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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 09:09

(1962) – Jean-Pierre Melville

Ce film fut pour Jean-Pierre Melville l'occasion de rendre hommage aux films ''noirs'' américains qui l'influencèrent grandement. Sur le plan scénaristique dans un premier temps, ensuite au niveau de la réalisation, travail sur la lumière, le contraste, les cadrages...

Dans le langage de la police un ''doulos'' est un indicateur, ici interprété par Jean-Paul Belmondo. C'est aussi le prétexte pour le réalisateur pour porter son attention sur la proximité, parfois trouble, qui peut exister entre le ''milieu'', du moins tel qu'il existait en France il y a un demi siècle, et la police. L'indicateur faisant office de médium.

Maurice Faugel qui sort de prison n'a qu'une idée en tête : tuer Gilbert Varnove, son ancien patron, qu'il soupçonne d'être l'assassin d'Arlette, son épouse. Sitôt libéré il se rend chez ce dernier, le tue et, histoire de joindre l'utile à l'agréable, s'empare d'une forte somme en bijoux, le défunt étant recéleur, qui devaient être livré à Nuttheccio et Armand. Ce qui ne l'empêche pas, histoire de ne pas mettre tout ses œufs dans le même panier de préparer un casse avec un pote, Rémy. Pour ce faire il s'adresse à un ami, Silien, dont il ignore qu'il est proche des policiers et à qui il fait un peu trop confiance. Celui-ci lui fournit le matériel demandé en vue du cambriolage à venir. Lors du déroulement de celui-ci Silien se rend chez Thérèse, la nouvelle ''fiancée'' de Faugel, et la convainc de lui révéler où doit avoir lieu le vol.

Arrivant sur les lieux la police abat Rémy, en même temps que l'inspecteur Salignari est tué alors que Maurice, blessé, s'enfuit. Il faudra des renseignements fournis par Silien pour qu'il soit arrêté, temporairement, les policiers manquant de preuve contre lui doivent le libérer.

Retrouvant Silien celui-ci lui fait croire que la trahison ne vient pas de lui mais de Thérèse. Trop tard cependant pour arrêter l'engrenage fatal qui va broyer les coupables et les... mais dans ce film il n'y a pas vraiment d'innocent.

Plus que le noir et blanc c'est de nuances de gris qu'il faudrait parler ici tant la proximité est grande entre flics et voyous, pour utiliser un autre titre de film de Jean Paul Belmondo. C'était l'ambition du réalisateur de montre la porosité de mondes plus complémentaires qu'opposés.

Quand sont réunis une bonne histoire, un réalisateur de talent et des acteurs remarquables il serait dommage de bouder son plaisir. C'est presque un reportage sur un univers disparu, celui d'aujourd'hui est bien pire.

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