Chihiro (Harumi Inoue) alors qu'elle rentre du lycée est violée par trois hommes qui n'hésitent pas à la, et se, filmer en pleine action. Honteuse et voulant épargner la honte à sa mère elle quitte sa région pour s'installer à Tokyo où elle trouve un emploi et un homme avec qui elle est sur le point de se marier quand un des trois agresseurs réapparait.
Sans gêne il lui reproche le temps mis à la retrouver et affirme en souriant qu'il est là pour profiter d'elle en attendant que ses complices le rejoignent. Il s'étonne même qu'elle lui résiste et pour la ''convaincre'' il menace de distribuer des photos à tous les habitants de son immeuble. Il s'installe chez elle, va la chercher à son travail en causant un scandale qui la fera licencier.
Quand son fiancé vient la voir pour prendre de ses nouvelles elle lui avoue ce qui s'est passé, espérant qu'il lui vienne en aide.
Espoir déçu, il fuit la queue entre les jambes comme un bon petit lâche qu'il est. Chihiro reste avec son tortionnaire sachant qu'elle ne peut attendre d'aide de personne
Elle va devoir se débrouiller seule.
Quand le deuxième violeur arrive quelques jours plus tard il s'étonne de l'absence de son partenaire, évoque le passé, se confondant en excuses mais soulignant que ''c'est de ta faute, tu es trop sexy !''
Bien sûr il n'est pas là que pour papoter, il veut aussi profiter d'elle, entre deux bières. Justement il va se servir dans le frigo.
Effectivement il y a des bières, dans la porte, le compartiment principal est occupé par le cadavre de son camarade...
Dans ce film Takashi Ishii, réalisateur trop peu connu en occident, dresse l'implacable portrait de la femme dans le Japon de l'an 2000. Elle à sa place, dans la cuisine, dans la chambre à coucher, ailleurs c'est de la tolérance ! L'héroïne ne peut se plaindre, seulement se défendre et le froid qui abrite ses agresseurs est à l'image de celui qui l'envahit au point qu'elle ne peut plus séparer sexualité et violence jusqu'à, finalement, prendre conscience de ce qui l'attend et prendre l'unique sortie lui restant.
Les hommes ne valent pas grand chose dans ce film, je ne suis pas sûr que dans la réalité ils vaillent davantage !
Un comble de placer ce film dans le cadre du