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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 06:11

 

Né en 1904 à Yesan dans la province de Ch'ungch'Ŏngnam-do il entame ses études en 1923 sous la férule de Hae Kang (Kim Kyu-chun) respectant le style coréen classique. La trentaine voit sa personnalité s'affirmer, il se tourne vers la nature et une façon de travailler plus réalise, en 1935 il part étudier l'art occidental à Tokyo où il découvre les oeuvres impressionnistes symbolistes et fauves. En 1939 sa première exposition personnelle a lieu à Séoul et une belle carrière s'ouvre à lui aussi bien en Corée qu'à l'étranger. En 1943 il participe à l'exposition Amis de la peinture japonaise.



À la fin de la seconde guerre mondiale il devient directeur des études d'Art Oriental à l'université Hong-ik dans la capitale coréenne et opte pour un style plus abstrait, il fonde l'Académie de peinture Go-Am à Séoul. La fin
de la guerre de Corée le voit quitter son pays pour la France en 1958, alors berceau de l'art Informel où se retrouvent Hartung, Michaux, Riopelle, Serpan...

En 1959 son œuvre est exposé à la Galerie Municipale à Bonn, il décide alors de rester en Europe et de mieux connaître l'art occidental. Il s'installe à Paris (Montmartre) et y vivra jusqu'à sa mort le 10 janvier 1989.

 

 

         
En 1970 il participe à l'Exposition Universelle d'Osaka.

Il laisse plus de 10 000 œuvres, témoins de la fertilité et de la puissance de son inspiration, formant un pont entre l'Asie et l'Occident.

Son emprisonnement de 3 ans au temps de la dictature laissa une cicatrice profonde dans sa vie et une sensation de solitude qu'il parviendra à transcender en créant en France l'Académie Orientale de peinture qui comprendra plusieurs milliers d'élèves, certains devenus professeurs à leur tour. Son fils unique Lee Yung-se devint peintre à son tour.

Son œuvre exprima dans un premier temps les joies et les tristesses de la vie quotidienne puis la déconstruction de la calligraphie qu'il apprit durant ses études, créant les "lettres abstraites" en déconstruisant les caractères asiatiques avant d'explorer le mouvement en laissant courir son pinceau dans des compositions de personnages pleins d'énergie et de grâce.
Une de ses dernières toiles représente un groupe d'amis dansant et semblant inviter le spectateur à se joindre à eux.



 

Alors ?

« Ma vie en prison, de ne pas pouvoir travailler était comme la mort en tant qu'un peintre. Mais grâce à cette période je me suis révélé. J'ai enfin ouvert mes yeux si tard. Cette nouvelle vision m'a rajeunie. Tous les éléments plastiques se trouvent dans la calligraphie. Le mouvement de ligne, la composition d'espace et la touche d'encre sur l'espace vide sont des points essentiels et fondamentaux pour l'art moderne. »



L'inauguration de son musée à DAEJON

Comme le rapporte son épouse, Park In-Kyung, elle-même artiste, Lee Ung-no n’a d’ailleurs jamais cessé de penser qu’un tableau a beau être déchiré, le temps a beau l’éparpiller morceau par morceau, s’il en reste, ne serait-ce qu’une infime partie, capable de dévoiler l’esprit de ce que fut cette œuvre, alors cette partie est à elle seule une véritable œuvre d’art. Ainsi ne doit-on négliger aucun endroit d’une toile.


                       

photo Kim Min-suk

Exposition : Lee Ung-No ; Écritures coréennes

Galerie Thessa Herold

7 rue de Thorigny

75003 Paris

Du 29 09 2009 au 07 11 2009

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