Cher...
Mais cher quoi, justement, là est la question, ami ? Non, je pense que ce serait exagéré, enfant ? En quelque sorte on peut dire que tu es le fruit de mes, non, pas de mes entrailles ! De mes neurones, ou de ce qui s'y terre et qui, visiblement, est désireux d'en sortir. Tu es, non pas la chair de ma chair, mais celle de mon imaginaire, ce masque posé sur un passé corrosif puisqu'il finit par le ronger et apparaître par transparence !
Garder pour moi ses rêves et cauchemars est aisé mais vouloir les définir à coups de mots, de phrases, de textes divers et (a)variés apporte autant de souffrance que de joie, à moins que ce ne soit l'inverse. Tout cela est à l'écrivain ce que la palette est au peintre permettant à celui qui les utilise d'esquisser (est-ce qu'y sait ?) une espèce d'auto-portrait. La difficulté étant de chercher à se montrer sans se révéler tout en se découvrant, je suis mal placé pour savoir si j'y parviens, par pure vanité je dirais que oui, parfois, mais rarement.
Honnêteté ? Lucidité ? Tout cela c'est grâce à toi, tu es la toile sur laquelle je jette des phrases, prenant ensuite du recul pour tenter d'avoir une vision d'ensangble. Oui, je sais, je déforme les mots, mais pour multiplier leur sens, il ne s'agit pas de faire "mumuse" mais d'accroître, autant que faire se peut, la force de mes termes avant que je n'atteigne le mien.
Mais je m'éloigne du but de cette missive qui était tout simplement de te souhaiter un BON ANNIVERSAIRE ! ! ! Ce n'est que le premier et l'on se plait à espérer que d'autres viendront, combien, je l'ignore et qui sait si après moi d'autres ne t'aideront pas à grandir encore, certain(e)s le font déjà et te donne meilleure mine que si j'étais seul à faire ton éducation ! Sans oublier ta marraine, P. la fée qui se pencha, sans tomber heureusement pour toi, sur ton berceau. Quel aspect aurais-tu sans son intervention, je gage que notre ressemblance serait encore plus grande, tu serais malingre, à peine capable de tenir sur tes rubriques.
Que puis-je te souhaiter, bonheur, santé et autres ? À quoi bon, pour toi ces notions n'ont pas de sens, j'en suis à me demander si pour moi elles en ont encore...
Ainsi cet événement m'aura-t-il permis de trouver de quoi te nourrir en ce jour, et,
crois-moi, ce n'est pas toujours du gâteau !
Lee Rony