La femme en sa cuisine était insatisfaite,
Quand devant sa télé son homme roupillait,
Elle s'interrogeait, se rappelant des fêtes,
Alors qu'elle se mariait l'avenir s'éclairait.
Était-ce pour cela qu'elle avait tant appris,
Rêvé d'un avenir différent de sa mère ;
Affermi sa pensée, cultivé son esprit,
Tout ça pour terminer transformé en mémère !
Elle avait dévoré psycho, socio, philo,
Pendant un temps, même cru, à l'égalité,
Avant que ses espoirs ne se diluent dans l'eau
D'un quotidien au goût de la banalité.
Tant d'efforts, de pensées, le mâle est-il si bête
Qu'il doive s'imposer par de pales arguties ?
Derrière un dieu, caché, le je est malhonnête,
Il masque son pouvoir et sa phallocratie.
Cogito ergo sum n'a rien de masculin,
Sophie a-t-elle besoin d'apprendre à être sage,
D'obéir aux filins implantées dans ses reins,
Suivant les rituels d'un(e) hamster dans sa cage.
Combien de noms gravés, monument aux vivantes ?
Quand seront inversées les variables ici,
La penseuse de Rodin sera évidente,
Et l'épouse dira : ''Je pense, donc tu fuis !''
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Plus sérieusement vous pouvez allez voir là si j'y suis.