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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 09:05

Ce N° de Science & Avenir est trop intéressant pour arrêter d'en explorer les pages.

L'Inquisition, on le sait, n'aimait pas les croyances divergentes et les remises en cause de la toute puissance de l'Église de Rome. Ainsi quand quelques milliers de vaudois (adepte de Pierre Valdo – ou Vaudès) venus du Piémont s'installent dans le Lubéron les voit-elle d'un mauvais œil.

 

Dans un premier temps 22 habitants de Mérindol sont condamnés à mort pour hérésie en 1540, cinq ans plus tard les autorités pontificales demandent à ce que l'arrêt soit mis à exécution. Le baron Meynier d'Oppède va sauter sur l'occasion et profiter des circonstances qui lui donne les pouvoirs judiciaire et exécutif. Il réunit dans ce but 5000 soldats et part pour Mérindol. Probablement trouva-t-il dommage que tant de moyens fussent réunis pour un but si réduit, du coup il élargit ses ambitions et lança une attaque contre tous les villages vaudois. Avec pour résultat la mort de plus de la moitié des vaudois, le viol d'un grand nombre de femmes, dont certaines furent ensuite vendues, la déportation de 700 hommes et la destructions des maisons, cultures et troupeaux.

Historiquement c'est le premier massacre de civils recensé. Quelques années plus tard les guerres de religion verront couler bien plus de sang. De la graine semée dans le Lubéron sortit un arbre de peur, de haine et de cadavres ! Il n'a cessé de fleurir depuis.

 

Bourges est réputée être la ''ville des alchimistes''. De nombreuses traces attestent de leur présence et de leurs activités. La rue de l'Alchimie, la tour du Diable, le puits Noir, la rue Monsecret... autant de signes d'un passé mystérieux auxquels participent souterrains et caves nombreux au pied des remparts. Comment certains individus purent-ils faire fortune si vite sans que l'on sut comment ? Et de citer Jacques Cœur, grand argentier de Charles VII, sans qu'aucune preuve ne fut jamais apporté que sa richesse soit due à l'alchimie. À l'époque la richesse ne pouvait venir que du diable ou de l'alchimie.

Cela tombe bien que j'aie prévu de visiter prochainement cette ville, qui sait si la pierre philosophale ne m'attend pas quelque part.

Impossible de parler des lieux maudits de France sans passer par Paris où les drames furent nombreux mais leurs traces effacées par le temps, l'évolution de la ville et la volonté d'oubli de ses habitants.

Montfaucon se situait à l'époque hors de la capitale, près de la place du Colonel-Fabien aujourd'hui, il était le plus grand

gibet du pays et pouvait accueillir 64 cadavres qui se balançaient patiemment en attendant leur dernière demeure. Probablement œuvre d'Enguerrand de Marigny celui-ci en ''profita'' et resta en place deux ans durant. Contrairement à une idée reçue Montfaucon ne se voulait pas dissuasif mais démonstratif de la puissance royale, il n'accueillait pas que des condamnés à la pendaison restant en place après leur supplice mais également les restes de rouées, brûlés, ébouillantés et même, on ne le croirait pas, décapités ! Les défunts étaient retenus par des chaines alors que le temps et les charognards faisaient leur office en attendant d'être inhumé dans une fosse située sous l'édifice lui-même haut d'une dizaine de mètres, histoire de gagner en visibilité. Outre des condamnés se trouvaient là des suicidés et des animaux censés avoir été possédés par le diable.

La pratique fut contestée au début du XVIIè puis le lieu arasé en 1760 sans qu'il en reste la moindre trace. Dommage !

Autre lieu qui servit de cadre à maintes exécutions : La place de la Croix-du-Trahoir (ou Croix-du-Tiroir). Une potence et une roue étaient toujours en place histoire de pouvoir répondre rapidement à la demande. Le plus souvent la roue était croix de Saint-André sur laquelle le condamné était attaché puis frappé au moyen de barres de fer sur les articulations, le thorax et l'estomac avant d'être placé sur une roue pour agoniser publiquement. Au 111 rue Saint-Honoré aucune plaque n'évoque ce passé.

La place de Grève est, elle, beaucoup plus connue que la précédente, Ravaillac, Cartouche et le chevalier de la Barre y furent exécutés. Outre un lieu de mise à mort la place servait aux réjouissances, aux célébrations de victoires, à des feux d'artifices et aux fêtes de la Saint-Jean. Les supplices étaient alors considérés comme des fêtes populaires. La révolution ne voulut pas renier cette tradition et la première utilisation de la guillotine, en 1792, eut lieu sur cet emplacement, aujourd'hui place de l'Hôtel-de-Ville !

Parmi les autres lieux méritant d'être cité : la Bastille, qui pâtit de sa mauvaise réputation, usurpée, les condamnés s'y trouvant ayant été jugés légalement. La populace, se voulant révolutionnaire, cédant à la frénésie lorsqu'elle l'eut envahie, lyncha le gouverneur de la place, le décapita puis promena sa tête au bout d'une pique. N'oublions pas la prison de l'Abbaye dont les résidents forcés furent massacré après la défaite de Verdun, en 1792. Révolutionnaire rimant avec sanguinaire, la furie populaire gagna les autres prisons et fit 1200 victimes. Démolie en 1857 elle se trouvait rue Gozlin, 6e.

Impossible d'éviter les Catacombes, l'empire de la mort dit le linteau de leur porte, six millions de squelettes y furent déposés en 1786 pour faire de la place dans les cimetières saturés de la capitale. Parmi les anonymes se trouvent, mais comment les reconnaître : Rabelais, Pascal, Colbert, Danton, Robespierre, Lavoisier...

Au 1 avenue du colonel Henri-Rol-Tanguy, 14e.

Impossible de passer sous silence la fin, officielle, des templiers. Jacques de Molay, le grand maître, et Geoffroy de Charnay, commandeur de Normandie furent brûlés sur l'île de la Cité, à l'emplacement de ce qui est aujourd'hui le square du Vert-Galant. Je me demande si en tendant l'oreille il ne serait pas possible d'entendre encore le célèbre anathème lancé contre le roi de France, Philippe Le Bel, et le Pape, Clément V. De fait ils moururent peu après, les enfants du roi suivant de près leur géniteur. Le royaume de France resta sans hériter.

Mais c'est une autre histoire.

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