût parfois, il l'est aussi, Fosse va jusqu'au bout de son idée, de la représentation de son art. Roy Scheider est son double, à travers lui il peut enfin se montrer tel qu'il aurait voulu être.

Certains films sont aisés à présenter avec des mots, d'autres beaucoup moins, en particulier les comédies musicales, comment transcrire la danse et la musique quand elles s'associent pour être vues. Au fil des décennies ce style évolua beaucoup, All that Jazz n'a rien à voir avec le chanteur du même nom. Difficile ici de résister à l'abattage des comédien(ne)s, à la présence de Roy Scheider qui incarne un Fosse aussi vrai que nature.

Angélique va-t-elle laisser repartir son invité ? La Mort est-elle aussi belle ? Répondre à la première question est facile, pour la seconde, vous verrez bien !

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22 février 2020 6 22 /02 /février /2020 16:34

 

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22 février 2020 6 22 /02 /février /2020 09:00

Quand sur la table j'ai reposé ma tasse, ce fut avec l'incertitude d'avoir pris la bonne décision, les odeurs qui en émanaient encore rappelaient l'amande amère, ce parfum que mes parents n'avaient pas supporté. Je regardai autour de moi ces objets dont chacun évoquait un souvenir bizarre, ainsi ce phare qui venait d'Alexandrie mais d'une pétrolette que j'y avais croisé, cette boite aux lettres qu'Edgar Poe n'eut pas renié si elle ne venait d'une masure promise à la démolition, celle-là même où j'avais enterré mes premières victimes, étranglées avec le foulard rituel des Thugs, sympathique secte indienne aux habitudes par trop étrangères à nos contrées et que j'avais appris là-bas, au prix de nombreuses tasses de saké. Cette bobine de fil ramassée sur le sol crétois et dont j'imaginais qu'elle appartint jadis à une Ariane dont l'aide m'aurait permis d'échapper à ce Minotaure dont le joug ornait mon mur, qu'il fut en plastique et portant l'inscription ''made in China'' étaient des détails que je passerai sous silence.

Ce double-mètre offert par mon grand-père qui m'avait dit ''ça te servira un jour !'' en sa mémoire je l'utilisai pour les mesures de son cercueil. Et ce petits croc de boucher auxquels, enfant, j'accrochai les chats du voisinage, cet entonnoir usé d'avoir enduré des flots d'acide chlorhydrique dont je ne peux dire ici à quoi il me servit, cela pourrait me porter tort. Et ce miroir las d'avoir si longtemps reflété mon visage, il est là, témoin de mon agonie, et s'il me reste le poids à placer il devrait suffire à équilibrer la balance de l'immanente Justice.

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21 février 2020 5 21 /02 /février /2020 19:30

 

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Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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