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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 08:05

Im Labyrinth des Schweigens - Giulio Ricciarelli – 2014 – 124'

Rencontre de hasard, un ancien déporté reconnaît un de ses tortionnaires dans un groupe de professeurs, la main de cet homme est impossible à oublier. Il en parle à un journaliste...

 

Allemagne 1958, Johann Radmann est un jeune procureur plein d'avenir. L'époque est à la réconciliation et peu veulent voir les meurtres commis sous le IIIe Reich. A Nuremberg, seuls 150 nazis ont été condamnés et ce par la justice des Alliés. Alors que certains le poussent à oublier le passé ou carrément le nient, Johann mène sa propre enquête, à ses risques et périls. Il finit par découvrir des pièces essentielles concernant d'anciens officiers SS ayant commis des crimes au camp d'Auschwitz...

1958. Alors que l'Allemagne veut oublier son passé et que des centaines de fonctionnaires nazis ont été réintégrés dans l'administration, un jeune procureur décide de faire juger, pour la première fois sur le sol allemand, d'anciens SS ayant servi à Auschwitz. Des années à lire des kilos de paperasse et à entendre des centaines de témoignages. Enfin, il assiste, en ce jour de décembre 1963, à l'ouverture du procès de Francfort, où vont comparaître pendant vingt mois, devant un jury populaire, vingt-deux « exécutants » du plus grand des camps de la mort...

C'est un film-dossier dans la grande tradition du genre, à la manière des Hommes du Président d'Alan J. Pakula. Respectueuse des faits historiques, cette fiction mêle des personnages qui ont existé (le procureur Fritz Bauer et le journaliste Thomas Gnielka), et un héros presque seul contre tous — incarné par Alexander Fehling, comme dévoré de l'intérieur —, intelligemment « fabriqué » à partir de trois procureurs qui menèrent l'enquête à l'époque. La mise en scène, tendue, s'accroche aux pas de ce justicier de plus en plus obsessionnel. Chaque décor pèse sur les personnages comme une chape de plomb et chaque espace devient une menace.

Quant aux scènes d'audition des rescapés du camp — où l'on a du mal à retenir ses larmes —, elles sont remarquables de sobriété. « Est-ce vraiment utile que tous les jeunes Allemands se demandent si leur père est un meurtrier ? » : cette ­réplique angoissante plane sur ce film passionnant et complexe.

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6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 07:39

- Bonsoir !

- Bonsoir...

- Je vous surprend, ne m'en veuillez pas. Cela fait plusieurs nuit que je vous vois ici, debout, seul, perdu dans vos pensées.

- La curiosité a été la plus forte ?

- Impossible de faire autrement, vous comprenez pourquoi.

- Je le comprends. Vous êtes arrivé il y a longtemps ?

- Je ne sais pas exactement. Je suis arrivé par la grande entrée, le portail de fer là-bas, par le portail, sans savoir d'où je venais ni où j'étais.

- Il faut du temps avant de comprendre, davantage pour admettre.

- Et je vous ai aperçu, à peine visible dans l’ombre. Vous ne quittez jamais ce kiosque ?

- Je ne peux plus m'en éloigner que vous ne pouvez restez quelque part. Tant que vous n'aurez pas trouvé...

- Vous, c'est ici.

- Là dessous.

- Et vous n'en savez pas plus ?

- Pourtant je cherche à me souvenir de celui que j'étais. Mais il ne reste que des silhouettes floues, des ombres sans visage qui passent et repassent devant moi.

- Alors c'est ça notre... existence désormais. Attendre que quelque chose se produise, que nous soyons libérés ?

- Je le crains.

- Et après ?

- Encore une question sans réponse.

- Pourquoi nous ? Est-ce la façon dont nous sommes morts, où nous avons été enterrés, obligés d'attendre qu'il ne reste rien de nous pour devenir des... comment dire... des fantômes de fantômes ?

- Belle expression !

- Finalement mieux vaux ne pas savoir ce qui nous attend après. C'est comme la vie, une étape de plus. La dernière ?

ça... 

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5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 07:34
Tombeau des rois de Bourgogne 1
Tombeau des rois de Bourgogne 1
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4 septembre 2016 7 04 /09 /septembre /2016 07:23

回路 Kiyoshi Kurosawa 2001 – 117'

Les films de fantômes redevinrent à la mode au Japon après le triomphe du film de Hideo Nakata, Ring, en 1998. Kiyoshi Kurosawa reprend le flambeau avec cette réalisation qui voit le passé et ses mythes ressurgirent dans une époque qui croyait l'avoir oublié. Tagushi est informaticien, un jour il se pend dans son appartement, ne laissant en guise de message qu'une disquette. Ses collègues voudraient en savoir davantage, comprendre pourquoi se donner la mort ainsi.

 

Ce spectre est différent, sans ennemi dont il voudrait se venger, non c'est la société qui est responsable de son geste, une société d'otakus, fan de high tech, communiquant avec leur ordinateur, devenant, eux aussi, virtuels sans (vouloir) s'en rendre compte, s'éloignant d'une vie qui, peut-être, ne veut plus d'eux. Être si peu réel peut amener à considérer qu'un fantôme n'appartient pas vraiment à un autre monde.

Les écrans sont omniprésents, fenêtres sur un ailleurs promettant une immensité glacée, une éternité morne, une vérité déstructurante. À moins que ce ne soit le contraire.

Les hommes deviennent flous, observent les fantômes qui les entourent comme des miroirs, errant dans des environnements vides qui leur ressemble.

 

Le virus que Tagushi glissa dans sa disquette est-il là pour accélérer les choses, pousser dans l'absence ceux que le vide caractérise, ou pour amener le réveil des quelques esprits qui persistent à vouloir vivre ?

Rien à voir avec Ring dans cette réalisation de Kurosawa mais les fantômes n'en sont pas moins terrifiants de la tentation que nous avons de leur ressembler.

回路
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3 septembre 2016 6 03 /09 /septembre /2016 07:11

テラフォーマーズ (Terafōmāzu) écrit par Yû Sasuga et dessiné par kenichi Tachibana

2619. Le spectacle spécial dans le théâtre souterrain de Bangkok arrive à son terme pour désigner l'homme le plus fort ''sous'' terre. Il s'agit de combats à mort, interdits bien sûr, mais les spectateurs, riches, se rient de cette interdiction et, même, y trouvent un surcroit de plaisir.

Akari Hizamaru est en finale, un combat et il emporte la prime qui lui permettra de payer la greffe dont son amie.

Ce serait lui ? Murmurent deux spectateurs.

L'adversaire d'Akari est redoutable, c'est le tenant du titre, Bryan Xiaomi. 14 ans, invaincu, forcément ! Il mesure 3 m 51 pour 342 kg.

C'est un ours !

Le combat commence, difficilement pour Akari qui puise dans l'image son amie, Yuriko, la force de continuer. Haranguant le public, se motivant au maximum, il attaque Bryan qui l'envoie balader contre la grille avant de se jeter sur lui, un coup de patte suffit à mettre au sol Hizamaru, après quoi Xiaomi commence à lui dévorer les entrailles. Bref, c'est mal barré pour l'humain.

Néanmoins les deux observateurs restent certains que le combat ne peut se terminer ainsi, que Akari est spécial.

La preuve, il se relève, transformé, et attaque son adversaire, lui plantant les doigts dans un œil avant de le renverser puis de sauter pour l'écraser.

Ainsi remporte-t-il la victoire.

Il y a bien un autre ''enfant'' de naissance postérieure à l'opération.

Akari a gagné mais Yuriko entre temps a été vendue. ''Elle est décédée avant-hier'' annonce le ''propriétaire''. C'est l'occasion pour les 2 spectateurs déjà aperçus d'intervenir. Que dirais-tu de sauver des gens atteint du même mal qu'elle ? Lui proposent-ils. Avant de se présenter : le chef est le leader de la mission d'exploration de Mars, supervisée par l'U-NASA. Son partenaire est le lieutenant Michelle K. Daves.

Yuriko est morte à cause d'un virus extraterrestre, il est encore temps d'empêcher une contamination plus importante, pour cela il faut se rendre sur Mars où l'aptitude au combat de Akari sera utile.

La peine du jeune homme est immense de n'avoir pu sauver son amie. Exactement ce qu'il fallait pour qu'il accepte la proposition des envoyés de l'U-NASA.

À son réveil Akari apprend qu'il a dormi une semaine entière et a subi une opération pour que son corps résiste à la vie sur Mars, il est aidé par les gènes hérités de ses parents. Exactement comme Michelle !

Et d'autres. En effet Akira ne sera pas seul à s'embarquer pour Mars, il rejoint un commando sous la direction d'Adolf, allemand de la branche européenne de l'U-NASA.

Présentation de la mission, et de l'agent infectieux ''Alien Engine'', dit ''virus A.E.''. Mortel dans 100 % des cas. Le but est d'en chercher les variantes pour trouver le remède. Mais sur Mars il y a un autre problème, des cafards géants, les ''Terraformars'' qui s'interposeront dans leur exploration. Il s'agit d'une guerre entre l'homme et le cafard avec pour enjeu la survie d'une espèce ! Annonce Michelle, le perdant sera l'insecte nuisible.

4 mars 2620, il est l'heure d'embarquer pour un voyage de 39 jours. L'équipe est composée de cent membres. Leurs chances d'en revenir sont proches de zéro, ce n'est pas une raison pour ne pas tenter le coup, et puis qu'auraient-ils fait sur Terre ? Des nationalités diverses, des caractères opposés, tout est en place pour créer les tensions inhérentes à tout groupes mais aussi pour en consolider, par le jeu des oppositions, la cohésion. Une fois sur place ils feront face à un ennemi commun aussi le voyage est-il l'opportunité pour chacun de s'y préparer, de laisser tomber le masque et de faire connaissance avec les autres.

Adolf en profite pour discuter avec Eva qui semble sa préférée, il lui présente ses futurs adversaires, des cafards effectivement mais plus grands et forts que des humain, de plus leur carapace est à l'épreuve des balles. Il lui fait un petit discours sur l'utilité de la peur comme avertissement d'un danger afin de s'y préparer.

Justement il se trouve que plusieurs se sont infiltrés dans le vaisseau et commencent à massacrer l'équipage. Ça part mal !

Heureusement les envahisseurs seront écrasés et les survivants, le 12 avril, poseront le pied, et même les deux, sur Mars, étonnés de découvrir une planète différentes des images du XXeme siècle.

Le comité de réception est là, prêt à les accueillir avec une belle envie de tous les massacrer.

La mission s'annoncent aussi dangereuse que prévu !

D'où viennent ces cafards, quels mystères cachent-ils ? Comment adoptèrent-ils des qualités que seuls d'autres insectes possédaient ? Que furent ces expériences entonomorphiques ?

Ce Honda devenu barman au Japon, quel projet conduisit-il des années auparavant, à quel prix, dans quel but ?

Tout cela, et le reste, vous l'apprendrez au long des 13 épisodes de cette série nippone d'animation. Privilégiez la version Blu-ray, de grande qualité et non censurée. Attention, elle est aussi violente que vous l'imaginez. Si vous la regardez faites le en connaissance de cause.

En plus vous ferez des progrès en entomologie.

Saison 2 à venir, en attendant une adaptation par Takashi Miike. Ça promet !

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2 septembre 2016 5 02 /09 /septembre /2016 07:07

J'ai cru à un palais, à un monde accueillant,

Où je pourrais trouver un abri à l'écart,

Loin de moi, loin de tout, qui serait rassurant,

sans spectre du passé, monstre dans le placard.

 

Elle en aurait ouvert la porte doucement,

M'aurait souri le temps de nourrir l'illusion,

Que je crois au réel, en oublie les tourments,

Et m'avance vers elle attendant l'élision.

 

Je me suis approché jusqu'à sentir son souffle,

Mon cœur s'accéléra, paru tout envahir.

Le temps s'est arrêté. Le réel se camoufle

Quand l'espoir disparu pour que vienne le pire.

 

Du marbre et des ors ne resta plus que poussière,

Et ce goût reptilien des ailleurs introuvables ;

J'allais vers le futur, caressais la frontière,

Ne resta devant moi qu'un océan de sable

 

Fait des rêves absorbés par la fuite des heures,

Esquissant un baiser qui finit en morsure.

La plaie suppure encore des mots pleins de rancœur,

Du château espéré subsiste une masure.

 

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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 08:14

Philippe Le Guay – 2015 – 110'

Claude Lherminier fut autrefois un personnage important de l'industrie du papier, héritier d'une usine qu'il fit grandir et prospérer, jusqu'au jour où il la quitta sans prévenir. Depuis c'est sa fille, Carole, qui en a pris la direction, sans y avoir été préparé, sans l'avoir choisie mais consciente que c'était la seule chose à faire pour sauvegarder l'entreprise familiale et les emplois afférant. Pour cela elle due nouer des alliances avec un groupe étranger qui choisit de la maintenir à sa tête.

Un bon signe.

  1. Lherminier depuis vit chez lui, vieillissant plutôt mal, voulant démontrer qu'il peut s'assumer seul et menant la vie dure aux personne qui viennent l'aider et qui, de fait, ne gardent pas longtemps leur place.

Ce qui l'amuse. Il a d'ailleurs mis au point une stratégie d'accusation qui finit toujours par porter ses fruits. Et en parlant de fruits, il refuse de boire autre chose que du jus d'orange de Floride. N'est-ce pas dans cet état que vit sa fille ainée, Alice, depuis de nombreuses années, celle-là même qui va sûrement venir pour son anniversaire.

Il aime à le répéter, va même acheter un palmier afin qu'elle ne soit pas trop dépaysée.

Petit problème : Alice ne viendra jamais, elle est décédée depuis 9 ans dans un accident de voiture. Chose qu'il semble ne pouvoir accepter. Ce qui n'est pas sans mettre Carole en porte à faux, acceptant la responsabilité d'avoir rompu les ponts avec son ainée.

Mais la santé de Claude périclite, le corps résiste mais, on s'y attendait, c'est l'esprit qui lâche, la mémoire qui s'estompe. Pas celle du passé lointain, mais celle de tout à l'heure, celle de maintenant, celle qui lui permet de savoir quel jour on est.

Inutile que je vous rappelle la maladie qui est ainsi évoquée, si vous ne vous en souvenez pas c'est qu'il est temps de consulter.

Carole a un homme dans sa vie, un homme qui lui reproche de régler sa vie sur celle de son père, qui le sait, en use et en abuse. Un homme qui supporte de plus en plus difficilement ce pseudo beau-père envahissant, et quand celui-ci, installé chez eux, va...

Drame de la vieillesse, adaptation de la pièce de Florian Zeller. J'avais failli aller la voir, ouf ! Étrange impression de retrouver Jean Rochefort dans ce rôle après l'avoir vu si souvent dans un registre tout différent. Non qu'il y fut mauvais, loin de là, sûrement la sensation que la réalité pourrait le rattraper.

Et plus encore ME rattraper, moi !

Cette maladie nous effraie non par ce qu'elle efface mais par ce qu'elle laisse et qui renforce l'évidence de ce qui disparaît dans une nuit inaccessible. Mieux vaux tout perdre, la souffrance alors n'est que pour les autres.

En apparence !

 

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31 août 2016 3 31 /08 /août /2016 07:12

범죄와의 전쟁, (Bumchoiwaui junjaeng) - Yoon Jong-bin – 2012 - 133'

Je suis un gangster. Je suivrai le code civil. Des mots sur l'écran, alors que défilent des photos en noir et blanc. Le journal télévisé ouvre sur la déclaration du président Roh affirmant que la guerre contre le crime organisé devenait une priorité.

Le 5 octobre 1990, vers 14 h, M. Choi Ik-hyun est tiré de la voiture de police alors que les caméras l'épient, que les flash crépitent, le tout sous une pluie battante. Il est accusé de presque tous les crimes possibles et d'être le véritable chef des organisation criminelle coréennes, jusqu'à s'être associé avec des yakuzas pour accroître son pouvoir.

Les témoignages commencent, le procureur Jo Bum-suk vient voir M. Choi pour lui demander de raconter, par écrit, ses exactions, à commencer par son implication dans l'enlèvement de Hur Sam-sik. Choi affirme que c'est un malentendu, il n'est pas un gangster. Le procureur trouvant cette réponse inadaptée entre dans la cellule, pour le frapper violemment. Se faire comprendre, rapidement, est important.

Des flash-back montrent comment Choi a débuté dans le crime alors qu'il était inspecteur sur les quais du port de Busan. Ses premiers associés ne sont pas des flèches mais c'est un début. C'est l'époque du mariage de sa sœur, Ik-hyun donne au jeune couple un peu d'argent, une montre en or, peu de choses pour lui qui profite des trafics du port.

Il semble ne pas avoir inventé la poudre mais cache sa ruse et son intelligence derrière sa grande gueule et son aspect primaire. Ainsi fait-il son chemin, non sans rencontrer quelques difficultés et prendre encore plus de coups. Avant de les rendre.

Hur accuse Choi d'être responsable de son enlèvement, des violences subies. Enquête comme le fil qu'il faut saisir pour tirer dessus et découvrir les secrets du criminel. Le procureur se sait surveillé par sa hiérarchie, il lui faut plus que des peut-être et des rumeurs. Surtout qu'un autre procureur s'appellent Choi... une grande famille. En Corée, la famille c'est important.

    La loi...

    Choi voit son influence grandir, mais pas question de s'arrêter avant d'avoir atteint le sommet, en supposant qu'il existe.

    La route qui monte est étroite, d'autres sont déjà là qui refusent la concurrence, des amis, des parents. Si la famille compte plus que la loi elle est moins importante que le pouvoir. Le partenaire du jour est l'adversaire du lendemain, et inversement.

    Le procureur Jo progresse dans son action, il faut frapper vite, fort, largement. Ce sont des centaines d'arrestations concernant des dizaines de gangs dont il est question. Et ce n'est que le début. M. Choi a dû être relâché mais le procureur n'a pas dit son dernier mot, c'est bien lui qu'il vise.

     

    Ni gangster ni honnête homme, M. Choi joue un jeu dangereux dont il espère sortir vivant. Une grande ambition. De grands numéros d'acteurs

     

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    30 août 2016 2 30 /08 /août /2016 07:38

    Michael Connelly – Points P2798 – Une enquête de Harry Bosch – 2011

    Bosch est un peu remonté contre Ignacio Ferras, son partenaire qu'il trouve moins motivé qu'auparavant, toujours fatigué et à la traîne. Celui-ci explique qu'il ne peut plus dormir avec les jumeaux nés un an plus tôt, il fait ce qu'il peut mais assurer est difficile d'autant qu'il relève d'une grave blessure par balle. L'entente entre les deux policiers n'est donc pas au beau fixe. Il n'empêche qu'ils doivent continuer à travailler ensemble. Justement ce soir-là, alors que le partenaire allait partir, en avance comme toujours, le commissariat reçoit un appel au sujet d'un meurtre. Bosch est en manque d'enquête, de quelque chose à se mettre sous la dent pour l'occuper, il saute sur l'occasion.

     

    La victime est un vieux chinois propriétaire d'un magasin d'alimentation dans le sur de Los Angeles. Il a été abattu de trois balles dans la poitrine tirées à bout portant, l'argent de la caisse ayant disparu il semble qu'il s'agisse d'un braquage ayant mal tourné, bien que la victime n'ait pas paru vouloir se saisir du pistolet caché à portée de main. Bosch est un ancien, il a sa routine et ne veut rien laisser au hasard, il examine les lieux, le cadavre, et trouve dans la bouche de celui-ci une douille. Celle-ci s'avérera déterminante pour la conclusion de l'enquête.

     

    Les investigations se poursuivent, si la sauvegarde de la caméra de surveillance du jour de l'agression a disparu il reste d'anciens DVD dont les images pourraient être riches d'enseignements.

    Ce sera le cas, d'abord en montrant un coupable possible, puis en révélant un comportement étrange. Pour rendre la monnaie d'un client le patron donne beaucoup plus d'argent qu'il n'en a reçut. Compte tenu de l'origine de celui-ci la conclusion est vite tirée qu'il s'agit d'un tribut donné à une Triade.

    Le premier suspect écarté il en reste un second, justement membre d'un gang chinois, celui-ci sera arrêté alors qu'il tentait de prendre l'avion pour le Canada pour, de là, s'envoler pour la Chine. Mais l'intéressant est que Harry connaissait la victime, pour avoir trouvé refuge chez elle lors d'émeutes survenues de nombreuses années plus tôt alors qu'il était un jeune policier. Pour lui ce n'est donc pas une affaire comme les autres.

    Affaire banale, en apparence, rapidement résolue. Si ce n'est que Bosch reçoit une vidéo lui montrant sa fille retenue en otage et un message lui ordonnant de libérer l'homme en question s'il veut la retrouver vivante. En effet Madline vit avec sa mère à Hong Kong, cette dernière travaillant dans un grand casino et étant une vedette puisque la seule blanche dans ce cas.

     

    Bosch n'est pas content, mais alors là pas du tout. Il sait que le temps lui est compté s'il veut intervenir personnellement. Compte tenu du temps de l'aller-retour, il lui restera une fois sur place que 36 heures pour y parvenir. Une longe journée.

    Ce n'est pas grave, nous savons qu'il est le héros du roman !

     

    Bosch débarque donc à Hong-Kong, retrouve son ex, avec un homme qu'elle présente comme son garde du corps avant d'avouer qu'il est plus que cela. Comme indice le policier dispose des images de la vidéo reçue, les kidnappeurs étant peu futés ont laissés passer des éléments importants quand Madline donna un coup de pied dans la caméra, ainsi l'étasunien part-il avec une piste sur le lieu probable de la détention de sa fille.

     

    À partir de là les choses vont s'accélérer, et tout le roman mène à ces scènes qui voient Bosch tout risquer pour délivrer son enfant, prendre un maximum de risques, en faire courir à d'autres...

     

    Jusqu'à... mais je ne veux pas vous gâcher le plaisir. Le roman est un peu inégal, construit avec les ficelles que maîtrise Connelly. Pas de surprise bien sûr, un héros ne peut échouer, ne peut mourir. On ne peut en dire autant des seconds rôles ! Mais l'auteur sait mener son histoire, le résultat n'est pas transcendant mais permet quelques heures de détente.

    Avec le doigt dessus.

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    29 août 2016 1 29 /08 /août /2016 07:30

    Matthew Leutwyler – 2015 – 86'

    Tout commence par une parte d'échec. Affrontement monumental entre David Kressen et Adam, interrompue par Joy Andrews, journaliste pour High Tech Quarterly. Celle-ci vient interviewer quelqu'un qui passe pour un génie après avoir accumulé d'importants diplômes bien plus jeune que les autres. Un homme qui vit en reclus, qui aime les secrets et qui a obtenu d'avoir carte blanches pour mener les recherches qu'il désire dans un espace dédié à la recherche chez Castle, firme majeure en informatique. Il présente le cadre de ses recherches, la table, les ordinateurs pleins de terabytes de données ; diverses découvertes en attente de passage au niveau industriel. La journaliste est une spécialiste en nouvelles technologies, elle même étudiante bien que n'ayant pas terminée la thèse qu'elle présentait.

    C'est l'occasion de lui présenter Adam  Kressen Joy l'interroge, longuement avant d'aller retrouver Adam et de lui avouer qu'elle a remarqué quelque chose d'étrange avec Adam. Autiste peut-être ? Non lui dit Adam, il est la forme la plus évoluée d'intelligence artificielle existant.

    Joy fait le bilan, au téléphone avec son employeur, de cet entretien, parle de David qui s'est complu à souligner son échec à la soutenance de sa thèse, puis évoque Adam avant de demander du temps avant la présentation de son article.

    De son côté Adam est perturbé par cette visite alors que David pense que c'est le moment de montrer au monde entier son existence. Ils parlent de Joy, finissent par convenir qu'elle est belle.

    Joy va revenir, pour son article revient voir le duo, interrogeant Adam sur la partie d'échec qui vient d'avoir lieu, remportée, une fois encore par David. Adam s'interroge sur le comportement de son créateur qui a fait durer la partie plus longtemps qu'il aurait pu.

    Joy observe, curieuse, interroge David sur ses ambitions, son importance au sein de l'entreprise Castle. David veut inventer une machine capable de vivre avec l'humain sans entrer en compétition avec celui-ci. Adam en est l'incarnation, si évolué qu'il affiche un comportement sensé et intelligent.

    Joy et Adam discutent, il en vient à presque lui reprocher d'avoir arrêté ses études pour se contenter de parler de science alors qu'elle aurait pu être de l'autre côté. David fait visiter son univers à Joy, la statue de Shiva, le destructeur, dont il est dit que quand Il se réveillera le monde tremblera.

    Petit à petit, les visites de la journaliste se continuant, la relation évolue entre elle et David, il l'encourage à reprendre ses études, ses recherches. Petit à petit elle se rapproche de David, ce que remarque Adam, difficile de lui cacher quelque chose !

    La situation lui déplait, cette femme qui s'interpose dans le duo, pour ne pas dire le couple qu'il formait avec son créateur le dérange. Loin de la créature de Frankenstein désirant une fiancée lui souhaite que son ''géniteur'' n'en ait pas, peut-être par crainte que celui-ci lui accordant moins de temps ne mette en péril son développement. La vie est ainsi qu'elle veut tout faire pour survivre à quelque niveau qu'elle se trouve. David va s'humaniser au contact de Joy, mais Adam également, d'une façon inattendue.

    Pour lui cette relation de David et de la jeune femme semble une régression. L'humain ne réalise pas combien son attitude est différente à cause de Joy, il ne comprend pas non plus les changements qui peuvent intervenir chez Adam. Sans doute le créateur n'a-t-il pas compris à quel point sa créature lui ressemblait et que la partie humaine de Adam n'était pas la meilleure.

    Comme si nous ne le savions pas !

     

    Mais la réalité n'est pas toujours la première chose que l'on voit. Et puisque, de ce film, la première idée que vous pouvez vous en faire naît de cet article, je vous invite à en chercher une seconde en le visionnant.

     

    Faut-il avoir peut d'une intelligence artificielle ?

    Pourquoi, vous ne redoutez pas la naturelle ?

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