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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 06:39

Psychose, la réalisation de Sir Alfred est un chef d’œuvre du cinéma, vous savez qu'il met en scène Norman Bates, gardien d'un motel peu fréquenté, et heureusement pour ses client(e)s. Elle eut des suites, des séquelles, toujours avec Anthony Perkins, qui ne différaient pas beaucoup de l'original, autant dire qu'elles ne l'étaient pas.

Histoire de faire du neuf avec du vieux la télévision a repris le personnage mais alors qu'il est adolescent et vient, avec sa mère, s'installer dans ce motel qu'elle vient d'acheter pour s'éloigner de sa résidence précédente où son mari vient de trouver la mort...

Tu m'étonnes !

 

L'installation est difficile, la petite ville semble pleine de secrets, de complicités tenant plus aux intérêts communs qu'à une réelle amitié. Le propriétaire précédant viendra vite se rappeler au bon souvenir de Norma Bates, la menaçant, lui en voulant d'avoir acheté ce qui était le bien de ses parents qu'il ne sut faire fructifier, trop occupé par d'autres activités.

Il regrettera, brièvement, d'avoir voulu abuser de la maman de Norman et son corps disparaîtra dans une rivière proche.

Bates Motel

Bates Motel

Bon sang ne saurait mentir, adolescent déjà le petit Bates présente des troubles de la personnalité malgré qu'il semble timide et séduisant, ceci pouvant expliquer cela, pour les jeunes filles de son lycée.

Utiliser le nom de Bates est-il un avantage pour cette série ? Pour soulever la curiosité certainement dans le cadre qui fut celui d'Hitchcock, pour porter l'intérêt sur la relation mère/fils en sachant déjà qui est ce dernier, un contexte différent aurait donné plus de temps pour poser des personnages dont nous savons déjà qui ils sont. La mère possessive et le fils aux tendances psychotiques flagrantes surtout alors que l'histoire se déroule de nos jours et que Norman utilise Internet et un smartphone.

Norma, Norman, qui est l'un, qui est l'autre, et pour combien de temps ? Sans oublier la présence du grand frère, comme celui de Ed Gein dont la vie inspira Robert Bloch quand il écrivit Psychose. Si la série copie la réalité son avenir s'annonce réduit.

 

La ville semble normale mais derrière l'apparence il s'en passe de belles, trafics en tous genres, crimes, meurtres... la liste est longue et le décor est idéal pour que les ''qualités'' de Bates puissent se développer tout à loisir. Genèse d'un tueur en série pourrait être le sous titre de ce feuilleton, une grande ambition qui risque de se perdre dans la complication d'histoires trop nombreuses et intriquées et le besoin de spectaculaire pour que les spectateurs restent devant leurs petits écrans en se demandant qui va se faire tuer maintenant.

Maintenant ?

Norma(n)

Norma(n)

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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 06:56

Metropolis est une mégapole en cette année 2026 dans un futur alternatif, elle se subdivise en deux parties inégales, la première appartient à une classe dirigeante vautrée dans le confort et les distractions de tous ordres, la seconde, complémentaire, abrite les travailleurs de tous ordres qui font tourner une société dont ils ne profitent que médiocrement.

Maria est du mauvais côté de la barrière mais pense une entente possible entre les deux mondes, pour cela elle conduit des enfants d'ouvriers pour leur faire connaître l'autre face de la réalité ; repéré par la police le groupe se fait refouler brutalement sous les yeux de Freder Fredersen, fils du gouverneur de Metropolis qui à cette occasion tombe amoureux d'elle. Désireux de la retrouver il traverse la frontière et s'aventure dans une section de la ville dont il ignorait tout, là il voit les conditions de vie des ouvriers s'échinant à suivre le rythme de machines implacable. Sous ses yeux une explosion se produit et des dizaines d'employés sont tués. À travers la fumée il semble à Freder que la machine est Moloch, dieu démoniaque et affamé, auquel les travailleurs sont offert en échange de ses faveurs.

Freder est choqué de sa découverte et sitôt rentré va rendre visite à son père pour le renseigner sur des conditions de vie qu'il ignorait sûrement. Il n'en était rien bien sûr, au contraire, tout est normal pour Johhan Fredersen, l'esclavage est la condition pour maintenir le niveau de vie de la bourgeoisie, qu'il y ait des victimes est normal.

Metropolis

Metropolis

Déçu et furieux Freder retourne dans la ville basse où il échange ses vêtements avec un travailleur afin que celui-ci ait l'opportunité de connaître le luxe qu'il ignorait. Ainsi habillé, devenu Georgy 11811, il rejoint dans les catacombes une réunion secrète où il retrouve Maria promettant l'arrivée prochaine d'un médiateur porteur d'un message égalitariste.

De son côté Johhan utilisant des informations récupérés sur des ouvriers morts épie cette réunion sans reconnaître dans le public son propre fils. Allant voir Rotwang, le génial inventeur de l'énorme machine qui gère la ville il lui demande la fabrication d'un robot à l'image de Maria.

Rotwang accepte, avec d'autres ambitions...

Le cœur est le lien entre les mains et le cerveau ! Telle est la morale du film et d'aucuns y virent des analogies avec le nazisme,, la fin même de ce long métrage semble en accord avec celui-ci, c'est oublier qu'il s'agit d'une réalisation de 1927 en pleine république de Weimar. De fait Metropolis permit à beaucoup de projeter sur lui, un comble, ce qu'ils voulaient voir, quelques dizaines plus tard et sachant ce qui c'était passé. Rappelons malgré tout un détail important, l'épouse de Fritz Lang, et ici coscénariste, devint une militante nazie par la suite. Une autre vision est possible, pus chrétienne et positive sans omettre la capacité visionnaire de Lang et de son épouse qui fut très influente sur le réalisateur à cette époque peu conscient du monde qui l'entourait dans sa ville haute. À brève échéance d'abord dans des images de foule soumise, de Moloch et la fournaise lui servant de gueule, comme un four qui bientôt allait dévorer des millions d'êtres, mais aussi jusqu'à aujourd'hui où la machine de Rotwang n'est plus mécanique mais électronique, informatique. Virtuelle elle y gagne en efficacité et les foules soumises se sont collées sur le poitrail diverses étiquettes de réseaux sociaux que vous connaissez aussi bien que moi, peut-être même en faites vous partie.

Maria & Rotwang

Maria & Rotwang

En fin de film nous comprenons que rien n'a vraiment changé, regardons autour de nous et nous constaterons que c'est toujours vrai, levons les yeux sur le futur et tentons de deviner si ce sera le cas un jour.

Vous devinez ce que j'en pense.

Né autrichien en 1890 Lang devint Allemand en 1922, en 1934 après que Gobbels l'eut complimenté sur Metropolis et demandé de prendre la tête du cinéma du nouveau régime il s'embarqua pour les États-Unis et prit la nationalité américaine l'année suivante.

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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 06:37
Une portion ?

Une portion ?

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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 06:22

Saviez-vous que les dinosaures avaient une origine extraterrestre, qu'ils étaient l'avant garde d'une espèce tentant de coloniser la Terre mais qu'ils ne purent survivre dans une atmosphère qui leur était par trop défavorable et que, par chance, pour eux, la pollution ayant transformée celle-ci elle est désormais respirable pour eux ?

 

Cette fois les envahisseurs utilisent une faille abyssale pour revenir nous voir. Appelée Kaiju elles ressemblent vaguement à leurs ancêtres en étant plus grandes encore et capable de causer de grands dommages et des milliers de victimes. Qui plus est ils deviennent de plus en plus puissants et sont numérotés en fonction de leur évolution. Nous en sommes, temporairement, au numéro 4. Pour les combattre furent mis au point des robots géants appelés Jaegers dont la mise au point fut difficile. Pour les maitriser il faut un duo de pilotes dont les cerveaux sont réunis pour n'en former qu'un seul, chacun ''donnant'' une partie du sien pour en reconstituer un entier qui sera capable de diriger le Jaegers. Les meilleurs duos, et rarement, trios, sont constitués par des frères ou des parents, les seuls capable de s'unir correctement. Cette liaison d'un nouveau genre fait que chacun pénètre l'esprit de l'autre et sait tout de lui, ses peurs, ses souvenirs, ses angoisses, jusqu'à partager sa mort quand au cours d'un affrontement un des conducteurs est arraché à l'armure pour être tué par un Kaiju.

Pacific que ça !

Pacific que ça !

Le survivant, traumatisé, quittera son poste pour participer à l'édification d'un mur gigantesque censé suivre les côtes donnant sur le Pacifique et y enfermer les agresseurs. Inutile de beaucoup de réflexion pour savoir qu'il n'en sera rien, les Kaiju changent, évoluent, s'adaptent et grandissent jusqu'à traverser le mur et causer encore plus de dégâts.

L'apocalypse est proche et l'anéantissement de l'espèce humaine semble inéluctable. Mais nous sommes dans un film et cela ne peut arriver.

Il reste une chance, une solution improbable mais unique qu'il faut tenter à n'importe quel prix, utiliser une bombe atomique pour entrer dans la faille, la faire exploser, et ainsi la refermer.

Définitivement ?

 

Il reste peu de pilotes et le ''couple'' le plus improbable est sans lien familial, il s'agit de Jex, le survivant vu plus haut, et Mako Mori, la protégée du chef de l'opération dont les parents furent tués lors d'un assaut de Kaijus. L'association paraît promise à l'échec d'autant qu'elle doit utiliser un modèle obsolète de Jaeger mais malgré leur différence ou à cause d'elle et de la relation qui va se nouer entre eux elle se révélera efficace.

 

Pas de victoire digne de ce nom sans sacrifices...

Prenez un peu de Godzilla, d'Alien et de Evangelion et vous aurez ce film de Guillermo Del Toro, une monde agonisant mais capable de produire des héros pouvant renverser une situation désespérée.

L'exception fait la différence, c'est elle qui justifie la quantité dont elle s'extraie pour la protéger.

 

Un blockbuster bourré d'effets spéciaux qui profite de l'imaginaire et de la virtuosité de Del Toro, là encore c'est l'exception qui lui permet de se distinguer des autres. Ajouter à cela une distribution de qualité, de l'humour et une tension incessante et vous aurez deux heures de dépaysement et d'émotions.

Ça ne se refuse pas.

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8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 06:41

Comme un animal voulant savoir

S'il est la proie ou le prédateur

Quand mes yeux se sont ouverts, un soir,

J'ai posé la question à mon cœur.

 

Mais sans moyen de la formuler,

Beaucoup de sensations, peu de mots,

Où trouver qui pourra m'expliquer

Alors que je suis seul, sans écho.

 

L'autre définit ce que je suis,

Aussi bien victime que bourreau,

Et si j'imagine avoir choisi,

Le réel s'imposera bientôt.

 

Comme un animal se demandant

Ce que signifie le libre-arbitre,

Puis-je anticiper ce qui m'attend,

Et, pouvoir choisir, est-ce être libre ?

 

L'imagination ne suffit pas

Pour définir ce qu'est notre monde,

je ne connus qu'où je mis mes pas,

Entre le sublissime et l'immonde.

 

Finirais-je victime ou tueur,

Dans le banal jusqu'à mon décès,

Rêvant du second avec bonheur,

Sans réussir à être le premier.

 

Être ce que l'on veut est mirage,

Né dans le vide et la solitude,

J'écris pour rêver malgré mon âge,

Pour ne pas voir la décrépitude.

 

Comme un humain nourri de regrets,

Je mouds le temps en m'interrogeant,

Assemblant les mots tel des jouets,

Sans pouvoir être plus qu'un enfant.

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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 06:14

Niko Fisher est un adolescent (très) attardé plus proche de la trentaine plus qu'il le souhaite. Son ambition se réduit à vivre et il y arrive.

Du moins jusqu'à la journée que nous allons vivre avec lui.

Elle commençait pourtant après une nuit passé avec une jeune femme qui semble être sa petite amie, il a une boîte pleine de photos avec elle. Plutôt que prendre son petit déjeuner avec elle il prétexte d'avoir autre chose à faire pour rentrer chez lui où il va trouver une lettre lui donnant un rendez-vous avec un psy devant évaluer sa capacité à retrouver un permis de conduire perdu pour avoir dépassé plusieurs fois le taux d'alcoolémie autorisé.

Le dialogue va mal se passer, Niko va mal accepter que le psy semble se moquer de lui, de sa petite taille et des études de droit qu'il a entamé, sans les consommer cependant.

Plus de permis donc.

Dans un café il va demander un café ''normal'' et se voir fourguer un breuvage à 3 € 40, ce qui peut sembler onéreux mais pour un produit venant de Colombie ça se comprend.

Non ?

Malheureusement il n'aura pas les moyens de le payer et devra partir sans le boire. Pour compenser il se dirige vers le DAB le plus proche, au passage met sa monnaie dans le verre servant de sébile au clochard dormant près du distributeur. Il enfonce sa carte, tape son code...

Rien. Il recommence. Rerien !

Il récupérerait bien l'argent donné au mendiant mais la blonde attendant son tour pour prendre de l'argent le dissuade.

Son père, las qu'il fasse semblant d'étudier, vient de lui couper les vivres.

(c)oh boy

(c)oh boy

 

Ce n'est que le début d'une suite d'événements et de rencontre qui vont remplir sa journée, d'une visite dans un studio où le copain acteur d'un copain pseudo-comédien, tourne dans un costume de nazi, on ne se refait pas ! Un petit tour dans un appart' où des ados dealent alors que lui va essayer le fauteuil électrique de la mamie avant d'assister au spectacle donné par une ex camarade de classe qui l'a reconnu dans une brasserie et qui lui rappelle combien il se moquait d'elle, avec les autres garçons de la classe, parce qu'elle était un peu forte.

Ce qu'elle n'est plus après un séjour en internat spécialisé dans le traitement des adolescents obèses et suicidaires.

Leurs retrouvailles seront peu concluantes, pour lui. Pour se détendre il va boire une bière et une vodka dans un bar où un vieillard vient lui tenir la jambe en racontant sa vie dans le quartier soixante ans plus tôt.

En sortant ce dernier s'effondre sur le trottoir, Niko, histoire de terminer la nuit va l'accompagner à l'hôpital et s'endormir dans la salle d'attente.

Pour apprendre, après qu'une infirmière l'ait réveillé, son décès.

 

Si le film s'était poursuivi nous aurions assisté à son enterrement !

oh boy
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6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 17:11

Un regard qui augure un avenir étrange,

Dévoilant le désert qu'il me faut traverser,

Étendue oubliée des démons et des anges,

Aux oasis sans vie quand passe un étranger.

 

Des oiseaux si lointains dans un ciel obscurci.

Sont-ils là pour m'aider, pour me montrer la route,

Ou me perdre en chemin en me disant ceci

N'est pas ton univers même si tu en doute.

 

Chaque instant est un signe où je veux déceler

Quels seront les serments en lesquels je peux croire,

Les possibles promis qui devront s'effacer

Avant de découvrir la tour d'or et d'ivoire.

 

On dit qu'elle apparaît un jour par millénaire,

Le don ne suffit pas, la chance est importante,

Bénédiction des dieux, la foi et les prières,

Offrandes au hasard et rage incandescente.

 

J'ai cru l'apercevoir mais c'était un mirage,

Quelque effort que je fasse elle reculait toujours ;

Alors j'ai renoncé, ai refermé ma cage,

En fermant les yeux, attendu la mort du jour.

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 06:57

Comme disait Héraclite ''Le temps passe !'' mais, que voulait-il dire par là ? Que nous sommes devant un fleuve, et même sur lui, porté par un courant contre lequel nous ne pouvons rien sinon parfois plonger la tête sous l'eau pour regarder un passé disparu ou porter notre regard loin en avant vers un avenir craint ou espéré, aussi souvent l'un que l'autre, les deux se mélangeant jusqu'à ce que les différencier soit impossible.

De fait le temps fait une référence continuelle au mouvement, au déplacement, à l'action, à nos pensées même, que nous puissions les arrêter et, sans montre, comment définir le temps écoulé ?

Nous savons que quelques forces sont à l’œuvre autour de nous, alors il se pourrait que le temps ne soit que leur point d'équilibre, non quelles s'y annulent mais s'y retrouvent, s'y entendent ; trinité complice qui nous animât pour son plaisir, peut-être pour avoir, à son tour, conscience du temps qui va. J'anthropomorphise direz-vous, mais sans cela la mathématique seule pourrait définir ce que je veux dire et c'est une langue que je connais trop mal, malheureusement.

Dali montre

Dali montre

Que serions-nous sans lui ? J'allais dire : des plantes ! Mais ce serait peut-être faire preuve de vanité, elles aussi sont soumises au temps cyclique, l'alternance des jours et des nuits, des saisons, sans parler de la météo qui n'a pas vraiment le temps lui même mais seulement le temps qu'il fait, et le moyen d'avoir quelque chose à dire. Elles ignorent le temps objectif, celui des mécanismes de mesure, le temps subjectif qui génère parfois l'ennui, parfois la sensation qu'il va si vite que nous ne l'avons pas vu passer. Pour autant sont-elles ignorantes de sa présence et d'en être les enfants autant que nous ?

Rien de mieux pour comprendre (vantard !) ce dont je parle qu'un regard sur l'étymologie : Teimnein, qui veut dire : couper, référence aux divisions et subdivisions que nous avons inventés pour avoir l'impression de le maîtriser. De cette même racine nous vient temple et atome. Je suis comme vous, je l'ignorais.

Mais le temps c'est aussi la perception que ce qui fut n'est plus et que ce qui est ne sera plus, c'est l'évidence de notre finitude et les fruits de cet arbre de la connaissance sont tous toxiques

Aujourd'hui la science parle de ''flèche du temps'' et tente de le définir hors de nos perceptions et impressions qui nous mentent alors que le temps lui-même, je parle en son nom, ne se pose sûrement pas ce genre de question. Avant et après sont pour lui des termes sans signification. Je le soupçonne de lire par dessus nos épaules nos interrogations, nul doute que le dernier qui rira ce sera lui.

Mais comme disait Saint Augustin ''Qu'est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne sais plus.''

N'oubliez pas les participations de Heide, Denis et Coccinelle.

Heide

Heide

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4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 06:49

En 1914 Griffith lit l'oeuvre du pasteur Thomas Dixon Jr. Les deux hommes sont nés au Kentucky, un état à cheval sur le Nord etle Sud, esclavagiste mais sans participer à la guerre de Sécession. Rappelons que l'objet premier de ce conflit n'était pas l'abolition mais un désaccord sur l'organisation des états-unis, pouvoir centralisé ou confédération dans laquelle chaque état resterait maître de son avenir comme de ses lois. L'esclavage en est l'exemple est à la source du roman de Dixon s'étalant sur le désir des Noirs de se venger de leurs anciens maîtres.

 Soucieux de réaliser le plus ''grand'' film possible Griffith décide de porter le roman du pasteur, celui-ci n'aurait pas inventé le vaccin contre la rage, sur grand écran en se donnant des moyens encore jamais vu. Le temps de convaincre ses producteurs de financer la démesure de son projet. Le film partira de la guerre et continuera sur les années suivantes et les suites de l'affrontement. Son souci du détail le poussera à être le plus proche possible de la réalité, costume, coupes de cheveux, tout devra être le plus crédible possible. Des tableaux serviront de photos pour les reconstitutions et seront intégrés dans le film comme si la caméra entrait en eux. 

En 1914 Griffith lit l'oeuvre du pasteur Thomas Dixon Jr. Les deux hommes sont nés au Kentucky, un état à cheval sur le Nord etle Sud, esclavagiste mais sans participer à la guerre de Sécession. Rappelons que l'objet premier de ce conflit n'était pas l'abolition mais un désaccord sur l'organisation des états-unis, pouvoir centralisé ou confédération dans laquelle chaque état resterait maître de son avenir comme de ses lois. L'esclavage en est l'exemple est à la source du roman de Dixon s'étalant sur le désir des Noirs de se venger de leurs anciens maîtres.

Soucieux de réaliser le plus ''grand'' film possible Griffith décide de porter le roman du pasteur, celui-ci n'aurait pas inventé le vaccin contre la rage, sur grand écran en se donnant des moyens encore jamais vu. Le temps de convaincre ses producteurs de financer la démesure de son projet. Le film partira de la guerre et continuera sur les années suivantes et les suites de l'affrontement. Son souci du détail le poussera à être le plus proche possible de la réalité, costume, coupes de cheveux, tout devra être le plus crédible possible. Des tableaux serviront de photos pour les reconstitutions et seront intégrés dans le film comme si la caméra entrait en eux.

Lilian Gish

Lilian Gish

C'est peu de dire que le livre de Dixon, un Wasp pur (!) et dur, surtout dur, était de parti pris et franchement raciste. Les noirs y ont tous les vices, fénéants, lâches, fourbes etc. les blancs, du Ku Klux Klan étant eux propres et généreux, le rempart contre l'animalité menaçant d'emporter la ''civilisation'' étasunienne. Malgré, ou à cause de, cela me film remporta un immense succès et fit une immense propagande pour les extrémistes raciaux qui n'attendaient que de voir regrossir leurs rangs pour trouver un peu de courage. À dix contre un c'est quand même plus facile. Quelques états interdirent les projections et de nombreuses manifestations eurent lieux près des salles qui le projetaient. À l'époque les noirs au cinéma sont interprétés par des blancs grimés, il faudra attendre un moment avant que la diversité ethnique de la population puisse se retrouver sur les écrans. Seuls les serviteurs les plus obséquieux auront droit à un traitement correct, si l'on peut dire.

Le film est construit sur l'opposition de deux familles, les Stoneman et les Cameron, que nous rencontrons avant la guerre, suivons pendant, une de chaque côté, et retrouvons ensuite avec les cicatrices laissées par les combats, les enfants morts, les villes à reconstruire et un avenir à édifier. Le pouvoir a changé et ceux qui ont profités de la guerre doivent être punis, Lincoln a été assassiné, le Ku Klux Klan vient d'être créé pour ''nettoyer'' la région, défandant la veuve et l'orphelin, à condition que ceux-ci fussent blancs, bien entendu. Des noirs accèdent à des postes importants et cela ne plait pas à tout le monde. 

Lincoln

Lincoln

Le film est divisé en deux parties, la première montre la guerre, la seconde, la reconstruction. La première est à la limite du reportage tant le réalisateur fut attentif à chaque détail et en cela elle est un véritable voyage dans le temps, la deuxième fait l'apologie du refus des mélanges, de l'importance de préserver une race blanche seule porteuse des vertus de la civilisation.

Qu'en est-il du film lui-même ? Le qualificatif de classique lui convient-il ? Force est de répondre oui, sur le plan cinématographique, le montage, le rythme, les cadrages, l'action qui va crescendo dans la dernière partie, tout est réuni pour justifier qu'il ait traversé le temps, la fin même qui montre le Klan sauveur d'Elsie et des Cameron est extraordinaire. La forme cependant ne doit pas faire oublier le fond et il est bon de le regarder en sachant qu'elle fut la réalité, de l'esclavage d'abord et des effets de l'abolition ensuite. Dommage que celle-ci ait été partielle.

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3 août 2013 6 03 /08 /août /2013 06:47

Gregor Samsa a fait des rêves agités, en se réveillant les choses ne se sont pas arrangés, il se trouve transformé en un monstrueux insecte, couché sur un dos devenu une carapace. Autour de lui le décor est inchangé, les quatre murs de sa chambre, la table où s'étalent une collection d'échantillons de tissus, dont il en est représentant. Il entend la pluie sur le rebord en zinc avant de se dire qu'en se rendormant il se réveillerait sûrement comme avant.

 

Problème, Gregor dort du côté droit, sur le dos c'est absolument impossible, comme changer de position.

 

À force de volonté il finira pas descendre du lit pour répondre aux coups frappés à la porte. C'est l'envoyé de son employeur qui vient voir pourquoi Gregor n'est pas à son travail, lui si régulier, si efficace. Effrayé du nouvel aspect de Gregor, le fondé de pouvoir s'enfuit.

 

Ni lui, ni la famille Samsa qui vient voir ce qui se passe, ni nous, ne savons ce qui est arrivé, ni pourquoi, mais la situation pour extraordinaire qu'elle soit révèle les caractères. Ainsi la mère qui ne peut plus supporter d'approcher ce qui fut son fils, la père qui le rejette violemment, seul sa sœur vient le nourrir chaque jour alors qu'il se terre dans un coin pour ne pas l'effrayer, ce sera elle pourtant qui proposera de se débarrasser de l'insecte, il est évident qu'il ne redeviendra plus jamais celui qu'il fut.

 

 Gregor ne sera plus jamais un être humain, il n'est plus que ''ça'' ! 

Gregor Samsa a fait des rêves agités, en se réveillant les choses ne se sont pas arrangés, il se trouve transformé en un monstrueux insecte, couché sur un dos devenu une carapace. Autour de lui le décor est inchangé, les quatre murs de sa chambre, la table où s'étalent une collection d'échantillons de tissus, dont il en est représentant. Il entend la pluie sur le rebord en zinc avant de se dire qu'en se rendormant il se réveillerait sûrement comme avant.

Problème, Gregor dort du côté droit, sur le dos c'est absolument impossible, comme changer de position.

À force de volonté il finira pas descendre du lit pour répondre aux coups frappés à la porte. C'est l'envoyé de son employeur qui vient voir pourquoi Gregor n'est pas à son travail, lui si régulier, si efficace. Effrayé du nouvel aspect de Gregor, le fondé de pouvoir s'enfuit.

Ni lui, ni la famille Samsa qui vient voir ce qui se passe, ni nous, ne savons ce qui est arrivé, ni pourquoi, mais la situation pour extraordinaire qu'elle soit révèle les caractères. Ainsi la mère qui ne peut plus supporter d'approcher ce qui fut son fils, la père qui le rejette violemment, seul sa sœur vient le nourrir chaque jour alors qu'il se terre dans un coin pour ne pas l'effrayer, ce sera elle pourtant qui proposera de se débarrasser de l'insecte, il est évident qu'il ne redeviendra plus jamais celui qu'il fut.

Gregor ne sera plus jamais un être humain, il n'est plus que ''ça'' !

Die Verwandlung de Franz Kafka

Et n'est-ce pas ce que nous sommes tous, débarrassés des convenances et des apparences qu'elles imposent, des obligations sociales et autres billevesées. La réalité de la vie n'est-ce pas cela, être prisonnier de quelques murs à parcourir sans fin ni espoir de trouver une sortie ? Gregor se fait à sa nouvelle situation mais elle génère trop de modifications dans sa famille, c'était lui qui la faisait vivre par son travail, et voilà qu'il ne peut plus rien faire, pas même se nourrir tout seul, c'est insupportable.

Depuis sa parution bien des exégèses furent faites sur cette nouvelle, chacun pouvant projeter ses propres frustrations, sa vision des relations sociales et familiales, le conflit entre le devoir et la souffrance de l'assumer, le constat que devenir inutile c'est être superflu. On n'écrase pas, en général, un être humain, mais si c'est un insecte alors le vouloir est moins condamnable.

Ne sommes-nous pas tous différents de ce que nous affichons, montrons par respect des obligations sociales, si nous ne pouvions, ou ne voulions, plus mentir, quelle serait la réaction des autres de voir une réalité dérangeante, reflet de la leur ?

 

Qui de la mienne... et de la vôtre ?

 

Une lecture faites dans le cadre du Challenge Kafka proposé par Coccinelle. M'étant inscrit dans la catégorie Le château j'aurais maintes occasions de vous présentez un texte de cet auteur.

Challenge Kafka

Challenge Kafka

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Bienvenue sur ce blog ! Vous y découvrirez mes goûts, et dégoûts parfois, dans un désordre qui me ressemble ; y partagerez mon état d'esprit au fil de son évolution, parfois noir, parfois seulement gris (c'est le moins pire que je puisse faire !) et si vous revenez c'est que vous avez trouvé ici quelque chose qui vous convenait et désirez en explorant mon domaine faire mieux connaissance avec les facettes les moins souriantes de votre personnalité.

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