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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 06:07

Hyong-sik est professeur d'anglais, il vient d'être enggé par M. Kim pour donner des leçons parituclière à sa fille, Jang-ro, qui envisage de partir étudier aux États-unis et doit faire des progrès avant. Hyong-sik ignore tout des femmes et se demande quel comportement il devra adopter à commencer par le salut. Devra-t-il parler en premier, laisser ce soin à son élève, devront-ils s'asseoir face à face, dans ce cas ne risquent-ils pas de se frôler ? L'idée même fait rougir le jeune homme. La jeune fille est très belle et le professeur ne pourra contenir ses sentiments. Alors qu'il rentre chez lui le cœur léger il découvre, l'attendant, Park Yong-ch'ae dont le père le recueillit alors qu'il était orphelin et l'éleva. Sa famille ayant eu des revers de fortune Yong-ch'ae est devenue kiseng, une sorte de geisha coréenne. Cependant elle est restée vierge pour lui auquel elle est promise depuis toujours.

Hyong-sik se retrouve dans une situation difficile, il ne dispose pas des moyens pour arracher Yong-ch'ae à sa condition et ne désire pas l'épouser non plus. Que faire ?

La situation semble inextricable mais le hasard et la volonté de l'auteur interviendront pour que tout se passe bien. La jeune kiseng sera abusée par le fils du directeur du lycée où travaille Hyong-sik, désespérée elle part retrouver sa mère pour se suicider, incapable de la retrouver le professeur épouse, contre toute logique, Jang-ro. Partant en train le jeune couple retrouve Yong-ch'ae et une amie qui l'a convaincu de renoncer à son suicide, après tout la vie continue n'est-ce pas ?

Un homme tiraillé entre deux femmes comme la Corée hésitant entre deux mondes, le conservatisme et le modernisme.

Bien que ses personnages n'aient pas la vie des coréens de cette époque, c'est pour l'auteur de moyen de faire état de son optimisme quand à l'avenir de son pays, plus fort de jour en jour. Les héros de son roman ne vont-ils pas à l'étranger pour apprendre et revenir riche d'un savoir qu'ils partageront pour construire un avenir meilleur.

Qui viendra longtemps, longtemps après !

En 1917 Yi Kwang-su (이광수 né le 4 mars 1892), de son nom de plume Chunwon (춘원, 春園; jardin au printemps) écrit Le cœur en deuil, premier texte coréen adoptant la forme occidentale du roman, primitivement publié en feuilleton dans le quotidien Meilshinbo au long du premier semestre 1917. Plus tard il sera emprisonné par l'occupant japonais avant de retourner sa veste en encourageant les jeunes Coréens à s'engager pendant le second conflit mondial. À la libération il sera accusé de collaboration mais rapidement libéré, le pouvoir préférant faire table rase du passé.

En 1950 il est enlevé par des partisans du Nord communiste ; il meurt la même année à Manpha.

PrintempsCoree2.jpg

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commentaires

C
<br /> Lien noté pour le challenge, merci <br /> <br /> <br /> Tu l'as lu en coréen ? Je l'ai cherché sur Steady Books mais je ne l'ai pas trouvé <br /> <br /> <br /> Bon dimanche <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Il ne semble pas exister en français, en anglais seulement, autant dire que chercher à traduire une traduction donne un résultat hasardeux.<br /> <br /> <br /> <br />

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